Elyas
He / his
18 years old

★彡。Spécial

The only law that applied to him was gravity. And some days, he defied that, too.

Nom : de Lachenmaier
Prénom : Elyaseron – ne l'appelez pas comme ça si vous ne voulez pas vous faire égorger.
Surnom : il se fait appeler Elyas et se présente comme tel, seulement peu de personnes connaissent son véritable prénom.

Sexe : masculin

Âge : 18 ans, il est sur l'année de ses 19 ans.
Anniversaire : 21 septembre, il est né à 03h33, très exactement douze minutes avant son frère. 

I don't wanna be heard. I wanna be listened to.
Twenty One Pilots, Forest

But : survivre – et encore, peut-être même pas, Elyas ne serait pas si dérangé par le fait de mourir en réalité. Protéger son frère, quoiqu'il arrive. Retrouver ses amis, éventuellement. Rester à Haut.

Repaire actuel : l'ancienne maison de sa famille, dans le Quartier Nord. Si elle a été un peu abîmée par les événements de Haut, les jumeaux avaient eux les clés de la maison, ce qui rend plus facile de pouvoir entrer à l'intérieur, vu que la propriété était très sécurisée – on pourrait dire qu'elle l'est encore, mais avec le manque d'électricité, ça l'est tout de même moins.

HONEY

Physique : la première chose qu'on remarque chez Elyas, c'est qu'il a un double. Ou qu'il est un double. Bref, il est semblable en tout points à son frère jumeau, Nolan. Mêmes cheveux, mêmes yeux, même visage, même taille.
Avant de déménager, lui et son jumeau étaient petits en taille. Et oui, les deux frères qui à 16 ans ne dépassaient pas les 1m60 font maintenant un peu plus de 1m70.
Ce qu'on note d'autre comme changements depuis son départ de Haut, ce sont exactement les mêmes que son frère. Parce qu'Elyas fait tout comme Nolan. Et s'il y a une chose qui compte dans son apparence, c'est bien ça : ressembler à son jumeau.
Comme Nolan, Elyas a donc des piercings aux oreilles. Il a également une coupe de cheveux semblable, à la différence que sa chevelure blonde à lui est souvent en bataille, ou alors seulement rapidement organisée et jamais réellement coiffée.
Encore comme Nolan, Elyas a une peau parsemée de légères taches de rousseur, sous les yeux, sur le nez et au niveau de son dos parfois même un peu sur ses épaules. Il bronze facilement et ne se chope jamais de coups de soleil, chose pratique quand on sait qu'il passe principalement son temps dehors.
Elyas aime bien dire que son apparence et celle de son frère changent en fonction des saisons. C'est un peu le cas. Sa peau devient plus ou moins pâle selon la saison, et ses cheveux font de même, passant d'un blond couleur sable quand il fait chaud à une couleur plus pâle, qui peut parfois même paraître platine lorsqu'il fait froid.
Les yeux de Nolan et Elyas sont difficiles à décrire au niveau de leur coloration. Selon la luminosité, l'angle de vue ou même parfois selon aussi leur humeur, on peut les voir vert clair, ou alors plutôt dorés, ou plus orangés finalement, ou un mélange de tout ça. On ne sait jamais vraiment, et ça amuse beaucoup Elyas. Il adore cette particularité.
Encore une fois, Elyas est semblable à son petit frère par son regard. Il a la même façon de regarder les gens, et peut-être que ça c'est aussi à cause du milieu dans lequel ils ont grandi : là-bas, il fallait toujours avoir l'air d'avoir toutes les cartes en main. Et puis, Elyas se fie aussi beaucoup aux premières impressions, alors quand il rencontre quelqu'un, il n'a pas de problème à le dévisager, jusqu'à le mettre mal à l'aise parfois. D'ailleurs, c'est difficile de soutenir son regard, et il ne baisse jamais les yeux. Il attache une certaine importance à la gestuelle, et donc au regard, et si on s'employait à soutenir son regard très longtemps (sans détourner les yeux, ce qui est difficile avec Elyas comme adversaire, le regarder dans les yeux c'est avoir l'impression qu'il pourra lire tout nos secrets, percer à jour toutes nos failles), il le prendrait comme une provocation et donc, automatiquement, ressentirait une certaine colère ou méfiance. Soutenir son regard, ce n'est pas un moyen de gagner sa confiance, bien au contraire.
Ensuite, Elyas est beau. Avec son frère, on lui faisait souvent des compliments sur ça. Elyas trouvait ça étrange, parce qu'après tout ce n'était pas son choix, s'il avait un tel physique, alors pourquoi devrait-on le complimenter sur ça ? Intérieurement, il aurait préféré recevoir ce genre d'agréables remarques par rapport à autre chose qui lui appartient vraiment. Enfin bon, ça l'amusait quand même. Par contre, ce qui le soûlait, c'était recevoir les lettres de Saint Valentin. Déjà, il fallait les trier, parce que forcément, entre son jumeau et lui, les autres se perdaient. Puis ensuite, il ne savait pas quoi en faire. Est-ce qu'il était censé les garder ? Est-ce qu'il devait répondre ? Finalement, il a finit par les transformer en petites figures d'origamis, commençant par des avions, puis diversifiant avec le temps. Sur son étagère, il a donc toute une collection de lettres transformées en origami, dont certaines qu'il n'a sans doute jamais lu.
Elyas adore le fait d'avoir un jumeau. Il adore embrouiller les gens ou se faire passer pour Nolan. Il adore ressembler à son frère. Alors, quand celui-ci change quelque chose, il fait souvent de même. Parfois, ça peut devenir une obsession chez lui. Mais la réalité, c'est que sans Nolan, Elyas a l'impression de tout simplement ne pas avoir sa place dans le monde.
Au niveau du style vestimentaire, Elyas peut s'habiller très très bien un jour, puis sortir en pyjama le lendemain. Il ne cherche pas à se mettre en valeur, simplement il aime bien surprendre et sortir du cadre. Ne pas rentrer dans le moule. Il apprécierait Noa, d'ailleurs, pour ce côté non-conformiste.
Elyas ne veut pas être parfait. À la différence de Noa, il ne veut pas non plus être lui-même. Il a encore du mal à s'accepter. Alors, il s'invente un peu, et fait tout pour ne pas se retrouver dans des cases. Même pas la case « Elyas ». Avec Elyas, tout est toujours ambigu, brouillé, je vous le dis, je le répéterai.
Une particularité chez Elyas, c'est qu'il porte souvent les mêmes chaussures. Des converses jaunes, en parfait état parce qu'il a plusieurs paires de cet exemplaire. Alors, même s'il grimpe aux arbres avec, marche dans la boue, saute dans les flaques, on a l'impression qu'elles ne s'usent jamais. C'est ce genre de chaussures qu'Elyas porte à Haut d'ailleurs en ce moment, ainsi que des vêtements confortables, et assez régulièrement un débardeur noir qui permet aux autres d'admirer ses muscles, même si ça il n'en a pas vraiment conscience.

I disappear sometimes. It's my thing.

Caractère : Elyas est ✨ ambigu ✨, et il est aussi ✨ contradictoire ✨ et très très très ✨ complexe ✨. Voyez et admirez toute la motivation que j'ai pour décrire son caractère (oui je fais ça parce que je sais pas comment commencer, chuuuut).
Bref bref bref    *concentration*

Elyas n'est ni quelqu'un de sociable, ni associable. Il n'est ni vraiment introverti, ni vraiment extraverti. Disons que ça dépend des jours. Avec Elyas, beaucoup de choses dépendent des jours. Ça dépend de comment il se lève et de son humeur et qu'est-ce qu'il se passe dès le début de la journée. Ça dépend de quel jour on est, de la météo et des gens qu'il y a autour de lui.
Elyas est capable de s'habiller un jour de façon très soignée et de passer sa journée en pyjama le lendemain sans aucune justification autre que « j'avais envie ».
Il est capable de passer un jour collé à un jeux vidéo et d'être dehors toute la journée qui suit.

