Nathanël

Nathanaël
He / him
19 years old

★彡。Interné

Nom : Louvers
Prénom : Nathanaël
Surnoms : Naël, Grisou, Grigri

Sexe : masculin

Âge : 19 ans
Anniversaire : 20 février

Raison de la présence à l'internat : Naël a été interné contre sa volonté, et parce qu'il était présent au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est un enchaînement d'événements qui l'a mené à l'internat, et il a longtemps été très en colère contre ça. Mais puisqu'aux yeux de tous en dehors de l'internat, il est mort, il a bien fallu qu'il se fasse une raison et il a finit par se résigner.

Groupe : gris

Physique : d'une taille tout à fait respectable, l'air à la fois plongé dans un autre monde et hyper connecté à ce qui l'entoure. Ça peut paraître contradictoire, mais ce serait difficile de le voir autrement. En effet, il sursaute au moindre bruit brusque, réagit extrêmement rapidement en situation où on attend qu'il réagisse et rien ne semble jamais vraiment le surprendre. Mais par ailleurs, il a aussi du mal à suivre les conversations, se perd dans ses pensées, a des propos incohérents dans un dialogue. On voit souvent son regard errer dans le vide, ou alors se fixer sur un point que lui seul paraît être capable de voir. Ainsi, il est à la fois hors du monde et à l'intérieur, comme oscillant éternellement sur une frontière invisible.
Nathanaël a ce que n'importe qui qualifierait de « physique particulier ». Ses yeux sont de couleurs différentes : celui de droit d'un jaune doré et brillant, comme s'il renfermait en lui le soleil, alors que le gauche est bleu, pâle, presque gris, comme s'il habitait, au contraire de son opposé, la lune. Et les contraires, la contradiction, l'opposition, c'est justement ce qui convient le plus à Naël. Jamais totalement noir, jamais totalement blanc. Les deux à la fois, mêlés dans un duel interminable : c'est ça, Naël, et on le voit dans ses yeux soleil et lune, ceux qui hébergent à la fois le jour, lumineux, joyeux, plein de vie, réel ; et la nuit, froide, mystérieuse, noire, dangereuse, insaisissable.
Au milieu de ses cheveux bruns et épais, Nathanaël a une mèche plus longue. Elle est rouge et détonne, que ce soit parmi ses autres mèches plus sombres, ou lorsqu'elle tombe sur sa joue et effleure sa peau pâle. Cette mèche, elle est teinte. Pourtant, Naël avait auparavant longtemps affirmé qu'il ne voulait pas se teindre les cheveux. Il faut croire qu'il revient sur ses décisions. Cette mèche, elle est présente depuis que son groupe n'est plus au complet, et ce par sa faute. Comme pour se souvenir pour toujours du sang qui a été versé, ou de la violence à laquelle il a pris part, elle est là et attire immédiatement le regard. Sans elle, il serait presque banal, passe-partout. Naël refuse de couper cette mèche trop courte, alors il la laisse pousser. Il refuse aussi d'expliquer sa présence. En fait, il se comporte exactement comme si elle avait toujours été là. Et chaque fois upon lui posera une question à ce propos, il évitera le sujet. Éviter les sujets, c'est l'une des spécialités de Nathanaël, vous verrez.
En terme de carrure, Naël n'est ni gros ni maigre, ni frêle ni costaud. Il a pourtant de la force, mais son meilleur atout reste sa rapidité, ainsi que la maîtrise parfaite de ses gestes. D'ailleurs, lorsqu'on observe sa gestuelle, on a l'impression que chaque mouvement est calculé. Naël n'aime pas laisser les choses au hasard. Ça lui retire une bonne partie de spontanéité, c'est vrai. Et d'ailleurs, lorsqu'il est surpris ou pris de court, il aura tendance à s'immobiliser, comme si son corps ne fonctionnait plus, s'il ne réfléchissait avant à chaque détail, à chaque action. Parfois, on a l'impression que même sa respiration est réfléchie. Comme s'il se disait « ici, là on respire. Là, maintenant, on expire ». Ça donne une impression bizarre aux autres, mais ce n'est pas sa faute. Il ne contrôle pas tout ça, c'est à peine s'il s'en rend compte.
Nathanaël se tient souvent très droit. Il n'a jamais les mains dans les poches, ou du moins rarement, et a tendance à croiser les bras sur son torse. Très très souvent, il bouge sa jambe d'une façon nerveuse. Il lui arrive aussi de frapper dans ses mains sans raison apparente, ou de secouer brusquement la tête. Ça aussi, ça renforce son côté « anormal », hors du cadre, dérangé. Depuis quelques temps, il a pris l'habitude d'enrouler sa mèche rouge autour de son doigt, la rendant par ce geste légèrement ondulée.
Ce qu'inspire Nathanaël, donc ? C'est un sentiment souvent assez mixte. On imagine bien que personne n'a jamais envie de paraître méchant en le pointant du doigt pour ce qu'il dégage de bizarre, hors du commun. Et pourtant, c'est dur de ne pas y faire attention, de ne pas le remarquer. Alors, ce que la plupart des gens essayent de faire, c'est de le passer en mode tabou. Il est bizarre, oui, mais il ne faudrait surtout pas en parler, parce que ça dérange. Il est d'ailleurs souvent arrivé qu'on le laisse dans son coin juste en voyant son attitude. Enfant, on n'a même jamais voulu trop l'approcher.
Niveau vestimentaire, Naël est aussi particulier. Il n'aime pas certaines matières, et refusera de porter quoi que ce soit qui ne s'apparente pas à la matière du coton. C'est la seule chose qu'il met. Ou sinon, les cirés, aussi. Petit, il était toujours vêtu d'un ciré jaune, qu'il pleuve ou non, parce que c'était le quel manteau qu'il acceptait. Il porte en horreur tous les vêtements qui serrent, qui collent, qui grattent, ou alors ceux qui font du bruit à chaque mouvement. Alors, il porte généralement des vêtements larges, aux couleurs ternes, parce qu'il soutient que ce qui est trop vif lui fait mal aux yeux. Raison pour laquelle il préfère son œil bleu plutôt que le jaune, d'ailleurs.

