Quand l'idée d'un Secret Santa avait été proposée, j'avais été dans les premiers à être pour. Mais les Parques semblaient avoir d'autres desseins pour moi. Bon, je pense qu'il vaut mieux que je recommence mon récit là où mes mésaventures ont débutées.

Je m'appelle Katie Gardner. Je suis la fille de Demeter (eh oui, la déesse grecque, vous n'avez pas mal lu). Mon père, quant à lui, est professeur de biologie dans une université de l'Ohio. Ces deux personnes ont créés un cocktail détonant : moi. Une adolescente passionnée de botanique, hyperactive et avec la fâcheuse manie de souvent jouer avec sa dague. Je vous laisse, je vais vous conter mes tristes aventures.

Une semaine avant Noël, Chiron, le directeur de notre colonie d'enfants de dieux, nous a tous réunis. Enfin, les chefs de bungalows. Pas tous les jeunes. Quoique la plupart sont avec leurs familles pour les fêtes. Sauf qu'évidemment mon père ne m'a pas vraiment proposé cet opportunité. Alors autant rester au camp.

Ai-je dérivé de mon récit ? Un peu. Bon bref, réunis dans la grande maison. Chiron et monsieur D nous avaient convié pour brainstormer afin de trouver des idées pour fêter Noël tous ensemble. Conclusions : non nous n'allons pas organiser de grands événements de surf à Long Island, oui les guirlandes et le sapin on été validés (comme si on allait faire un Noël sans), non Festus ne fera pas de spectacle de cracheur de feu, et pour terminer l'idée du Secret Santa a été validée.
Petit rappel du concept : chacun pioche un nom et est chargé de lui trouver un cadeau personnalisé peu coûteux.

Le lendemain, j'ai donc pioché le nom de la personne à qui j'allais devoir faire un cadeau. Alors que tout les demi-dieux souriaient et rigolaient face à leurs petits papiers, je fus la seule à me décomposer. Mon visage livide aurait effrayé un fantôme. Car sur mon papier s'inscrivait le nom de celui qui passait son temps à me tourmenter (avec son frère jumeau) : le tristement célèbre Travis Alatir. Autrement dit, l'une des deux seules personnes pour qui je n'ai pas envie de prendre le temps de préparer quoi que ce soit. Je dois vous l'avouer, mon premier réflexe fut de tenter de changer de papiers avec mon amie (et demi-sœur) Miranda. Mais bon, Miranda avait le papier marqué du nom de la fille d' Apollon pour qui elle a un immense coup de cœur depuis plusieurs mois. Me voilà ainsi résignée à créer le cadeau le moins personnel de toute l'histoire des cadeaux de Secret Santa.

Je suis allée me coucher ce soir là avec une profonde envie d'étrangler les Parques. Et malgré toutes mes offrandes, les dieux n'ont pas daigné poser un regard sur ma requête (ce qui ne change pas vraiment de d'habitude). Mon sommeil fut parsemé de rêves où j'étripais le pauvre père Noël et de loutres avec des cadeaux emballés de rubans violets. Et à mon réveil, j'avais pris la ferme résolution de me charger de ce cadeau stupide le plus tard possible. J'ai donc effectué ma routine habituelle : travail à la boutique de la colonie et plantation de fraises. Comme le bouclier magique nous protège des intempéries, nous les faisons pousser à toutes saisons.
Comme chaque jour, les Alatir avaient joué avec mes tuyaux d'arrosage. J'allais les tuer un jour. Laissez moi vous expliquer le contexte : depuis environ leur arrivée en ces lieux, les Alatir mènent toutes sortent de blagues. À tous le monde sauf Nico, il leur fait bien trop peur pour cela. Blagues faites de manière beaucoup trop régulière à mon bungalow. Ce qui m'agace au plus haut point. Ils ne manquent pas une occasion de se moquer de moi. Surtout Travis qui passe son temps à me regarder avec son sourire de farfadet. Bref, insupportables.