En bref, c'est un vrai labyrinthe de contradiction, comme chaque être humain.

Elyas, c'est dur de le suivre, parce qu'il ne fait jamais rien pareil. Il est quelque chose un jour et totalement l'inverse le lendemain. Parfois, on a juste l'impression qu'il se fout de la gueule du monde. Ce ne serait pas totalement faux. Elyas aime bien se moquer des gens, parfois. Surtout de ceux qui sont trop formatés par la société. Il a aussi quelques tendances à prendre certaines personnes de haut, comme s'il était meilleur que les autres, comme s'il savait plus.

Pourtant, Elyas n'a pas un ego surdimensionné. Au contraire, même, il a plutôt cette sensation d'être moins que rien. Quelqu'un qu'on peut facilement oublier. Qu'on peut facilement remplacer. Quelqu'un qui n'a pas de fonction, pas de but, pas d'utilité.

Elyas se compare souvent aux autres. Ah, les autres, il les observe, il les regarde. Il les méprise, parfois. Ou alors au contraire, il les admire. Il s'en moque. Il les éloigne de lui, souvent, forme comme un mur, se met à l'écart tout seul sans s'en rendre compte. Pourtant, Elyas n'est pas timide. Il parle aux gens sans problème. Il ne s'inquiète pas de ce qu'on pense de lui. Ça fait longtemps qu'il a arrêté de vouloir être parfait.

D'ailleurs, Elyas et la perfection. Ah, là aussi c'est toute une histoire. Elyas déteste ce mot. Parfait. Il l'a viré de son vocabulaire. « Parfait », c'est un mot que vous n'entendrez pas de sa voix. Ça, il l'a fait pour l'aesthetic, parce qu'Elyas aime bien aussi faire beaucoup pour pas grand chose et être dramatique. Il est un peu radical, aussi. Vous le verrez dans ses décisions.
Enfin bref, Elyas n'est pas parfait. Et il l'accepte. Enfin, est-ce qu'il l'accepte vraiment ? Après tout, est-ce que ce n'est pas derrière des couches de mots qui crient « je suis imparfait et je le montre » que se cache un tout petit « je voudrais être parfait » à l'écriture fragile ? Est-ce que justement, ce n'est pas en insistant sur quelque chose qu'on montre inconsciemment à quel point cette chose nous fait peur ?
Alors, oui, Elyas a peur. Peur de ne pas être accepté comme il est. Et pour cacher cette peur, cette angoisse de ne pas être parfait, il hurle sur tous les toits « je ne suis pas parfait » et il le montre.
Il le montre en ne travaillant pas et en récoltant des mauvaises notes alors qu'il a les capacités d'avoir un bulletin excellent. Il le montre en se mettant en colère contre ses parents. Il le montre en mettant souvent ses défauts en avant, comme s'il n'avait pas le droit d'avoir de qualités. Comme s'il n'avait pas le droit d'être parfait, mais le devoir d'être parfaitement imparfait.

Tout ça risque de vous perdre un peu. On se perd souvent avec Elyas. Il faut dire que lui-même est totalement perdu. Perdu entre droit et devoir. Perdu entre passé et futur. Perdu entre ce qu'il veut être et ce qu'il est. Perdu entre ce qu'il doit être et ce qu'il est. Perdu entre ce qu'il veut lui et ce que les autres veulent de lui. Perdu entre ce qu'il est et ce que Nolan est. Perdu entre l'argent, le pouvoir et l'influence de sa famille et ce qu'il vaut, lui. Qu'est-ce qu'il vaut ? Qu'est-ce qu'il mérite ? Qu'est-ce qu'il peut faire ? Qu'est-ce qu'il veut faire ? Qui est-il, même ? Un gamin riche ? Un enfant fugueur ? Un poète en herbe ? Un adolescent amoureux au cœur brisé ? Un jumeau dans l'ombre de son frère ? Ou alors est-ce lui qui est plus dans la lumière ? Non, non, Nolan est trop parfait pour être dans l'ombre, et on préfère parler de lui lors des réceptions parce que qu'est-ce qu'il y a à dire de positif sur Elyas ? Perdu. Perdu perdu perdu.

Comme son frère, Elyas a tendance à trop réfléchir. Vraiment, trop. Il se rappelle des événements du passé qui n'ont aucune importance, rejoue dans sa tête des dialogues qui datent de dix ans. Il réfléchit sur le sens de la vie, sur sa valeur, sur lui-même, sur les autres, sur la société en général, sur le monde. Il réfléchit trop trop trop.

Alors, quand il parle, il parle vite. Il a souvent peur d'oublier ses pensées quand il formule une phrase. Il change aussi facilement de sujet dans une conversation.
Enfin, ça, ce sera que s'il se sent vraiment proche de la personne avec qui il s'adresse.
Sinon, avec un inconnu ou du moins quelqu'un dont il n'est pas proche, Elyas a un discours irréprochable si on regarde sa manière de s'exprimer. Il parle distinctement, module les sons et articule correctement, choisit son vocabulaire avec soin et exprime clairement ce qu'il veut dire. Il peut convaincre avec facilité et ment à la perfection.

Pourtant, Elyas n'est pas vraiment un menteur. La plupart du temps, il préfère la vérité. Quand il le faut, il n'a pas de regrets à inventer des choses, cependant. Exactement de la même manière qu'il ne regrette pas de blesser des gens, que ce soit par des actes ou par des paroles. Pour Elyas, ce qui est fait est fait, et on ne retourne pas dans le passé, alors regretter est inutile. Malgré tout, le regret est quelque chose d'humain, et il arrive quand même qu'Elyas ressente donc des remords, même s'il est conscient de leur inutilité.

Elyas aimerait bien pouvoir agir en fonction de ce qui est utile et ce qui est inutile. Le souci, c'est le suivant : qu'est-ce qui peut être jugé utile ? Comment peut-on qualifier une chose d'inutile ? Et dans sa vie à lui, qu'est-ce qui est utile ? Lui-même est-il vraiment utile ? Quand je vous dis qu'il réfléchit trop, en voilà un exemple. Dans la tête d'Elyas, on pourrait s'amuser à dire que c'est le bac de philo tous les jours.

Elyas est possessif. Très possessif. Il n'aime pas partager, n'aime pas qu'on touche à ses affaires. Il n'aime pas devoir « partager les personnes qui lui appartiennent », qui sont proches de lui.
Et comme il se dit que tout le monde est possessif comme lui, il se sent aussi mal à l'aise quand on lui prête des affaires. Il a toujours peur de donner l'impression de voler les autres.
Pareil avec les personnes, comme je disais. Avec ses proches, c'est compliqué car Elyas devient facilement jaloux. Il n'aime pas qu'on tourne trop autour des personnes qu'il apprécie, comme s'il avait peur que ces personnes se rendent compte qu'il ne vaut rien finalement, et qu'il serait plus intéressant de le remplacer par un autre. Peur d'être remplacé, oui, toujours.
Pareil dans l'autre sens, aussi. Elyas n'aime pas par exemple avoir les mêmes amis que son frère car il a l'impression de les lui voler. Pourtant, il ne se sent pas capable de pouvoir remplacer son frère – il se dit qu'il ferait un ami très nul par rapport à lui. Mais il considère que les personnes de Nolan sont ses personnes et qu'il n'a pas le droit de s'en rapprocher trop.
Alors, quand Nolan est avec ses amis, Elyas a souvent tendance à s'éloigner discrètement, l'air de rien. Il faut faire attention à lui si on ne veut pas qu'il ne s'éclipse au milieu d'une conversation, tout simplement car il ne se sent pas à sa place.

