Pie
« Je te hais et je n'ai pas honte de le dire ! »
~ Ses Noms ~
§ Nom de Chaton :
~ Petite Pie ~
§ Nom de Novice :
~ Nuage de Pie ~
§ Nom de guerrière :
~ Fureur de la Pie ~
§ Nom de Solitaire :
~ Pie ~
~ Sens ~
- « Pie » : En premier lieu pour faire rappel avec sa fourrure noire légèrement tachée de blanc et pour rappeler le côté malicieux et pugnace de l'animal en question.
- « Fureur » : Pour symboliser ses éclats brutes et violents. La rage qui dort en elle est comme un serpent prêt à frapper.
§ Appartenant à la Tribu de la Lune puis à personne.
§ Une solitaire
§ Âgée d'environ trente cinq lunes au début du RP.
~ Physique ~
Pie est une minette plutôt gracile à la taille assez réduite. Sa silhouette presque fluette est embellie par un pelage court et dense. Joliment drapée d'un beau noir brillant, Pie est tout de même contrastée par de légères marques blanches sur le ventre, le poitrail, le museau, les pattes et le bout de la queue. Ses oreilles constamment dressées, l'air nerveux et le regard méfiant, c'est un charme fébrile qui se dégage de cette chatte un peu cabossée par la vie.
Ses prunelles, assez grandes, sont teintées d'un beau bleu pâle presque délavé qui dévoile toutes les émotions de façon limpide. On peut tout y lire, que ce soit la peine, le déni, la fureur, la rancœur et même l'isolement... Tout défilent dans ces yeux si tristement sincères.
Comme si la clarté de son regard était suffisante pour la définir, aucune odeur précise ne se dégage d'elle. Autrefois il y avait bien la senteur musquée de sa tribu, mais maintenant les effluves qui se dégagent d'elle sont comme éventées. Si l'on cherche vraiment, on pourrait déceler un vague parfum glacé d'une fleur nivéale, aux pétales tout poudrés de givre, s'ouvrant au plein coeur de l'hiver.
~ Caractère ~
« Oui. C'est moi qui l'ai tuée. Si je regrette ?
Non.
Elle le méritait. »
Pie est une féline dont le caractère s'est développé grâce ou à cause de sa mère.
Peut-être qu'au commencement un lien tendre les unissait, mais il s'agissait là du commencement. Une fusion malsaine les attachaient l'une l'autre comme une chaîne de diamant.
« Même perdue dans le monde des morts elle est partout sur le chemin de mes pensées ! »
Pie est aussi intelligente que complexe.
Bien que chargée de doutes et d'interrogations, une confiance frôlant la condescendance brille en surface. Ce n'est pas quelqu'un de méchant gratuitement mais de particulièrement cynique.
Elle a cet air un peu blasé propre à ceux qui souffrent et camouflent leurs malheurs en mettant une note de suffisance dans chacune de leurs phrases.
Pourtant lorsqu'elle arrive à baisser un peu sa garde, une affection farouche protègent ses proches.
« Le sarcasme est la dernière arme des désespérés. »
Elle est méfiante envers tout ceux qu'elle ne connaît pas. Gagner sa confiance prend du temps mais une fois qu'elle est acquise c'est un lien puissant qui vous lie à elle.
Cette solitaire n'aime pas spécialement la solitude, disons qu'elle l'accepte sans broncher. Ses vieux démons s'agitent comme une kyrielle de moustiques dans son esprit enflé de fatigue et elle en oublie presque le monde extérieur.
Pie regrette de n'avoir jamais trouvé un amour solide et fougueux qui la comprendrait mieux que personne. Le mythe de l'âme sœur la berce encore d'illusions doucereuses... Surprenant pour quelqu'un qui ne croit plus en rien ! Mais avec du recul, ce qui lui faudrait en premier lieu, c'est un ami.
Elle n'ait pas spécialement adroite avec les mots simples et francs. Le peu de fois où elle parle, Pie aime s'écouter déclamer. Au fond elle a toujours apprécié bien parler pour impressionner son auditoire.
"Quant-on parle bien on oublie parfois comment dire les choses simplement"
~ Histoire ~
La chatonne ouvrit les yeux aux côtés de Petit Oiseau et Petit Cèdre, ses deux frères. L'odeur mielleuse de la saison des feuilles nouvelles flottait dans l'air sucré. Elle était la plus vigoureuse de la portée et essayait de voler tout le lait à ses frères.
Elle gagna donc le nom de Petite Pie !
Les lunes passèrent et sa mère cherchait à lui faire comprendre par tous les moyens que les mâles étaient inférieurs. Pourquoi pas après tout, mais Petite Pie s'en fichait bien. Tant qu'elle pouvait jouer avec ses frères. Elle était particulièrement proche de Petit Cèdre qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Rameau Tortueux, leur père. Il était rare que leur géniteur vienne les voir, Louange de la Mésange lui interdisait les visites. Pourtant elle l'aimait son père, du moins il n'avait pas l'air méchant.