Un élément également important de ma routine : l'entraînement. Les quêtes pleuvent depuis que Rachel a rejoint la colonie. Nous ne devons pas négliger l'apprentissage et l'utilisation des armes. Les entraînements sont la plupart du temps par bungalows, mais comme seules Miranda et moi sommes restées, nous faisons principalement des duels durant l'hiver. Mon arme de prédilection est une dague, même si je me débrouille bien avec des épées et des javelots. Miranda préfère le tir à l'arc, mais combat à l'épée pour nos entraînements. Le sable de l'arène crisse sous nos pas. Nous formons un cercle, toisant l'autre jusqu'à ce qu'elle donne le premier coup. Je pare, et contre-attaque. Nos épées tintent, Éole nous fait le plaisir de nous gratifier d'un vent frais et le soleil brille. Ce sont des moments comme ça qui me manquent quand je ne suis pas à la colonie. Comment expliquer à mes camarades de classe que mes passe-temps sont les combats, faire pousser des plantes avec mes pouvoirs et les captures l'étendard ? Je vous laisse deviner : cela ne facilite pas les relations. Mais bon, la colonie est ma maison.
Une fois l'entraînement terminé, elle aborde la question du Secret Santa.
- Tu vas lui offrir quoi alors ?
- Le strict minimum. Ne me regarde pas comme ça ! Je ne vais pas m'embêter pour un idiot !
- Dis plutôt que tu as peur que ton cadeau ne lui plaise pas., dit-elle avec un sourire en coin.
- Ne dis pas n'importe quoi ! Je te parie 15 drachmes que mon cadeau sera à la hauteur bien basse de ce crétin fini.
- Pari tenu ! J'espère pour toi qu'il aimera son cadeau.
Vous devez vous dire pourquoi je me suis mise dans cette galère ? Moi-même je me le demande encore, à mes heures perdues.

Une fois sortie de cet entraînement a l'issue agaçante, je me suis dirigée vers le bungalow des enfants d'Héphaïstos. Tout le monde sait qu'ils possèdent plusieurs appareils disposants d'un accès internet. Enfin tout le monde sauf Chiron. Je toque à leur porte et tombe nez à nez avec Gauthier, un garçon d'environ deux ans de plus que moi. Après que je lui aie posé ma requête, il m'installa sur une de leurs tables, devant un de leurs ordinateurs. Il est l'heure de commencer mes recherches. J'ai failli commencer par comment faire plaisir à un garçon, mais je pense que Google doit avoir soit un esprit mal placé, soit envie de me caser. Pire que ma belle-mère ! J'ai donc préféré tapé boîtes de farces et attrapes dans la barre de recherche. Après de nombreux tests, une demi-heure de sites sans intérêts et des pubs pour des kits de blagues douteuses, je suis tombée sur la page d'une boutique anglaise qui ne s'est lancée à l'internationale que depuis quelques années. Les frères Weasley. Leurs produits ont l'air incroyables. Enfin je n'y connais pas grand chose. Mais ce doit être le cadeau parfait pour un trouble fête comme Alatir. Gauthier me laisse payer avec leur carte bleue et je lui rembourse en liquide. La livraison devrait arriver dans une semaine. Pile pour le réveillon.
Problème résolu. Il ne me restera donc qu'à l'emballer et l'offrir. En priant pour que je garde mes 12 drachmes. J'ai passé le reste de cette journée a tranquillement faire pousser des sapins, du houx et un peu de gui (sur demande des enfants d'Aphrodite pour ce dernier point).

C'est le lendemain que les problèmes sont devenus un peu plus compliqués. J'inspectais les bungalows, quand je fus interceptée entre celui de Mars et de Morphée. Par les Alatir de toute évidence. Ils vont causer ma perte un beau jour. Connor prit la parole en premier :
- On va pas passer par quatre chemins Gardner. On a besoin de ton aide.
Face à ma tête confuse, Travis s'en pressa d'ajouter :
- Pour le secret Santa. On ne sait pas quoi offrir à une fille. Et Connor est raide dingue de Lily alors on a besoin de toi.
- Besoin de moi ? Vous m'avez quelqu'un d'autre pour vous aider avec ces bêtises ? Et puis pourquoi je ferais ça, vous passez votre temps à me jouer des tours.
Connor s'empressa de répondre :
- Tu es la seule fille avec qui on discute. Et j'en ai vraiment besoin. S'il te plaît !
- Discuter ? Il n'y a que des insultes dans nos échanges. Mais bon. Après réflexion tu n'auras aucunes chances sans mon aide. Ça vous fera 20 drachmes. Et si je dis quelque chose, on ne discute pas. Je suis aux commandes, point final.
- Supe.... attends. Tu viens de dire qu'on doit te payer ?
- Bien sûr.
Oui, 20 drachmes c'est un peu cher, mais bon au moins ils me remboursent le cadeau de Travis. Et le pari si je le perds. C'est une affaire en or pour moi. Je finis la discussion en tournant les talons et en rajoutant :
- Donnez moi votre réponse cet après-midi au plus tard.
Et sur ce, je partis continuer mon inspection.
En fin de journée, les deux andouilles sont venus me voir pour accepter notre marché. Il ne me reste qu'à les aider. Partie la plus difficile. Je ne connais pas personnellement la dulcinée de Connor et je ne sais pas vraiment quoi faire pour l'aider. Lily est une fille d'Hécate, une rousse aux yeux verts et à l'esprit rêveur. Elle vient d'Angleterre et passe uniquement les vacances d'été ici. Enfin habituellement. Je ne sais pas trop pourquoi elle est restée. J'ai donc décidé d'en discuter avec Miranda. Lors du repas nous nous sommes arrangées pour manger à côté de notre cible. Et faire connaissance. Elle est plutôt sympa. Elle m'a expliqué qu'elle a voulu rester pour prendre un peu d'espace. Revoir une vingtaine de cousins d'un coup c'est étouffant. Elle ajouta cependant en souriant :

