Ecriture (Libe_ x Fuka)
Me questionnez pas sur le ship, bonne lecture :)
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Ce qu'il remarqua en premier, ce fut son écriture. La main maniait avec précision et fluidité le stylo, noircissant sa copie d'une écriture serrée, légèrement penchée, belle. Puis il remonta le long du poignet, l'attache fine de l'articulation qui reliait la grande main et l'avant-bras légèrement contracté, les muscles jouant sous la peau fine, pâle. Le bras était caché au dessus de l'articulation du coude par la manche d'un t-shirt bordeaux retroussée, il remonta encore, le bras et l'épaule cachés par le tissu rouge sombre, du coton probablement, puis le col laissait apercevoir le creux du cou, le sang qui affluait par la carotide, la clavicule blanche, sa tête brillant légèrement à la lumière blafarde des néons de la classe.
Son regard sombre continue l'ascension du corps de son voisin jusqu'à sa nuque, et ses cheveux d'un roux enflammé, il sourit en coin. Le jeune homme assis à côté de lui était nouveau, il avait du arriver il y a quelques jours de cela, quand il séchait l'ennuyeux cours. Se plaisant à la place que son absence avait laissé seule, il avait dû être bien étonné de le voir pour la première fois aujourd'hui. C'était probablement la raison qui orientait son regard fixement vers sa feuille, jamais il ne se dirigeait vers lui. C'était probablement aussi ce qui faisait que le jeune homme semblait si tendu. Avait-il quelque chose à cacher ? Il sourit doucement, imaginant l'impossible pour se sortir de ce quotidien morose.
Finalement, il tourna la tête vers la fenêtre et l'extérieur qui l'attirait, la pluie battante retentissant sur les fenêtres de la salle, laissant la ville assoiffée par l'été se repaitre des averses salvatrices du milieu de l'automne. Un écouteur discret passé dans sa manche déversait en lui son art et le plongeait dans son monde tandis qu'il fixait les toits parisiens.
Pourquoi être venu aujourd'hui si il n'écoutait même pas ? Probablement pour rendre heureuse sa mère qui tenait à ces études, aussi ennuyeuses soient elles. Il savait déjà la plupart de ce qu'on lui disait, et même si certaines choses auraient dû l'intéresser, il préférerait être chez lui, à récupérer de sa nuit courte, d'un gris pâle presque blanc, passé devant son écran. Dofus allait vraiment avoir la peau de sa scolarité hein, mais bon, il s'en fichait un peu...
Une main, forte, pâle, aux longs doigts était posée sur son avant bras et le secouait légèrement. Il revint à sa place, assis, en cours, les yeux bleus pâles de son voisin le fixant sérieusement. Un coup de menton vers l'avant de la classe lui fit voir la face colérique de son prof' de maths, il soupira. Que voulait elle encore ? Probablement qu'il prête plus d'attention à son ennuyeux cours.
Il se leva à sa demande et s'approcha du tableau.
« Ouais ?
- Axel... Puisque vous vous permettiez de rêvasser, je suppose que vous aviez déjà fini vos équations et que vous vous ennuyer donc ? Rendez-vous utile plutôt, et corriger pour vos camarades. »
Les paroles ennuyées par son comportement de son professeur lui tirèrent un triste soupir. Il s'avança rapidement, et efficacement fit les équations demandées. Évidemment, c'était la première fois qu'il les voyait, mais à quoi bon ? C'était ennuyeux. Facile.
Il retourna s'asseoir mollement, sous le regard furieux du professeur. Il tira même un léger bâillement, puis son regard sombre tomba sur le sourire en coin de son voisin, visiblement le jeune homme était très amusé de l'impuissance de leur professeur. Il sourit doucement aussi, détailla son visage. L'acné était presque entièrement partie du visage du jeune homme, fraîchement sorti de l'adolescence, elle ne laisserait pas de marques sur les traits francs de l'homme. Une légère barbe commençait à roussir l'angle de sa mâchoire, lentement elle s'installerait. Les tâches de rousseur n'enlaidissaient pas la peau pâle, au contraire, elles accentuaient le contraste avec elle, sur le nez droit et le haut des pommettes. Il se détourna de son observation ; l'homme serait très beau, plus tard.
La sonnerie stridente retentit et il se leva, sortant rapidement de la salle, puis de l'établissement. Il releva son visage vers le ciel sombre, hésita à mettre sa capuche, puis continua d'avancer sans le faire. Ses longues jambes avalaient la distance jusqu'à chez lui, tandis que les gouttes noircissaient ses cheveux sombres, les plaquant sur son front pâle, tandis qu'il rejoignait sa maison, sa chambre, son pc.
