Il sera fier de moi

Je rentre toute tremblante de cette dernière journée de travail. Je n'ai pas eu une minute à moi et je n'ai pas pu me connecter au travail comme je le lui avais promis... Comme il me l'avait ordonnée.

J'espère qu'il n'a pas essayé de me contacter. Il sera furieux sinon... Et je n'aime pas décevoir mon maître. Il le sait.


Mais mon apprentissage est plus lent et plus laborieux qu'il le pensait et malgré toute ma bonne volonté, ma vie n'arrête pas de nous mettre des obstacles dans les jambes.


J'appuie impatiente sur le bouton du pc. Je sais qu'il met plusieurs longues minutes avant d'être opérationnel et que durant ce laps de temps, je pourrai en profiter pour me délasser, retirer ce tailleur qui m'oppresse, enlever au moins mes talons aiguilles. Mais si jamais il était connecté... si jamais il voulait me voir en Cam, s'il voulait bien me faire cet honneur... Il verrait ainsi que je n'ai pas traîné, que je suis rentrée immédiatement après mon travail et que je n'ai même pas pris le temps de me déchausser.


Je voulais le voir, lui parler, subir sa punition qu'il m'infligerait pour mon manque de disponibilité aujourd'hui... Et je ne voulais pas le décevoir une nouvelle fois en apparaissant légèrement dévêtue devant la caméra.

Les quelques secondes qui me séparent de cette certitude... celle que je l'ai déçu me paraissent interminables.


Je clique sur l'icône, le curseur de ma souris se transforme en un cercle qui me montre que l'ordinateur travaille au chargement du logiciel, mon cœur bat si vite que j'en suis essoufflée.
La page s'affiche, je retiens ma respiration.
Un mail apparait. C'est lui !


Ma main tremble, mon front se perle légèrement d'une moiteur, ma gorge peine à avaler ma propre salive lorsque je double-clique sur son pseudo. Le mail date de ce matin. Mon dieu... ce matin !!!



De : Maî[email protected]
À : SoumiseHeureuse@gémaile.com
Objet : Promesse impossible à tenir !!!


Mon dieu, dès le sujet, je suis suffocante.
Comment savait-il ?
A moins que... que ce soit lui qui...
Mais de toute façon, cela ne change rien. Même si lui ne peut être présent, je dois être disponible quand il le souhaite. Il ne doit jamais attendre. Jamais !
Je ferme un instant les yeux, les ouvre et je commence ma lecture :


« Ma très chère Soumise,
Encore un jour sans que ton Maître puisse satisfaire ton éducation et ton envie d'apprendre.
Encore un jour, ou toi et moi seront séparés par nos vies si différentes...


Je n'aime pas la tournure de ce mail. Il est trop long... D'habitude, je ne reçois qu'un ordre, une position, un habillement, un lieu de rendez-vous. Je sens mon sang se glacer.


... Mes obligations et ton emploi du temps nous empêchent de te faire progresser, c'est pourquoi...


Non ! J'ai envie de hurler... Il va m'abandonner ! Je refuse.
Il n'en a pas le droit.


En fait, oui, il en a le droit – tout comme moi – de tout arrêter dès que l'un des deux le souhaite. Mais je ne le veux pas, je refuse. Je sens une terrible douleur envahir mon ventre, me triturer les boyaux, pire que la fois où je l'avais déçu de n'avoir pas réussi à jouir dans la bouche d'un de ses compagnons. Il en avait été tellement peiné. Il me hurlait de jouir et je n'y parvenais pas.
Ce n'était pas sa langue, ce n'était pas sa bouche, ce n'était pas lui tout simplement. Je n'étais pas une bonne soumise, qu'il m'avait alors dit.


Je me mords les lèvres en relisant une nouvelle fois cette phrase :


... Mes obligations et ton emploi du temps nous empêchent de te faire progresser, c'est pourquoi...


Mes yeux piquent, je poursuis malgré tout ma lecture, mon souffle coupé, mes larmes inondant mes joues.


... Ce soir, je te rejoindrai pour partager ces deux prochains jours. Nous les passerons à...


Je déglutis enfin, Je reprends de l'air et je souris. J'essuie mes larmes, je me frotte les yeux et je relis...


... Ce soir, je te rejoindrai pour partager ces deux prochains jours. Nous les passerons à améliorer ta performance à me satisfaire, ton envie d'obéissance et ta gourmandise d'en connaître davantage...


Je me relève d'un bond, je sautille autour de ma chaise de bureau, je lui tourne autour une fois, puis deux, avant de me rasseoir et de terminer la lecture de ce mail. Mon cœur a bondit, non plus de chagrin, mais de joie. Mon sourire a fait place à mes grimaces. Mes mains ne tremblent plus de peur, elles s'impatientent. Mes yeux laissent encore échapper quelques larmes au goût tellement différent. Celui de l'envie, de l'amour, de l'impatience.


...Je te joins à cet envoi une image que je souhaite te voir prendre avant mon arrivée. Tout doit y être semblable. L'emplacement des meubles pour que mon regard se pose sur toi dès mon entrée, ta tenue, ta posture, et ton envie. Seule la luminosité sera différente. Éclaire la pièce avec une dizaine de bougies et patiente ma soumise. Je ne serai pas long.

                                                                                                                              Ton Maître... impatient.


Je télécharge l'image annexée et de suite, je ressens de l'envie. Une douce chaleur envahit mon entre-jambe et l'impatience de cette attente. La position me promet une soumission partielle, une pose agréable et l'assurance de rendre mon maître très heureux. Je me précipite dans ma salle de bain, plus heureuse que ce matin, plus joyeuse encore qu'il y a quelques minutes à peine, mais surtout très excitée à l'idée qu'il vienne, qu'il me voit dans cette position dans mes tout nouveau sous-vêtements que je m'étais acheté sous ses conseils.


Des bas blanc, un porte-jarretelle en dentelle blanc également, des gants pouvant se crocher l'un l'autre d'un simple mouvement, encerclant deux boucles l'une dans l'autre toujours de la même teinte et un soutien-gorge laissant libre mes mamelons, ne faisant que soutenir ma poitrine.


Ma douche est rapide, j'utilise l'huile qu'il affectionne le plus, cela laisse un léger voile nacré sur ma peau et une odeur de cacao... En général, il en est très gourmand. Je me regarde dans le miroir, mon épilation est parfaite, normale, je l'ai faite hier. J'enfile le string assorti, je fais très attention à mes bas, si lui les déchire, je m'en fiche, mais je veux absolument être parfaite pour l'accueillir. Les attaches des jarretelles me posent quelques soucis, mais finalement, j'y parviens. Il me reste le haut de mon corps que j'habille de blanc également.


Le résultat est surprenant, avec ma peau légèrement mate, le contraste est saisissant. Je me presse au salon, allume une dizaine de bougies, ferme les stores de la baie vitrée et prends la pose, ma tête posée sur l'assise du canapé, mes genoux serrés parterre, mes mains jointes dans le dos, et j'attends...
Je sens mon excitation grandir, mon sexe se réveiller, mes pointes se durcir, mon ventre palpiter.


Mais cela n'est rien en comparé de ce que je ressens lorsque j'entends enfin la porte s'ouvrir et des pas s'approcher de moi. Je sais, je sens que c'est mon maître. Je sens et je sais qu'à ce moment-là il est fier de moi.


Ma cyprine coule... mon excitation me fait gémir.

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