- Mais je vais quant même les voir pour le nouvel an. Je les aime trop pour ne plus les voir jusqu'à Pâque.

Merci Lily, tu viens de me donner une idée. Le cadeau parfait pour elle : un album photo. Il ne me reste plus qu'à voler des photos de sa famille et de ses amis, les dupliquer avec l'imprimante des enfants d' Aphrodite (ils adorent multiplier les photos d'eux-mêmes) et les lui rendre. Facile comme bonjour. Ce qu'elle aime plus que tout, ce sont ses proches.

Une fois mon idée trouvée, je m'empressa de faire un signe discret à mes employeurs. Ils passèrent me voir à la boutique de la colonie. Je leur expliquais le plan que j'avais trouvé. À la fin de mon petit exposé, Travis me demanda :

- Et quand comptes-tu mettre ce plan en exécution ?

- Demain après-midi. Lors d'un capture l'étendard, je m'éclipserais discrètement.

- Ok, je viens avec toi.

- Quoi ? J'ai pas besoin de toi. Et puis s'il manque beaucoup de monde on risque de se faire attraper.

- Justement, Connor fera diversion. Il ne reste plus qu'à trouver la blague à faire. Ne t'inquiètes pas, il ne nous reste qu'à choisir.

Bon, je dois admettre que ce plan tient la route. Même si l'idée de devoir le côtoyer plus de dix minutes me révulse.

- J'accepte. Mais c'est moi qui dirige cette opération, tu m'obéis et j'ai le dernier mot en toutes circonstances.

- Génial !, me répondit-il, puis il ajouta, cette fois-ci à l'intention de son frère :

- Imagine toutes les bêtises qu'on pourrait faire !

Connor ajouta d'un air excité :

- Le meilleur trio de tout les temps !

La seule réaction que j'eus fut de lever les yeux aux ciel, un sourire en coin. Ces deux-là sont vraiment incorrigibles.

Le lendemain, mes pensées furent tournées toute la mâtinée vers les événements à venir. Allions-nous réussir ? La suite au prochain épisode... Je rigole, évidemment que je vais continuer mon récit. Une fois l'heure du capture l'étendard arrivée, je me positionnais près de la rivière, à l'orée de la forêt. Le jeu était lancé. Tout mes camarades partirent et j'attendis l'arrivée de Travis pour courir en direction du bungalow des enfants d'Hécate. Notre objectif atteint, il se positionna juste en-dessous de la fenêtre. Je mis un léger coup sur le loquet et ouvrit. Je m'y engouffra en première. Le silence n'était rompu que par nos respirations et le bruit de leurs potions. Je lui fis signe de chercher sur la gauche. Je regardais partout en quête du lit ciblée, quand je vis un lit jonché de livres. Définitivement le sien. Sans concerter mon acolyte, je partis regarder. Des tas de photos étaient accrochés. Je pris la plupart d'entre elles. Enfin toutes celles qui rentraient dans mon sac, surtout. Travis prit les dernières et plaça le petit mot que nous avions préparé. Celui-ci disait :

Bonjour, veuillez nous excuser d'avoir ainsi volé vos photos. Nous promettons de vous les rendre dans trois jours et pas un de moins. Merci de votre coopération.