Cicatrices
Nathanaël a énormément de cicatrices. La plus ancienne figure sur son genou droit et est le résultat d'une chute quand il était petit. C'est la plus simple à expliquer, la seule qui ait une explication à peu près banale. Ensuite, son ventre et son dos sont parsemés de marques de coups, qui demeurent indélébiles sur sa peau. Ça, c'est ce qui l'a tué. Plus tard, le corps de Nathanaël sera encore blessé, notamment à cause des expériences, mais aussi des combats avec son groupe. On remarque donc des restes de point de suture juste au-dessus de son sourcil, puis une longue éraflure sur son bras gauche. Suite à l'accident avec les roses, Nathanaël a gagné en plus une blessure sur sa joue droite, ainsi que plusieurs marques de coups un peu partout sur son corps. Il a aussi régulièrement mal à l'épaule droite suite à cet événement.
Et pour finir, sa main droite est traversée d'une énième cicatrice, souvenir d'un jour où il s'entraînait à manipuler une arbre et s'est coupé par maladresse. Il passe souvent ses doigts dessus, quand il réfléchit ou quand il pense à avant l'internat.

Tatouages
Comme pour sa mèche rouge, Nathanaël a au départ refusé d'être tatoué. Finalement, il a cédé. Maintenant, il a le dessin d'un morpion (le jeu avec les croix et les ronds) sur le bras, ainsi qu'une tête de mort et deux représentations de bracelets sur chaque poignet. Il a également le numéro 42 écrit sur sa peau juste derrière son oreille.

Caractère : ahhhhhhhhhjsjhsisuushshs caractère ahhhshhsgzggzgzfz trop dur *meurt*

Nathanaël a beaucoup de mal à exprimer ses émotions. On va démarrer avec ça. Il a du mal à les exprimer, mais aussi à les contrôler. Un rien l'énerve, et il a souvent des réactions qui peuvent être jugées disproportionnées. Il pourrait se mettre dans un état pas possible juste parce qu'il n'y a plus de brioche dans le placard. À l'inverse, il pourrait montrer très peu de réactions face à quelque chose de « grave », avec lequel on s'attend à une forte réaction.
En fait, avec Naël, tout se passe à l'intérieur. C'est comme s'il était enfermé dans un bocal ou coincé derrière une vitre. Il est bloqué à l'intérieur de lui-même, ce qui le rend incapable de communiquer correctement avec les autres. Dans la même idée, ça lui enlève énormément de naturel. Et on le ressent beaucoup chez Naël : rien n'est spontané, tout est réfléchi, calculé. Dans sa tête, chaque chose est analysée, et analysée encore, et analysée... il retourne chaque détail mille fois, cherche une signification, se pose des tonnes de questions.

Nathanaël est donc mal à l'aise avec les rapports humains, ce qui ne le rend pas non plus incapable de socialiser. Simplement, il le fait différemment de la façon attendue. D'ailleurs, il a un côté très imprévisible, et on ne peut jamais prévoir exactement comment il va réagir à certaines choses.
C'est un ami loyal. Une fois qu'il s'attache – Naël est hyper sélectif, à l'école il ne se rapprochait que d'une seule personne qui l'inspirait et ça lui suffisait – il a du mal à se détacher. Même s'il peut paraître très peu compatissant voire même antipathique, il ressent énormément les choses mais ne le montre juste pas d'une manière claire. Toujours à l'écoute, il a cependant extrêmement de mal à garder les secrets, de la même façon qu'il est tout bonnement incapable de mentir. Il dit souvent ce qu'il pense, et ça peut être aussi positif que négatif. Mais s'il est ami avec quelqu'un, c'est généralement qu'il a une bonne estime de cette personne, alors en théorie ce sera plus du positif, parce que Naël ne s'embête pas à côtoyer les personnes qu'il n'apprécie pas. Donc, c'est un bon ami, même si c'est un ami bienveillant, et ce principalement pour sa loyauté – il ne sait tout simplement pas trahir quelqu'un auquel il est attaché – pour son honnêteté – il ne peut pas se résoudre à mentir, et même quand on essaye de le forcer à mentir, c'est une catastrophe – et pour son attention et son écoute – sauf quand il y a trop de bruits, ou d'odeurs, ou de lumières, ce qui l'empêche de se concentrer.

Nathanaël est très premier degré. Il ne comprend pas l'ironie, ni le second degré, ni le sarcasme. C'est quelque chose qui le déstabilise énormément et sur lequel il réfléchit beaucoup. Il s'en veut aussi souvent de ne pas comprendre alors que tous les autres ont l'air de saisir le truc. Alors, il s'entraîne sur ça, mais bon c'est pas encore au point. Pareil, il a du mal avec l'implicite et les sous-entendus. Et enfin, dans le même genre, les métaphores, certaines expressions ou façons de parler lui échappent. Souvent, quand quelqu'un utilise l'une de ces formes de langage devant lui, il ne réagit tout simplement pas, sans dire qu'il ne comprend pas parce qu'il en a honte, mais sans non plus faire semblant de comprendre parce qu'il sait que ce ne serait pas credible de toute manière.

Naël ne sait pas se mettre dans la peau de quelqu'un. Il ne sait pas s'inventer de rôles. Il a déjà assez de mal avec lui-même, pourquoi il se compliquerait la vie en essayant en plus d'être quelqu'un d'autre ?

Il supporte mal la critique. Il déteste quand quelqu'un lui fait penser qu'il sait mieux que lui, mais d'un autre côté, il adore apprendre. Avec lui, il faudrait plus utiliser des méthodes d'apprentissage subtiles, basées sur un pied d'égalité comme « on apprend quelque chose ensemble » plutôt que « je t'apprends quelque chose ». Il travaille bien tout seul, mais est capable d'évoluer en groupe aussi, même si ce sera pour lui plus compliqué.

