Réserve Naturelle - Partie 5/6
Toute la journée, Harry ne réussit pas à trouver Louis, il ne le vit même pas au repas du soir, là où tout le monde se retrouvait généralement pour discuter. Alors une fois finit, il décida d'aller l'attendre devant sa cabane, il l'attendit un moment et la nuit était déjà tombée lorsqu'il le vit arriver. Le jeune homme sembla surpris de le trouver là et évita son regard en fixant le sol.
« Qu'est-ce que tu fais là, Harry ? Il est tard, tu... Tu devrais aller te coucher. »
« Non Lou... Je voulais te parler d'abord et te voir. Je n'ai pas envie que tu crois que ce que tu as vu ce matin, c'était... »
« Écoute, je te crois... Je sais que tu n'aurais jamais rien fait pour me blesser, mais je crois que finalement... C'est un mal pour un bien. »
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
« Je crois qu'on devrait arrêter tout ça... De se voir et... tout ce qu'on fait ensemble. Tu vas bientôt rentrer et reprendre ta vie normale et moi, je vais rester là. Et je me suis déjà beaucoup trop attaché à toi et je n'ai pas envie que ça fasse encore plus mal que se n'est déjà le cas. Alors... Oui, on devrait juste, arrêter de se voir. »
« Quoi ? Non Louis, tu ne peux pas dire des choses pareilles... »
Harry s'approcha de lui, mais le jeune homme l'évita.
« S'il te plaît Harry. Il n'y a pas d'autres solutions pour nous. Sinon quoi ? Tu vas m'écrire quelques fois en promettant de revenir me voir et puis après, tu ne m'enverras qu'un mot de temps en temps et finalement, tu oublieras parce que tu auras rencontré quelqu'un d'autre. Et c'est normal, tu en as le droit. Mais je me connais, je vais espérer moi, je vais croire à chacun de tes mots et je ne veux pas avoir aussi mal. Alors s'il te plaît... Pars.»
Louis garda la tête baissée tout le long de sa tirade, les larmes menaçaient de quitter ses yeux à chaque seconde, il usait de toutes ses forces pour ne pas pleurer devant Harry. Le jeune homme lui, hésita quelques instants, mais finit par s'éloigner pour regagner sa propre cabane, le cœur lourd. Le jeune vétérinaire resta un moment sans bouger, avant de faire demi-tour et de courir jusqu'à une autre cabane, la plus grande de la réserve. Il frappa à celle-ci et rentra à l'intérieur où il trouva son père, installait dans un fauteuil en train d'écouter la radio. Les larmes dévalaient à présent son doux visage et lorsque son père croisa son regard, il se redressa immédiatement pour venir vers lui.
« Ça fait tellement mal... »
Louis murmura doucement avant de se jeter dans les bras de son père, qui surprit par cette demande d'affection de la part de son fils, mit un temps avant de finalement le serrer contre lui comme si sa vie en dépendait.
« Je sais mon fils... Il n'y a pas de douleurs plus terrible que celles qui touchent le cœur. »
Son père l'emmena vers le fauteuil et l'aida à s'asseoir. Louis ne parla pas beaucoup, il ne raconta que brièvement ce qui s'était passé. Mais son père resta toute la nuit près de lui, jusqu'à ce qu'il s'endorme, pour le consoler. Jamais son fils ne s'était plaint, jamais il n'avait montré sa douleur alors son père compris, que celle-ci était bien trop forte pour qu'il puisse la gérer.
Le lendemain, le père de Louis décida de laisser son fils se reposer après qu'il se soit endormi dans le fauteuil. Il le recouvrit d'une couverture et lui laissa un mot pour lui dire qu'il demanderait à quelqu'un d'autre de faire son travail. La mine fatiguée, il se dirigea comme d'habitude vers la table du petit-déjeuner et salua tout le monde avant de s'installer et de donner à tout le monde le programme de la journée. Quelques personnes furent surprise de ne pas voir Louis, mais le ranger expliqua simplement que celui-ci ne se sentait pas très bien.Après le repas, l'homme se leva et commença à partir pour aller préparer le van pour la journée. Harry le suivit d'un pas rapide pour réussir à l'intercepter.
"Monsieur Tomlinson, je peux vous parler... S'il vous plaît ?"
"Bien sûr mon garçon, si tu ne m'appelles plus monsieur Tomlinson et si tu acceptes de me donner un coup de main. Allez suis moi."
L'homme lui sourit gentiment et l'entraîna vers la voiture pour qu'ils puissent préparer l'équipement ensemble.
