Cœur d’artichaut,
Tu es comme l’eau.
A la fois doux et agressif,
Comme ces dangereux récifs.

Tu ne cesses de t’attacher
Malgré que tu t’es retrouvé plusieurs fois délaissé.
A croire que ces peines ne te changeront guère,
Alors que tu as goûté plusieurs fois à ces déceptions d’enfer.

En toi, tu ne cesses d’être apeuré.
Dis-moi où trouves-tu la force d’aimer ?
Bien que tu voies toujours tout du bon côté,
Je ne saurai comme toi, facilement pardonner.

Car en moi, la rancœur est énorme.
Cette haine me met en rogne très fort.
Et pourtant, c’est ce qui te compose.
Comment fait-on pour être douce comme des roses ?

Ils nous piétinent,
Arrivent à nous toucher malgré nos épines.
Nos pétales se fanent,
Sans qu’on ait eu le temps de boire une gorgée de tisane.

Ils sont tous sans pitié,
Et on arrive quand-même à les apprécier.
Peut-être sommes-nous trop en train de rêver,
Pour vouloir vivre enfin une magnifique histoire éveillée.

Écrit le 18/12/2024
Saï Seiyuro