I'm so sorry
- Calme-toi, Josh, puisque je te dis qu'il ne s'est rien passé!
- Le truc Ali', c'est que, tu vois, j'ai pas pu voir pour vérifier.
Je la devinai sourire. J'avais utilisé son surnom, signe que je ne suis pas si remonté que ça. Elle s'approche de moi et passe ses bras autour de mon cou, et rapproche son corps du mien.
- Ah!, j'ai compris ; tu es jaloux!
J'ai fait mon sourire en coin, et l'ai senti se rapprocher encore plus de moi.
30 minutes avant
- Jooooops!, je crie, en attendant assez impatiemment que mon chien vienne se frotter contre ma cuisse, signe de sa présence près de moi.
Maria me tanne d'aller le promener depuis qu'elle est rentrée. Selon elle, "ce pauvre chien mérite de prendre l'air plus souvent". Elle n'a pas tort, mais c'est pas la joie de le promener ce "pauvre chien". Surtout pour moi, qui n'y vois rien. Une fois que je sens Jops, j'attrape sa laisse sur le meuble et l'attache à son collier. Enfin, j'essaye. En attendant d'y arriver, je grogne ;
- Mais c'est pas vrai, il est où le truc pour attacher cette merde?! Sa me saooouuule! Maria, aide moi nan?!
Je l'entends rire doucement, puis elle vient attacher le collier de mon chien à sa laisse. Je la remercie, et sors, de mauvaise fois.
- Je te préviens, mon pote ; un pâté de maison, pas un de plus. Que t'ais eu le temps de faire ce que tu as à faire ou pas.
Evidemment, il ne me répond rien et me tire en avant. Je ne sais même pas où on va. C'est sans aucun doute l'une des choses les plus frustrantes, quand on est aveugle. On ne voit rien, et on laisse un chien décider pour nous. Je ne dis pas, heureusement qu'il est là, ce chien. Mais bien souvent, je regrette de l'avoir. Je regrette de ne plus rien avoir. Enfin, voir. Mais voir, ça ne fait pas que rimer avec avoir. Les deux verbes ont un lien, non? Après tout, voir c'est un peu avoir... On a ce qu'on voit. Tout ce qui passe par nos yeux, ça nous appartient. Personne ne regarde le monde la même façon, c'est pour cela que ces verbes sont si proches.
Nous passons devant la boulangerie du coin, et Jops aboie. Il s'arrête, moi à sa suite. Je m'accroupis près de lui (enfin, je pense être près de lui, rien n'est sûr).
- Qu'y a-t-il, boule de poils?
Il aboie de nouveau en guise de réponse, et s'approche de la boulangerie, d'où sorte des voix. Je fronce légèrement les sourcils en tâchant d'écouter. Je finis par reconnaître une voix. Une voix de fille. Alice.
- Ah oui, tu crois? Il faudra que tu me fasses essayer, un jour! J'ai hâte!
Elle rit, puis un garçon lui répond :
- Compte sur moi, Ali'.
Je le devine sourire, et contracte la mâchoire en l'entendant l'appeler ainsi, ayant soudainement envie de vomir. Je tire sur la laisse de Jops.
- Aller viens, on rentre.
A ma demande, il fait demi-tour sans broncher. J'entends Alice répondre quelque chose au garçon, mais je n'arrive pas à comprendre quoi. J'avance droit devant moi, mais quelqu'un attrape soudainement ma manche.
- Hey, Josh! Tu ne me dis plus bonjour?
Je sens mon visage se fermer, et je lui réponds d'un ton froid.
- Nan. Navré, je ne t'ai pas entendu, une voix trop grave pour être celle d'une fille couvrait la tienne.
Jops recommence à avancer, et je le suis sans rien dire de plus à Alice. Quant à elle, elle n'a pas réagi. Rien de très étonnant... Pourquoi aurait-elle réagi? Il n'y avait rien à dire de plus.
Mon chien m'a reconduit à la maison, où je suis directement monté dans ma chambre. Je n'ai même pas remarqué que Maria n'était plus là, étant sans doute partie faire des courses. Je me suis laissé tomber sur mon lit, envahit par un affreux sentiment de frustration. A propos de quoi? Je n'en sais rien. Mon handicap ou Alice? L'un des deux, sûrement. J'ai enfoncé un écouteur dans mon oreille, ne voulant plus penser à rien.
Un peu plus tard, quelqu'un a toqué à la porte. Alice.
Retour au présent
- C'est ça, Yoshi? Tu es jaloux?, son ton est malicieux, et je sais qu'elle attend de moi que je réponde à l'affirmative.
- Bien sûr que non. Pourquoi je le serai?, je lui réponds en retenant un rire.
- Hum. Bwarf, nan, tu as raison., elle essaye de paraître impassible, mais sa voix trahit sa déception.
- Tu aimerais que je le sois?
Je penche légèrement la tête sur le côté, mais elle ne me répond pas, et embrasse ma joue, me prenant au dépourvue. J'écarquille les yeux, puis fronce les sourcils d'un air surpris. Qu'est-ce qui lui prend?
- Oui, je voudrais que tu sois jaloux.
Maintenant qu'elle me dit ça, j'ai un peu peur d'entendre la suite. Rien que de penser au fait que quelqu'un pourrait m'aimer... ça m'effraie. Je ne supporterai pas qu'Alice me laisse tomber par la suite, me trouvant trop encombrant à cause de mon handicap. Alors, ma voix tremble un peu quand je lui réponds.
- Euh, hum... Oh, eh bien... Ah oui? Je veux dire... Enfin, tu... Tu le voudrais? Je... Je ne comprends pas vraiment... Erm, pourquoi?
- Ne me dis pas que tu n'as toujours pas compris?
Elle est hésitante et gênée, elle aussi. Mon cœur s'emballe, de plus en plus anxieux à l'idée de ce qu'elle pourrait me dire.
- Je ne suis pas très perspicace, tu le sais.
Elle prend une grande inspiration.
- Josh... Je suis amoureuse de toi.
J'ouvre la bouche, la referme. C'est réciproque. J'aime Alice ; je le sais, ce n'est pas ça le problème. Non, j'ai juste l'angoisse terrible qu'elle parte du jour au lendemain, sans au revoir ni explication, me laissant seul et perdu.
Comme l'ont fait mes parents.
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Yolo! Pas de traductions pour ce chapitre, j'avais la flemme x) C'est la première note d'auteur que je mets pour cette histoire, je crois O.o
Breeeeeeeeeeeeeeeef.
Je voudrais juste avoir un peu plus de commentaires et de votes, parce que c'est le désert de Gobi, là ;p Je n'écris pas pour ça, bien au contraire, mais recevoir un avis de temps en temps, c'est toujours sympa ^^
Sinon, j'espère que jusque là, l'histoire vous plaît!
Kiss ;*
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