Il s'installe devant, joue longuement. Se lève pour aller chercher de quoi se sustenter dans la cuisine, ses parents absents, et retourne devant son ordinateur. Il mange, il joue. Jusqu'à tard dans la nuit il reste là, éclairé par la lumière blafarde de son écran. Son dos voûté fini par le faire souffrir, et tandis que le soleil se relève sur la ville, nimbant d'or la crasse, chassant les rats, il se relève, détend un peu ses jambes, puis s'effondre dans son lit. Il n'ira pas en cours cette fois, hier était déjà si peu utile. Et puis, il n'allait pas laisser Dofus, c'était quand même important, pour lui... Pas seulement pour lui d'ailleurs, il avait un très bon niveau, très bon du type un des meilleurs en Europe. Il commençait même à se faire un peu d'argent dessus...
C'était il y a presque six ans. Il avait abandonné Dofus désormais, après des heures, des nuits et des années le jeu l'avait lassé. Il ne pouvait plus y jouer, ça lui avait pourri sa scolarité, enfin il se l'était pourrie lui même. Il avait délaissé le jeu pour celui cubique, avait fait des rencontres qui l'avaient aidé à percer dans le streaming, à son échelle. Il avait rencontré son meilleur ami, Guillaume, un homme légèrement plus jeune, partageant ses passions mais pas son caractère ; un homme qu'il détestait et qu'il adorait. Son image lui tira un sourire tandis qu'encore et encore il cassait ses pastèques. Il avait fait bien d'autres rencontres, il avait montré le dead game sous un autre jour, pendant presque toutes les soirées de l'année passée, avec leur groupe.
Son sens de l'observation n'avait pas diminué, il cernait toujours aussi bien les gens, ça l'avait plus d'une fois aidé. Il jetait un regard, pas nostalgique, non, simplement objectif, sur les années qui avaient passées. AC/DC résonnait dans ses oreilles, les écouteurs étaient désormais un casque, l'envoyant encore plus loin dans son monde, et encore il cueillait ses pastèques.
Il s'était calmé.
Plus tôt, trois individus, pas plus respectables que des cafards, s'étaient amusés à ravager tout ce qui restait dans leur base, ils avaient tué Guillaume aussi. Ça l'avait énervé. Il en portait encore les traces sur ses doigts, il n'avait pas nettoyé les entailles causées par l'aluminium de la canette qui s'enfonçait dans sa peau tandis qu'il la serrait sous le coup de la colère. C'était stupide, le sang séché salissait désormais sa souris, mais tandis qu'il racontait ça à ses amis il s'en foutait.
Il venait de quitter Guillaume et Aymeric, un homme pour qui il avait énormément de respect, c'était juste le boss. Parler calmement avec eux lui avait plus, ça lui avait permis de se contenir. Mais parler avec ses potes de la team air était plaisant aussi, Jimmy lui tira un nouveau rire, il n'aurait pas dû tant se moquer alors qu'il streamait, ça aurait pu avoir des conséquences, mais il n'en avait plus cure, c'était le milieu de la nuit, il avait joué pendant plus d'une quinzaine d'heures dans la journée, il était fatigué et sur les nerfs. Et puis, il y avait Fukano.
Il le connaissait mal, peu, tout du moins de manière trop impersonnelle, mais il avait énormément de respect pour l'homme. Il avait côtoyé les plus grands, il le savait, il découvrait désormais qu'il les avait rencontrés quand ils étaient encore petits et semblables à tant d'autres. Un découvreur de talents, visiblement. Est-ce que ça présageait le meilleur pour lui ? Cette pensée lui tira un rire intérieur. L'autre homme était probablement aussi observateur que lui, à savoir cerner le comportement des autres en quelques phrases. C'était un personnage sensé, intéressé et intéressant, sérieux quand il le fallait. Un amoureux passionnel des animes et de Pokémon, un spectateur de la première heure.
Oui, l'homme, qu'il connaissait pourtant si peu, était indéniablement intéressant. Et en plus, il avait cette particularité qu'il trouvait charmante, il regrettait peut-être un peu de l'avoir dit à voix haute, c'était quelque peu gênant, c'était cette écriture. Parfaite, sans faute. C'était beau à voir, plaisant à lire. Une perfection simple.
Il sourit doucement devant son écran, fini sa rangée de watermelon, dit qu'il quittait, se leva, détendit ses jambes. Posa son casque, coupa le stream, partit regarder rapidement par la fenêtre, les toits parisiens encore chauds du soleil de la journée, plus brûlant encore qu'avant. Il soupira, ferma les rideaux et alla se doucher rapidement avant de s'effondrer devant son écran. Il avait songer à aller se coucher, puis s'était souvenu qu'il avait une série qui sortait prochainement. Il avança son montage mais fini malgré tout par s'effondrer dans son lit, épuisé par l'ennuyeuse et harassante tâche.
La voix de Thomas lui revint, perturbante, quelque chose sur lequel il ne pouvait mettre le doigt le retenant de s'endormir. Mais la fatigue était dévastatrice et elle ne laissa pas ce détail lui permettre d'échapper à Morphée, il s'enfonça dans son étreinte contrainte.