La mort de Petit Cèdre fut comme une énorme patte griffue qui lui déchirait l'âme. C'était une mort stupide. C'est là que commença l'horreur. Certes son lien avec Petit Oiseau se renforçait mais tout le reste devenait nébuleux dans son esprit. Pourquoi vivre si c'était pour mourir au bout ? Pourquoi lutter si c'était pour finir son existence aussi bêtement. La vie lui apparaissait comme un monstre de cynisme et désespoir alors elle se forgea à cette image : sarcastique et désillusionnée.
Le pire dans cette histoire c'est que sa mère se servait d'elle comme un défouloir. Lui crachant les pires crasses à la figure: "Tu n'es qu'une gourde incapable de sauver son frère ! Tu es une raclure qui se satisfait de la peine des autres ! Tu es une enflure qui ne mérite pas de connaître ses ancêtres ! Tu es une ordure dont j'ai profondément honte". Une fois calmée Louange de la Mésange devenait à nouveau une mère affectueuse. Petite Pie était perdue. Comment apprécier quelqu'un qui vous méprisait ? Comment détester quelqu'un qui semble pourtant vous aimer ?
Nuage de Pie fut confiée à Racine de la Sylve, une combattante indépendante qui ne voulait pas s'encombrer d'un compagnon et encore moins d'une portée. Exigeante et terre à terre son mentor n'en était pas moins drôle. Cette dernière possédait humour caustique qui touchait la cadette. Nuage de Pie s'entrainait sans jamais fléchir et en encaissant les brimades de son aînée. Souvent elles se disputaient avec véhémence car toutes deux possédaient un tempérament fort et incarné. Un lien solide les unissait. La jeune apprentie admirait Racine de la Sylve qui avait l'expérience de la vie et des choses ardues. Nuage de Pie confiait tout à cette chatte qu'elle considérait comme une amie. Non c'était plus profond que cela. Elle n'arrivait pas à trouver les mots.
Louange de la Mésange devenait de plus en plus intrusive, de plus en plus odieuse et pernicieuse, de plus en plus destructrice. L'isolant des autres en l'accusant de n'être qu'une fille ingrate, une fille qui a condamné son frère. Pourtant Nuage de Pie savait qu'elle n'y était pour rien. Enfin elle pensait savoir... Sa mère la faisait douter de tout et surtout d'elle même. Quand Louange de la Mésange ne la torturait pas elle se plaignait de tout : de son ancien compagnon, de sa meneuse, de son clan... Voyant des ennemis partout elle demandait sans cesse son avis à Nuage de Pie. Celle-ci était jeune et n'avait pas d'avis précis. La jeune cadette voulait simplement devenir une combattante grandiose...
L'instant d'après sa mère lui hurlait qu'elle n'était qu'une imbécile, qu'elle devrait voir que le monde était chargé de rivaux et de pièges.
Alors Nuage de Pie changea. Elle devint méfiante, toujours tendue et mordante.
Elle se mit à douter de son frère, de ses proches et de son clan.
Elle doutait même de Racine de la Sylve.
Au fond elle haïssait sa mère. Cette harpie l'avait rendue ainsi : paranoïaque.
De plus en plus souvent Louange de la Mésange passait ses nerfs sur sa fille. Pourquoi uniquement sa fille ? Probablement parce qu'elle se voyait à travers elle. Probablement parce que Nuage de Pie était fragile. Probablement parce qu'il lui fallait quelqu'un et ce quelqu'un c'était elle. Était-elle foncièrement mauvaise ? Non. Simplement perdue et toxique pour son entourage. L'ennui la rongeait et nuire à sa fille passait le temps. Ça n'excuse rien mais ça peut aider à comprendre.
Rameau Tortueux était le seul qui se rendait compte du calvaire que vivait sa fille. Celui-ci espionnait souvent son ancienne compagne et savait qu'à l'abri du regard des autres la valeureuse guerrière assaillait sa fille de mots injustes.
Il ne fit rien pour l'aider. Il ferma les yeux parce que malgré tout, il aimait Louange de la Mésange plus que tout au monde, plus que sa propre fille.
Le temps avança et Nuage de Pie se rapprocha de Nuage de l'Oiseau. Celui-ci s'était battu pour reconquérir la confiance de sa soeur et tous deux étaient désormais réunis. Elle comprit que son frère souffrait aussi de leur situation familiale mais qu'il n'était au courant de rien pour la perfidie de leur mère.
Elle lui raconta simplement que "Louange" aurait dû se transformer en "Engeance".
