Voilà une nouvelle épreuve de @Eclair_de_Glace18 fait avec @epine_dargentma partenaire pour les épreuves de Glaçou !!

Il fallait raconter la vie d'un des personnages du clan qu'on avait inventé !!

— Comment te sens tu ? demanda Croc Lunaire à sa compagne en venant lui lécher l'oreille.

— Comme une chatte sur le point de mettre bas, essaya de plaisanter Épine de Quartz qui souffrait beaucoup plus qu'elle ne le montrait.

La femelle nacrée attendait les chatons de Croc Lunaire depuis deux lunes. Bien qu'elle soit enthousiaste à l'idée d'avoir des chatons, elle craignait néanmoins toujours les Bipèdes depuis ce qu'ils avaient fait à sa famille, à son clan.
Et même s'ils n'étaient pas encore nés, la reine craignait déjà pour leur sécurité.

Épine de Quartz serra les crocs en sentant une nouvelle contraction. Son compagnon vint se blottir contre elle pour lui apporter tout son soutien.
La douleur s'accentuait de plus en plus, la femelle sentait que ses chatons arrivaient.

— Va chercher Loup Blanc, je sens qu'ils ne vont pas tarder, murmura la reine d'une voix faible.

— J'y vais, lui assura le mâle blanc en lui donnant un coup de langue affectueux.

Quand il se leva, Épine de Quartz sentit sa chaleur diminuer et elle frissonna en sentant un léger courant d'air venant d'une des galeries.

L'attente parut interminable, à plusieurs moments, elle crû que son compagnon s'était perdu en route ou n'avait pas trouvé le guérisseur. Ses contractions se faisaient plus forte et plus douloureuse. La reine s'était préparée à l'idée qu'elle mettrait bas seule.

Finalement, après ce qui parut une éternité, elle distingua enfin la silhouette d'un félin. Puis celle d'un autre juste derrière. Épine de Quartz reprit espoir et soupira de soulagement, finalement peut-être que tout se passerait bien !

Elle reconnue Croc Lunaire et Loup Blanc qui arrivaient.
Le guérisseur déposa un bout de bois au sol, s'approcha de la reine. Il vint tâter son ventre à plusieurs endroits. La femelle nacrée ne put s'empêcher de pousser des petits cris de douleurs lorsqu'il appuyait sur un point sensible.

— Tu as bien fait de me faire chercher, tes chatons arriverons d'une minute à l'autre.

C'est bien ce qu'elle pensait, ils n'allaient pas tarder.

— Combien as-tu compté ? demanda Croc Lunaire au guérisseur.

— Eh bien...il y en a deux que j'ai senti tout de suite et puis...

— Et puis quoi ?

— J'en ai senti un autre, mais beaucoup plus petit, et je crains bien qu'il soit dans le mauvais sens...

Épine de Quartz retint de peu un sanglot, sa vie ne serait donc jamais à peu près normale. N'avait-elle pas le droit à une fin de vie simple et sans souci après ce qui lui était arrivé ?
Visiblement non.

— Dans le mauvais sens ? répéta le mâle blanc au poil long.

Mais le guérisseur n'eut pas le temps de répondre que tout le corps d'Épine de Quartz fut secoué par une contraction. La reine poussa un cri de douleur.

— Et voilà le premier ! s'exclama joyeusement Loup Blanc.

Le guérisseur expliqua rapidement au père du chaton comment enlever la membrane qui entourait le petit et celui-ci se mit à l'œuvre. Une fois le chaton sorti, il le lécha énergiquement pour activer la circulation de son sang.
Il poussa un petit couinement aigu qui soulagea les trois félins.

— C'est une petite femelle ! leur déclara le mâle blanc et gris.

Alors que la femelle nacrée se penchait pour admirer sa fille, une nouvelle contraction ébranla son corps.
Un petit paquet visqueux sortit.

Loup blanc le saisi, coupa la membrane avec ses crocs et commença à le lécher. Le chaton mis plus de temps à respirer que le précédent mais il finit tout de même par pousser un petit gémissement.