La Cité des Éléments s'était achevée la semaine dernière, la soirée de clôture avait été fun, comme tout l'événement. Il était heureux, et fier, d'avoir pu participer à ça. Un jour, peut-être qu'il serait celui qui organiserait cela. Après tout, il côtoyait Fukano, alors il devait être promis à un destin stratosphérique, non ? Cette pensée l'amusait toujours, Guillaume l'avait compris et blaguait avec lui sur cela.
Il était dehors, marchant tranquillement dans les rues sales de la capitale, la pluie légère qui l'accompagnait était bienvenue durant cet été aride, le refroidissant et lavant vaguement les pavés grisâtres. Il devait récupérer un colis en point relais, Colissimo lui avait encore fait le coup de l'absence de signataire alors qu'il était chez lui. Il ne s'attendait certainement pas en sortant de chez lui à tomber sur un ancien camarade. La légère pluie avait éteint le feu de la chevelure rousse du jeune homme, elle était d'un rouge sombre, plaquée sur son crâne, il devait se prénommer Thomas si sa mémoire était correcte, mais il lui faisait confiance. Il hésita, devait il aller le voir ? Il semblait pressé, lui ne l'était pas, mais le retenir sous la pluie n'était pas très poli. Il soupira et se résigna, il était curieux.
« Thomas ! »
Le nom lui avait échappé presque sans son accord, les orbes bleus pâles se tournèrent calmement vers lui. L'homme lui sourit poliment, sa mâchoire était plus carrée qu'à l'époque lui semblait-il, bien qu'il ne la distinguait pas vraiment. La légère barbe prépubère était désormais fournie, taillée proprement elle mangeait les joues de l'autre homme. Ses pommettes étaient toujours couvertes des mêmes tâches de rousseurs, la carnation pâle de l'homme était légèrement dorée par la saison estivale qui s'achevait dans moins d'un mois, il avait eu raison. L'homme était devenu vraiment beau, le corps déjà musclé de l'adolescent était devenu plus carré, sans qu'il ne soit bien massif. Il avait encore grandi, il devait le dépasser d'une demie-tête.
« Libe ?
— Hein ? »
Pourquoi son ancien camarade l'aurait appelé ainsi, ça n'avait pas de sens. Il le fixa, perturbé, longuement.
« Il pleut. Ce serait très cool de discuter avec toi, mais là j'aimerais rentrer.
— Ah, oui, désolé. »
L'autre homme le regarda encore, soupira et lui fit signe de le suivre. Il ne comprit pas.
« Tu connais... tu connais ma chaîne ?
— Libe ? Euh, oui, évidemment. Tu racontes quoi ? »
Ils s'étaient abrités sous l'avancement d'un toit qui couvrait une partie de la rue. Thomas l'incita à entrer dans le café, il regarda rapidement autour de lui, son camarade semblait satisfait d'être au sec, ça l'amusa, l'homme à la crinière de feu n'aimait pas la pluie. Lui, ça ne le gênait pas vraiment, même si ses vêtements trempés n'étaient pas très agréables. Il suivit Thomas à une table entre trois gros fauteuils en velours sombres dans des teintes aqueuses, vertes ou bleues. Il s'assit dans un, son camarade fit de même dans un deuxième puis posa la sacoche qu'il portait sur le dernier. Il en sorti un billet.
« Comment tu connais ma chaîne ? »
C'est vrai qu'il avait bien augmenté son nombre de viewer grâce à la compagnie d'Aymeric dans sa team et l'événement plus généralement la semaine dernière, mais au point que ses anciens camarades du lycée le reconnaissent, c'était un peu étonnant. Surtout qu'il montrait rarement sa tête, et pas en stream.
« Choisis d'abord ce que tu veux consommer, tu m'as retardé sous la pluie et je suis complètement trempé. Et putain je me les gèle maintenant. J'ai besoin d'un thé. »
Un thé ? Il n'aurait pas pensé à ça en voyant l'homme qui lui faisait face. Mais ça n'avait pas d'importance, il prit rapidement la carte, il ne remarqua qu'à ce moment que l'homme les avait conduit dans un salon de thé. Une serveuse, une jeune femme légèrement ronde, petite et asiatique, leur demanda ce qu'ils voulaient consommer. Elle avait une voix douce, des traits également. Il prit finalement un thé noir, basique, puis regarda la déco. Il était un peu gêné d'avoir forcé son ancien camarade à accepter sa compagnie, d'autant que celui-ci ne semblait pas d'une humeur merveilleuse. Du bois de bambous donnait du relief aux murs d'un vert pâle, de grands fauteuils qu'il pouvait certifier très confortables entouraient des tables en fer forgé sombres. C'était simple et agréable.
« Bon. Visiblement tu sembles perturbé. Tu crois qu'on se connaît comment ?
— Bah... on était camarade, au lycée, tu dois être Thomas si je me souviens bien. On a été ensemble pendant deux ans.
