Oublierais je ?
Moi, Tadaomi Karasuma, à seulement 9 ans je venais d'accomplir avec succès mon premier meurtre.
- Mais ...mais qu'est...Karasuma qu'est ce que tu as fait !!!?? Cria Eisen.
Je le regardai en reprenant peu à peu mes esprits. Je regardai mes mains et criai en voyant le couteau que je tenais. Je le lâchai et en tombant il m'effleura la jambe. Une fine coupure apparut et le sang coula lentement.
- Je ne voulais pas grand frère, repris je d'une voix innocente, je te jure je ne voulais pas.
Ma jambe me faisait mal, tout mon côté gauche me faisait souffrir. C'était quand mon père m'avait jeté contre la fenêtre en me retirant de son épaule, sur le moment je n'avais pas eu mal mais maintenant toutes mes douleurs et mes souffrances revenaient d'un coup. Ma mère était morte, j'avais tué mon père. Je l'avais tué !
Mon frère en face de moi tremblait de peur. Pourquoi avait-il peur ? J'avais effacé la seule menace qu'il y avait, il n'avait pas de raison d'avoir peur alors pourquoi ? Je compris enfin, il n'avait pas peur de mon père, il avait peur de moi.
Quelques minutes après la porte s'ouvrit, c'était un voisin qui était très amis avec nos parents. Il fut écœuré en voyant la pièce, une femme était étendu sur le sol devant lui, un homme poignardé et deux enfants seuls, deux enfants orphelins.
Des policiers étaient arrivés quelques heures après. Ils nous avaient fait monter dans une voitures et nous avaient conduits en ville. Je n'y allais que très rarement, pour y faire les courses de la rentrée où pour aller voir mes amis.
Ils nous avaient ensuite conduits à un commissariat où ils avaient posés des questions à mon frère et ça allait vite être mon tour. Un homme s'approcha de moi. Il était deux fois plus grand que moi et portait des lunettes.
- Assied toi. me dit-il en me désignant une chaise.
Je m'exécutai, l'air inquiet. Il s'assit en face de moi, un léger sourire sur le visage.
- Tu t'appelles Karasuma ? c'est bien ça ? me demanda t-il pour me rassurer.
Je hochai la tête.
- Qu'est ce qui c'est passé chez toi ? qu'est ce que tu a vu, qu'est ce que tu as fait ? me questionna t-il gentiment.
- Papa a fait du mal à maman. Je l'ai punis. Fis je simplement.
Le policier me fixa...Interrogateur...
- Comment l'as tu punis ? continua t-il.
Voyant que je ne répondais pas il se leva et alla parler à ses collègues. Quelqu'un vint vers moi. Mais cette fois ce fut une femme. Elle s'assit en face de moi.
- Écoute moi Karasuma. Ne t'inquiètes pas. Tu t'es protégé, ce n'est pas un crime et tu as protégé ton frère. Tu es très courageux. Vous n'avez plus de familles. On va donc vous envoyez dans une grande maison avec d'autres enfants. Ça s'appelle un orphelinat, vous allez y aller toi et ton frère.
Sitôt dit, sitôt fait. Le jour d'après nous nous retrouvions dans cet orphelinat. Des policiers étaient venus nous rapporter des valises qui contenait tous ce que l'on avait besoin. Mon frère restait distant à mon égard.
Aussi comment oublier ? Pourrions nous oublier un jour ? Non je ne pense pas, il fallait qu'on continue à vivre avec ces souvenirs...
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