" Cher Adrien, 

J'ai beaucoup hésité à t'écrire cette lettre ... Par peur ou par lâcheté je ne sais pas ... Depuis que je sais ton secret je vis quelque chose d'inouï... Un mélange de bonheur euphorique et de soulagement intense. Comme si mes deux personnalités se disputaient mon coeur... J'ai finalement accepté que le garçon dont j'étais follement amoureuse était en fait le partenaire pour qui je commençais à avoir des sentiments... Je n'aurais jamais cru éprouver cela un jour... Mes sentiments pour toi étaient si forts que je n'arrivais même pas à prononcer un mot. C'était une force qui m'empêchait de parler en ta présence, qui faisait battre mon coeur plus vite que la normale. Un mal douloureux et un bonheur incroyable de te savoir près de moi. De t'effleurer... Tes mains, ton visage... Quand tu étais là, plus rien d'autre n'existait... Mes yeux te cherchaient... Mon coeur était avide de battre pour toi. Pourtant tu ne semblait pas t'intéresser à moi... Non... Tu étais obsédé par Ladybug... De ton côté tu t'empêchais de regarder une autre fille tandis que du mien je refusais les avances de Chat Noir pour Adrien. En vérité sans le savoir nous nous mettions nous mêmes des bâtons dans les roues. Notre amour l'un pour l'autre nous as empêchés de nous aimer. Quelle ironie... Tu dois te demander, Adrien  pourquoi je ne t'ai jamais rien dit et surtout pourquoi je t'aime. C'est simple, je ne t'ai jamais rien dit parce que j'avais peur. D'être rejetée. Comment le célèbre Adrien Agreste s'intéressait à une simple boulangère comme moi. Je n'ai rien. Et pourtant j'ai écrit cette lettre sans crainte. Pour deux raisons... Parce que tu es Chat Noir et parce que je suis Ladybug. Je t'aime parce que tu es toi. Simplement. Parce que tu es le mannequin du styliste Gabriel Agreste, parce que tu es Chat Noir le héros de Paris et mon merveilleux coéquipier, parce que tu es Adrien. Tu es toi même et j'aime toutes tes facettes. Cette manière que tu as de me sourire en tant que Chat Noir autant que celle d'Adrien. Tes yeux verts dans lesquels j'aimerais me perdre à tout jamais. Tes cheveux blonds si soyeux. Ta gentillesse. Ta loyauté. Ta dévotion pour tes amis. C'est pour ça que je suis tombée amoureuse de toi deux fois. En tant qu'Adrien d'abord puis en tant que Chat Noir. J'ai enfin réussi à te l'avouer après tout ça. Malgré les découvertes, malgré tout, je t'aime et t'aimerais toujours pour ce que tu es : Le garçon qui as su faire chavirer mon coeur deux fois.... 

Je t'aime mon chaton...

Marinette. "

Sa main se crispa sur le bout de papier. Quelque chose effleura la lettre avec la légèreté d'une plume. Une puis deux. Les gouttes de sel coulèrent lentement sur la feuille. Incapables de s'arrêter. Il n'essaya même pas de les essuyer. Les laissant couler en sachant pertinemment que ça ne changerais en rien à ce qui c'était passé. Il gardais ses yeux rivés sur la silhouette habillée d'un pantalon rose et d'une veste noire sur un t-shirt blanc... Son costume rouge s'était dissipé un peu plus tôt. Mais le rouge était resté. Chat ne voulait pas regarder. Mais il se forçat. Le trou béant dans la poitrine de la jeune fille attirait le regard comme un aimant. Il ne devait pas la laisser comme ça... Il ne voulait pas ... Mais avant de partir elle lui avait demandé. Il ferma ses yeux. 

- Chaton...

- My lady ! Non ! Tu ne peux pas partir ! Reste avec moi je vais t'emmener à l'hôpital ...

- Arrête chaton tu vois bien que tu n'arriveras jamais à temps...

- Ladybug ...

- Oui ?

- Je ... Je t'aime ...

- Je sais ... 

Elle l'avait regardé tendrement puis s'était penchée pour déposer un doux baiser sur les lèvres de son compagnon. De celui qui avait toujours été là. Qui l'avait séduite dés le premier regard... Dés le premier sourire... 

Et dans le silence de la nuit, la coccinelle a abandonné son chaton. Mais le chat a ce jour décidé de la rejoindre. Ils seront à jamais réunis dans les limbes de ce qu'ils ont vécus. Les supers-héros sont morts mais leur cause vit toujours et le lendemain deux jeunes adolescents découvrirent sur leur table une petite boite... Ils reprirent leur flambeau. Et ils purent reposer en paix. Ensemble comme au premier jour.