Délire en cuisine

- Chut, j'entends du bruit.

- C'est son réveil, cela ne fait que deux fois, elle ne se lève jamais avant la troisième sonnerie.

- Tu crois ?

- Evidemment. Tu n'as vraiment aucune mémoire ! C'est pareil tous les matins.

- On me remet sans cesse l'horloge à zéro, ça n'aide pas ! marmonna Micro-onde.

- Ouais... si tu veux, ricana Four.

- Chut... La lumière s'est allumée, ordonna Frigo.

- Et comment croyez-vous qu'elle sera vêtue ce matin ? susurra Micro-Onde.

- Ah moi j'adore la petite nuisette blanche, dit Four.

- Elle ne la met qu'en été. En hiver, elle ne lui tient pas assez chaud, chahute Frigo.

- Hum, sur sa peau dorée, on voit juste la lisière de ses deux fesses rebondies. J'adore... rêvasse Four.

- Tu es bien placé toi, ronchonna Micro-Ondes ... Première vue sur les cuisses et les fesses. Moi je n'ai droit qu'au visage et parfois au décolleté. En plus, placé comme je le suis, je dois me contorsionner pour voir ses jambes.

- Oui, mais toi tu la vois arriver. Moi je sursaute toujours, explique Four.

- Et moi alors ? Qu'est-ce que je devrais dire, se plaignit Vitro ... lorsque je peux apercevoir quelque chose, on m'allume je chauffe et hop, on place des casseroles sur mes yeux. Je ne fais que sentir son parfum et je n'ai encore rien vu de sexy de notre maîtresse.

- Tu n'as qu'à nous croire sur parole, se moqua Micro-Ondes.

- Des jambes longues et pas trop fines, juste comme je les aime, commenta Four. Très fermes aussi, pas comme celles de sa copine Josie.

- Un décolleté magnifique, on y plongerait juste pour le plaisir d'y poser ses yeux, ajouta Frigo.

- Ouais, bien mieux que son amie Loanne, une vraie planche à pain, dit Frigo.

- Et ses fesses... vous avez oublié de parler de ses fesses, reprit Four tout émoustillé, rebondies, sexy à souhait dans ses leggins ou ses nuisettes très courtes.

- Comme la violette ? interrogea Frigo.

- Oui, la violette... elle est tellement douce, susurre Four.

- Tu... tu as pu la toucher ? s'étrangla Micro-Ondes.

- Oui, souviens-toi la semaine dernière. Le cacao s'était renversé. En nettoyant, elle a sans le vouloir frotté ses fesses contre ma vitre.

- Tu m'ennuies le four, dit Micro-Ondes... tu as la meilleure place et en plus elle n'arrête pas de se frotter contre toi. Ses cuisses quand elle cuisine, ses fesses quand elle nettoie par terre, et tu as droit au décolleté plongeant quand elle met ou sort un plat.

- Oui... et du coup, souvent, je suis en surchauffe. Elle râle en général parce que la bouffée de chaleur que je lui envoie la brûle presque, mais bonté... ses seins sont trop beaux.

- Moi ce que j'aimerais, reprit Micro-Ondes, ce serait qu'elle se penche en avant, qu'elle nous offre la vue sur sa croupe... Moi je veux savoir si cette nuit elle a dormi avec une petite culotte ou non.

- Vicieux.

- Et alors ? Il ne me reste rien d'autre que chauffer et faire chauffer. Si en plus j'ose plus regarder... Mais où va la cuisine !

- Taisez-vous, murmura Frigo. La voilà.


La maîtresse de maison entra dans la cuisine, vêtue d'une nuisette rose pâle en satin et fines bretelles. Elle pressa l'interrupteur et la lumière éclaira la pièce. Elle cligna des yeux quelques secondes, saisit la bouilloire, la remplit d'eau et la brancha.


- Hum, sa main, gémit-elle.

- Tait-toi, Bouilloire ! ordonna Frigo. Tu veux nous faire pincer ?

- Moi, je vous dis qu'elle ne nous entend pas ! déclara Micro-Ondes.