Naël est volontaire. Il aime aider, rendre service, réparer des choses. Cependant, il n'est pas très autonome quand il fait ce genre de choses et va donc poser plein de questions. C'est totalement le genre de choses qui pourrait énerver, parce qu'il ne prend donc aucune initiative. Pourtant, il pourrait proposer plein d'idées intéressantes, mais a toujours avec lui l'angoisse de ne pas réussir à formuler correctement ce qu'il imagine, ou alors que ça ne plaise pas. Et puis, il a vraiment tendance à s'enfermer dans des cases et à s'interdire d'en sortir (par ex : « je suis bon en maths, je n'ai pas le droit de ne pas réussir en maths » ou « je suis nul en dessin, je ne peux pas m'entraîner en dessin parce que je suis nul et je serai toujours nul en dessin et ça ne peut pas changer »). C'est une vision des choses très fataliste qu'il a, comme si une fois que quelque chose est fait, alors ça ne change plus jamais. Et d'un côté, ça le rassure, parce que Nathanaël a très peur de l'inconnu et de l'imprévu. Il aime bien tout savoir, tout contrôler, tout diriger. Ça reste une attitude très dommage pour lui, puisqu'elle l'empêche de s'améliorer dans des domaines où il pourrait pourtant être très doué. C'est aussi une attitude qui nourrit la peur de l'échec et de l'erreur. Nathanaël est doué en maths depuis qu'il est petit, ce qui lui met énormément de pression puisqu'il s'interdit d'être en-dessous du niveau qu'il se fixe, quoiqu'il arrive. Il est bon en maths, alors il n'a pas le droit de se tromper en maths.

Naël a très très peur de la solitude et d'être rejeté. Il a aussi très très très très très peur d'aimer, parce qu'il ne contrôle pas du tout ce qu'il lui arrive quand il sent son cœur battre à toute allure dès qu'un garçon lui plait, quand tout son esprit est en mode internal screaming and alert gay panic dès qu'un garçon se change dans les vestiaires, quand il se sait capable de donner sa vie en échange de celle de quelqu'un qu'il aime.

Nathanaël déteste les erreurs et peut se blâmer pendant des années pour quelque chose, même quelque chose de minuscule sans conséquences, mais par contre il est capable de s'excuser. Il sait demander pardon, il sait reconnaître ses erreurs et les assumer et sait présenter ses excuses quand il sait qu'il le faut. Il y réfléchit énormément avant de le faire, et à tendance à en faire tout un plat pour rien. Il passe à autre chose dès que la personne en face affirme qu'elle lui pardonne. Il lui arrive de se remémorer des scènes datant d'il y a des années, où il était en tort et n'a pas eu le temps où l'occasion de demander pardon, et pour ces scènes là, il se sent donc encore coupable et ne peut s'empêcher de se répéter des « j'aurais du » alors qu'il est bien sûr impossible pour lui de retourner en arrière.

Naël ne se sent pas bien. Il ne se sent pas bien dans sa peau, il ne se sent pas bien dans son corps. Il ne se sent pas libre. Il ne se sent pas normal. Et tout ça, il ne cesse de se le rappeler, mais à un point où on n'a l'impression qu'il n'y croit plus vraiment. Il dit toujours je ne suis rien, et maintenant c'est devenu lassant d'essayer de le persuader du contraire. Il se déteste aussi pour l'accident des Roses dont il est en partie responsable. Il se sent très seul aussi, il a le sentiment que personne ne le comprend.

D'une certaine manière, il est toujours le garçon de treize ans qui s'est fait attaqué au coin d'une rue. Peut-être qu'il en est resté là, et que même si le temps a passé, que son corps a grandi, il n'a pas tellement changé. Peut-être qu'il est toujours cet enfant perdu, seul, qui s'est soudain retrouvé séparé de tout ce qu'il connaissait. Et s'il est toujours ce garçon là, alors tout ce dont il a besoin, c'est de quelqu'un pour lui dire que ça ira, pour le rassurer et essayer de le comprendre, de l'aider à s'échapper de son bocal de verre.

Lié

Monsieur Grenouille
Numéro 42

Le lié de Nathanaël ne porte pas de nom. Il ne l'appelle pas, et quand il parle de lui, c'est « mon lié », ou « lui ». On le surnomme souvent Monsieur Grenouille, parce qu'un jour quelqu'un a dit qu'il avait une tête de grenouille et c'est resté.

Monsieur Grenouille est un drôle de mélange entre une grosse peluche et une machine de guerre. Il est très impressionnant par sa taille, qui équivaut à celle d'un lion environ, c'est à dire 1m10. Et son poids qui avoisine les 200kilos n'aide pas à rassurer !

Si on commence par le côté peluche, on retiendra la bouille adorable de Monsieur Grenouille et son amour pour les câlins. Sa longue fourrure est extrêmement douce, si bien que beaucoup de monde rêvent de plonger les mains dedans, et ce surtout lorsqu'il fait froid. Sa queue touffue s'agite dès qu'il est un tout petit peu joyeux, et quand il est heureux, c'est tout son corps qui se tortille alors qu'il fait des demi-sauts en levant simplement les pattes avant. Ses petites oreilles, qui rappellent celles d'un chat, expriment elles aussi beaucoup ses états d'âme. Il suffit qu'il fasse les yeux doux et on est à son service. Et si en plus on se rappelle des moments après son apparition, où il était encore minuscule, alors on ne peut plus résister, Monsieur Grenouille devient à nos yeux une adorable peluche aux grands yeux jaunes.