Son frère lui parla aussi des problèmes qu'il traversait avec Charme de la Ciguë, son mentor. Lui aussi avait des problèmes elle n'était pas seule.
Enfin ils devinrent Fureur de la Pie et Clameur de l'Oiseau.
Un sentiment de liberté prit la jeune guerrière aux tripes.
Au même moment elle tomba amoureuse de Vaillance du Chêne, un guerrier un peu plus âgé qu'elle. Elle l'aimait et il l'aimait, tout était beau.
Pourtant sa mère lui dit simplement :
« Il est quelconque que lui trouves-tu ? »
Fureur de la Pie laissa cette simple phrase lui dévorer le cœur. D'un coup, sa romance lui apparut comme bien plus fade...
Si il y a bien quelqu'un qui lui manquait plus que tout c'était Racine de la Sylve. La guerrière avait été retrouvée morte sur le Sentier des Ombres Nébuleuses quelques lunes après la mort de Charme de la Ciguë.
Deux guerrières d'exception avaient trouvé la mort sur ce chemin obscur sans que l'on retrouve le coupable...
Fureur de la Pie s'en voulait, elle et son mentor s'étaient quittées en froid peu de temps avant la mort brutale de cette dernière. La jeune combattante y pensait sans cesse.
La vie suivait tristement son cours. Pourtant un plan se dessinait progressivement dans son esprit. Un plan qui lui offrait une liberté absolue. Chaque dispute avec sa génitrice la confortait dans cette voie.
Les paroles de Louange de la Mésange dansaient constamment dans sa tête.
Les pires étant : « Tu es un monstre ma fille, ne l'oublie jamais. »
Quand votre mère se place droit devant vous et vous envoie ça dans la figure avec un calme désarmant croyez-moi votre monde s'écroule.
Fureur de la Pie avait toujours eu peur de sa mère, elle s'était toujours inclinée devant elle mais après cette déclaration la cadette fit les comptes. Elle se souvint de tous les mots ingrats qui l'avaient frappée.
La haine remplaça la peur.
Une nuit elle s'isola dans la clairière la plus sombre de son territoire et s'assit pour réfléchir. Sa mère l'avait suivie et commença à lui répéter qu'elle devrait avoir honte de vivre si son frère était mort. C'était le mauvais moment et les mauvaises paroles. Fureur de la Pie fut précise et fatale quand elle bondit sur sa mère et la plaqua au sol pour mieux lui cracher dans l'oreille :
« Je te hais et je n'ai pas honte de le dire ! »
Après cela Louange de la Mésange rendit l'âme : la gorge tranchée.
La tribu se voyait amputée d'une troisième combattante de renom et il allait en perdre une quatrième. Fureur de la Pie comprit que la mort de sa mère ne changerait rien. Celle-ci hanterait toujours ses pensées si elle restait dans cette tribu. Alors elle décida de partir. Elle ne regrettait rien de son acte mais pourtant elle voulait fuir, fuir loin de cette tribu qui ne lui correspondait en rien.
Son frère n'avait plus besoin d'elle, il était heureux avec Source Chantante, une chatte aimante et juste.
Lui allait être père et elle elle ne voyait pas comment construire quoi que ce soit sur ce territoire. Alors oui elle aurait pu avoir des petits avec son compagnon doux en soumis. Elle aurait pu devenir une guerrière redoutable. Pourtant elle n'en avait pas envie, elle n'avait envie de rien. Elle était simplement dégoutée.
Alors après avoir fait ses adieux à son frère elle s'en alla. Fureur de la Pie était un nom trop long et trop porteur de sens. Elle opta donc pour Pie. C'était plus léger et plus malicieux. C'était ce qu'elle espérait devenir un jour : libre et légère. (Elle est à ce moment de sa vie au début du RP)
Ses démons intérieurs n'étaient pas apaisés loin delà. La voix insidieuse de sa mère était comme un serpent sifflant au fond de son âme.
Son venin la dévorait.
~ Liens ~
Mère assassinée par ses soins : Louange de la Mésange.
Père mort de froid : Rameau Tortueux.
Frère mort d'une chute : Petit Cèdre.
Frère resté dans son clan d'origine : Clameur de l'Oiseau.
Belle-sœur : Source Chantante Starsstorm
Mentor et amie du passé assassinée sur le Sentier des Ombres Nébuleuses. : Racine de la Sylve.
Amour laissé en arrière : Vaillance du Chêne.
~~~O~~~
Perdue dans les méandres de son âme, Égarée par les tourments déboussolés.
Pleine de rancœur et de regrets sonne l'alarme.
Torturée par rancune et remords elle s'est échouée.
Qui lui donnera la force de remonter ?
Qui lui donnera la force d'espérer ?
Qui lui donnera la force de s'envoler ?
Qui la fera rêver ?
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