Si Elyas est jaloux des possessions des autres, il est aussi facilement jaloux de ce qu'ils sont.
La personne avec qui ce sentiment ressort le plus facilement est bien entendu son frère. Des jumeaux, c'est sans cesse comparé. Comme si le fait qu'ils aient la même apparence était suffisant pour pointer leurs différences et leurs points communs, comme si le fait qu'ils se ressemble obligeait les autres à choisir un meilleur.
Et le meilleur, entre Elyas et Nolan, c'est Nolan. Celui qui ramène les bonnes notes, qui obéit, qui brille a partout dans tout ce qu'il fait, qui est parfait.
Et même si leurs parents les aiment autant l'un que l'autre, Elyas se sent toujours bien loin de son frère. Nolan est toujours en haut du podium, et à côté, Elyas préfère jouer aux montagnes russes. Ils sont dans deux univers différents. Incomparables, mais pourtant toujours comparés. Et ça, pour Elyas, c'est un fardeau, qui a parfois cause des disputes entre lui et son jumeau, et qui pèse énormément sur ses épaules.

Elyas n'aime pas rentrer dans les cases. Aucune case. Pas même la sienne. Alors, il voyage. Il passe d'une chose à l'autre un peu tout le temps, de sorte à ce qu'on ait l'impression de jamais pouvoir le connaître, ni le cerner. Et avec le temps, il se perd lui-même.

Il n'aime pas les réceptions, l'argent à volonté et le milieu de ses parents. Elyas, lui, il aime la liberté, le vent contre sa peau, la sensation de l'herbe sous ses pieds, la nature à perte de vue, le bourdonnement des abeilles. Il aime les poèmes et les lettres, les levers de soleil et quand le ciel paraît doré. Il aime quand le temps paraît long, quand le monde révèle sa magie, quand tout ressemble à un rêve. Il aime la nuit, les étoiles, la pluie et le soleil et la lune et les arc-en-ciel et les animaux et les coins de nature sauvages et les poèmes d'amour et les carnet aux vieilles pages jaunies et l'écorce des arbres contre ses doigts.

Elyas, il n'est pas fait pour ce à quoi ses parents le destinent dès son plus jeune âge. Il le sait depuis longtemps. Et ça, il a l'impression que personne ne le comprend.

L'impression d'être incompris. Ça aussi, c'est quelque chose qui revient souvent chez Elyas. C'est généré par tout un tas de questions. Pourquoi tu fugues ? Pourquoi tu refuses d'obéir à tes parents ? Pourquoi tu préfères mourir que tu marier ? C'est pas si terrible, un mariage. Pourquoi tu ne veux pas faire un effort à l'école ? Pourquoi tu fous ta vie en l'air ? Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu choisis ça ?

L'impression d'être bloqué. De ne pas pouvoir avancer. De se débattre dans des sables mouvants. Pourquoi est-ce que je n'avance pas ? Pourquoi j'en suis éternellement au moins point ? Il ne sait pas, il ne sait pas. L'impression de tourner en rond, aussi.

Elyas, c'est aussi la protection. Le sacrifice. Croire en quelque chose et ne jamais abandonner. Persister, persister, toujours. Se battre. Refuser. Lutter contre l'injustice.
Elyas pourrait mourir pour son frère. Il pourrait aussi mourir pour conserver sa liberté. Il pourrait mourir pour défendre une cause s'il juge qu'elle en vaut la peine.

Pourtant, non, il ne veut pas mourir. Seulement, il considère la mort comme une option. Une possibilité. Et puis, s'il mourrait, à combien de personnes manquerait-il ? Son père, sa mère, son frère. Qui d'autre, réellement ? Il est si facilement remplaçable. Elyas, ça pourrait être n'importe qui.

Elyas, il taquine, il provoque même parfois. Il peut avoir une attitude très insolente et tombe dans l'irrespect s'il n'y prend pas garde. Pourtant, c'est rare qu'il dise des choses très dures. Des insultes, oui, parce qu'il en a prit l'habitude depuis qu'il avait décidé d'en placer à chaque phrases en signe de résistance contre ses parents. Mais les insultes sont-elles vraiment la pire chose qu'on peut entendre ? Non. Il y a des mots qui font plus mal. Ces mots, Elyas ne les dit pas, sauf s'il est extrêmement énervé. Il en a peut-être dit à ses parents, des mots qui font mal comme ça. Sous le coup de la colère. Mais la plupart du temps, il les contrôle, ces mots, il les enferme en cage.

D'ailleurs Elyas est impulsif. Quand quelque chose ne lui plait pas à la maison, il part de la maison. Quand il veut suivre le chemin d'un papillon, il suit le papillon. Quand il ne veut pas aller en cours, il n'y va pas. Il ne réfléchit pas trop longtemps à ses décisions, ou du moins pas celles qu'il considère comme petites. Par contre, il a longtemps réfléchi à ses dix-huit ans et cette idée de se tuer pour conserver sa liberté. Ça, c'était une décision importante. Mais sans doute que sur le coup de la colère ou d'une émotion forte, il aurait tranché et choisit très rapidement quelque chose.

Et enfin, parce que ça commence à faire beaucoup tout ça : Elyas est taquin, aussi. Il lui arrive de faire des blagues de merde, des conneries juste pour s'amuser, de rire et rire et rire et rire jusqu'à ne plus pouvoir respirer, de crier de joie, de surprise, de colère ou de peur. Il fait des câlins, il se bat, il rentre chez lui avec les deux genoux en sang parfois, il adore les animaux, il aime son frère plus que tout, il pleure devant les films émouvants et la scène du Roi Lion quand le père meurt le rend toujours très triste et il cueille des fleurs et aime faire pousser de plantes dans sa chambre ou s'amuser à voir combien de marshmallow il peut mettre dans sa bouche ou faire des concours débiles avec les autres. Il vit, il vit, il vit et il humain.

Et Elyas aime. Il aime de tout son cœur. La vie. La liberté. Le jaune. Les abeilles. La nature. Ses amis. Sa meilleure amie. Ses animaux. La bouffe. Son frère. Sa famille. Ses lettres. Ses poèmes. Sa mère. Son père. Ses cousins. Avril. Candice. Il aime il aime il aime il aime très fort jusqu'à en avoir le cœur tout gonflé et des papillons dans le ventre. Et ça, ça, c'est le plus important.

Something like this...

...but not this.

Animal : Nougat est une jument à la robe pie de couleur paint palomino. Elle paraît assez jeune, même si c'est assez dur de deviner à l'œil nu. Elyas en tous cas considère qu'elle a quatre ans.
Nougat est très active et joyeuse. Elle aime se balader et taquine et joue facilement. Oui, pour elle, tout est un jeu. Elle peut aussi sans mal être dans la provocation et la moquerie. Il lui arrive souvent de faire l'inverse de ce qu'on attend d'elle, et ça c'est du Elyas tout craché.
Parfois assez peureuse, dans une situation où elle est seule, elle ira automatiquement chercher du réconfort. Elle considère Elyas comme sa protection ultime, et lui porte une confiance absolue. D'ailleurs, c'est principalement avec lui qu'elle recherchera le contact : avec d'autres, elle se montrera beaucoup plus fougueuse et distante, n'aimant pas être touchée ou approchée de trop près sans être prévenue. Elle peut d'ailleurs quand elle est prise par surprise attaquer ou en tous cas s'échapper sauvagement et risquer de blesser, il faut donc rester très attentif avec elle.
Le principal point fort de Nougat est sa rapidité et son endurance. Elle apprécie beaucoup les courses, qu'il y ait ou non quelqu'un sur son dos, et quand elle en fait, elle s'y donne à fond. Après, ça reste un cheval, et un cheval est rapidement dangereux, alors oui, Nougat peut tuer un être humain.
Enfin, Nougat partage énormément les sentiments d'Elyas. Alors, pour les autres, elle ne se base que sur son ressenti à lui. Toutes les personnes qu'Elyas déteste seront immédiatement détestées par Nougat. Et à l'inverse, elle adorera toutes celles qu'il aime.