C'est lorsque le rouge dans ses yeux devient la couleur majoritaire qu'il faut s'inquiéter. En effet, c'est comme si Monsieur Grenouille avait deux modes de fonctionnement. Le mode jaune : le mode câlin. Le mode rouge : le mode homicide. Dans ses yeux hétérochromes, c'est comme si les couleurs étaient en combat permanent. Souvent, c'est le jaune que l'on voit le plus dans ses yeux, le rouge au centre restant présent mais discret. Quand la couleur du sang devient plus étendue sur son regard, alors c'est mauvais signe.

Les griffes de Monsieur Grenouille sont rétractables, ce qui est pratique quand il décide de s'inviter dans le lit de quelqu'un pour la nuit. Là, le seul risque et de mourir de chaud ou d'étouffement. Si elles sont sorties, on préfère éviter de l'embêter un peu trop. En effet, les coups de Monsieur Grenouille sont déjà puissants, et ses griffes provoquent bien plus de dégâts. Enfin, la plupart du temps, il s'en sert pour monter aux arbres et accrocher l'écorce, pas pour tuer des gens.

En plus des griffes, il a aussi des crocs. Son régime étant principalement carnivore, Monsieur Grenouille, même s'il aime courir après des papillons, a besoin de ses dents pour déchirer la viande dont il se nourrit.

La difference entre Naël et Monsieur Grenouille est indescriptible. Ils se ressemblent autant qu'ils s'opposent. Pas que parce qu'ils ont du jaune dans leurs yeux tous les deux ! Si Naël a une gestuelle déstabilisante et brouillée, tout est très clair dans les mouvements et l'attitude de Monsieur Grenouille. Il suffit d'observer deux secondes ce dernier pour déterminer comme il se sent. Pourtant, ils sont tous les deux dangereux... mais aussi doux, à leur manière. Ils se complètent et on ne pouvait espérer de meilleur duo qu'eux deux, parce qu'il est certain – même si cela peut paraître peu évident – qu'ils sont fait l'un pour l'autre.

Le relation est donc excellente. Chacun porte envers l'autre une confiance aveugle. Pour Naël, Monsieur Grenouille est bien le seul gré sur lequel il sait se reposer. D'ailleurs, on le surprend à faire preuve d'énormément d'affection pour son lié, chose aussi extrêmement rare quand on parle de Naël, parce que celui-ci, je pense que vous commencez à le comprendre, a beaucoup de mal à montrer ce qu'il ressent.

Pouvoir : Nathanaël peut provoquer, contrôler et manipuler la douleur.
Si on explore d'abord le côté le plus simple, qui fonctionne en présence d'une blessure et donc d'une douleur plus ou moins forte, ça se résumerait très facilement : il peut augmenter la douleur par degrés, ou alors la réduire. Ainsi, il peut complètement effacer la douleur de quelqu'un au moment où on lui coupe la jambe ; mais il peut aussi amplifier une simple douleur comme les courbatures en donnant l'impression qu'une jambe est en train d'être coupée. Voici la partie du pouvoir de Naël la plus basique en tous points, car elle simple à expliquer et aussi très facile à contrôler. Pour cela, il suffit à Naël de faire un geste de la main (la droite ou la gauche, peu importe). Il a aussi vaguement mentionné une échelle de douleur mentale, et qu'il suffirait pour lui de bouger le curseur pour augmenter ou réduire la douleur.
La deuxième forme du pouvoir de Nathanaël se résume à provoquer une douleur qui n'existe pas. Sans que cela n'ait aucune répercussion physique, il peut comme mentir au cerveau en faisant croire à une douleur. Alors, il est capable de faire ressentir une douleur, où que ce soit dans le corps, à n'importe quel niveau. Ça peut aller à une douleur qui rend fou, qui fait hurler, parce que même si elle n'existe pas vraiment, la personne touchée en souffre terriblement.
Dès que Naël arrête son pouvoir, alors la douleur disparaît aussi vite qu'elle est apparue, sans laisser ne serait-ce qu'une seule trace à part un souvenir flou. Après coup, les victimes de ce pouvoir se demandent si elles n'auraient pas rêvé, tellement tout cela paraît irréel et impossible. Après tout, comment peut-on vraiment ressentir de la douleur sans aucune raison ? Le premier réflexe de tous sera d'essayer de trouver une excuse, alors il arrive que les victimes de ce pouvoir imaginent et inventent toute une scène qui n'a en réalité jamais existé, juste pour pouvoir trouver une explication logique à ce qui leur est arrivé.
Ce pouvoir fonctionne sur tout être vivant. Tant que Naël est libre de ses mouvements, il est capable de faire tout ce qu'il veut en terme de douleur. Cependant, provoquer plusieurs douleurs en même temps lui demande énormément de concentration, ce qui l'empêche totalement de gérer ça en même temps que n'importe quelle autre action, même la plus simple, comme parler ou parfois même respirer. D'ailleurs, en plein combat, il aura tendance à utiliser principalement la première partie de son pouvoir, c'est à dire bouger le curseur sur l'échelle de douleur. À distance ou lorsqu'il n'est pas au milieu de la mêlée d'un combat et qu'il n'a pas besoin de bouger ou de se concentrer sur d'autres tâches, alors il utilisera la deuxième option de son pouvoir. C'est lorsqu'il manipule cette deuxième option qu'il est le plus vulnérable, car il serait facile de l'attaquer par surprise à ce moment là.

Moyen de bloquer le pouvoir : pour rendre Nathanaël incapable d'utiliser son pouvoir, c'est assez simple. Il faut cependant rester attentif, car une erreur d'inattention est vite arrivée et pourrait tout gâcher. Ainsi, il est nécessaire pour stopper Naël de bloquer ses mains et de les maintenir immobiles, dans son dos. La partie « dans son dos » est extrêmement importante, car Naël serait capable d'utiliser son pouvoir si ses mains sont positionnées devant lui ou même au-dessus de lui. Et puis, placer ses mains dans son dos limite les risques, car dans le cas où il pourrait quand même bouger un doigt, il serait toujours dans l'incapacité d'utiliser son pouvoir. Cette « faiblesse » a été découverte assez tôt une fois qu'il a été compris que son pouvoir fonctionnait grandement grâce à ses mains. Le meilleur moyen d'annuler le pouvoir de Nathanaël est donc d'attacher solidement ses mains dans son dos, et cette technique est déjà connue des scientifiques comme de son groupe.
Cependant, Naël déteste se sentir vulnérable, et avoir les mains attachées dans le dos le rend quand même pas mal impuissant, donc il résistera autant qu'il le peut pour éviter une telle situation (mais il est loin d'être invincible, c'est possible de bloquer son pouvoir).

