Fiche exclusivement pédagogique avec un résumé de l'histoire par chapitre. Si cette fiche ne vous est pas utile, rendez-vous directement à « mon avis ».

Age conseillé : 16 ans, œuvre vue au programme de Première générale pour évoquer le mouvement humaniste, la littérature d'idée, la satire à travers le burlesque (le « gargantuesque ») et également la critique sociale. Œuvre qui s'étudie en grande partie pour le BAC de français. Je souhaite que cette fiche vous soit utile si vous le passer prochainement. Tout ne sera pas forcément utile à retenir mais cette fiche peut vous offrir un bon support si vous n'avez pas compris l'œuvre.

📜📜📜 reprenez quand vous verrez ces émojis

Auteur : François Rabelais (moine, médecin, écrivain philosophe humaniste)

Titre : Gargantua (ou La Vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel)

Mouvement littéraire : Humanisme

Date de publication : 1534

Genre littéraire : Littérature d'idées (roman d'apprentissage)

Style d'écriture :

- Satire par l'aspect comique, ironique et parodique : jeux de mots, personnages burlesques, langage, vocabulaire étendu entre grossier et inventif afin de se moquer des valeurs / institutions religieuses, sociales et éducatives

- Parodie des romans épiques traditionnels par la dimension grotesque, le gigantisme, les hyperboles, les exagérations

- Jeux de mots souvent élitistes, pas à la portée de tous : en cela, l'analyse de l'œuvre est pertinente

Contexte historique dans lequel a été écrit l'œuvre : Humanisme (XVIème)

- Définition de la philosophie humaniste : accumulation de savoirs utiles afin de posséder des connaissances et compétences dans des domaines variées centré sur l'Homme.

- Le savoir de l'Homme est donc rationnellement placé au centre des préoccupations de cette époque (mais celui-ci est réservée à une élite philosophique et ces Hommes restent profondément chrétiens malgré ce que pourrait nous faire faussement déduire l'apparence de la philosophie humaniste.)

- L'humanisme s'oppose au sophisme qui consiste à apprendre par cœur une variété de savoirs pas forcément utile à tous.

- Critique de la guerre, critique religieuse = montée du protestantisme que François 1er va réprimé en unifiant son royaume avec la religion chrétienne catholique

Les personnages de l'œuvre :

- Gargantua : personnage principal, géant

- Grandgousier : géant, père de Gargantua

- Gargamelle : géant, mère de Gargantua

- Ponocratès, Gymnaste : précepteurs

- Eudémon : jeune valet instruit

- Janotus de Bragmardo : sophiste parisien

- Frogier : un des bergers qui déclara la guerre

- Marquet : fouacier qui déclara la guerre

- Picrochole : roi de Lerné, pays de Gargantua

- (frère) Jean des Entommeures : jeune moine de Seuillé

- Toucquedillon : homme de Picrochole

- Hastiveau : ami de Picrochole tué par Toucquedillon

Beaucoup ne font que de très brèves apparitions mais leur noms sont utiles pour restituer leurs importances et leurs rôle dans le récit par rapport à Gargantua. Je n'exclus pas qu'il y ait des fautes dans l'orthographe des noms, n'hésitez pas à me le signaler.

Informations dans le récit :

- Il a fallu 11 mois de gestation pour que Gargamelle accouche de Gargantua par l'oreille gauche après avoir trop mangé de tripes.

- Les premières mots de Gargantua sont « à boire » et cela vise à critiquer la mauvaise éducation (selon Rabelais, ici, le sophisme)

- Sophistes : Ils prône le savoir par cœur et dans la classe antique ce sont des maîtres de la rhétorique

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Mon avis :

Ce roman est bien plus intéressant à étudier en compagnie de profs ou d'analystes littéraires selon moi, car il n'est pas toujours évident de comprendre ce qui relève purement de la farce et ce qui a l'utilité de dénoncer ironiquement des faits sociétaux. Cette lecture ne m'a donc pas du tout plus. L'humour actuelle n'est pas celle du XVIè, par conséquent les éléments comiques ne retenaient pas mon intention. Je trouvais même cela absurde et le concept de l'enseignement par le rire me semblait alors poussé trop loin par l'auteur. Si bien que cela me faisait ressentir un sentiment d'incompréhension face à l'absurde qui me paraissait souvent inutile. De plus, je ne m'attachais pas au personnage car chacun avait des caractéristiques comiques à visée dénonciatrice mais auxquels je ne m'identifiais pas du tout. Mon opinion est aussi que l'écriture de Rabelais n'est pas toujours des plus évidentes, non parce qu'il a un vocabulaire complexe, mais davantage car il y a beaucoup de longueurs, de descriptifs ou de détails et il m'a été facile de me perdre entre les informations utiles, critiques et les pures ornements dans le récit.