Relation avec l'animal : la relation entre Nougat et Elyas est ambiguë. Ce n'est pas étonnant. Avec Elyas, tout est ambigu, alors entre Elyas et un animal censé représenter le reflet de son âme ? C'est pire. Parfois, on dirait qu'ils sont une seule et même personne. Ils ne se disent rien mais font tout en parfaite harmonie. Elyas peut sauter sur son dos, s'accrocher à sa fourrure, lui donner toute sa confiance. Et Nougat le suit les yeux fermés.
Et il y a d'autres fois où on dirait qu'ils se détestent. Et ça, on pourrait l'expliquer par ces moments où Elyas se déteste lui-même. Dans ces moments-là, Nougat n'est pas douce, bien au contraire. Elle fait les pires crasses à son lié et ne l'épargne pas, allant même jusqu'à parfois le laisser seul dans des situations dangereuses. Dans ces moments-là, Elyas l'insulte de tous les noms.
Et puis enfin il y a ces fois où ils se regardent sans se toucher, glissent dans des mouvements quelques marques d'affections discrètes et silencieuses, comme s'ils n'osaient pas assumer leur lien et l'accepter, et se contentaient de le regarder, de le tester, comme s'ils avaient besoin d'être certains de sa solidité avant de se reposer totalement dessus. Ce sont les instants les plus magiques, ceux-là, parce qu'Elyas réalise alors que Nougat n'est pas n'importe quel cheval. Elle sera irremplaçable. C'est dans ces instants qu'il réalise à quel point il tient à elle, alors que tous deux hésitent au bout d'un fil imaginaire sur lesquels ils devraient avancer en équilibre. Là, tout devient une question muette. Est-ce que je peux ? Est-ce que tu es d'accord ? Est-ce que ça te va ? Chacun cherche l'approbation de l'autre et chaque action est réfléchie, calculée, attentive aux réactions de l'autre. C'est apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, se rencontrer et se faire confiance. Et peut-être que parfois ça dépasse même l'apprivoisement de l'autre, et ça devient s'apprivoiser soi-même, s'accepter soi-même avant de pouvoir continuer à avancer.

Famille
Mère : Eliza Arison
Elyas a toujours eu une relation très compliquée avec sa mère. Déjà, parce qu'il refuse de rentrer dans un moule, et ça ça passait moyen avec Eliza. Eliza aime diriger, mais Elyas lui ne supporte pas d'être dirigé. Forcément, ça a vite commencé à faire des étincelles entre eux, et ce depuis que Elyas est très jeune. Elyas nourrit une très grande colère envers sa mère, accompagnée d'un puissant sentiment d'injustice, car il sait pertinemment que dans cette guerre interminable entre lui et sa mère, c'est sa mère qui gagnera la majorité des batailles.
Pourtant, Eliza aime ses fils. Elle les aime plus que tout et ne supporterait pas qu'on leur fasse du mal, et elle ne rejètera jamais ni Elyas ni Nolan. Mais Elyas est rarement d'accord avec Eliza, et il a souvent tendance à comme oublier tout l'amour que lui porte sa mère en le cachant sous la colère.

Père : George de Lachenmaier
Avec son père, c'est plus simple. Peut-être parce qu'il est un peu moins sur son dos, plus discret en général dans la vie familiale. Elyas aime bien passer du temps avec lui, mais il ne se repose pas non plus sur lui. Il sait qu'en cas de problème ou que s'il fait des conneries, son père sera du côté de sa mère et non du sien. Il lui est arrivé de se disputer avec lui, mais c'est plus rare qu'avec sa mère.

Frère jumeau : Nolaendrew de Lachenmaier Demilune41
Enfin, quelqu'un sur qui Elyas se repose totalement. Nolan a l'entière confiance de son jumeau. Elyas pourrait le suivre les yeux fermés, n'importe où, n'importe quand. Il aime bien l'embêter avec le fait qu'il soit plus âgé que lui de douze minutes, et parfois même faire un peu le grand frère. Les deux garçons sont littéralement pareils physiquement, à quelques détails prêts ; c'est quelque chose qui tient beaucoup à Elyas, comme un souvenir d'enfance qu'il refuse de laisser devenir totalement un souvenir. Il adore qu'on les confonde et aime jouer sur ça, alors quand Nolan change exprès son apparence après une dispute, il en est immédiatement très blessé, parce que c'est comme si Nolan refusait de rester son jumeau, et ça ce serait la pire chose qui pourrait lui arriver.
Elyas est très très attaché à son frère, peut-être pas autant que son frère l'est à lui, et il s'en rend bien compte. Si ça ne tenait qu'à lui, il le collerait en permanence. Son frère, il le considère comme son meilleur ami, mais il sait que ce n'est pas le cas de Nolan, alors il évite d'en faire trop et souvent, quand Nolan est avec ses amis, Elyas s'éloigne, comme s'il n'avait pas le droit d'être ami avec les mêmes personnes que son frère.
Elyas est très jaloux avec Nolan. Il n'aime pas être séparé longtemps de lui et quand il passe beaucoup de temps avec ses amis, oui, ça le rend jaloux. Le pire reste quand son jumeau est en couple avec quelqu'un, parce que là il a l'impression qu'il est remplacé. Pourtant, ça n'a rien à voir et il le sait. Il ne peut simplement pas s'en empêcher, et il a dans ces moments extrêmement peur que Nolan ne l'abandonne.
Et enfin, Elyas est souvent envieux de Nolan. Nolan, celui qui est parfait. Même si ce n'est pas vrai, et là encore Elyas en est conscient. Au moins, Nolan est capable de ramener des bonnes notes tout le temps, d'avoir des relations avec d'autres. Au moins, Nolan il ne fait pas de vagues, il ne s'invente pas de problèmes, il contrôle ses émotions. Alors oui, on va nous dire que Nolan n'a pas la vie rêvée, loin de là. Et c'est vrai. Ça n'empêche pas Elyas de se sentir très nul par rapport à son jumeau, avec qui il est d'ailleurs fréquemment comparé. Souvent, Elyas a envie d'être à sa place, juste histoire de rentrer dans un moule, de se sentir appartenir à quelque chose. Nolan, c'est un rocher qui ne bouge pas sur un chemin, même s'il s'effrite de temps en temps. Elyas, lui, c'est une petite feuille emportée par le vent, sans cesse en mouvement, qui ne contrôle rien, qui passe un peu partout et frôle les gens mais ne s'arrête jamais, n'a jamais de place pour lui.
Tout ça n'empêche pas Elyas d'aimer son frère plus que tout. Nolan sera toujours le premier qu'Elyas viendra voir, et d'ailleurs il est le seul informé quand il s'apprête à fuguer. Elyas écoutera aussi toujours son frère et le soutiendra quoiqu'il arrive. Même s'il lui arrive de ne pas être d'accord avec lui, il évite au maximum les disputes avec lui, parce que ça aussi, c'est quelque chose qui lui fait peur. Se disputer avec Nolan et ne jamais se réconcilier avec lui.

Grand-mère maternelle : Dahna Dorian [décédée]
Grand-père paternel : Edmond Arison
Les grands-parents maternels d'Elyas sont assez présents dans sa vie. Il trempent dans des histoires louches jusqu'au cou, mais depuis les Specials tout le réseau de Haut a été arrêté. Cependant il a du reprendre autre part, sans aucun doute.
Elyas préfère ne pas se mêler des activités de sa famille maternelle, mais il y a été entraîné malgré lui. Il s'entend moyennement avec Edmond, surtout depuis qu'il a commencé à fuguer en réalité, parce qu'il provoque avec ses disparitions des paniques inutiles. Edmond lui reproche souvent des choses, mais ça ne l'empêche pas non plus d'aimer son petit-fils.
Dahna est morte. Elyas ne se souvient plus vraiment d'elle mais regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec elle. On se rend toujours compte trop tard de ce qui compte.