— OK, Axel... Attend t'es le Axel qui séchait tout le temps ? »
L'homme rit doucement. Il soupira et détourna le regard, ils n'étaient pas proches à l'époque, pourquoi avoir voulu lui parler ? Il avait un colis à récupérer lui, et Guillaume l'attendait dans une heure pour le LGUHC de ce soir, et lui il était là. Putain.
« Tu m'étonnes que je n't'ai pas reconnu, on se connaissait à peine. T'as une sacrée mémoire, Libe.
— Pourquoi tu m'appelles comme ça Thomas ? C'est perturbant.
— L'habitude je suppose. »
La serveuse revint et posa leurs thés devant eux, puis elle partie en faisant un clin d'œil à Thomas.
« Je n'sais pas ce que tu racontes mais t'as définitivement une touche avec la serveuse.
— Je sais, ça fait des années que je viens ici... Ça m'étonne qu'elle n'ai toujours pas capté qu'elle n'était pas à mon goût.
— Dis lui ? »
Il sourit, la conversation venait instinctivement avec l'homme, il ne pigeait pas. Mais ça l'amusait alors il se laissait simplement aller, malgré la situation étrange. Et il semblait de meilleur humeur désormais, tout était parfait.
« Comment tu veux dire un truc pareil ? "Hey, salut, je connais pas ton nom mais juste, tu pourrais arrêter de me draguer parce que t'as aucune chance ?" »
Il rit encore, puis lui désigna le reçu avec un sourire moqueur.
« Tu connais son nom maintenant. Et tu peux même lui dire par téléphone si t'es trop gêné pour le faire en face.
— Oh, merde.
— Sinon tu la baises. Même si c'est pas ton style elle est quand même pas mal. T'es en couple ?
— Nan, gay.
— Ah. »
Un léger silence plana, il lui sourit légèrement, gêné.
« Ça te pose un problème ? »
L'homme était d'un coup devenu plus agressif.
« Non non t'inquiète mec ! J'suis juste surpris. J'suis pas...
— Je préfère. »
D'habitude c'est pas les gays qui se font tabasser par homophobie ? Thomas l'impressionnait, il était certain que si il croisait un homophobe, ce serait ce con qui repartirait la gueule en sang. Et il trouvait ça plutôt cool.
« Et sinon, t'es devenu quoi depuis le lycée ? »
Il le regarda avec amusement à nouveau, l'air d'un savoir plus que lui, puis secoua légèrement la tête.
« Un peu comme toi. J'ai fini par arrêter les études quand les revenus de mes chaînes YouTube et Twitch ont suffi à financer mon appartement, j'habite avec ma soeur. J'ai du me barrer parce qu'elle a encore enfumé l'appartement en tentant de cuisiner. Et des fois je bosse à côté mais la plupart du temps c'n'est pas nécessaire. »
La description peu élogieuse de sa sœur lui tira un rire, ça devait être la cause de la précédente humeur bougonne de l'homme.
« T'es aussi sur internet ? Et tu fais quoi ?
— Des vidéos gaming la plupart du temps, souvent Minecraft, ou Pokémon... »
Ça le fit sourire, ils étaient devenus vraiment presque la même chose, pourtant l'élève sérieux à l'écriture appliquée qu'il avait connu ne lui ressemblait vraiment pas, à l'époque.
« On pourrait se connaître, c'est drôle.
— Non.
— Ah, euh, ok... »
Il ne comprenait pas la cassure froide du dialogue qu'avait créée son ancien camarade de classe, le silence planait désormais, gênant et froid. Il sortit de sa sacoche un billet pour leur consommation et paya pour eux deux avant de se lever en récupérant son sac en cuir. Que venait il de se passer ?
« C'est gentil mais je peux payer pour moi hein ! Je, euh, enfin...
— C'est en toute amitié t'inquiète. Et ce n'serait pas amusant qu'on puisse se connaître, c'est amusant qu'on se connaisse. »
Et il sorti. La porte se referma derrière ses pas, le carillon cliqueta, il n'avait rien compris. À son tour il se leva et parti, laissant l'argent et le ticket avec les coordonnées de la petite serveuse asiatique seuls sur la table. La pluie s'était calmée, il marcha rapidement dans les rues détrempées de la capitale, récupéra son colis puis rentra à son appartement en courant. Sur le chemin il réfléchit aux paroles étonnantes de son ancien camarade avant qu'il ne parte, mais une fois chez lui, il n'y pensa plus. Il se précipita sur son pc, mit son casque, lança Discord, Minecraft, VideoLab et Twitch simultanément, et finalement ils purent lancer avec un retard pas beaucoup plus élevé qu'à leur habitude. Il joua et commenta, sourit à l'annonce des rôles, fit une messe pour des diamants, récupéra un sandwich et une Monster dans sa cuisine pour tenir la soirée. Il était finalement arrivé au 0-0, sur la roofed forest, il discuta avec Daiko, Fukano, puis Guill. Il se confia à lui sur ses doutes sur Fuka', qui lui semblait agir différemment d'à son habitude. Un rire porté par Mumble vint les faire sursauter depuis les galeries creusées par un certain Arcanin dont le skin était caché sous terres.