Néanmoins, comme je le disais, l'étude analytique de l'œuvre est davantage intéressante d'après moi car elle permet de mieux saisir les mœurs de l'époque, le contexte historique nous apporte également un élément de réponse sur pourquoi dénoncer tels ou tels caractéristiques sociales. Cette œuvre m'a aussi permise de revoir tous les mouvements littéraires français. Elle m'a montré l'importance de les connaitre car ainsi on s'imprègne de l'évolution de la littérature française et de l'influence des événements historiques sur celle-ci et inversement. En somme, cela est utile pour mieux comprendre les avancées de la réflexion humaine à travers les siècles.

Conclusion

On peut au moins dire après l'analyse de cette œuvre que celle-ci est parvenu à faire réfléchir de façon plus vaste, pas sur ce que dénonce Rabelais pour ma part, mais sur les mouvements littéraires et les courants d'idées qui en découlent. Ce roman m'a également appris à « lire entre lignes », à avoir une analyse plus fine et exigeante de mes lectures afin de constamment tirer de chacune des constations et remarques utiles pour réfléchir et apprendre de nouvelles choses. Cela m'aide aussi à affirmer que, si j'avais lu Gargantua sur mon temps personnel et sans analyse, je l'aurais détesté davantage que ce n'est déjà le cas actuellement.

📜📜📜 vous pouvez quitter le chapitre si l'œuvre n'a aucun intérêt pédagogique pour vous. Le reste est une fiche adressée à des premières générales.

Résumé par chapitre :

Utile uniquement pour ceux qui suivent un enseignement de première générale et qui ont déjà lu le livre. Ce résumé doit s'utiliser en complément de votre lecture pour clarifier certains éléments incompris.

- Prologue et chapitre 1 : Rabelais explique d'où lui est venu l'idée de Gargantua, il prévient que cela est du second degré.

- Chapitre 2 : Poème

- Chapitre 3 : La rencontre de Grandgousier et Gargamelle

- Chapitre 4 : Gargamelle est enceinte et commence son festin

- Chapitre 5 : éloge de la beuverie pour appuyer sur son caractère ridicule et la condamner

- Chapitre 6 : naissance de Gargantua par l'oreille gauche

- Chapitre 7 : baptême et début de vie de Gargantua

- Chapitre 8 : façon dont Gargantua s'habille.

- Chapitre 9 et 10 : importance des couleurs sur les vêtements

Blanc : joie, bonheur, liesse, plaisir

Bleu : souveraineté, royauté, chose céleste

- Chapitre 11 : jeunesse de Gargantua = « jouer », dormir et manger. Il boit beaucoup, à des aventures avec les bonnes et fait des bêtises

- Chapitre 12 : les invités et les chevaux de Gargantua

- Chapitre 13 : invention du "torche cul" (mot employé par Rabelais) par Gargantua

- Chapitre 14 : Gargantua est éduqué à l'écriture grecque par un sophiste, Aristote, jusqu'à ses 16 ans environ

- Chapitre 15 : Grandgousier réfléchit à trouver une autre précepteur et une autre éducation pour Gargantua

- Chapitre 16 : pour avoir un exemple d'éducation à la française, Gargantua va à Paris avec une jument qui l'a défend des mouches et des frelons

- Chapitre 17 : Gargantua "pisse" sur les parisiens. Il dit que c'est "par ris" (ancien français jeu de mot avec « pour rire » qui donne « Paris »). Il emporte difficilement les cloches de Notre-Dame pour et avec sa jument.

- Chapitre 18 : Janotus de Bargmardo est envoyé de Paris pour récupérer les cloches à Gargantua

- Chapitre 19 : Janotus de Bargmardo fait une harangue, (discours pour convaincre) Gargantua de rendre les cloches. Son discours est rendu ridicule par le fait qu'il n'a pas de réel argument et qu'il n'emploie pas de terme convaincant

- Chapitre 20 : procès d'un sophiste précepteur de Gargantua (car il n'était pas d'accord avec son éducation)

- Chapitre 21 : quotidien de Gargantua, il paresse, mange, va à l'église et est encadré de Ponocratès

- Chapitre 22 : listes longues des jeux, occupations (paresseuses) de Gargantua pour souligner par contraste l'importance de l'humanisme d'après l'auteur

- Chapitre 23 : Éducation drastique de Gargantua par Ponocratès. Étude de lettres, de philosophie, arithmétique, mathématiques, sciences, astronomie, musique, cavalerie, voltiges, combats à l'épée, instructions de la religion chrétienne, manger correctement.