Grand mère maternelle : Cornelius de Lachenmaier
Grand père paternel : Lucinda de Lachenmaier
Comme leur fils, les grand-parents paternels sont assez calmes, très aimants et tranquilles, joyeux. Elyas aime bien aller chez eux. En plus, là-bas, il peut faire un peu ce qu'il veut, et il y a de la nourriture qu'il a adore.

Tante (côté paternel) : Marie Bones
Marie est la sœur de George, soit le père des jumeaux et donc leur tante.
Oncle (côté paternel) : Fred Bones
Cousine : Avril Bones [décédée] Demilune41
Cousins : Émile et Oscar Bones
Elyas aimait beaucoup Avril, qu'il considérait plus comme une petite sœur que comme une cousine. Après tout, elle habitait à quelques rues de lui, alors ce n'était pas compliqué de se voir. Comme Nolan, Elyas a apprit pour elle la langue des signes. Il aimait bien lui montrer des raconter des anecdotes, mais surtout, l'emmener se promener. Sans en informer personne à part Nolan, Elyas emmenait Avril (pas Émile et Oscar, ils étaient trop jeunes – Avril elle-même avait moins de six ans et Elyas autour de huit ans). Il la guidait dans la nature autour de Haut, dans les champs, dans la forêt, près du lac ou de la rivière. Après, l'océan était trop loin, ils n'y allaient pas. Elyas lui parlait sur le chemin de ses aventures, de la nature, de poésie. Il l'encourageait à suivre les papillons, essayait de les attraper pour qu'elle puisse les voir de plus près, puis souvent se faisait piquer par des abeilles en essayant de leur piquer un peu de miel. L'été, il l'emmenait près de la rivière pour se rafraîchir un peu, dans les coins les moins fréquentés pour éviter le monde. Parfois, il la réveillait très tôt et la portait sur le chemin jusqu'à arriver à un point de vue pour voir le soleil se lever. En bref, Elyas faisait découvrir le monde à Avril, le vrai monde, celui que la société oublie si souvent, celui dont leurs parents semblaient avoir oublié l'existence.
Forcément, l'annonce du départ d'Avril a beaucoup énervé Elyas. D'ailleurs, ça a été la première fois qu'il était réellement en colère contre les adultes de sa famille. Son départ a été le début de ses vraies fugues, aussi.
Elyas n'était pas très proche des petits frères d'Avril, parce qu'il a sûrement été bloqué par la disparition de cette dernière. Il a préféré rester distant, mais en étant sympathique avec eux quand même.

Relations

Candice Hope_Neko
Elyas connait Candice depuis petit. D'abord parce qu'ils étaient dans la même école, puis parce qu'elle s'est retrouvée dans une histoire de mariage arrangé avec son frère. Et pourtant, ironie du sort, c'est Elyas qui est tombé amoureux d'elle. Et assez vite d'ailleurs, parce que dès la primaire, il lui tournait autour et d'ailleurs ils étaient « amoureux » à ce moment-là. Amoureux entre guillemets, parce qu'en primaire, qu'est-ce qu'on connait vraiment de l'amour ? Et aussi parce que c'était le genre de relation adorable qu'on peut surprendre dans les cours de récréation des petits, où les enfants se tiennent la main pendant toute une journée mais sont capables de ne pas s'adresser la parole du tout le lendemain. Bref, Candice vient en première dans les relations d'Elyas et ce n'est pas un hasard. Il tient énormément à elle. Même au collège, il est encore sortit avec elle, mais c'était une relation très ambiguë, un peu brouillée.
En fait, tout a toujours été brouillé entre eux, et rien n'est vraiment clair. Il y a un truc, c'est certain, mais c'est dur de poser des mots dessus.
Ce dont on peut être sûr, c'est que Elyas a toujours été amoureux d'elle et l'est probablement encore. Ou du moins, s'il ne l'est pas, il ressentira toujours un truc pour elle.

Andromède VentNoir137
Andromède, Elyas la considère comme ce qu'il y a de plus proche d'une meilleure amie. Et surtout, sa camarade de fugue. En effet, il l'a rencontrée lors d'une fugue et ils se sont alliés pour fuir tous les deux la police qui les recherchait dans la ville. À force de se croiser, ils se sont rapprochés. Au fur et à mesure, ils ont appris à se faire confiance. Et même si dans leur relation rien n'est clairement dit ou explicite – tout est laissé au hasard, ou alors à une forme de destin – ils sont assez proches. Andromède a commencé à se confier à Elyas et, d'abord hésitant, un peu plus méfiant ou timide, Elyas a finit par faire de même. Puis, il l'emmenait aussi beaucoup dans des coins secrets qu'il découvrait, lui parlait de tout et de rien... un peu comme Avril, en fait, mais cette fois, il s'adressait à une égale, quelqu'un de son âge, et ce n'était pas dans la même idée d'enseignement. La pratique restait la même, cependant. Et puis, aussi, avec Andromède, Elyas se sentait un peu plus compris. Andromède aussi, elle fuguait souvent et fuyait sa famille. Et déjà ça, pour Elyas, rencontrer une personne aux mêmes habitudes que soi, ça lui semblait merveilleux.
Après le déménagement, Elyas a tenté de garder contact avec Andromède, mais il n'a jamais été très doué pour garder les conversations à distance très intéressantes, alors ils se sont sûrement un peu éloignés. Malgré tout, Elyas a continué de lui envoyer des messages de temps en temps jusqu'à ce que les Specials apparaissent – à ce moment, il a du perdre contact avec elle.

Sacha
Comme Candice, Elyas connaît Sacha depuis petit. Ils se parlent sans être très proches. On pourrait dire que Sacha et Elyas ont beaucoup de points communs, tous les deux. Mais ils sont aussi très différents et s'ils se connaissent, c'est principalement grâce à Nolan et Candice. Ils se chamaillent parfois, surtout quand ils s'ennuient, et il leur est arrivé de se croiser aussi quand Sacha squattait chez les jumeaux ou même de se rencontrer au cours d'une fugue d'Elyas.
Lorsque Nolan et Sacha sont sortis ensemble la première fois, Elyas a bien entendu été assez jaloux. Mais le pire a été après leur première rupture. Elyas a rendu visite à Sacha, ou alors l'a croisé dans la rue. Enfin bref, le truc à retenir c'est que ce jour-là ils se sont battus tous les deux avant d'être séparés par Nolan – et heureusement, parce que sinon on aurait peut-être plus de Sacha (quand je dis qu'Elyas est parfois radical).
Ensuite, quand Sacha est revenu avec Nolan, Elyas était d'abord très en colère, surtout parce qu'il ne comprenait pas comment Sacha pouvait être aussi dur avec Nolan et se faire pardonner si facilement, puis comment Nolan pouvait encore accepter Sacha après ce qu'il lui avait dit.
Il reste donc assez méfiant envers le rouquin, mais disons qu'il le tolère parce qu'il sait comment Nolan se sent par rapport à lui.

Uranie Sierra-J
Elyas déteste Uranie. Il n'y a qu'une seule raison à ça : le fait qu'il soit fiancé à elle contre son gré.
Il l'a rencontrée quelque fois mais ne la connaît pas réellement. Mais de toute manière, il n'a pas envie d'apprendre à la connaître et même si ce n'est pas juste pour Uranie, il s'en fiche un peu.