En plus...
| le pouvoir fonctionne sur les animaux.
| il fonctionne aussi sur lui-même.
| il peut provoquer des réactions dangereuses pour les personnes touchées par le pouvoir, même si le pouvoir n'est pas dangereux en lui-même puisqu'il reste une illusion.


Les chats

Question chat ou chien, Nathanaël est team chat. Et tant mieux, puisque chez le groupe des trophées, il y a beaucoup de chats et aucun chien. Quand le groupe a eu les deux premiers chats, Naël ne paraissait pas emballé, mais en même temps ce n'est pas étonnant. Ça remontait à avant les liés et il était donc quand même content d'avoir des animaux. Il n'a commencé à leur prêter une réelle attention que lorsque Monsieur Grenouille est apparu, parce que ce dernier leur a immédiatement voué un amour sans limite.

Quand le groupe a décidé que chacun aurait un chaton, Nathanaël s'est retrouvé avec une petite femelle grise sur les bras. Il a d'abord protesté, puis s'est bien retrouvé obligé d'accepter. Après de longs jours de réflexion, il a nommé l'animal Véga, comme l'étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre, la cinquième étoile la plus brillante vue de la Terre, la deuxième de l'hémisphère Nord après Arcturus. Comme Arcturus marchait plus pour un mâle, alors Naël a opté pour Véga.

Sa relation avec Véga n'a rien à voir avec sa relation avec Monsieur Grenouille. On voit bien qu'aucun lien ne les connecte. Monsieur Grenouille, lui, adore Véga et la considère littéralement comme son bébé. Entre les deux liés, c'est bien lui qui s'occupe le plus d'elle.

Histoire avant l'internat
Nathanaël est né dans une ville proche de Haut, premier enfant d'un couple qui s'aimait. Il a été un bébé anxieux mais aussi ultra affectif et pot de colle. On ne pouvait pas le laisser seul dans une pièce sans qu'il pleure. Il a apprit à marcher et parler dans les temps, mais on a vite compris qu'il n'était pas un grand bavard. Parfois, ses réactions étaient étranges ou déstabilisantes, mais les parents ne s'en inquiétaient pas. Après lui est né Matyas. Naël s'est tout de suite attaché à ce petit frère, même s'il a aussi eu une période de jalousie à cause de l'attention qu'il obtenait des parents.

Puis, Nathanaël est rentré à l'école. Ça n'a été ni un moment particulièrement plaisant, ni particulièrement déplaisant. Enfin, au départ. Puis, Naël a commencé à devenir plus affirmé dans ce qu'il voulait. À l'école, il était tout seul, or il n'aimait pas être tout seul, donc il n'aimait pas l'école. À la cantine, il y avait de la nourriture bizarre qui craquait ou qui collait aux dents ou qu'il fallait mâcher pendant longtemps ou qui n'était pas assez chaude, or il n'aimait pas ça, donc il n'aimait pas la cantine. Avec les autres, il fallait beaucoup parler et courir et crier et chanter et jouer et lui ne savait pas faire ça. Très très vite, donc, Naël a montré des difficultés à s'intégrer. Il était l'enfant à l'écart, silencieux, timide. À la maison, à l'école, dehors, dans les magasins... partout, il faisait de violentes crises de colère dès que quelque chose n'allait pas et devenait de plus en plus difficile à gérer au fur et à mesure qu'il grandissait. C'est à ce moment-là que les parents Louvers ont commencé à se poser des questions sur Nathanaël. Ils n'ont cependant pas fait de recherches sur ce qu'il pourrait à voir, en se disant que ça allait passer. Mais le mot autiste était beaucoup employé. À l'intention de leur enfant « arrête de faire ton autiste » ; à l'intention des autres « il est un petit peu autiste ». C'était un mot qui n'était pas pris au sérieux, reflet de dizaines de clichés qui se baladent dans la société.

Puis, Naël a rencontré Noa. Noa, qui était la nouvelle arrivée en plein milieu d'année et qui savait lire. Et Noa, parmi tous les élèves qu'elle avait à ses pieds – privilège de nouvelle, tout le monde est toujours intéressé par les nouveaux – a choisit Nathanaël. Un jour, à la cantine, elle a vu qu'il ne mangeait pas son cordon bleu et lui a proposé sa purée en échange. Noa était contente de manger deux cordons bleus, et Naël a instantanément décidé qu'il l'aimait bien. Alors, il a commencé à la coller et ils sont devenus amis, même si les autres dans l'école les traitaient d'amoureux.
Ça n'a pas changé l'attitude de Naël, non, mais ça lui a offert de la compagnie et l'a aidé à s'ouvrir.
Puis Noa est partie, elle a changé d'école.

À neuf ans, Naël a rencontré Télio. Là aussi, tout s'est passé assez naturellement et ils sont devenus amis. Ils sont allé au collège ensemble. Aujourd'hui encore, Naël le considère comme son meilleur ami.

