Je redoutais cette journée comme la peste
Car je n'étais plus avec mon amie d’enfance
C’était sûr que je passerais l’année seule dans ma petite tête
Après une douzaine d’années, il fallait s’en douter que j'étais dépendante de sa présence

Pourtant, dès mon arrivée devant le premier cours de la journée
Une fille m’a directement abordée
Étonnée, j'ai timidement accepté
Sa demande de si nous pouvions nous côtoyer

L’heure passait tantôt rapidement, tantôt lentement
J'écoutais d'une oreille ce que me disait cette fille
Je ne savais que dire en l’entendant
Mais, je n'étais sûrement pas une bonne compagnie

En cours de sport, j’aperçois cette petite fille à la coupe carrée
Celle qui m’accompagne décide d’aller lui parler
La regardant au loin, je croise son regard
Et je les rejoins en souriant à son égard

Nous devenons un trio
Puis un quintette
Ça devrait être une fête
Mais, nous n’étions qu’un formidable duo

J’aime être au côté de cette fille à la coupe carrée
Où nos conversations me font plier de rire
Qui de son absence, laisse un cœur peiné
Je sens notre amitié ne cessera de fleurir

En fin d'année, elle me laisse seule
Nous n’avons pas pu nous dire au revoir
Dans ce quatuor un peu flou, je me sens exclue comme une vulgaire feuille
J’aurais aimé qu’elle soit là parmi nous trois

Une nouvelle année se suit
Je me souviens avoir eu le réflexe de tendre ma main en arrière pour qu'elle la prenne
Par la suite, je suis devenue inexpressive
Plus personne ne me comprenne

On m’avait utilisée, puis délaissée
Avec la distance, ma meilleure amie ne pouvait point m’aider
Nous nous sommes vus une fois dans l’année avec difficulté
Son soutient m’éclarait malgré l’obscurité

Bientôt trois ans et notre relation est toujours pareil
Serait-ce un rêve ou un lien bien réel ?
Je serre cette prise de main dans la tienne pour y croire
Et pour te rassurer que tu ne me perdras pas dans ce monde presque tout noir

(Ce poème est une réponse en retour du poème de pommi_lou)
Écrit le 28/07/2024
Saï Seiyuro