Ambroise lisxuillee
Au départ, Elyas a détesté Ambroise. Déjà très simplement pour l'histoire de mariage. Puis, il a finit par tolérer sa présence quand il est devenu ami avec Nolan.
Après pas mal de temps, il ressent même un peu d'affection pour lui, même s'il ne le considère pas comme un ami ou quelqu'un de proche. Au moins il a arrêté de se barrer de la maison quand il était là (parce que oui, ça c'est la technique d'Elyas, fuguer quand quelque chose chez lui ne lui va pas).
Puis, un jour, Ambroise a confondu Elyas avec Nolan, il l'a embrassé et ça a bien fait rire Elyas – en plus de lui faire se poser plein de questions sur sa sexualité après coup. Mais depuis ce jour, Elyas est un peu plus joueur avec lui et aime bien lui rappeler ce moment ou juste l'embêter pour le gêner.

Il connaît Auster lisxuillee et a été ami avec lui pendant un moment.
Il connaît également la famille Wang (Allorie Angelle57 et Naëlle VentNoir137 ).
Il connaît Arthur OeilduLoup_ , un peu, seulement de loin. Et il ne l'apprécie pas du tout pour la simple raison qu'il a été avec Candice.
Il connaît la famille Martin, ou du moins une partie : Simon, avec qui il a été à l'école ; Justice, meilleure amie de son frère ; Louis, celui qui n'est pas resté longtemps mais était vraiment adorable. Il a plutôt un avis positif-neutre sur les trois.

Something more.

He wanted something else, something different, something more. Passion and romance, perhaps, or maybe quiet conversation in candlelit rooms, or perhaps something as simple as not being second

Il voulait quelque chose d'autre, quelque chose de different, quelque chose de plus. De la passion et de la romance, peut-être, or des conversations silencieuse dans des pièces éclairées par des bougies, ou peut-être quelque chose d'aussi simple que ne pas être second.

Histoire

Elyas naît un 21 septembre en 2002 à 3h33, douze minutes avant son frère. Dès sa naissance, il intègre un milieu riche. Exagérément riche, même.
Sa famille, composée de sa mère, son père et son jumeau, est plutôt connue dans la ville, a de l'influence et est même parfois médiatisée. Son père gère une chaîne de restaurants connue... et sa mère seconde son grand-père dans un réseau de mafia dirigé par ce dernier.
À quelques maisons de là, dans le même quartier, se trouvent sa tante, son oncle et sa cousine, Avril.
L'argent n'est pas un problème et les deux jumeaux sont choyés, gâtés, ils vivent leurs premières années dans un véritable cocon d'amour. On peut carrément dire qu'ils ont tous les deux une jolie cuillère d'argent dans la bouche.
À côté, ils font aussi face à une éducation particulière. Très tôt, les adultes autour attendent d'eux des exploits. Il faut qu'ils brillent, et la pression est doublée lorqu'on se rend compte que les jumeaux sont tous deux très intelligents. Rapidement, on leur apprend à bien se comporter, et on dirait comme deux petits princes déjà destinés à être rois. Ils sont habitués aux grands événements, sont encouragés à être le plus polis possible et on leur enseigne l'art de l'éloquence dès le plus jeune âge.
Elyas n'oppose aucune résistance à tout cela. Il est encore trop jeune, et laisse donc les adultes le formater à leur guise. C'est à ce moment-là qu'il développe ses talents de menteur et de beau parleur, ce qui lui servira beaucoup par la suite. Il gagne aussi des réflexes utiles, comme par exemple cette capacité à, en un coup d'œil, récolter un maximum d'informations sur une petite personne. En un regard, Elyas est très vite capable de deviner l'état d'esprit d'un inconnu et est encouragé à adapter son attitude en rapport à ses déductions.

Dès qu'il a un moment libre, Elyas explore le jardin de sa maison. Il y entraîne son frère. Mais bientôt, ça ne lui suffit plus. Il connaît par cœur chaque coin d'herbe, et il a envie de plus. À sept ans, c'est la première fois qu'il part seul de la maison, sortant par le portail resté ouvert. Il ne fait pas vraiment attention, il pourchasse une abeille et toute sa concentration est sur l'insecte. Cette première disparition sème la panique dans la maison, on ne le retrouve nulle part, les scénarios catastrophes sont déjà imaginés et certains sont même prêts à charger leurs armes et faire les choses à leurs manières. Heureusement, Elyas est retrouvé avant la nuit, un peu par hasard, grâce à une dame qui promenait son chien et s'étonnait de voir un enfant si jeune sans personne autour.

On peut dire que c'était la première fugue d'Elyas, même si en réalité, ce n'était pas vraiment volontaire. Mais c'est le début de ses balades. De temps en temps, Elyas a refait le même coup, en prévenant la personne la plus proche de lui avant de partir. Un peu plus grand, entre huit et neuf ans, il emmenait même sa cousine Avril en balade avec lui.

En parallèle, il devait aller à l'école, où il avait des facilités sans avoir besoin de fournir d'efforts, et où il s'intégra facilement. C'est là-bas qu'il rencontra Candice et Sacha et quelques autres amis, et d'ailleurs il était « l'amoureux de Candice » et même si ses sentiments n'étaient pas tes clairs à ce moment-là, il éprouvait déjà beaucoup d'affection pour la jeune rousse.

Chez lui, il a commencé à être initié au combat, au maniement des armes et a aussi commencé  l'équitation, sans savoir que plus tard il serait lié à un cheval, bien sûr. La pression des attentes sur ses frêles épaules et celles de Nolan se faisait plus forte, mais tous deux tenaient le coup, tant bien que mal. Après tout, pour eux, c'était normal.

Puis, Avril a été emmenée à l'internat. Ça a débloqué quelque chose à l'intérieur d'Elyas. La colère, peut-être. Un sentiment d'injustice. Pourquoi c'étaient les adultes qui décidaient de toutes leurs vies ? Quels droits avaient-ils d'envoyer Avril loin de tout ce qu'elle connaissait ?

Le soir de l'annonce du départ d'Avril a été le jour de la première vraie fugue d'Elyas. Il a rassemblé quelques affaires, balancé son sac sur ses épaules d'enfant et est sortit par la fenêtre de sa chambre, en s'aidant de l'arbre qui poussait près du mur de la maison pour descendre. Cette nuit là, personne n'a dormi dans la grande maison du Quartier Nord. Tout le monde était paniqué de ne pas voir le petit Elyas dans son lit à 22h passées. Généralement, quand il s'en allait, il prévenait, puis il ne s'en allait jamais la nuit, il savait qu'il n'avait pas le droit de sortir la nuit.
Elyas, lui, a marché. Il avait d'abord prévu de trouver l'internat pour récupérer Avril, mais il s'est ensuite rendu compte de trois choses. Premièrement : il n'avait aucune idée de l'emplacement de l'internat en question. Deuxièmement : il n'avait aucun moyen de sortir Avril de l'internat en question tout seul. Et troisièmement : s'il allait à l'internat, alors ce serait facile pour les autres de le retrouver, et il était en colère, il ne voulait pas qu'on le retrouve, il ne voulait pas rentrer à la maison. Alors, Elyas a juste avancé au hasard.
On l'a retrouvé quelques heures plus tard, endormi dans un coin de mousse près de la rivière.
Ce fut sa première fugue, mais ce fut aussi la première fois où ses parents furent vraiment très très en colère contre lui. Et ces deux premières fois ne furent pas les dernières, loin de là.

Après cette première fugue, Elyas commença à se barrer de chez lui dès que quelque chose ne lui plaisait pas. Et des choses qui ne lui plaisaient pas, il y en avait des tas. C'est donc là que démarra l'attitude rebelle du blond, et ça ne fit que s'accentuer avec l'âge. 

Lors de l'une de ses fugues, Elyas rencontra Andromède, du même âge que lui. Elle fuguait elle aussi, et à force de se croiser ou de fuir la police qui les recherchait, ils se rapprochèrent un peu.