- Et moi je vous dis que le dernier à avoir ouvert la bouche, il a fini en pièces détachées. Vous vous souvenez de Lave-vaisselle ? Remplacé par cet espèce d'article chinois qui ne parle même pas notre langue !

- T'as rien compris Frigo, c'est parce qu'il ne lavait plus rien qu'ils l'ont changé. Notre maîtresse faisait toute la vaisselle et son mari n'a pas aimé, ça lui abîmait les mains.

- Oui. C'était bien, pourtant. Je voyais ses fesses se balancer. J'adore ce moment-là, juste après le repas. Moi je refroidis doucement et elle vient me chauffer en se trémoussant.

- Oh la barbe, Four. Tais-toi, j'en ai marre... tu regardes partout et tu ... Oh... oh,.. mais... mais, qu'est-ce qui se passe ? Je ne vois plus rien, pleurnicha Vitro.

- Oh le con, il a perdu la vue, vous croyez ? demanda Four.

- La tête peut-être, sourit Frigo, regardez. Notre maîtresse s'est assise sur lui. Eh bien, pour quelqu'un qui n'avait jamais rien vu, il est gâté pour le coup.

- Vitro, parle-nous, dis-nous ce que tu vois.

- Un bout de tissu transparent, avec des petits trous, soupira-t-il.

- C'est la dentelle de sa culotte ça. La couleur ?

- Rose, je crois ou blanc.

- Hmm... et entre les trous, qu'est-ce que tu vois ?

- Je sais pas trop... on dirait des bouts de peau.

- Décris-les-nous.

- Je sais pas... ce que c'est...

- Des lèvres, idiot. On t'a vraiment rien appris en stage.

- Des lèvres tu dis ?

- Oui, il y a les grandes lèvres et les petites et au milieu une petite caverne.

- Oui... oui, je la vois, s'exclama-t-il. C'est un peu plus foncé... oh, elle soulève une fesse, hmm c'est joli à la lumière. C'est tout rose, et... mais... pourquoi elle écarte les cuisses ?

- Ah génial... On est lundi... c'est le jour du ramonage, répondit Four.

- Le jour du quoi ?

- Le jour où les enfants partent très tôt à l'école et où son mari reste plus longtemps. Elle prépare le café et lui, il s'occupe de la faire miauler. Tu vas être aux premières loges Vitro... t'as intérêt à nous raconter.

- Ben pour l'instant... je ne vois rien, ah si, ça commence... deux mains, oh mais... il lui retire sa culotte !

- Evidemment, tu veux qu'il fasse comment pour s'occuper d'elle, sinon ?

- Ben je sais pas, moi. Et il s'occupe d'elle avec quoi ?

- Son manche à lui. Tu ne devrais plus tarder à le voir. Je sens ses cuisses contre ma vitre. Je préfère quand c'est elle qui se frotte contre moi. Il est poilu... pouah ça pique ! Moi je ferme les yeux, les gars. Vous me raconterez, parce que voir une paire de boules se balancer, excusez-moi mais...

- Des boules ? répète Bouilloire.

- Purée... vous êtes tous trop jeunes, soupire Four. L'Homme a une paire de boules sous le manche qui se baladent en rythme, quand il marche. Et j'adore les décolletés féminins, mais les boules de l'Homme même bien lisses... désolé, mais c'est pas mon trip.

- Et il fait quoi avec ses boules ?

- Mais qu'est-ce que j'en sais moi... il les balance. Vitro, ne t'endors pas, on en est où ?

- Ben... le tissu est parti, et une main, ou plutôt les trucs longs au bout de la main... les... comment on dit déjà ? Les doigts ? Ils écartent les lèvres et s'enfoncent.

- Elle a l'air d'aimer ça... ses jambes se balancent et... oui, vous l'entendez gémir, dit Frigo ?

- Evidemment on n'est pas sourds ! grincha Micro-Ondes. Je l'entends, même si je ne vois rien. Au moins je l'entends.

- Vitro ! La suite ?

