La dernière heure
Cassie Brooks, c'est moi. J'ai 17 ans et je vais vous raconter ce qu'il m'est arrivé lors de mes 13 ans. Je ne l'ai jamais raconté et les seuls autres personnes qui étaient avec moi sont morts.
J'étais avec Alex et Ethan, mes meilleurs amis. À l'école nous étions surnommé le "trio infernal". Mais là n'est pas le sujet. Comme tous les samedis nous étions sortis dehors mais contrairement aux autres jours, nous cherchions quelque chose en particulier. La maison du vieux McBrody. Selon la rumeur, à chaque anniversaire de la mort de sa femme, un objet prenait vie pour tenter de communiquer avec lui. Pour la première fois, il nous avait autorisé à y assister. Comme j'avais hâte ! Nous traversions la ville, inconscients du danger. À la bordure de la ville, il y avait une légère brise qui faisait voler ma robe bleue ciel. Ça me faisait rire.
Une fois devant la maison, j'eus un semblant de doute. La maison était grande et dotée de plusieurs étages tel un château. Impressionnante, voilà ce qu'elle était ! En revanche une vitre semblait brisée. Au dernier étage se trouvait un œil de bœuf. Un frisson me parcouru lorsque je vis que quelqu'un ou quelque chose nous y observait. C'est McBrody, me disais-je, mais au fond de moi, je le savais. Ce n'étais pas lui.
La nuit commençait à tomber lorsque nous rentrions dans la maison. McBrody, tout sourire mais un peu tremblant, nous y accueilli. L'ambiance austère de la maison me mettait mal à l'aise. L'air était sec et une légère odeur de renfermé flottait autour de nous. Malgré tout, Ethan et Alex étaient excité comme des puces. Une énorme comtoise trônait contre un mur du salon, tellement énorme qu'elle couvrait la moitié du papier peint. En chêne massif, elle dégageait une impression de richesse. Une sueur froide coulait le long de mon dos tandis que McBrody, souriant, nous annonça qu'elle arrivait. Un courant d'air froid traversa la pièce et me glaça jusqu'aux os.
La pendule de la comtoise s'arrêta soudainement. Quand elle se remit en marche, les aiguilles avançaient dans le mauvais sens et le profond bruit de la pendule semblait faire un compte à rebours. Un crissement semblable à une craie sur un tableau se fit entendre, les couteaux s'agitaient dans leur bloc. Les fenêtres claquaient ainsi que les portes. On aurait cru qu'une tempête traversait la maison et que nous allions subir son courroux.
Soudain, sans que personne n'ai rien vu venir, un des couteaux s'éleva et transperça McBrody. Ethan poussa un cri de terreur tandis qu'Alex essayait de nous faire sortir. Trop tard car la porte était déjà bloquée à l'extérieur par la table du jardin. La comtoise se mit à bouger. C'est là que je compris. D'habitude, le fantôme venait voir uniquement McBrody. Mais cette fois, nous étions là car il nous avait autorisé à venir. Elle voulait donc se venger, elle qui n'aimait que lui. A peine ai-je compris que les aiguilles du cadran s'arrachèrent et perforèrent la poitrine d'Ethan. Très vite, une flaque de sang se formait autour de lui et nous devinions qu'il était déjà trop tard pour lui. Je restais pétrifiée devant son corps. Soudain Alex m'entraînait à l'étage, persuadé qu'on pourrait sortir par la fenêtre. Alors que nous gravissions les escaliers, j'eus la surprise de voir que la comtoise nous suivait. Mon cœur s'était mis à battre rapidement. Un long couloir avec de nombreuses portes, voilà ce que nous trouvions à l'étage. Mais nous n'avions pas le temps de réfléchir. Alex ouvrit la première porte venue, nous fit rentrer et referma. On crut, l'espace d'un instant, que nous étions sauvé. Mais bien vite, la porte s'écroula sous le poids de la comtoise. Elle se tenait là, devant nous, nous dominant de toute sa hauteur. Le sol craquait chacun de ses mouvements, laissant croire qu'il allait se casser. Avançant soudainement, la comtoise finit par tomber sur Alex. Le temps que je le sorte d'en dessous il était mort, son crâne s'était fait écrasé par cette horloge maudite. Quelques larmes coulaient sur mes joues. Voyant qu'elle se relevait, je pris mes jambes à mon cou. Vite, descendre les escaliers et sortir par la porte de derrière. Je devais sortir vivante même si ce ne serait pas le cas d'Alex et Ethan. Une fois devant la porte, j'eus un moment d'hésitation. Devais-je les laisser là ? Mais en voyant la comtoise arriver vers moi, ma terreur grandit et je su que c'était le bon choix. Pourtant, en ouvrant la porte, mes jambes se dérobèrent sous moi.
Lorsque je repris connaissance, il n'y avait plus rien. Plus de maison, plus de comtoise mais aussi plus d'Ethan ni d'Alex. J'étais seule, au beau milieu d'un champ de blé. Comment me suis-je retrouvée là ?Je ne le saurai sans doute jamais. Étais-ce un rêve ? Plutôt un cauchemars ! Après quelques minutes, je finis alors par me convaincre que cela n'est jamais arrivé. Pourtant, lorsque je revins chez moi, j'appris la tragique disparition de mes meilleurs amis.
Fin
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