« Désolé les mecs, mais là j'en peux plus... Axel t'es sérieux ? Tu me... Oh putain je suis mort ! »
Le fou rire s'éloigna finalement, sans qu'ils ne comprennent ce qui c'était passé. L'homme l'avait appelé par son prénom, ça ne le dérangeait pas, cependant il n'y était pas habitué et ça le surprit quelque peu. Il mourut une heure plus tard, trahi par Guill, ce qu'il n'avait étonnamment pas vu venir, qui lui avait sauté dessus avec GuepMC. Il fini par arrêter son stream à la fin de la partie, une poignée de minutes plus tard.
Il avait reçu un étonnant message sur Discord, il ne le voyait que maintenant, Fukano lui demandait de venir lui parler en privé. Désormais, son live coupé ainsi que tout le reste, la lumière commençait à éclairer son esprit qui jusqu'ici était resté brouillé par une brume tangible de tension et de chose à faire. Ce qu'il aurait compris tout de suite lui sauta aux yeux tandis que Fuka' répondait à l'appel qu'il lui avait demandé.
« Thomas ? C'est toi ? »
Ça ne voulait rien dire ; l'autre homme compris avec un léger rire.
« Eh bah, enfin. T'es plus rapide d'habitude !
— Putain... »
Et ils rirent. Il avait mit un long moment, trop long pour lui, à comprendre, mais désormais ils pouvaient s'amuser ensemble de la coïncidence qui les avait fait se retrouver sans le vouloir, sans même le comprendre, et devenir proches quelques années après leur première rencontre. La vie leur avait donné une deuxième chance de se connaître, vraiment cette fois.
Les jours passèrent et ils apprirent à se connaître, avec lui il pouvait rire de ses années au lycée, les cours qu'il avait séchés où Thomas était, les élèves et les professeurs qu'ils avaient connus. Il pouvait aussi lui parler de ses passions plus actuelles, du streaming, de Minecraft, ils avaient une vision semblable de l'amusement dans les Loups-Garous UHC, il découvrit avec Thomas des jeux de stratégie qu'il adora... Il avait longuement pensé qu'ils ne pouvaient pas vraiment s'entendre du fait de leurs caractères qui ne s'accordaient pas, pourtant il avait bien vu avec Guillaume que deux caractères identiques ou opposés n'étaient pas nécessaires à une relation d'amitié vraie et profonde.
Pourtant, et sans qu'il ne sache pourquoi, parler d'amitié entre lui et l'autre homme avec lequel il partageait nombre de ses journées, à se trouver dans Paris, chez l'un ou l'autre, ou bien au salon de thé auquel il avait pris l'habitude d'accompagner Thomas, le dérangeait, et plus qu'il n'acceptait déjà de l'admettre. Il lui semblait avoir une relation spéciale avec le grand roux, très rapidement il l'avait mieux connu que sa propre sœur ; qu'il avait rencontrée en allant chez eux, et ça lui plaisait.
Ils étaient au salon de thé, aujourd'hui encore. Ils ne parlaient pas, ils étaient penchés au-dessus des écrans de leurs ordinateurs portables, montant des vidéos. Ils avaient pris cette habitude aussi, de faire cette tâche barbante ensemble, abandonnant le confort de leur set up chez eux pour un simple ordinateur et des écouteurs, juste parce qu'ensemble c'était moins chiant. Ses sourcils d'un roux légèrement plus sombre que sa chevelure étaient légèrement froncés, et ses yeux étaient aussi doucement plissés, concentré qu'il était sur l'écran. Il était définitivement beau, il avait eu raison.
Il n'arrivait pas à se concentrer sur son montage, et le regard de la petite serveuse asiatique sur eux deux, enfin surtout sur Thomas, ne l'aidait pas. Il ne lui avait toujours pas dit qu'il était gay ? Laisser espérer la pauvre fille comme ça n'était vraiment pas sympathique, pourtant l'homme était un monstre de gentillesse, il le savait bien. Comme Guillaume, c'était définitivement ainsi qu'il aimait ses amis, même si des hommes aux tempérament plus explosifs ne lui déplaisaient pas non plus. D'ailleurs, Thomas lui avait montrer une intéressante part de lui, la première fois, celle fière qui emmerdait bien profond les personnes fermées d'esprit. Ça lui tira un sourire.
« T'es pas concentré, alors que tu dois poster à dix-sept heures, abruti.
— Sarah te bouffe des yeux.
— Jaloux ?
— Peut-être bien. »
Son ancien camarade rit doucement puis se concentra à nouveau sur son écran. La jeune femme s'approcha, frôla l'épaule de Thomas d'une main discrète, puis leur demanda de sa voix mielleuse si il voulait autre chose, ses yeux noirs dévorant Thomas avec avidité. Ça devenait franchement lourd.