- Ben pour l'instant pas grand-chose, les doigts entrent et sortent et parfois aussi, il semble gratter une sorte de grosseur.

- C'est un bouton.

- Ah oui ? Et... il faut qu'il appuie dessus ?

- Non, idiot. Il doit juste le chatouiller, le pincer, après il gonfle, il devient tout rouge, et très sensible et... tu entends comme elle crie plus fort ?

- Ouais... effectivement, tu crois qu'elle a mal ?

- Expliquez-lui, les gars, moi j'abandonne, soupira Four.

- Non, s'il te plaît, tu racontes tellement bien.

- Ben, là il la chauffe, tu devrais bientôt voir de l'humidité dans la caverne et tout autour.

- Ah oui, c'est plus qu'humide, elle me mouille carrément.

- Et pourquoi tu le disais pas, c'est le meilleur ! s'indigna Micro-Ondes.

- Parce que je savais pas que c'était important.

- Tout est important dans ces moments-là.

- Je sens ses mains sur moi.

- Normal, elle se penche en arrière, elle approche son bassin du bord, elle a même relevé les jambes. Les cuiches du gars s'enfonchent chur moi.

- Tu parles bizarrement Four.

- C'est parce qu'il appuie sur sa bouche avec ses cuisses, cet imbécile, explique Frigo.

- Oh c'est quoi ce machin ? reprit Vitro. C'est gros, et... ça remplace les doigts. Merde, elle me quitte !

- Elle s'approche de lui, tu auras droit au dos dans pas longtemps.

- Son dos ? Mais pourquoi ? Moi je veux encore voir ses lèvres !

- Ouais, ben, nous on choisit pas. On regarde et on chauffe. C'est tout.


« Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu ne restes pas assise ? »

« Ouais, ben la cuisinière chauffe. Touche, c'est brûlant. »

« Ah merde, j'ai dû tourner un bouton. Viens chérie, faudrait pas te cramer les fesses. »


- J'aimais bien voir ses lèvres moi, murmura rêveur Vitro.

- Tais-toi, Vitro et écoute. Il râle fort, et elle crie encore plus fort. Ça ne va pas durer longtemps

- Ah tu crois ?

- Certain. En plus, il accélère.

- Tu crois qu'il s'occupe de quel trou ? demanda Frigo.

- Parce qu'il y en a plusieurs ?

- On te donnera un cours Vitro. Il est dans sa fente, ma grille à parier.

- Moi, d'où je suis, j'en suis pas sûr, dit Micro-Ondes.

- En... tout... cas... il... y... va... fort... Bordel, il va... tout... péter... s'il continue... de la bousculer... comme ça, tenta de dire Four alors qu'il se sentait secouer de partout.

- On dirait qu'ils sont devenus fous, cria Vitro. J'ai peur, Four, c'est pire qu'un tremblement de terre.

- Oui, mais ça ne durera pas longtemps... tu vois, ça se calme déjà.

- Ouf... J'ai eu peur.

- Ils vont finir leur café et on pourra enfin se reposer.

- Tu as l'air tout bizarre Four. Tu regrettes ?

- Ils m'ont épuisé... j'ai chaud sans avoir chauffé... Frigo ça va ?

- Ouais... ouais... tu veux des glaçons ?

- T'es con, la dernière fois on a inondé la cuisine. Notre maîtresse adorée s'est mise à quatre pattes, avec juste sa jupette et j'ai craint la surchauffe... Non, non pas de glaçons. Je vais me calmer tout seul.

- En tous cas, moi... j'ai bien aimé. J'ai rien vu, mais j'ai tout entendu, chuchota Bouilloire.

- Le ramonage du lundi t'a plu ? Tu devrais aimer les léchouilles du mardi.

- C'est toujours avec les doigts ? s'étonna-t-elle.

- Non, la langue. Et c'est plutôt après le repas du soir...

La maîtresse de maison ouvrit le lave-vaisselle, y déposa les deux tasses et avant de quitter la pièce en éteignant la lumière, dit avec un beau sourire :

"A demain les amis."   

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