"Endors-toi ma chérie. Sois patiente et ne sors pas de ton lit. "

J'aurais du sortir de mon lit ce jour-là. 

Vous savez pourquoi ? Parce que le marchand de sable n'est jamais passé. Il a juste déposé une pincée de sable en toute humidité. 

J'étais petite et naïve et je l'ai cru. La patience est une vertus et moi je suis totalement perdue. 

J'étais petite mais je m'en souviens bien de cette fameuse nuit. Mon père devait faire un bisou habituelle à ma grande sœur, rien de grave en soie. Mais l'aigle noir était déjà là. Il est sortie de nul part et je l'ai entendu faire des ravages.  

Je n'ai pas bougé et j'ai pleuré en silence. Je ne me suis pas levée, je l'ai juste entendu le supplié d'arrêter. 

Pourquoi avait-il fait ça ? Peut-être parce qu'il n'est pas digne d'être père. 

Pourquoi suis-je restée là sans bouger ? Peut-être parce que j'étais la petite fille à mon père. 

Je l'ai entendu remuer, se vider et prendre du plaisir. Je ne l'ai pas vu faire mais je n'ai pas non plus arrêter la scène. J'aurais pu le faire même en étant naïve et la petite fille de son père. 

Alors qui est vraiment coupable dans l'histoire ? 

L'homme qui n'a pas su contrôler ses pulsions ou sa petite fille qui n'a pas su désobéir. 

Et bien moi je crie non ! Je ne suis pas coupable, j'étais jeune et tétanisée. Qu'aurais-je pu faire ? 

Tôt ou tard l'aigle noir aurait fait des ravages. Parce qu'une pulsion ne peut pas s'effacer. 

L'homme qui s'est penché sur ma grande sœur pour lui prendre sa virginité n'était pas mon père. C'était juste un homme qui n'a pas su être digne d'être père. Et moi j'étais la fille qui n'était pas digne de le stopper. 

Mais avec des hypothèse on refait une vie et si aujourd'hui on agissait pour se faire pardonner d'avoir fauté. Et si aujourd'hui j'arrêter de me lamenter. Et si je montrais à ma grande sœur que je suis désolée. Et si je lui prouver que la vie à aussi de bon côté et qu'elle est loin d'être terminée. 

Le 08 août 2018