« Non merci. Et, s'il vous plaît, éloigné vous de mon ami. Il n'est pas intéressé. »
La jeune femme s'éloigna en bafouillant des excuses, le rouge aux joues.
« T'as été rude.
— Ça fait trois mois que je la vois te draguer presque tous les jours, et tu m'as dit que ça faisait déjà des années. Au bout d'un moment, il était nécessaire de la remettre à sa place. Et avoue qu'en réalité t'es soulagé qu'elle arrête de te tourner autour.
— Évidemment que t'as raison, merci. Mais on aurait dit un petit ami jaloux. »
Il se contenta d'un sourire en coin, et s'enfonça au fond de son siège, avant de reprendre tranquillement et efficacement son montage.
Le temps passa encore, la relation ambiguë qu'il avait avec Thomas continuant de progresser, l'amusant doucement. Parallèlement à ça, ils avaient lancé Stelerio, leur serveur, avec Guillaume. Il lui donnait du travail, le développement de Jarvis aussi, tout lui semblait parfait jusqu'à ce qu'il trouve une nouvelle chose qui n'allait pas, une nouvelle faille. Le gouffre financier que c'était, pire qu'un gosse, se comblait peu à peu. C'était un long processus mais la pente était montante et stable.
Il était actuellement sur le serveur, surveillant une partie et les actions de Jarvis, tout en discutant sur Discord avec Guillaume.
« Mec, tu te rends compte qu'on fait un serveur ensemble, et que t'arrives encore à passer plus de temps avec Fukano qu'avec moi ? »
Ce commentaire de son ami, suintant la jalousie, le fit doucement rire.
« Bah quoi, t'es jaloux ? On dirait ma meuf !
— Celle qui t'a largué l'autre jour ?
— Ouais, parce que je passais trop de temps avec Thomas et toi justement. Elle m'a dit qu'on ressemblait à un ménage à trois ! »
Il ne put s'empêcher d'exploser de rire, il se fichait un peu qu'elle l'ai largué en fait. Ça ne l'étonnait pas plus que ça qu'elle l'ai laissé, ce n'était qu'une question de temps après tout, il le savait bien. Il n'était même plus certain de l'avoir aimé ; au début probablement, il se lançait toujours à corps perdu dans ses relations au début, mais rapidement ses sentiments étaient morts. Il ne s'était simplement pas lassé du sexe avec elle, alors autant rester ensemble, jusqu'à ce qu'elle s'en aperçoive, puis abandonne.
« Me mêle pas à ça hein, mais c'est vrai que ta relation avec Fuka est...
— Ambiguë ? Ouais, je sais. »
Il rit doucement, son ami ne comprenait pas. Il regarda son écran, un sourire planant sur son visage, illuminant son regard.
« J'avais jamais réfléchi à si j'aimais les mecs, tu sais. Les filles me convenaient, alors je me suis dit que j'étais hétéro, le sexe était cool, mais... Depuis que je connais vraiment Thomas, le fait qu'il soit gay, ça me fait y penser, normal quoi, et puis... Bah, je sais pas trop, peut-être que...
— Je doute que je sois le mieux placé pour qu'on discute de ta sexualité, mais juste : visiblement, tu tiens à Fukano, et il tient également à toi. Donc à moins que tu sois sur de toi, ne fait rien, ou bien soit très clair avec lui. Si tu veux tester le sexe gay, va dans une boîte gay, ruine pas tout avec lui. Je te connais, mieux que toi même, et je te le dis : fais gaffe. T'es très doué pour comprendre les gens, jusqu'à ce que ça te concerne de trop près, où là tu ne remarques plus rien. Alors fais gaffe, OK ? »
Il hocha inutilement la tête devant son écran, avant d'acquiescer à l'oral, un sourire amusé aux lèvres. Son ami avait raison, il le savait bien. Mais avec Thomas il avait juste envie de foncer, et de voir où ça les mènerait.
Deux jours plus tard, ils étaient chez Thomas, assis côte à côte sur le canapé, leur épaule et leur cuisses se frôlant, le chat, magnifiquement prénommé Le Chat, assis sur les genoux du roux. Ils étaient bien là, discutant de tout et de rien tranquillement.
« Je peux te demander un truc Thomas ? Pour le programme de ce soir.
— Mm ? Ouais, bien sûr. »
Il regarda les grandes mains passer dans la fourrure écaille de tortue du chat, comme hypnotisé.
« On peut aller dans une boîte gay ? Je... je me voyais pas y aller seul.
— Si tu veux, mais... tu sais que j'y vais jamais non plus, hein ? »
Il lui sourit, oui, il savait. Ce n'était pas son genre. Mais c'était ça où demander à Guillaume, et il n'avait vraiment pas envie.
« Tu comptes rentrer avec moi quand même ou bien...