Puis, il y a eu l'histoire de mariage. C'est ce qui a fait dérailler Elyas, alors qu'il avait déjà un train lancé à pleine vitesse sur le chemin de fer d'une vie qu'il imaginait, qu'il osait idéaliser, qu'il voyait pleine d'aventures, de grandes découvertes et de libertés. On a commencé à lui parler d'Uranie, une fille qu'il ne connaissait même pas, et dont honnêtement il se fichait de l'existence. Une fille qui habitait en Ukraine, en plus. Les familles se sont mises d'accord sur un mariage, et quand on l'a annoncé à Elyas, tout s'est écroulé. Le chemin de fer a explosé. Le train a déraillé. Les passagers – la joie, la liberté, l'ambition – en ont été gravement blessés.

Elyas a fugué, encore. Il a fugué avec l'envie de ne plus jamais revenir. Plus jamais.

Ce jour-là, il s'est fait kidnappé.

Ce n'était pas la première fois. Les activités de sa mère mettaient les jumeaux en danger, et on les utilisait souvent comme moyen de pression, pour de l'argent ou d'autres choses. Mais cette fois-ci, Elyas était tout seul, sans Nolan, et il avait fugué. Il ne lui était jamais arrivé quoique de soit avant, lors de ses fugues. Mais il avait fugué. C'était donc de sa faute, si on l'avait kidnappé.

Ça a duré longtemps, plus que les autres fois. Elyas avait onze ans, et il avait cru pouvoir affronter le monde tout seul. Il s'était trompé, visiblement.

Il resta à la merci de ses ravisseurs toute la nuit, puis toute la journée suivante, puis la moitié de la nuit suivante. Tout seul. Sans son frère. Enfermé dans le noir.

Puis, on le retrouva, il rentra chez lui et tout revint dans l'ordre. Enfin, tout. Non, pas tout.

Elyas se fit engueuler comme jamais. Il se retrouva puni de différentes manières et ne sortit pas pour autre chose que l'école pendant deux semaines.

Les deux semaines passées, il hésita à ressortir tout seul. Une certaine peur s'était glissée en lui et il ne voulait surtout pas encore se retrouver seul face à des gens malveillants. Mais Elyas est amoureux de la liberté, et il ne peut pas vivre enfermé. Le confinement à cause du Covid, il ne l'aurait pas supporté.

Alors, Elyas a recommencé, peu à peu. Il a fugué encore, et a appris à rentrer avant qu'on le retrouve, parce qu'il se faisait un peu moins gronder comme ça – et aussi, ça lui donnait l'impression de contrôler ses choix. Il a retrouvé Andromède et ils en sont même arrivés au point de planifier des fugues ensemble. Ça rassurait Elyas, de ne pas être totalement seul lors de ses excursions.

Au collège, Elyas peut être décrit comme un chemin de montagnes russes. Oui, les trains, c'est utile pour aider à parler d'Elyas. Parfois, il est le parfait élève modèle, accumule les bonnes notes sans effort. D'autres fois, c'est le petit voyou de la classe, qui peut rendre des copies blanches, qui dort en cours, qui ne prend même pas la peine de s'habiller et se ramène en pyjama, qui répond aux professeurs. Et il y a aussi les fois où on ne le voit pas du tout ; il a préféré se balader en forêt. Sur les bulletins, on s'efforce de l'encourager, mais tout le monde se rend bien compte qu'il fait seulement ce qui l'amuse et se pense intouchable. Très vite, il impatiente, et ça non plus ça ne plait pas vraiment aux parents. Et puis, à côté des résultats excellents de Nolan, Elyas est comme le petit canard, déception de la famille. Le pire, c'est que tout le monde, même lui, sait bien qu'il a les capacités d'être aussi bien que son frère. Il pourrait le faire les mains dans les poches, s'il le voulait. Mais non, Elyas refuse de rentrer dans le moule. Il refuse d'être le petit parfait.

Et le futur, de toute manière, il sait déjà qu'il n'en aura pas.

En effet, c'est à douze ans qu'Elyas prend la pire décision de toute sa vie. Puisque le mariage arrangé avec Uranie tient toujours et que de son côté, il refuse toujours, il décide de trouver une solution. Fuguer est impossible ; on le retrouvera, on le retrouve chaque fois. Convaincre ses parents également, Elyas sait bien qu'il n'a pas assez de pouvoir sur eux. Alors, il ne reste qu'une solution. Mourir. Eliza a annoncé aux jumeaux qu'ils étaient libres jusqu'à leurs dix-huit ans, puis que passe cet âge là, ils devront uniquement se consacrer à leurs mariages respectifs. Pour Elyas, la solution est évidente, bien qu'elle ne soit pas la meilleure, et il le sait. Il ne veut pas mourir, mais il préfère encore mourir plutôt que ne plus disposer de sa liberté. C'est décidé : le jour de ses dix-huit ans, il se tuera.
Elyas en parle sans problème, quand on aborde le sujet de ce mariage. On ne le prend pas au sérieux, bien sûr. On croit à une simple menace. Ce n'est pas une promesse en l'air. Elyas déteste les promesses en l'air.

À treize ans, Elyas est en couple avec Candice. C'est le collège, c'est plus sérieux. C'est aussi plus brouillé. Ils se séparent ensuite, mais quelque chose reste entre eux, et c'est à ce moment là qu'Elyas réalise qu'il est vraiment vraiment amoureux de Candice.

À quinze ans, Nolan sort avec Sacha. Leur relation dure six mois puis se termine mal. Elyas est furieux. Il se venge, il se bat avec Sacha et lui fait comprendre de ne plus jamais faire de mal à son frère. À quinze ans, Elyas sait déjà bien se défendre et manie armes blanches comme armes à feu (je vous rassure, avec Sacha, il en reste aux poings, et ça suffit largement à notre rouquin).

La vie continue. Candice commence à sortir avec Arthur. Pour cette raison, le nombre de fugues d'Elyas double, et il va moins en cours. Sa scolarité aux allures de montagnes russes en prend de coups, mais les professeurs sont résignés et ont baissé les bras face à ce gosse de roche qui n'en fait qu'à sa tête et ré-imagine le monde à sa façon. Ses parents tentent bien de le raisonner aussi, mais Elyas reste comme au-dessus de tout le monde. La politesse qu'on lui a inculquée dès le plus jeune âge se confond de plus en plus avec de l'insolence. Il ne respecte aucune règle, seulement les siennes, et les siennes consistent à n'écouter personne et conserver sa liberté.

C'est aussi à quinze ans qu'Elyas commence à écrire. D'abord, des lettres. Ces lettres, écrites à la main, de sa jolie écriture habile et sûre d'elle – Elyas trace des mots lisibles, qui sont comparables avec de la calligraphie ; on l'a toujours beaucoup complimenté sur son écriture, c'est l'une des rares choses que ses professeurs apprécient chez lui – il ne les enverra jamais, mais il les écrit, les place dans une enveloppe qu'il ferme, puis dépose le tout dans une boîte – une ancienne boîte à chaussures – réservée à cette fonction. Les lettres, c'est son secret, et à l'intérieur il écrit tout ce qu'il ne saura jamais dire à voix haute. Elles sont toujours adressées à quelqu'un. Les principaux destinataires sont Nolan, Eliza, Candice, Uranie – oui, même Uranie a une lettre ! Il a aussi déjà écrit des lettres à lui-même, ou à des personnages imaginaires. Plus tard, quand il sera lié, il rédigera des lettres pour Nougat.

Puis, vers la fin de leur année de seconde, Elyas et Nolan se font kidnapper. Ce n'est pas extraordinaire, c'est arrivé de nombreuses fois avant. Et puis, Elyas est avec son frère, alors il ne s'inquiète pas. Et il n'a plus onze ans. Il sait se défendre. Il sait comment réagir. Et leurs parents viendront les sortir de là, comme d'habitude.

Et pourtant, le temps passe et ils sont toujours prisonniers.

La nuit passe et ils sont toujours prisonniers.

