Le fantôme de la forêt

Je m'appelle Allison Vacker, j'ai quinze ans. Je vis dans un village tranquille appelé Courtois-sur-Yonne. Ce n'est pas ici que je vivais avant. J'avais une vie normale et sans problème jusqu'à cet étrange rencontre dans la forêt il y a deux ans. C'est pour ça que j'ai déménagé. Je n'ai jamais raconté cette histoire à qui que ce soit.

J'avais treize ans quand j'ai décidé de sécher les cours pour la première fois. Je voulais à tout pris impressionner le nouveau garçon de la classe et j'avais donc décidé de sécher les cours pour aller faire un selfie dans la forêt. Les paris avaient été pris. L'air frais me fouettait le visage et me rendait d'excellente humeur. Malgré le grand soleil et l'air de vacances qui flotte dans l'air, la forêt me paraissait étrange, lugubre.

Je rentrais dans la forêt quand une branche craqua derrière moi. Je sursautais et me retournais vivement. Rien. Il n'y avait rien. Pourtant, je n'avais pas halluciné. Plus je m'enfonçais dans les profondeurs de la forêt plus je sentais une boule se former dans mon ventre. Une sueur froide me coulait dans le dos. Il fallait à tout pris que je trouve le bon endroit pour faire ce maudit selfie. Mais quelle mouche m'avait piqué ? J'imaginais déjà la réaction de mes parents quand ils apprendraient que j'ai séché les cours.

Je venais de trouver l'endroit idéal, une petite clairière baignée de soleil, quand j'entendis un hennissement. Pourtant, j'étais seule. Il n'y avait aucun cheval dans les alentours. Soudain, les pierres s'étaient mise à rouler, créant un chemin à travers la forêt. Je tentais de fuir, mais il m'a semblé qu'une paire de mains invisibles me retenaient et me poussaient vers ce chemin. J'avais marché pendant une demi-heure et je ne cessais de trébucher sur le chemin. Les mains continuaient de me pousser. J'avais senti mon pou s'accélérer en voyant que le chemin commençait à s'arrêter. Ce que j'avais vu, cette chose qui m'attendait au bout du chemin, me laissai pétrifiée.

Cette "chose" était une licorne. Mais pas telle qu'on les imagine dans les contes de fées. Elle n'était ni scintillante, ni majestueuse et encore moins jolie. Sa longue crinière semblait fourchue et abîmée par le temps, elle avait une teinte blanchâtre. Son pelage, lui, était d'un blanc transparent aux reflets verdâtres, comme si on l'avait baigné dans un bain de boue. Sa corne était cassée et ses yeux semblaient vitreux. Un de ses sabots ne cessait de taper le sol, comme si elle avait un tic nerveux. Je tremblais de tout mon corps. Car si dans les histoires les licornes sont merveilleuses, chaleureuses et accueillantes, pourtant celle si est différente. Elle est tout le contraire de ce que l'on s'imagine des licornes. Elle est terrifiante, fantomatique et étrange. Elle me fixait de ses yeux terrifiants. Je tremblais de peur lorsqu'une voix s'était élevé.

La voix était étrange. Comme si la personne qui parlait était entrain de mourir, de lutter pour sa survie. La voix m'avait demandé "Que fais-tu ici, dans ma forêt ?". Il m'avait fallut un instant pour que je me rende compte que c'était la licorne qui parlait. Mon cœur battait si fort que j'étais sûre qu'elle l'entendait battre. Qu'auriez-vous fait si vous vous étiez retrouvé dans cette situation à ma place? Hé bien, moi, je lui ai répondu d'une voix tremblante "Ce n'est pas ta forêt, elle est à tout le monde". Le rictus que la licorne m'avait fait la rendait encore plus terrifiante qu'elle ne l'était déjà. Elle tapait le sol de ses sabots dans un étrange mouvement rythmique. Puis agitais la tête en tout sens et les arbres, les rochers s'étaient mit à voler. Elle les avait projeté vers moi et j'avais du courir dans tous les sens pour les éviter. Je me souviens que je m'étais jetée à plat ventre pour éviter un gros rocher et que je m'étais ouvert le bras. J'en ai toujours une cicatrice. Je gémissais de douleur tandis que la licorne avait ricané. Son rire me faisait frissonner. J'étais cachée derrière un tronc d'arbre et elle m'appelais de sa voix criarde "Allison, où te caches-tu? Je vais te retrouver!" J'avais pris un cailloux dans mes mains et l'avait lancé à mon opposé. La licorne, s'était dirigé vers ce bruit étrange ce qui m'avait permis de fuir. J'étais rentrée chez moi, en panique et en larmes, et avait tout raconter à mes parents. Ma mère avait soigné ma blessure et avait pris ma température. J'avais 40 de fièvre. Ils m'avaient amené à l'hôpital et étaient persuadés que la fièvre m'avait fait imaginer tout ça. J'ai fini par m'en convaincre aussi.

Aujourd'hui encore, je ne sais toujours pas si j'ai vraiment halluciné ou si tout était réel. J'en garde quand même une cicatrice... J'ai fini par "oublier" cette histoire et je préfère me concentrer sur l'instant présent. Malgré tout, nous avons déménagé car je faisais des cauchemars horribles mettant en scène la licorne et la forêt. Le psychologue a donc conseillé à mes parents qu'on déménage pour que mes cauchemars cessent. Il semble qu'il avait raison car depuis le déménagement, je n'ai plus jamais fait de cauchemars. J'ai retrouvé une vie à peu près normale dans notre nouveau village. J'ai plein d'amies et des bonnes notes. Malgré tout, il m'arrive encore de repenser à ce fameux jour dans la forêt...

Fin

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