.6.

Les jours s'étirent, monotones et gris. Leurs contours flous se confondent, comme les ombres d'un passé lointain. Les rires d'autrefois, ces éclats de bonheur qui résonnaient dans l'air, se sont évanouis, laissant place à un vide profond. Je me retrouve seul, perdu dans l'obscurité de mes pensées, comme un navigateur sans étoile pour guider sa route.

Les souvenirs, autrefois si vifs et colorés, se fanent maintenant, comme des pétales de fleurs séchées. Ils se sont détachés de moi, emportant avec eux les moments de joie, les éclats de rire, les douces caresses. Je les regarde s'éloigner, impuissant, comme des feuilles emportées par le vent d'automne.

Et puis, il y a toi, maman. Toi qui as toujours été là, avec ton sourire bienveillant et tes bras ouverts. Tu m'as appris à aimer, à rêver, à croire en la beauté du monde. Mais aujourd'hui, je te dis pardon. Pardon de ne plus ressentir cette joie de vivre qui animait mon cœur autrefois. Pardon de m'égarer dans ce labyrinthe sombre où chaque pas semble me conduire plus loin de la lumière.

Je cherche encore, maman. Je cherche cette étincelle, ce rayon de soleil qui pourrait dissiper les ténèbres. Peut-être qu'un jour, je la retrouverai. Mais en attendant, je te demande pardon. Pardon pour cette mélancolie qui m'enveloppe, pour ces larmes que je retiens, pour cette absence de joie qui me pèse...

Pardon maman, j'ai perdu ma joie de vivre.

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