— Ouais, t'inquiète, c'est juste histoire de, mm, découvrir ? »
Il posa sa tête sur son épaule avec un sourire, son ami était confortable, et passa doucement sa main dans les poils du chat qui lui donna un coup de patte, griffes sorties. Ça le fit rire, alors que Thomas rabrouait la boule de poil. Ce n'était rien, ça l'amusait même. Le Chat s'enfuit finalement en feulant, il ne lui avait pourtant rien fait. Amusante boule de poil, mais certainement pas aussi intéressante que son maître. Il sourit doucement en regardant l'autre homme.
« Bon, du coup je vais me changer, si on sort...
— Parce que tu ne t'étais pas déjà mis sur ton trente-et-un pour moi ? Je suis outré, c'est honteux !
— Hilarant. »
L'autre homme parti en lui lançant un regard exaspéré, et pourtant amusé. Quand il revint quelques minutes plus tard, il eut la surprise de voir son ami avec Le Chat sur ses genoux, ronronnant sous ses caresses. Il le fixa, tout aussi surpris que son ancien camarade mais pour une raison différente. Il n'exprima nullement sa stupéfaction mais putain, il venait définitivement de se rendre compte de sa bisexualité en apercevant son ami portant une chemise et un pantalon noir, tous deux très près du corps, moulant avantageusement les courbes ô combien masculines. L'arrondie d'une épaule musclée ou d'une fesse, le ventre plat, et la pilosité rousse de l'homme qui semblait enflammée, illuminée par l'ampoule sous laquelle il s'était placé, contrastant avec ses vêtements sombres. Heureusement qu'il était en chaussettes vertes, ça le rendait moins impressionnant. Il sourit.
« C'est sur que c'est différent. Tu comptes te trouver quelqu'un ?
— Je doute que t'y aille pour danser, et j'ai pas particulièrement envie de te regarder te barrer dans les chiottes avec un inconnu. Alors je peux bien m'occuper aussi, non ? »
Il rit doucement, et ils se levèrent. Ils croisèrent la sœur du roux, la prévinrent qu'ils partaient, puis sortirent dans la rue. Ils marchaient tranquillement dans la rue pavée et baignée d'une lumière dorée par les lampadaires, lui suivant l'autre homme vers un endroit que bien qu'il dise ne pas fréquenter, il savait rejoindre sans carte. Ça le fit sourire doucement, tandis qu'il regardait son profil doux.
Ils arrivèrent rapidement à la destination désirée, le videur laissa passer Thomas avec un regard appréciateur qui lui attira en réponse son regard sombre et quelque peu méprisant. L'homme n'était clairement pas assez bien pour son ancien camarade.
Il rejoignit rapidement son ancien camarade devant le bar, qui se faisait déjà offrir un verre. Il avait prévu d'aller danser, mais le voir se faire draguer par n'importe qui ici l'insupportait déjà. Il s'installa à côté de lui et commanda rapidement la même chose, son ami lui lança un sourire amusé. Il se pencha vers lui.
« Bah quoi, t'es timide ? Va te lancer mec, c'est toi qu'a voulu venir après tout. »
Un clin d'œil accompagna ses paroles encourageantes, et il fini par se décrocher du bar et de son ami après avoir terminé son verre. Le territoire inconnu le mettait quelque peu mal à l'aise, il devait bien l'avouer. Avec un soupir supplémentaire il alla danser, ça ne devait pas être bien sorcier. Il trouva un jeune blond, tout mimi, qui lui plaisait. Il s'approcha lentement de lui, continuant de danser. Il sursauta en sentant une main puissante qui attrapa sa hanche, il se retourna brutalement, regardant perturbé un homme qui faisait deux têtes de plus que lui et qui se collait contre lui. Il déglutit difficilement, regardant la carrure de l'homme, puis avec un léger sourire d'excuse tenta de s'éloigner vers le bar.
« Tu veux que j'te paye un verre, mon mignon ? »
La voix de l'homme sentait légèrement l'alcool, peut-être suffisamment pour que ça dégénère. Il détourna le regard, gêné, cherchant désespérément Thomas. Un bras passant autour de ses épaules le fit sursauter, mais son regard croisant enfin celui de son ami le calma tout de suite. Il ne put empêcher un sourire soulagé de se peindre sur ses lèvres.
« Désolé, c'est sa première visite, il est timide. Et pas intéressé.
— Ah, d'accord pas de problème ! Fallait le dire gamin. »
La montagne de muscle lui adressa un sourire tout à fait compréhensif, fit un clin d'œil à Thomas qui lui sourit gentiment en retour, et s'éloigna finalement. C'était si simple ? On aurait dit un bisounours, il était trop chou ! Et dire qu'il avait eu peur de ce mec. Ça lui arracha un sourire.
« Tu veux y retourner ? J't'accompagne. »
Il regarda rapidement la piste de danse, le beau blond qu'il avait voulu abordé tout à l'heure c'était collé au bisounours de deux mètres. Dommage, il était pas mal.