Les visages des deux jumeaux défilent dans les journaux locaux et quelques chaînes à la télévision. On voit la petite banderole rouge « alerte enlèvement ».

Finalement, les jumeaux seront retrouvés plusieurs jours plus tard, tous les deux en mauvais état.

Après cet événement, les parents n'hésitent pas beaucoup. Ni une ni deux, un déménagement est organisé et hop, voilà que toute la famille part en Angleterre, dans la campagne à côté de Londres. Elyas est furieux, encore. Il ne veut pas quitter Haut, sa ville, l'endroit où il connaît tous les recoins secrets. Il ne veut pas quitter ses amis. Il ne veut pas devoir arrêter ses fugues avec Andromède. Il ne veut pas ne plus voir Candice. Non, non, il ne veut rien de tout ça. Et Londres, il ne veut pas y vivre.

L'intégration dans le nouveau milieu en Angleterre se passe bien pour Nolan. Pour Elyas, c'est un carnage. Déjà, il refuse de travailler dans la nouvelle école, et n'assiste qu'aux cours qu'il apprécie, comme si c'était à la carte. Il fugue encore, explore les nouveaux endroits, mais la campagne dans laquelle il se trouve n'égale selon lui pas les paysages de Haut. Dans le nouveau lycée, il ne parle à personne, et envoie balader ceux qui l'approchent, préférant se plonger dans un livre, écrire quelques vers dans la marge de ses cours ou faire défiler des vidéos débiles sur son téléphone. La plupart du temps, il est de mauvaise humeur et se referme beaucoup sur lui-même, ne gardant comme seul ami son frère et Andromède à qui il envoie encore quelques messages, mais quelques mots envoyés par un téléphone n'ont rien à voir avec leurs excursions d'avant.

Les quelques sources de joie d'Elyas en Angleterre sont donc les animaux qu'ils ont (13 chiens, 3 chats, 9 chevaux et Roberto, le coq), son frère, ses quelques fugues – mais en réalité, elles ne lui apportent que de profonds regrets et souvenirs mélancoliques – et puis ce qu'il écrit. Elyas collectionne les carnets où sont disposés en vrac quelques vers, poèmes ou simplement des mots qu'il balance sur le papier, et il ne va nulle part sans sa boîte à lettres.

Puis, il y a les Specials. Dans sa ville, à Haut. Dès le 12 mars 2019, Elyas est intrigué par le sujet, parce que ça se passe dans sa ville, son monde. Il surveille et guette les informations, puis propose même à son frère de partir avec lui pour rejoindre Haut. Il veut retourner là-bas, il veut revoir sa ville, et peu importe si c'est dangereux. Et puis, il veut aussi s'assurer que tout le monde qu'il connaît là-bas va bien.

Mais les Specials apparaissent aussi à Londres et ses alentours. En novembre 2019, c'est au cours d'une énième dispute avec sa mère que Nougat apparait aux côtés d'Elyas. Nolan se retrouve lui aussi lié à Spéculos. Contrairement à son frère, Elyas ne panique pas. Au contraire, il trouve ça parfait. Il propose à leurs parents désœuvrés de rejoindre Haut, là où les Specials semblent survivre. Il le fait un peu égoïstement, parce qu'en réalité, il y a d'autres moyens de survivre avec l'argent qu'ils ont, mais voilà, Elyas a besoin de retourner à Haut, qui lui semble être le seul endroit qui l'accepte à peu près. Et puis, il le sait, il ferait tout pour protéger Nolan. Il promet à ses parents, du haut de ses dix-sept ans, de veiller sur son petit frère. Sur ça, on peut lui faire confiance : il lui donnerait sa vie sans hésitation.

Alors, ils s'en vont, Elyas, Nolan, Nougat et Spéculos. Officiellement, ils partent faire des études à l'étranger. Officieusement, ils s'en vont pour ne pas être tués et sont chargés de rejoindre Marie et Fred Bones, les parents d'Avril et ses frères.

Ils passent un an sur la route, voyageant avec leurs propres moyens, faisant parfois quelques détours. C'est la liberté, la vraie, et Elyas se sent plus heureux que jamais. Il est avec son frère jumeau, dans la nature, ils font absolument tout ce qu'ils veulent. Elyas a avec lui sa boîte à lettres et ses deux carnets d'écriture. Tout ça lui suffit. Malgré la situation, la peur, le futur incertain, leur voyage se parsème de rires et de bons souvenirs, de chevauchées au grand galop dans des territoires peu occupés par la population, de nuit passées là où on peut, de moment angoissants qui se terminent en éclats de rires soulagés, de courses poursuites pour rattraper le vol des oiseaux migrateurs qui s'en vont. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait continué ce voyage indéfiniment, sans jamais sans lasser.

Mais il y a bien un moment où il faut retourner à la réalité. Les jumeaux apprennent aux infos que l'internat a explosé. L'internat où se trouvait Simon, mais surtout Avril. Il n'y a pas de survivants, on ne connaît pas l'origine de l'explosion, et de toute manière on ne peut pas aller veriifer à cause des Specials qui grouillent partout autour. Elyas en prend un sérieux coup.

Puis, ils arrivent enfin à Haut. Ils apprennent trop tard que leurs cousins sont partis de la ville pour fuir les Specials. Très peu de temps après leur arrivée, la barrière de Haut est construite et les voilà coincés dans leur ville natale.

Les jumeaux s'installent donc dans leur ancienne maison, qui n'a pas souffert de pillages. Les mois qui suivent, ils se contentent de se mettre à jour sur la situation, récoltant des rumeurs un peu partout, essayant de préciser tout ce qu'il se passe. Leur famille les aide en leur envoyant régulièrement des drones qui déposent chez eux du matériel. Ils survivent sans problème, et honnêtement  Elyas ne savait pas qu'il fallait qu'il attende l'apocalypse pour qu'il vive sa meilleure vie.

Maintenant, il ne leur reste plus qu'à retrouver leurs amis.

En +

• Il a commencé à fumer peu après son frère, et il fume encore de temps en temps, il n'essaye pas d'arrêter.

• Il aime beaucoup prendre le train, ou les longs voyages en voiture. Il peut passer des heures à juste regarder par la fenêtre, écouter sa musique et se perdre dans ses pensées.

• Sa couleur préférée est le jaune.

• Il se lève toujours très tôt parce qu'il y avait un moment où il sortait tous les matins pour voir le soleil se lever. Cette habitude est restée, ce qui le rend incapable de dormir tard ; il se réveille souvent avant que le soleil soit levé.

• Il s'intéresse beaucoup aux abeilles et il adore le miel. Un jour, il a même osé dire qu'il voulait devenir apiculteur, c'est mal passé auprès de ses parents.

• Un autre jour, il a dit qu'il allait devenir berger. C'est aussi mal passé, c'était limite pire d'ailleurs.

• Il a toujours des petits bonbons au miel sur lui.

• Il connaît très bien Haut et ses alentours, à force d'avoir fugué. Il a aussi un très bon sens de l'orientation.

• Il sait se battre, avec ou sans armes, avec armes blanches ou armes à feu.

• Officiellement et pour tout le monde, il est hétérosexuel. Mais en réalité, il se pose des questions et se demande s'il ne serait pas aussi attiré par les garçons, même si pour l'instant il n'est pas question de l'assumer ou d'en parler à d'autres personnes que Nolan.

• Il a toujours un couteau de combat avec lui, et quand il dort il garde un pistolet à portée de main. Parano, Elyas ? Oui, un peu.

• Il parle plein plein de langues. Français, anglais, espagnol, allemand, russe, japonais, latin, morse, langue des signes. Il a appris tout ça avec son frère, par ennui et aussi parce qu'ils voulaient pouvoir échanger sans que les autres puissent comprendre leurs paroles.

Whatever it was...

...it was wonderful.

Still in love.

ELYAS