Il a suffit d'un simple câlin... Juste un... Un câlin de rien du tout pour que j'explose. Tu m'as dit mots pour mots «Raconte tout à ta grande sœur». Bien que tu ne sois pas réellement ma grande sœur je te considère comme telle.

Ce vendredi là était l'un des seuls jours où j'ai pleuré en public. J'ai dû pleuré deux voir trois fois devant des gens alors je peux vous dire que vous êtes des privilégiés.
Ce vendredi après-midi pleins de mauvais souvenirs ont refait surface ce qui m'a mis dans le mal et j'ai commencé à broyer du noir... Énormément de noir... Je stocke toutes les merdes qui m'arrive depuis toujours depuis beaucoup trop longtemps. Je le sentais que j'allais exploser et c'est arrivé. Quand ELLE est venue me parler et me dire  ce qu'elle pensait de ma relation avec quelqu'un (qui est tout à fait normal en passant), je me suis sentie comme une merde, une moins que rien, un monstre. Et finalement quand ELLE est partie, tu es venue, toi, ma sœur de cœur. Je m'étais rallongée sur le banc et j'avait mis son bonnet sur mon visage, les larmes commençant déjà à perler aux coins de mes yeux. Tu t'es assise, je t'avais senti contre mes jambes mais je t'ai craché méchamment «si toi aussi tu est venue pour me faire chier et m'empêcher de dormir tu peux dégager» à la gueule et je m'en veux. D'ailleurs je n'ai pas supporté de t'avoir dis ça que je me suis relevée en enlevant mon bonnet et c'est là que tu as vu que j'allais craquer alors je suis parti d'un pas rapide vers les toilettes, toi me suivant. Tu me demandais ce qu'il y avait, je te répondais rien et que j'allais bien tout en me passant de l'eau sur le visage pour que personne ne voit que j'ai pleuré. Je suis ensuite sortie des toilettes marchant d'un pas rapide vers ce fichu banc mais tu m'as attrapée par le bras me tirant dans les tiens disant juste «Raconte tout à ta grande sœur». À ce moment j'ai juste explosé en larmes dans tes bras qui me semblait être ma protection contre le danger qui rôde autour de moi et qui attend le bon moment pour m'attraper et me faire subir tout le mal du monde. Les personnes autour de nous, qui sont nos amis, ont d'abord été surpris que je pleure ainsi et ensuite choqué car j'ai toujours été la fille qui sourit tout le temps et qui est joyeuse et surtout qui n'est jamais triste et ne pleure jamais mais voilà que j'étais en pleure devant vous.
Je m'excuse d'avoir pleuré... Je n'aurais pas dû... Je dois juste vous montrer mon côté joyeuse et qui n'a jamais de problème dans sa vie et surtout celui où je ne déprime pas...