À treize ans, ils sont partis en voyage scolaire. Ce n'était pas loin, et c'était que quelques jours, pour visiter un musée et surtout histoire de faire quelque chose de cool au moins une fois au collège. La sortie durait deux jours et se passait dans une ville voisine de Haut. L'après-midi suivant le retour, les élèves ont eu la permission de se déplacer seuls et sans surveillance dans une zone limitée, à condition qu'ils soient au moins deux avec un numéros de téléphone. Naël et Télio, en exemple parfait de deux jeunes qui se rebellent et veulent désobéir aux règles, ont dépassé la zone indiquée. À force de marcher dans les rues, ils se sont retrouvés dans un quartier qui était loin d'être accueillant pour deux enfants qui ne connaissent pas la ville. Ils n'ont pas eu de chance et se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. On ne saura jamais vraiment ce qu'il se passait vraiment dans le ruelle où ils se trouvaient, mais le fait est qu'il ne fallait pas que ça soit vu. Alors, les personnes présentes, des adultes, se sont jetées sur Télio et Naël, sans y réfléchir, poussés par la panique d'être dénoncés.
Naël s'est retrouvé à terre sans comprendre ce qu'il lui arrivait. Les coups se sont abattus sur lui sans relâche. Le sang a taché ses vêtements, et il a sûrement crié, mais il n'arrive pas à s'en souvenir. Après un moment, il a arrêté de bouger, arrêté de pleurer, et s'est immobilisé. Mort. Ou du moins, c'était ce qu'on pouvait penser en le voyant, tellement le mouvement de sa respiration paraissait invisible. Télio a réussi à s'enfuir et est partit chercher de l'aide. Seulement, quand il est revenu, il n'y avait plus de traces ni de Naël, ni des agresseurs. Pour se rassurer, eux et les familles, les responsables de l'école présents ont annoncé que Nathanaël avait fugué et que Télio le couvrait. Des recherches ont été lancées le soir-mème, mais Naël est resté introuvable. Obligés de se rendre à l'évidence, les professeurs chargés de la sortie ont établit une nouvelle version de faits : Naël avait été kidnappé. On ne pouvait pas imaginer sa mort, malgré les paroles de Télio, on se disait qu'il avait déformé la scène avec la panique.

Nathanaël a été déclaré disparu. Les professeurs responsables ont été virés du collège peu après l'incident. Nathanaël n'a jamais été retrouvé, et les recherches ont été abandonnées au bout d'un moment. Même s'il n'a pas été déclaré officiellement mort, seulement porté disparu, les parents Louvers ont préféré, pour se protéger eux et leur dernier fils restant, le déclarer décédé. Après tout, la plupart des personnes disparues, on ne les retrouve pas vivantes.

Entre deux vies
Nathanaël était inconscient et sévèrement blessé. Quand Télio s'est enfuit, les agresseurs ont compris qu'ils étaient eux sérieusement dans la merde, avec un gamin à demi mort près d'eux. Ils l'ont donc embarqué, direction une personne avec qui ils avaient des contacts. Personne en question qui avait des contacts avec l'internat. De fil en aiguille, les agresseurs se retrouvèrent devant un homme souriant qui affirmait pouvoir s'occuper de l'enfant sans aucun qu'il ne compromette les actions discutables du groupe. Il exigea en échange une somme considérable d'argent, mais ça, Nathanaël ne le su jamais. Ce qu'il sait, c'est qu'il s'est réveillé dans une voiture qu'il ne connaissait, ses vêtements encore tachés de sang sur lui. Vaguement, il se souvient d'une main posée sur son front, d'une autre qui le maintenait immobile. Quelques bribes de souvenirs soutiennent qu'une personne aurait parlé et annoncé son réveil aux autres, mais il n'est pas totalement sûr de ça. Il sait qu'il a pensé qu'il ne voulait pas mourir.

Histoire suivant l'arrivée à l'internat
Amené à l'internat, Nathanaël a subi de nombreux soins, juste après son arrivée ou les jours suivants. Il était gravement blessé et il lui fallut au moins deux semaines pour se remettre de son agression. Enfin, s'en remettre physiquement, en tous cas. En se réveillant, son premier réflexe a été de demander à rentrer chez lui. Comme on lui refusait gentiment cette requête, Naël s'énervait et faisait de vraies crises, parfois violentes pour lui-même ou les autres, parfois juste bruyantes... terrifiantes, dans les deux cas, les crises de Naël sont terrifiantes. La scène s'est reproduite sans interruption tous les matins pendant le premier mois de Naël à l'internat. Il ne voulait pas rester dans cet endroit qu'il ne connaissait pas. Il ne voulait pas être séparé de sa famille. Et plus que tout, il ne voulait pas être mort alors qu'il ne l'était pas. Comment ça, on l'effaçait du monde ? Ce n'était pas juste, ce n'était pas juste, ils n'avaient pas le droit de lui supprimer sa vie comme ça.
C'est à partir de là que Nathanaël a commencé avec cette phrase qu'il répète tout le temps, même encore aujourd'hui : « je ne suis rien ». Après tout, on n'est rien quand on est mort. On n'existe plus, alors on n'est plus rien. 
Lorsqu'il a été présenté aux autres gris, Naël a eu du mal à s'intégrer. Il se sentait mal à l'aise avec ces autres enfants morts eux aussi. Il ne voulait pas rester avec eux. Il voulait retrouver sa famille et leur dire qu'il était là, qu'il était vivant, qu'il était désolé, qu'il ne voulait plus jamais être loin d'eux comme ça. Bien sûr, cette scène n'est jamais arrivée et Nathanaël a bien été obligé de s'adapter.
Il se posait énormément de questions. Comment il s'était retrouvé là ? Qu'est-ce que devenait Télio ? Est-ce qu'il allait bien ? Est-ce qu'il devrait rester à l'internat toute sa vie ? Et sa famille ? Et Matyas ? La nuit, il faisait des cauchemars, où il revivait principalement son agression, mais de façon différente à chaque fois. Il lui arrivait de se mettre à hurler en pleine nuit, de griffer ses bras jusqu'au sang, de s'arracher les cheveux. Parce qu'en plus d'être sans cesse bloqué au même moment, Naël était incapable de faire sortir ses émotions. Tout bouillait dans sa tête, tout s'entrechoquait, et le seul moyen d'exprimer tout ça, c'était de le faire comme le ferait un animal enragé. Quand il parlait, c'était seulement au sujet de son frère, comme si ça allait le ramener vers sa famille, comme si ça allait le sauver de sa détresse.
La première année de Naël à l'internat fut donc un véritable enfer, pour lui comme pour ceux autour de lui. Les scientifiques hésitèrent même à le transférer vers un nouveau groupe, le jugeant trop instable et trop... trop spécial, finalement, et pas dans le bon terme.
Finalement, Naël a perdu espoir. C'est horrible à dire, mais ça a été un soulagement pour beaucoup. Il a perdu espoir de revoir un jour sa famille, et il a bien été obligé de passer à autre chose. Il a arrêté de parler en boucle de son frère. Il a mieux dormi la nuit, ou du moins s'est montré plus discret. Il a appris de nouveau à être avec des gens, et à s'ouvrir à ceux-ci, enfin le plus possible. Du jour au lendemain, il a fait des efforts pour s'intégrer un peu plus, sans jamais dire pourquoi. Ça s'est juste fait. Si certaines hypothèses ont été émises, aucune n'a jamais pu être justifiée.
C'est donc à quatorze ans, un an après son arrivée, que Nathanaël est réellement devenu un gris et non plus un parasite. Les scientifiques ont été rassurés. Et lui, jeune adolescent, autiste, mort, traumatisé, il a enfin noué des liens avec les autres. Ça a d'abord été compliqué, puisque chacun se rappelait de sa première année, et que personne ne pouvait expliquer son soudain changement. On se méfiait de lui, ce qui était normal ; il n'était pas vraiment normal.
Avec le temps, Naël a réussi à se faire sa place. Il s'est rapproché un peu de tout le monde – sauf Naïs, cependant – tout en restant dans son univers à lui.
Il a rencontré son lié. Cette créature qu'il n'a jamais voulu nommer, mais qu'il a tout de suite aimé bien plus que lui-même. Monsieur Grenouille et Nathanaël sont devenus inséparables dès le premier instant. Il a eu son pouvoir, aussi. Pouvoir qu'il a eu beaucoup de mal à maîtriser au départ, mais qu'il contrôle maintenant à la perfection.
Naël s'est mis dans la tête qu'il devait être le meilleur. Il s'est énormément entraîné, gagnant en force et en puissance, repoussant sans cesse ses limites, au point où c'est devenu une obsession. Être le meilleur, toujours. C'est quelque chose qui n'était pas réellement dans son caractère au départ, mais qui a été encouragé et nourri par les scientifiques, qui ont toujours entretenu dans le groupe un grand esprit de compétition.