Il fallut attendre le soir pour que Louis sorte de la maison de son père. Il avait dormi une bonne partie de la matinée, avant de décider de profiter du fait qu'il y ait une douche privée pour se laver dans celle-ci. Il s'était ensuite remis dans le fauteuil et avait écouté la radio pour finir par se rendormir.
C'est l'appel de la faim qui l'avait obligé à sortir du logement pour rejoindre les autres au repas. La première chose qu'il remarqua, fut le changement de temps. Le ciel était gris et le vent plus présent que d'habitude. C'était rare ici et encore plus à cette période, mais la pluie menaçait.Il s'installa avec tout le monde, prenant bien soin d'ignorer le regard de Harry et également les ricanements des deux filles installaient près du bouclé et commença à manger silencieusement et le plus vite possible pour que son supplice se termine rapidement. Il écoutait d'une oreille distraite tout le monde raconter sa journée, les nouvelles de la réserve et de la ville. Il essayait de se fondre dans le décor et d'ignorer le froid auquel il n'était vraiment plus habitué.
« Gamin, tu as froid ? »
Louis releva la tête et la secoua immédiatement pour indiquer qu'il allait très bien, mais déjà l'un des rangers lui fila sa veste. Le jeune homme rougit et se mordit la lèvre, c'était un risque à payer lorsqu'on était appelé gamin, qu'on était le plus jeune de la réserve et que tout le monde veillait sur lui. Il le remercia et poursuivit le repas. Son père parla du programme, des prochains entraînement des rangers qui allaient tomber pour former les nouvelles recrues. Mais il n'écoutait pas, il n'arrivait pas à se concentrer alors qu'il sentait le regard de Harry sur lui.
Peu avant la fin du repas, les premières gouttes de pluie tombèrent, suivies par de nombreuses autres et très vite se fut un déluge qui s'abattait sur la réserve. Tout le monde se leva, pour se dépêcher de débarrasser la table, pour tout ranger et se mettre à l'abri. Louis en profita pour reprendre la route jusqu'à sa cabane d'un pas rapide, tout ce qu'il voulait, c'était être seul à présent, ne plus voir personne.
« Louis attend moi ! »
La voix de Harry se fit entendre derrière lui malgré le bruit sourd des gouttes tombant sur le sol.
« Non Harry... Laisse moi ! Je t'ai dit tout ce que j'avais à te dire. »
Le jeune homme continua d'avancer aussi vite qu'il le pouvait, espérant que Harry finirait par laisser tomber, mais le bouclé ne sembla pas être du même avis.
« Peut-être, mais moi, je ne t'ai pas dit ce que j'avais sur le cœur. Je crois que je mérite au moins que tu m'écoutes. »
Louis se tourna finalement vers Harry, la pluie s'abattant toujours sur eux et fit un pas vers lui tout en gardant ses distances.
« Je sais très bien ce que tu vas me dire. Que tu veux nous laisser une chance, que malgré la distance, on peut y arriver. Mais on ne parle pas de deux heures de voiture, on parle de millier de kilomètres. Alors oui, au début, on s'appellera, on s'écrira et tu promettras de revenir vite et moi, je vais croire à chacun de tes mots, je vais m'y accrocher et espérer comme un idiot. Mais tu auras toute ta vie là-bas, tu vas sortir et rencontrer d'autres personnes et tu vas m'oublier, parce qu'il y aura d'autres personnes pour captiver ton attention et moi, j'aurais le cœur brisé ici. Alors s'il te plaît... Ne fais pas ça. Je ne veux pas m'accrocher à un espoir. »
Harry soupira, les poings serraient et fit de nouveau un pas vers Louis.
« Est-ce que tu vas m'écouter oui ou merde ? Arrête de tirer des conclusions et écoute ce que j'ai à te dire. »
Il le regarda durement et Louis n'ajouta pas un mot, tout ce qu'il pouvait sentir était ses larmes se mélangeant à la pluie.
« Tu as raison, une relation à distance, à cette distance surtout, ça ne pourrait pas marcher et je te demanderais jamais de subir ça. Mais pour autant... J'aime être avec toi et je n'ai pas envie que ça s'arrête. J'ai demandé à ton père si je pouvais être ranger ici, s'il y avait de la place pour moi et je vais suivre la formation. Je vais rester Louis. »
Louis le regarda avec de grands yeux, choquait de ce qu'il venait d'entendre et refit un pas vers lui.
« Quoi ? Non tu... Harry, tu ne peux pas faire ça juste pour moi, c'est... Imagine que ça ne marche pas, que je ne t'intéresse pas que tu ne te plaises pas ici ou que... »
Harry combla la distance entre eux et s'arrêta juste en face de lui et secoua la tête pour l'arrêter.
