J'ai obéi précisément à tes paroles
Je suis partie,me suis enfuie loin de ce sol
Où j'ai grandi et vécu,cette terre qui m'est chère
Maintenant souillée par eux,la terre de nos pères

Tu t'es sacrifié,en me sauvant de la mort
Les larmes ruisselantes sur mes épaules prouvent ce tord
J'ai eu tant de mal à te laisser derrière moi
En somme,je t'ai abandonné au désarroi

J'ai couru dans la nuit,je t'ai laissé tout seul
Au milieu de ces hommes combattants qui te veulent
Pour aider à la protection de notre enfance
Qui résidait dans ce village,dès lors sans sens

En effet,je t'y laissais tout en m'en fuyant
Mon destin scellant,nos souvenirs détruisant
Je m'en fus te laissant défendre ma vie,mon frère
Tu y a laissa la tienne contre ces mercenaires

En ce temps,je ne le savais pas,les fuyant
Et dans un recoin qui s'allait abandonnant
Je trouvais refuge en échappant à la mort
Les larmes ont coulés,je devinais bien ton sort

Cela fait alors bien deux heures que je me terre
À vous pleurez,bonheur et jeunesse éphémères
Je ne sais rien de ce qui t'arrive,mon grand frère
Ils sont morts avant toi,notre mère,notre père

Cela fait quelques semaines qu'ils nous ont quittés
Tu es ma seule famille,ou tout du moins l'était
Je me retrouve seule pendant que toi qui se meure
Espère par quelques coups droits repousser mon heure

Du fond du coeur,mon cher frère,je te remercie
De l'avoir sauvée,elle si précieuse,elle ma vie
Jamais,au grand jamais,assez pour ton brave acte
Je ne te remercierai assez d'être intacte

Encore une fois ,une autre fois,je crie ton nom
Encore une fois,seul le silence me répond
Pourtant,mon coeur se dilapide,se déchire
Il s'éparpille,se casse,je souffre le martyre

C'est une de ces nombreuses valeurs sentimentales
Qui nous anéanti et nous fait tant de mal
Si moi,elle,me dévaste,me torture et me tue
Pour d'autres,elle vient se faire si douce et attendue

Cette valeur de nom fraternelle est si féroce
Tellement que la douleur me brise tous les os
Je me rappelle pourtant de notre heureuse enfance
Mais ce temps insouciant me semble loin,sans sens

Je m'accrochais à toi,mon frère et mon guide
De mon chemin,tu éloignais tous les perfides
Ce jour-ci,en me préservant encore une fois
Tu as perdu ta vie et pour moi de surcroît

Je me sens si coupable,de ta mort,mon grand frère
Tu m'aurai consolée mais elle t'as pris,la guerre
Cela du à ces hommes,venus nous massacrer
Tout ça pour notre foi,n'a-t-on plus droit de prier?

Comme personne ne les contredit,tu es parti
Comme tant d'autres des nôtres,pour défendre leur patrie
Il ne me reste que des souvenirs,une foi
C'est ce qui persiste,du village ainsi que toi

Vas-t-on pouvoir un jour prier sans avoir peur
D'être dénoncé,pouvoir prier sans terreur
J'en doute fort,mais pour toi,mon frère,je le ferais
Je me battrais pour toi,plus que tout, que jamais

Anléo

:Par contre,je ne sais pas comment on compte les syllabes en poésie alors j'ai fait des syllabes normales/