— Vous voilà avec une deuxième fille ! leur déclara le guérisseur d'une voix enthousiaste.

Épine de Quartz aurait aimé être aussi joyeuse mais elle savait que le plus dur restait à venir.

Le jeune mâle confia la deuxième femelle au père qui la déposa contre sa sœur avant de la lécher à son tour.
Loup Blanc attrapa le bâton et le tendit à la reine. Celle-ci ci le calla entre ses crocs.

— Quand je vais te dire de pousser, il faudra que tu pousses le plus fort possible, serre bien le bâton surtout.

La femelle hocha la tête.

Les contractions s'enchaînaient sans que jamais le troisième petit ne daigne sortir.
A un moment, Épine de Quartz eu une contraction plus forte et Loup Blanc lui ordonna de pousser de toutes ses forces.

La reine fit de son mieux, la douleur commençait à la submergé et bientôt elle ne senti plus son corps. Tout devint noir. La femelle blanche entrouvrit la gueule comme pour miauler mais aucun son ne sorti de sa bouche. Ses yeux mi-clos déjà se fermèrent doucement et sa tête devint soudain un poids pour la jeune mère. Sa tête se posa sur ses pattes tandis que ses muscles se décontractés.

— Non ! cria le guérisseur, impuissant.

— Que se passe-t-il ? hurla alors Croc Lunaire. Elle va survivre ? »

Le guerrier accourut auprès de sa compagne et lui lécha les oreilles dans l'espoir de la réveiller.

— Surement, mais pas le chaton.

— Mais... si elle n'arrive pas à l'éjecter maintenant, quand le fera-t-elle ? Cela ne risque pas de nuire à sa santé ?

— Je ne sais pas... Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation...Je... Je vais demander aux autres guérisseurs !

— Mais tu n'as -

Le guerrier n'eut pas le temps de finir que Loup Blanc était déjà sorti.

« Ô, Clan des Etoiles, elle n'a déjà que trop souffert, vous lui avez déjà pris la vie de sa famille, vous ne pouvez pas lui prendre en plus sa propre vie et celle de son fils. »

L'esprit de la reine émergea peu à peu. Une douleur fulgurante la submergea soudain. Elle ouvrit brusquement les yeux, la tête lui tournait et elle mit quelques secondes à se souvenir ou elle était. Une petite flaque de sang entourait son corps et la femelle comprit vite que c'était le sien.
Croc Lunaire était penché au-dessus d'elle, la mine inquiète.

— Tu as ouvert les yeux ! s'exclama le guerrier en venant lui lécher l'oreille, les yeux brillants.

— Que s'est-il passé ? demanda-t-elle, déstabilisé.

Son compagnon n'eut pas le temps de répondre qu'Epine de Quartz poussa un cri de douleur en sentant que le chaton était en train de sortir.

— Nuage de Romarin ! Viens nous aider ! cria Croc Lunaire, paniqué.

L'apprentie déboula dans la tanière précipitamment.

— Qu'est ce qui se passe ?

Visiblement, Loup Blanc ne l'avait pas averti.

— Pas le temps de t'expliquer ! Epine de Quartz va éjecter notre dernier chaton, et apparemment, il est dans le mauvais sens !

La jeune femelle grise hocha la tête, un peu déboussolé.

— Je vais faire de mon mieux, même si Loup Blanc ne m'a jamais formé à cela !

Elle tourna la tête dans tous les sens, et, apercevant le bâton qu'avait utilisé son mentor, elle le prie et le déposa dans la gueule de la reine.

Celle-ci souffrait énormément. Elle craignait de s'évanouir à nouveau.

— Quand je vais te dire de pousser il va falloir pousser très fort...Maintenant ! Pousse !

La femelle nacre mordit le bout de bois de toutes ses forces et contracta tous ses muscles.

— Je le vois ! Continue comme ça !

Le lieutenant redoubla d'effort. Soudain, elle sentit quelque chose sortir de son corps. Son chaton !