« Je ne fais pas ça pour toi Louis... Tu es l'une des raisons bien sûr parce que j'ai envie de rester avec toi, je me sens bien avec toi et je n'ai pas envie de te laisser maintenant alors que tout semble si facile avec toi. Mais il n'y a pas que ça. Je me sens bien ici, j'ai l'impression d'être à ma place, je me sens utile, j'aime la vie ici, j'aime l'idée de pouvoir protéger cette réserve, de continuer de prendre des photos et si en plus ça veut dire de pouvoir rester avec toi... J'ai envie de saisir cette chance. »
« Mais... si ça ne marche pas entre nous. Si... on se sépare où que tu as envie de voyager ? »
Harry était maintenant très proche de lui et Louis fut obligé de lever la tête pour le regarder dans les yeux. Le bouclé attrapa son visage en coupe entre ses mains et lui sourit doucement.
« On ne peut rien savoir de tout ça. C'est vrai, peut-être que ça ne marchera pas, mais peut-être que se sera le cas et ça vaut le coup qu'on le vive non ? Et puis je ne suis pas enchaîné, si j'ai envie de voyager, je pourrais le faire... On pourra le faire ensemble. Et si ça ne marche pas toi et moi, je pourrais toujours partir. Tout ce que je sais, c'est qu'à ce moment précis de ma vie. J'ai envie de ça, de rester ici et avec toi. Laisse-moi cette chance. »
Le plus petit hocha légèrement la tête en souriant timidement et s'en fut assez pour Harry qui attira son visage vers lui et pencha le sien pour atteindre ses lèvres et pouvoir l'embrasser amoureusement. Il prolongea le baiser, glissa ses mains sous les cuisses de Louis qui s'accrocha à lui en entourant son cou de ses bras et tourna sur lui-même en le gardant dans ses bras. Le plus petit se mit à rire et le regarda en se mordant la lèvre.
« Si on était dans un film, il y aurait le générique de fin maintenant ! »
« Non, avant le générique de fin, on ferait passionnément l'amour ! »
« Oh, tu crois ? On devrait faire ça alors... »
Harry hocha la tête et Louis gloussa alors que le bouclé les emmena jusqu'à la cabane du jeune vétérinaire. Il le laissa ouvrir et tout deux entrèrent à l'intérieur, il fut reposé par terre et s'éloigna juste de quelques centimètres pour pouvoir ôter son tee-shirt qui lui collait à la peau sous le regard brûlant de Harry. Celui-ci s'approcha de lui tel un félin et enleva lui aussi son haut avant de venir coller son torse au sien.
« Tu es sûr de le vouloir ? »
Louis hocha la tête sans hésiter une seule seconde. Il était sûr de ce qu'il voulait, il était sûr de vouloir découvrir le corps de Harry et de le faire maintenant. Alors sans hésiter une seconde de plus, ils s'embrassèrent, leurs mains glissant sur le corps de l'autre en se dirigeant vers le lit du jeune vétérinaire. Louis s'allongea sur celui-ci pendant que le bouclé s'occupait de retirer leurs derniers vêtements et se glissa ensuite entre les jambes du jeune homme, récupérant ses lèvres contre les siennes.
Pendant un bon moment il n'y eu que ça. Juste deux hommes s'embrassant, caressant la peau de l'autre et se murmurant des mots doux. Ils n'étaient plus pressé par le temps, à présent ils avaient chaque minutes, chaque heures pour profiter l'un de l'autre et c'est ce qu'ils firent, glisser l'un contre l'autre, sans compter que même si Louis était sûr de vouloir sauter le pas avec Harry, il n'en restait pas moins stressé.
Le bouclé prit donc tout le temps nécessaire pour détendre Louis. Il déposa des baisers sur son corps, le caressa jusqu'à le faire frissonner, jusqu'à le voir bouger de façon incontrôlable parce que ce n'était plus assez et qu'il en voulait plus. Alors sans arrêter une seule fois ses attentions, Harry récupéra le flacon de lubrifiant qui était resté dans la cabane de Louis et s'en étala sur les doigts, il caressa l'entrée de son amant et lorsqu'il eut l'assurance qu'ils le voulaient tous les deux à cent pour-cent, il commença à le préparer, toujours aussi doucement.
