Aujourd'hui, alors que je marchais dans la pénombre des ruelles, à une heure très peu avancée de la matinée, j'ai croisé ce monsieur. Un vieillard. Il marchait dans le froid et semblait songeur. Etant donné que je me trouvais sur le même trottoir que lui et lui faisant face, je lui ai gentiment souris, à la fois gênée et admirative de ce monsieur âgé luttant contre le froid, pour me semble-t-il, se rendre au cimetière (peut-être allait-il se recueillir sur la tombe de sa défunte épouse). Quoiqu'il en soit, mon sourire l'a attendri, ému ou que sais-je encore, mais il m'a légèrement bloqué le passage pour me dire, je cite : "Les jeunes de votre âge ne font pas attention à un vieillard de mon genre mais vous, vous m'avez adressez ce sourire, ce n'est pas grand chose c'est vrai, mais je vous en remercie". Puis, il est parti. Marc Levy avait bien raison : " Il y a des journées illuminées de petites choses, de rien du tout qui vous rendent incroyablement heureux".