— C'est bon ! Je l'ai !

Epine de Quartz relâcha ses muscles, à bout de force.

— Bravo ! Tu as réussi ! s'exclama Croc Lunaire en léchant le pelage de sa compagne pour la réconforter.

— Comment va mon fils ? demanda faiblement la femelle.

— Je...il...il ne respire pas ! paniqua l'apprentie guérisseuse.

Le ventre d'Épine de Quartz était tordu par le stresse (et par la douleur aussi), tellement elle était inquiète. Croc Lunaire se tenait â son côté, le visage déformé par l'angoisse. Les deux parents retenaient leur souffle, en attente du petit cri du chaton... Mais il ne vint jamais...

La reine partit en sanglots, déçu et frustré que tous ses efforts ai étaient vains. Mais, soudain un éclair la traversa.

— Où sont mes filles ?!

Elle les avait complétement oubliés ! Comment allaient-elles ? Elles étaient toujours en vie ?

— Ici ! déclara une voix un peu plus loin.

— Clair de Lune ? C'est toi ?

— Oui, c'est moi. Ne t'inquiète pas, je m'occupe de tes deux magnifiques filles.

— Merci, miaula la jeune mère soulagée.

Soudain, on entendit des cris de cavalcade et Loup Blanc déboula, suivit par Ecorce d'Erable, le guérisseur d'un autre clan.

— Comment va-t-elle ? demanda-t-il, essoufflé ?

Puis, ses yeux s'écarquillèrent en voyant Nuage de Romarin avec la petite corp du chaton mort.

— Mais...mais que s'est-il passé ?

Soudain, Croc Lunaire se releva brusquement et vint se poster devant Loup Blanc.

— Toi ! Espèce de Lâche !

— Mais...mais...

— Tu t'es défilé devant une situation que tu ne maitrisais pas ! Ma compagne a failli mourir !!! Et elle est toujours en vie grâce à ton apprenti, pas grâce à toi !

— Je...je

— Mais mon fils, lui n'a pas eu cette chance, il n'a pas survécu ! Tout ça, c'est de ta faute ! C'est de ta faute s'il n'est plus en vie !

— Mais... voyons...j'ai fait tout ce que j'ai pu...

— C'est faux et tu le sais ! Tu n'es qu'un lâche Loup Blanc ! Tu ne mérites pas ton nom de guérisseur !

— Calme-toi, je t'en supplie...le supplia la jeune mère affolée.

— M'énerver ? Mais il vient de tuer notre fils ! Il a fui dans un autre clan !

— Ne remets pas en question mes décisions Croc Lunaire ! répliqua le guérisseur qui s'était redressé.

— Si ! Car à cause de toi, notre seul fils est mort... continua le mâle blanc en partant aussi en sanglots.

Épine de Quartz fit de son mieux pour le réconforter. Loup Blanc sortit en trombe de sa tanière, les poils hérissés, suivit d'un Ecorce d'Erable choquée.
Croc Lunaire se calma peu à peu. Il murmura un désolé avant de s'écrouler de fatigue. La mise bas de sa compagne et la dispute mêlées au stresse constant l'avait épuisé.

— Repose toi, ordonna Nuage de Romarin à la femelle nacre, qui n'était pas encore sortie.

— Je vais m'occuper encore un peu de tes filles, lui assura Clair de Lune.

— Mer...merci, murmura-t-elle faiblement avant de s'endormir.

°°°

— Regarde celle-là, la couleur de son pelage me fait penser au tonnerre, à la foudre, déclara tendrement Croc Lunaire.

— Alors appelons la Petite Foudre ! s'exclama sa compagne.

— C'est d'accord !

— Et l'autre regarde. Son pelage tout ébouriffé me fait penser à de l'herbe fraîche. Comme dans une clairière ensoleillée, ronronna-t-elle.

Les deux parents se regardèrent et hochèrent la tête, d'accords.

— Nous l'appellerons Petit Clairière ! dirent-ils d'une même voix.