Texte 7.
Un son. Un pas, sans pouvoir avancer, se heurtant à chaque molécule d'air qui se mouve contre moi. Un pas s'envolant, s'étouffant, s'évaporant dans l'espace, disparaissant dans des bribes de fumée. Et enfin, une sensation. Cette douleur séparant le corps de l'esprit, cette brûlure dans mes poumons vidés. Ce soulagement, ce relâchement de chacun de mes membres tandis que la tempête m'entraîne, qu'elle me porte toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Ce tourbillon insensé de pensées, de mouvement. Mes mains cherchant à créer une réaction, enchaînant douceur et violence, gentillesse et vulgarité. Ma bouche tentant d'émettre un son, soufflant des supplication, s'ouvrant dans des hurlements silencieux, dans le déchirement que subit mon être. Le feu me consume, il me brûle, me réduit en cendres, sans jamais me laisser de répit, il me taillade, laissant des cicatrices éternelles partout où sa chaleur me réconforte, où sa lumière m'aveugle et ou sa fumée m'asphyxie. La glace m'ensevelit, immobilisant chaque parcelle de ma peau ou de mon esprit, fondant jusqu'à s'infiltrer dans mes poumons et dans mon cœur, me noyant, me rendant gelée, figée pour l'éternité. Le feu et la glace, le chaud et le froid, la colère et la tristesse, la vie et la mort. Rien ne les lie, mais tout les conjugue. Ils se confondent, créant ce mélange amer et douloureux qui détruit tout sur son passage. L'insensibilité, l'abandon, la cruauté, tout ce qui devient ce que je suis, ce que j'ai toujours été sans le savoir. Puissante.
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