-Voilà. C'est tout.

La voix de l'adolescente s'évanouit doucement dans la salle. Personne ne brise le silence qui vient de s'installer. Nous sommes bien trop surpris. Bien trop choqués. Bien trop anéantis, pour moi en tout cas. Anéantis parce que la vie est quelque choses de précieux d'important dont il faut en profiter et il faut la cultiver. Mais pour certaines personne, la vie n'est que douleur souffrance rage et tristesse.
Malheureusement ce genre de personnes ne racontent pas leur malheur en général et, si triste que c'est, si ils ne parlent pas, la douleur persisteras car, personne ne sait qu'ils ont des problèmes. Si personne ne le sait, personne ne peut les aider.
Il y a aussi le malheureux problème de l'âge. Les personnes souffrantes de leur vie et non de maladies sont de tout âges, enfin pour les maladies aussi mais bon on ne parle pas de ça actuellement, et c'est pour cela qu'il est si compliqué de les reconnaître. Ça peut tout aussi bien être le papy assis sur le banc à donner à manger aux pigeons que le jeune garçon qui s'est réfugié sous la rassurante présence de l'arbre à lire un livre.

A l'origine du monde on était tous égaux. Aujourd'hui, c'est le contraire. Nous les Hommes, avons très mal évolué.
Mais bon, ça on le sait déjà pas, la peine de le rajouter.

Bref tout ça pour dire que l'égalité n'est pas présente du tout sur notre planète et qu'elle ne le sera sûrement jamais.
Ce que vient de nous raconter Laya en est très certainement un exemple très convainquant...
Ça...ça me bouleverse. C'est juste...horrible !

Personne n'a repris la parole depuis la conclusion de Laya.
J'en déduis qu'ils sont aussi bouleversés que moi. Je vois du coin de l'oeil Maxenss qui a les yeux rouges. Enfin je ne sais pas si c'est à cause de sa bagarre de l'autre jour ou plutôt de la tristesse de la situation...Mouais on est d'accord, c'est la bagarre. Maxenss il pleure casiment jamais. C'est un bonhomme ce mec. (😂).

L'un des deux inspecteur prend enfin la parole:
-Heu...et bien mademoiselle c'est...enfin...en tout cas ne vous inquiétez pas nous...nous allons nous occuper de vous. Nous allons vous prendre en charge et s'occuper des...personnes qui vous ont fait tout ce malheur.
-Ah oui ? Et comment ? Demande t-elle doucement. Ce sera quasiment impossible. Je les connais. Ils sont méchants, cruels, sans pitié mais surtout, horriblement nombreux. Si nombreux qu'il est bien trop inconcevable de savoir qui nous donne des coups à chaque fois...

Elle marque une pose que personne n'interrompt.
Elle reprend mais cette fois sa voix est plus...cassé, plus brisée. Mais un peu comme tout à l'heure. Dans les moments douloureux sa voix se brisait, son visage se mettait à pâlir et elle se mettait à trembler. Puis elle se reprenait et continuait son récit.
Bref, elle reprend:

-Ils sont rassemblés en cercle autour de soit et ils te frappe chacun leur tour, ou tous ensemble, ça dépend. Leur cruauté a d'égal à leur nombres. Je n'ai jamais vu combien ils étaient... A vrai dire, chaque jour l'impression de voir un nouveau visage était présente mais c'était peut être juste la fatigue et la douleur qui m'emportait vers l'inconscience et la bêtise. Je ne sais pas...

Un arret. Des tremblements. Une respiration. La reprise.

-Mais ils étaient là. Chaque jour un groupe de 5 ou 6 se trouvait dans ce que j'appelle "la salle de torture" et était prêt à accomplir leur sale besogne. Comme si c'était le plus beau cadeau de pouvoir me cogner. Je pense que pour eux ça l'était. Un cadeau comme si c'était Noël ou leur anniversaire. Cogner, cogner, cogner et cogner. J'entendais ce mot souvent. Peut être bien trop souvent. Mais bon, je m'égare, vous ne les retrouverez pas. Éparpillés aux quatres coins du pays, nombreux à n'en jamais fini. Un des gang les plus dangereux. Si vous les retrouvez ce ne sera pas avant au moins cinq longues années. Car c'est un gang. Mais c'est surtout... LE gang...

Sadique ? Moi ? Non.😂😂😂