« Ouais je veux bien, merci Thomas... »
Cependant, avant cela, il leur prit deux shots d'alcool au bar. Thomas lui fit signe qu'il ne voulait pas boire plus, alors pour se donner du courage il enchaîna les deux, cul sec. Putain, ça lui brûlait la gorge. Ils y allèrent finalement, et ensemble cette fois, c'était bien mieux. Il dansa et rit avec l'autre homme, se colla à lui. Le torse de son ami lui faisait définitivement trop d'effet, ou était-ce l'alcool qui lui chauffait les joues ? Il sourit, se retourna avec son sourire, immense et niais, vers lui. Il se cala dans son cou, combien de verres avait il vu au bar ? Pas tant que ça pourtant. Un en arrivant puis deux shots si sa mémoire était toujours digne de confiance. Ses mouvements pourtant perdaient en précision et il s'appuyait de plus en plus contre Thomas pour ne pas tomber. Il embrassa sa joue.
Son ami le ramena finalement, traversant rapidement les rues jusqu'à l'appartement, entrant sans bruit pour ne pas réveiller sa sœur. Puis ils allèrent se coucher, si il avait été sobre il serait aller dans la chambre d'ami qu'il avait pris l'habitude de squatter, mais épuisés par l'alcool et ivres de fatigue, ils se laissèrent tomber dans le lit double du roux et ne s'en relevèrent pas. Se déshabillant rapidement, ils s'endormirent ensembles dans le grand lit, le sommeil les submergeant presque immédiatement.
Ils furent réveillés avec énormément de douceur et de gentillesse par le cri de la grande sœur de Thomas qui les secoua brutalement pour qu'ils "bougent leurs petits culs et viennent bouffer". Il se redressa, décollant sa joue du pectoral de son ami qui se réveillait en grognant. Il était trop mimi comme ça.
« J'ai la tête dans le cul, putain... Je viens de me souvenir de pourquoi je sortais jamais.
— Tu n'gères pas l'alcool ? »
Ça lui tira un sourire attendri, lui aussi sentait sa tête le lanciner, mais il s'était habitué à cette sensation de lendemain de soirée. L'autre homme bougonna et se redressa, lançant un regard gêné à son boxer rouge, puis parti rapidement vers la cuisine en enfilant un pantalon et un t-shirt.
« Tu me mates ?
— J'n'vois pas de quoi tu veux parler. »
Il le rejoignit en cuisine, une fois rhabillé de ses vêtements de la veille, et y recroisa sa sœur, Alice. Elle lui sourit, jusqu'à ce qu'il s'exprime.
« C'est elle qui a préparé le petit déj' ? Thomas, la laisse pas toucher à ma bouffe, j'n'veux pas die ! »
Son ami rit doucement tandis que la jeune femme lui lançait une œillade meurtrière. Si elle n'avait pas été la sœur de Thomas, elle aurait été parfaitement son style : blonde platine, les pointes rose pastel, attachés en queue de cheval haute. Un regard bleu pâle identique à celui de son frère souligné de noir. Une silhouette fine et athlétique, une petite poitrine, des articulations déliées, souples. Elle était grande gueule, elle rayonnait, solaire. Mais elle ne savait définitivement que transformer toute nourriture en bouillie cramée et molle, heureusement que son frère était là. Ça frôlait la sorcellerie à son niveau.
Il adressa un grand sourire à Thomas qui lui tendit de quoi se préparer un petit déjeuner, éloignant précautionneusement la nourriture des dons de sa sœur. Elle fini par les laisser seuls en gueulant un "au revoir", et ils se sourirent, enfin au calme. Il le dévorait des yeux. Guillaume l'avait prévenu, mais il avait envie de lui. Il se leva et s'approcha de lui, souriant. Il se pencha doucement vers lui, passa son bras dans son dos, récupérant les Dolipranes derrière lui. Il leur prépara deux verres du médicament, puis lui en fila un, effleurant sa main.
« Il me semble que t'as besoin de ça, non ? »
Deux sourires identiques se peignirent sur les visages des deux amis. Ils rejoignirent le canapé, et Thomas lança le cent-quatre-vingt-neuvième épisode de Meitantei Konan, il lui avait presque imposé de regarder entièrement la série. C'était amusant, juste beaucoup trop long, il avait tellement de retard. Tandis que l'épisode passait, la tête de Thomas se posa doucement sur son épaule alors qu'il passait un bras autour des siennes, puis Le Chat sauta sur leurs genoux. Il était bien là, définitivement. Il sourit et embrassa sa tempe.
Leur relation, ambiguë ? Mais non.
Il se demanda en lançant un regard à son ami si ses sextos étaient aussi bien rédigés que le reste de ses messages, et ça lui tira un sourire. Au final, son écriture l'avait vraiment toujours impressionné.
———
Eh bah putain ! On en est à plus de 6 000 mots, sans l'outro. J'ai juste, jamais, écrit un OS aussi long. Ni un chapitre. Ça aurait pu être une de mes fic presque hein... Enfin bref.
J'espère que ce one shot vous a plu, si oui étoile, si non niquez vous, et à plus en commes !
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