Et nous sommes partis de la même manière que nous étiez rentrés. Enfin de manière un peu plus désordonnée. Ce n'était clairement pas de ma faute, je tiens à le préciser. Cet idiot me tomba dessus et nous nous retrouvâmes dans les parterres de lys du bungalow. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Pourquoi ? Car la tête de cet imbécile était extrêmement proche ? Très certainement pas. Je devrais en parler à Will. Lui saurait me dire quelle maladie cardiaque me frappe.

Après notre magnifique petit braquage, j'ai mangé avec Lily une nouvelle fois. Si après avoir découvert que je suis la voleuse de ses précieuses photos elle ne m'en veut pas, j'espère devenir une de ses amies. Elle est révoltée de s'être ainsi fait avoir. Depuis le début du repas elle a souvent exprimé son mécontentement et m'a promis que la personne qui avait osé lui subtiliser ses photos allait le payer. Avec ses cheveux qui volent tout autour de sa tête, elle ressemble à une lionne. Et une lionne furieuse.

Le lendemain, j'ai reçu le cadeau de Travis de manière quelque peu étrange. C'est une chouette qui portait mon colis entre ses serres. En parlant de Travis, j'ai pris un rendez-vous avec Will dès que je l'ai pu. Celui-ci m'a reçu dans le bungalow des Apollon, vidé de ses occupants pour les vacances. Une fois bien installée je lui ai expliqué mon récent problème cardiaque. Il a alors sourit jusqu'aux oreilles. Je le regardais, un peu étonnée de sa réaction. Il a alors prit la parole et m'a expliqué ce qui m'arrive :

- Katie, tu n'es pas atteinte de problèmes cardiaques. Je te le promet. Par contre tu es atteinte d'autre chose.

- Quoi donc ?, m'exclamais-je.

- C'est une maladie qui touche presque tous les Terriens, et parfois même les dieux. Tu es amoureuse. Et si tu ne me crois pas je te suggère d'en parler avec un enfant d'Aphrodite. Ils sauront te guider bien mieux que moi.

Pour la première fois, la bavarde que je suis a été bouche bée. Puis j'ai rit aux éclats. Moi, amoureuse de lui ? C'est peut-être Will qui devrait aller chez le médecin. Enfin, je veux dire que c'est totalement impossible. Les frères Alatir me répugnent depuis des années, m'énervent, m'agacent, me jouent des tours et j'en passe. Il est impensable que je suis tombée amoureuse de Travis. Une fois sortie de cette consultation un peu étrange, je suis retournée à la boutique. Mais comme les Parques semblent vraiment m'avoir en grippe, les Alatirs ont déboulés dans la boutique, avec un grand carnet sous le bras et des tas de rouleaux de scotchs décoratifs en mains. Voici donc comment mon après-midi tranquille s'est terminée en atelier scrapbooking. Le résultat fut assez bordélique (en même temps comment faire faire un truc joli à des adolescents hyperactifs et avec un trouble de l'attention ?) mais nous étions fiers de nous. Et je suis persuadée que la rousse qui occupe les pensées de Connor va adorer ce cadeau.

Ce soir-là, je me suis retournée de nombreuses fois dans mon lit. Amoureuse ? Quelle idée saugrenue. Mais avec un peu de recul, ça ne l'était pas tant que ça. Il faut dire que je pense à lui. Souvent. Pour me plaindre de lui toute seule. Mais il est omniprésent dans mes pensées. Mais c'est impossible que cela donne quelque chose. Il me déteste. Et passe son temps à courtiser les dryades.

Je ne suis pas de nature angoissée, mais quand est venu le moment d'offrir les cadeaux, j'avoue ne pas avoir été sereine. Je sais bien que les noms de ceux qui ont offert les cadeaux ne seront révélés que dans trois jours, mais pourtant... Je ne peux m'empêcher de stresser pour des raisons futiles. J'ai posé mon cadeau dans la corbeille, et une fois tous les cadeaux recueillis, Chiron nous a appelés un à un pour récupérer les présents. J'ai reçu une petite boîte carrée. Je l'ai ouverte, quelque peu intriguée de ce que j'allais découvrir. Mon père noël secret a vu plutôt juste. La boîte contenait une jolie perle en jade que je me suis empressée d'enfiler sur mon collier. Travis et Connor m'ont adressé un sourire malicieux en voyant la réaction positive de Lily fasse à l'album photo. Nouvelle étape : rendre les clichés en toute discrétion !