L'accident
Puis, il y a eu l'accident. Naël était proche de Arès. Arès qui sortait avec Naïs. Il ne savait pas ce qu'il détestait le plus : voir Arès aimer quelqu'un autre que lui ou le voir aimer Naïs. Enfin, il tenait bon. Jusqu'à ce que les deux se disputent et que Naël se retrouve mêlé à tout ça, puisqu'il était apparemment la cause du conflit. Alors, tout s'est mélangé. Colère, bien sûr. Depuis quand Naïs osait se permettre de juger qu'il était trop proche de Arès ? Ce n'était pas ses affaires, et sa jalousie, elle la mettait là où il le pensait. Et puis, il aimait Arès, et Naïs lui paraissait terriblement cruelle de le mettre en avant comme ça en l'accusant. Il faisait des efforts, lui ! Il supportait de les voir s'embrasser à longueur de journée ! Pourquoi est-ce qu'elle lui faisait ça alors qu'il ne faisait que parler à Arès comme un ami ? Mais, en plus de la colère et de l'incompréhension, en découvrant l'origine de la dispute, Nathanaël s'est sentit terriblement coupable. C'était sa faute. Il savait que Arès aimait Naïs, et la dernière chose qu'il voulait faire, c'était lui faire du mal à lui. Alors, le mettre dans une situation où il devait choisir entre Naïs et lui, Naël ne le supportait pas. C'était sa faute et il ne pouvait strictement rien y faire, comme d'habitude, parce qu'il était incapable d'exprimer de façon dite normale ses sentiments.
Pour régler leurs comptes, Arès et Naïs ont décidé d'un combat. Naël et Arès contre Naïs, Noah et Noori. Naël n'a pas refusé, même s'il n'était au départ pas vraiment confiant dans cette histoire. Il ne voulait pas se battre contre Noori, ou même Noah, mais il ne pouvait pas non plus abandonner son ami seul contre trois. Le combat a démarré. 

Nathanaël est un océan d'huile. Une minuscule allumette tombe dedans, et il n'y a pas une goutte qui ne prend pas feu.

Lors d'une pause, Naïs a continué le combat verbalement. Ça a été l'allumette. Naël a pris feu, et dommage pour elle si Naïs a peur des flammes. Il a répliqué, tout aussi violemment, même beaucoup plus violemment. Puis, d'un commun accord avec Arès, ils ont attaqué de nouveau. Par surprise, cette fois. Tout s'est enchaîné extrêmement vite et Naël, tout à sa colère, tout à ses flammes, n'a pas réalisé ce qu'il se passait. C'est quand le silence s'est fait dans l'arène qu'il a repris conscience. Qu'il a réalisé. Les morts, la douleur, les pertes. Le silence, partout. Alors, Naël a fuit. Il fallait qu'il parte. Une fois seul, il a hurlé. Il a hurlé jusqu'à s'en casser la voix, au point de ne plus pouvoir parler qu'en chuchotant le lendemain.

Nathanaël est un tueur. Il n'est rien, mais il reste un assassin.

Comme il a bien fallu continuer de vivre, Naël a continué de vivre. Il a fait sa mèche rouge. Puis, il est devenu plus méfiant, plus allergique encore au contact qu'avant, plus violent aussi. Comme si c'était ce qu'il devait faire. Il était tueur, alors il devait agir en tueur maintenant. S'enfermant volontairement dans une boîte, dans une cage, il a commencé à se détester profondément. Il n'envisage plus de futur, mais évolue seulement dans le présent, quand il n'est pas bloqué dans le passé.