Harry fit attention au moindre froncement de sourcil, à la moindre grimace, à chaque fois que Louis se mordait la lèvre. Il fit aussi attention à chaque frissons, aux gémissements, à la façon qu'avait Louis de se cambrer lorsque ça devenait vraiment bon où de resserrer ses cuisses de façon incontrôlable lorsque quelque chose ne lui plaisait pas. Il prit donc tout son temps pour le préparer, pour s'assurer de ne pas le blesser, mais également pour l'amener aux portes du plaisir, pour le rendre fou d'impatience.
« Fais-moi l'amour Harry... »
La voix de Louis était légèrement éraillée et affaiblie sous le plaisir et le bouclé cru sincèrement qu'il aurait pu jouir sur place en l'entendant. Il hocha la tête et se glissa correctement entre ses jambes, il l'embrassa tendrement, caressa son doux visage et remonta ses cuisses pour avoir une prise. Il entra donc en lui, lentement mais sans s'arrêter, une nouvelle fois, il fit attention à chaque réaction de Louis et une fois complètement en lui, il s'arrêta et ne bougea plus pour le laisser s'habituer, se n'est qu'à ce moment là qu'il s'aperçu qu'il était à bout de souffle et prit le temps de reprendre sa respiration et d'embrasser Louis.
« Ça va ? Tu te sens bien ? »
« Oui... Mais attends encore un peu s'il te plaît ! »
Le bouclé hocha la tête et pendant plusieurs minutes, il resta sans bouger, plusieurs minutes qui représentaient un vrai supplice. Mais il patienta sans rien dire, jusqu'à ce qu'il sente Louis qui commençait à bouger les hanches, d'avant en arrière et en cercles. Il bougea donc d'abord lentement, puis de plus en plus, toujours en portant beaucoup d'attentions aux réactions de Louis.
Plus les minutes avançaient et plus ses coups de reins commencèrent à être francs, il put enfin commencer à lui faire l'amour, à s'appliquer à lui donner du plaisir. Il se glissa donc en lui, changeant la position pour accentuer son plaisir, glissant ses lèvres sur chaque partie de son corps qu'il pouvait atteindre. Quand il sentit les ongles de Louis se planter dans la peau de ses épaules, son corps se cambrer et surtout sa voix se casser dans un gémissement. Il sut qu'il avait trouvé l'angle idéal pour lui donner du plaisir. Harry continua donc, des coups de reins plus forts, plus rapide, il glissa les jambes du jeune homme sur ses avants bras, pliant un peu plus le jeune vétérinaire, qui ne sembla pourtant pas s'en plaindre, en deux. Il continua de s'activer, leurs gémissements se firent de plus en plus sonores, les respirations de plus en plus erratiques et finalement il le vit arriver. La voix de Louis se brisa et il se cambra, ses yeux se fermant alors que l'orgasme le gagna et qu'il jouit entre leur deux corps, rapidement rejoint par Harry qui jouit en lui.
Ils restèrent un moment à se regarder, les yeux dans les yeux, sans bouger et le souffle court et finalement Louis pouffa de rire avant de prendre possession des lèvres du bouclé.
« Wahou, c'était vachement bon... On recommencera ? »
Se fut au tour de Harry de rire et il hocha la tête en déposant des baisers sur ses joues et dans son cou.
« Oh ça oui, on va recommencer, maintenant que j'en ai la permission, je ne vais plus te laisser tranquille ! »
Louis ricana une nouvelle fois, il se déplaça juste assez pour faire sortir Harry de lui et celui-ci attrapa son tee-shirt et l'essuya rapidement avant de s'allonger à côté de lui.
« Laisse mes fesses se remettre de cet assaut, après tu pourras recommencer ! »
Ils se mirent à rire tout les deux, Harry le serra dans ses bras et Louis se mit légèrement dos à lui pour pouvoir poser son dos contre son torse.
« Tu seras là demain alors... et les autres jours aussi ? »
« Promis ! Je devrais juste, certainement rentrer pour... Reprendre mes affaires. Mais je ne partirais pas longtemps ! »
Louis hocha la tête et prit les bras de Harry pour les serrer autour de lui. Il était heureux, il n'aurait jamais imaginé que le bouclé pourrait vouloir rester, il ne pensait pas qu'il pourrait s'abandonner une nouvelle fois dans ses bras et arrêter de réfléchir. Alors même si Harry continuait de lui parler, il ferma les yeux et finit par s'endormir.
Hello mes petits hérissons !
Alors, je suis pardonnée avec cette nouvelle partie ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ?La décision de Harry ? Ce petit Lemon ? Dites moi, j'ai hâte d'avoir vos avis ! Merci encore pour vos commentaires sur les parties précédentes. La fin est proche et j'espère réellement que ça vous plaira jusqu'au bout.
Je vous embrasse.
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