Nous avons convenu de rendre toutes les photos tôt dans la mâtinée. Ainsi, elle ne pouvait pas guetter l'arrivée tant attendue des voleurs. J'ai donc rejoint les deux fils d'Hermès devant leur bungalow. Les photos étaient mises dans une grande enveloppe, avec un petit mot d'excuse et un paquet de chocolat. Connor, l'enveloppe à la main, s'installe devant la fenêtre par laquelle nous nous étions introduits et glisse la missive après l'avoir crochetée.

Miranda n'arrêtais pas de me casser les oreilles à faire des théories sur son père noël secret. Pour ma part, je parierais sur Alix, une fille d'Héphaïstos. À vrai dire ce ne peux être qu'elle. Puisqu'en commandant le cadeau pour Travis j'ai aperçu des éclats de jade sur une des planches de travail. Sachant qu'il ne reste qu'elle et Gauthier celui qui m'a prêté son ordinateur. Et il travaillait à un autre endroit quand je suis arrivée. Conclusion : c'est elle ! Mais ma demi-sœur n'a quant à elle aucun indice et est perdue. Le cadeau qu'elle a fait a plut, le mien je ne sais pas trop. Travis a sourit, mais a vite détourné son attention du cadeau. C'est quand même étrange, les garçons.

C'est la boule au ventre que je me suis levée ce dimanche-là. Chacun allait devoir à midi tenter de deviner qui était son ange gardien. Je ne sais pas trop comment va réagir cet agaçant garçon. Cela fait des années que je le déteste. Ça a toujours été facile. L'aimer est bien plus compliqué ! Pourquoi je suis allée voir Will ? Parfois il vaut mieux ignorer nos réels sentiments... Je suis persuadée qu'il a deviné que je suis tombée amoureuse de lui. Il va se moquer de moi pour l'éternité ! Ils sont déjà suffisamment agaçants !

L'échéance fatale est arrivée bien vite. J'avais eut raison, Alix m'avait bien offert cette perle. Miranda a eut moins de chance et s'est trompée. Travis n'avait même pas fait d'hypothèses. Et il a quand même parut très surpris en découvrant que c'était moi. Lily a quant à elle foudroyée du regard Connor mais lui a adressé des chaleureux remerciements pour l'album. J'ai ensuite passé l'après-midi en forêt. Mais une étrange surprise m'attendait sur le perron de mon bungalow. Un petit mot qui indiquait :

Ce soir, joignez nous à la fête de noël du bunker 9 !  De 20h à minuit !

PS : n'en parlez pas aux adultes, c'est une fête clandestine

J'en ai parlé à Miranda et nous avons convenu ensemble d'y aller uniquement si Lily y allait. Après le dîner, cette dernière nous ayant annoncé que oui, nous nous sommes préparées. Nous sommes sorties discrètement par la porte de derrière et nous avons rejoints les autres sur les lieux de la soirée. Un immense sapin prenait place au milieu du bunker et de grandes guirlandes lumineuses partaient du plafond pour aller jusqu'aux murs, illuminant ainsi toute la pièce. Après une dizaine de minutes, tous les jeunes était arrivés. Un fils d'Apollon faisait le DJ et la piste de dance s'est rapidement remplie. Après deux ou trois chansons, j'ai laissé Miranda et Lily danser seules pour aller me prendre un vert au buffet.

Une fois servie, je me suis retournée pour me retrouver nez à nez avec Travis. Celui-ci entama la discussion :

- Merci pour le cadeau.

Un silence gênant prit place avant que je ne réponde.

- De rien.

Nous avons tous les deux levé les deux quand une branche de gui volante est venue se placer au dessus de nous deux. Fichus enfants d'Aphrodite ! Il m'a regardée, je l'ai regardé, je l'ai embrassé. Il y avait quoi au juste dans mon gobelet pour que je fasse ça ? L'adrénaline, c'est clairement une arnaque. Je me suis aussitôt excusée, et alors que je m'apprêtais à m'enfuir le plus loin possible (où pensez-vous que je pourrais trouver des billets pour Pluton ?), Travis m'a agrippé le bras.

- Je t'aime.

Et voilà les enfants, c'est ainsi que j'ai rencontré votre père.

Mot de l'auteure : bonjour ! J'espère que mon histoire vous aura plut, je vous souhaite un joyeux noël !

PS : ηλίθιος veut dire idiot en grec