Famille
Petit frère : Matyas -griffedelune qu'il adore et pour qui il aurait donné sa vie, qui est pour lui le meilleur petit frère du monde. Matyas lui manque, et à l'internat il pense souvent à lui. Lors de ses premiers mois à l'internat, d'ailleurs, il ne parlait presque que de lui. « Mon frère il a onze ans, il aime le Nutella, il est... » et ainsi de suite sans jamais changer de sujet.
Ses parents ont sans doute été évacués de Haut.

Relations

[Noa @ Pashminou]
Naël a été ami avec Noa pendant quelques années, entre la fin de la maternelle et la primaire. Elle a été sa première amie.

[Télio @ VentNoir137 ]
Il s'est ensuite lié d'amitié avec Télio, de ses 9 ans jusqu'à ses 13 ans. Télio a été son meilleur ami, il est d'ailleurs « mort » devant ses yeux, mais ils étaient extrêmement proches et Naël aurait été prêt à le suivre n'importe où. Il lui arrive d'ailleurs souvent de repenser à lui.

[Anaellïs @ lisxuillee ]
Il a toujours eu une relation de conflit avec Naïs, puis a finit par être l'un des responsables de son appartenance aux Roses. C'est celle pour qui il se sent le moins coupable, parce qu'ils se détestaient mutuellement même avant. Pendant un moment, Naël était très jaloux d'elle, parce qu'elle était avec Arès et il a avait énormément de mal à supporter ça.

[Noori @ Demilune41 ]
Naël appréciait beaucoup Noori et était ami avec elle. Elle lui a même confié qu'elle aimait Naïs. Chose que Naël a gentiment balancé en plein milieu de la dispute, sans réfléchir. Naël est également responsable du fait qu'elle soit une Rose, mais pour Noori, il s'en veut énormément.

[Noah @ Sierra-J ]
Naël appréciait aussi Noah, et puisqu'ils partageaient le même dortoir, il lui parlait un peu. Pareil, Noah est devenu un Rose par sa faute en partie et il s'en veut aussi. Pas autant que pour Noori, mais plus que pour Naïs.

[Arès @ Hope_Neko ]
Arès. Ah, Arès. Là, c'est compliqué dans la tête de Naël. C'est avec qu'Arès qu'il a causé l'accident avec les Roses. Arès, ça doit être son meilleur ami. En tous cas, Naël est la seule personne à qui Arès adresse la parole maintenant, et ça ça doit vouloir dire beaucoup. En fait, Naël ne sait pas trop. Il a toujours été perdu au niveau de ses sentiments envers Arès et n'a jamais su les décrire. Enfin bon, c'est assez facile de deviner qu'il est amoureux de lui, lorsqu'on est un observateur extérieur.

[Ashley @ Eco-RPG ]
Naël s'entend bien avec Ashley. Il la laisse lui voler des choses et aime bien lui parler, même si elle l'embrouille à chaque fois qu'elle fait une blague ou qu'elle utilise le second degré. Il avait très peur qu'elle soit très en colère et le rejette après l'accident, mais est rassuré que ce ne soit pas autant le cas qu'il le pensait.

[Sora @ Angelle57 ]
Il est très très reconnaissant envers Sora, et c'est sans doute la personne envers qui il ressent le plus de gratitude dans toute sa vie, parce qu'elle est gentille et compréhensive. C'est aussi l'une des rares à qui il accorderait vraiment sa confiance.

[Droséra @ Moony__2 ]
Nathanaël n'est pas très proche de Droséra, mais l'aime bien parce que Sora l'aime bien.

EN +

Avant d'aller à l'internat, Nathanaël voulait être astronaute. Il s'intéressait beaucoup aux étoiles et à l'espace, mais était surtout obsédé par l'idée de silence qu'il imagine loin de la Terre bruyante. Son désir n'était pas motivé par l'envie d'explorer, mais par ce besoin de silence qu'il a encore aujourd'hui. Le monde va toujours trop vite, et il a l'impression qu'il ne réussira jamais à suivre ce rythme assourdissant.

L'écriture de Naël est appliquée. D'ailleurs, il écrit lentement. Ce qui est remarquable, c'est d'observer à quel point les lettres sont séparées entre elles, comme si elles devaient toutes respecter une certaine distanciation. Il est aussi incapable d'écrire droit.

Nathanaël est autiste. Il ne supporte pas le contact de certaines choses, il n'aime pas être touché, il est sensible aux bruits et aux odeurs. Les flashs, couleurs vives ou objets trop brillants lui font mal aux yeux. Il lui arrive de faire des sortes de crises. Il lui arrive de ne pas parler pendant des journées entières. Il a une gestuelle qui pourrait être qualifiée de bizarre, et peut être extrêmement déstabilisant dans une conversation. Il réfléchit différemment et n'est pas bête, ou moins que quelqu'un d'autre. L'autisme peut être considéré comme un handicap, mais Naël préfère le voir comme une différence, et surtout pas comme une maladie, parce que ce n'est pas quelque chose à soigner. Il est très sensible sur son autisme et s'est souvent détesté pour être comme ça. C'est un sujet tabou pour lui, il n'aime pas en parler ni qu'on le remarque. La phrase « arrête de faire ton autiste » est quelque chose qui le met hors de lui très facilement, parce que ce n'est pas quelque chose qu'il peut contrôler.

Nathanaël aime les garçons, mais là aussi ça reste un sujet tabou avec lequel il ne sera pas ou peu à l'aise.

Il mange de la brioche avec du Nutella à tous les repas, n'aime pas les trucs qui craquent sous la dent, n'aime pas vraiment tout ce qui est salé et amère, se nourrit essentiellement de sucre ou de café avec beaucoup de lait dedans (1 quart de café contre 3 quarts de lait).

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