- Chapitre 24 : éducation qui ressemble à des "passe-temps de roi". C'est une "continuation douce et légère". Gargantua emploi son temps libre à observer d'autres métiers. Avocats, tailleurs de pierres, fabricants de monnaies, de tapisseries, horlogers, imprimeurs...

Dans cette première partie il y a une opposition de 2 modèles éducatifs :

- apprendre par cœur (scolastique)

- mobiliser l'esprit critique (humanisme)

Questionnements de la part de Rabelais sur les méthodes éducatives. Il y aussi peut-être une critique de la vie de la cour avec Eudémon qui est instruit mais fait un éloge hypocrite de Gargantua. Satire du sophisme à travers Eudémon et Janotus de Bargmardo.

- Chapitre 25 : Début de la guerre entre fouaciers et bergers (ceux qui fabriquent les fouaces)

Maquet (fouacier-paysan) et Frogier (berger) : les bergers voulaient acheter des fouaces mais ceux-ci refusent. Les paysans frappent les fouaciers. Les bergers attaquent les paysans aux lance-pierres. Ils prirent des fouaces aux paysans et ils payèrent au prix demandé en ajoutant des raisins. L'auteur dénonce les motifs ridicules d'une guerre.

- Chapitre 26 : Picrochole est le roi donc il fait du conflit une affaire sérieuse, qui le met en colère. Il prend part à la guerre en la déclarant officiellement. Il détruit des champs, des vignes et pousse ses sujets à le suivre dans sa démarche. Il est contre les bergers du pays de Gargantua.

- Chapitre 27 : moine Jean des Entommeures de l'abbaye se venge. Ils tuent des gens sur les terres, est insensible à leurs supplications. Récit rendu horrible par une énumération d'exécution. Le moine est le seul résistant à Picrochole.

- Chapitre 28 : Picrochole assaille la Roche Clermault dans un excès de rage. Grandgousier doit se résoudre à prendre les armes pour défendre ses terres et ses sujets.

- Chapitre 29 : Grandgousier écrit une lettre à son fils Gargantua pour le tenir au courant de la situation et des responsabilités de défense et de protection qu'il va prendre envers le peuple. Gargantua est toujours à Paris.

- Chapitre 30 : Grandgousier envoie son "maître des requêtes " Ulrich Gallet pour s'entretenir avec Picrochole

- Chapitre 31 : Harangue de Gallet à Picrochole pour le faire culpabiliser de ses actes. Il parle de la bonté et du bon sens de Grandgousier envers ses sujets. Il évoque le manque de motifs et de justifications qui pousse Picrochole à être belliqueux. Il veut que Picrochole paie les dégâts qu'il a fait sur les terres.

- Chapitre 32 : Gargantua veut acheter la paix auprès des fouaciers-paysans avec des fouaces, de l'argent, des bœufs. Les fouaciers et Picrochole ne sont pas contents. Ils se sentent achetés. La guerre continue.

- Chapitre 33 : Stratégie guerrière irréaliste de Picrochole contre Gargantua pour prendre des régions de France (Normandie, Lyon...). Situation comique quand ils parlent de conquérir des pays, Syrie, Libye, Autriche...

A l'époque, le roi français était François 1er et la satire était dirigée vers lui et ses conflits avec le roi d'Espagne Charles Quint. Ca ne lui plut pas et il resta en mauvais termes avec Rabelais.

- Chapitre 34 : Gymnaste alla voir Trippet (homme de Picrochole) sous le commandement de Gargantua qui est rentré au pays

- Chapitre 35 : Gymnaste tue Trippet. Il fait des voltiges irréalistes sur son cheval pour le distraire avant de le tuer.

- Chapitre 36 : Gymnaste revient pour raconter que les ennemis sont faciles à tuer. Il se met en route avec sa jument qui urine sur le chemin et noie quelques personnes. Gargantua arrive chez Picrochole et prend les canons qu'on lui lance pour des mouches et des taons. Il détruit des tours, tue des gens.

- Chapitre 37 : Grandgousier crut que Gargantua avait des poux sur la tête alors que c'étaient les canons qui étaient restés dans ces cheveux. "La rumeur raconte que Gargamelle est morte de joie ". Gargantua est fêté au village. Ils font un festin.

- Chapitre 38 : Gargantua a mangé involontairement 6 pèlerins en se préparant une salade. Ils étaient cachés dedans.

- Chapitre 39 et 40 : Grandgousier fait le récit à Gargantua des "exploits" du moine. Discussion autour d'un repas. Sujet de la guerre, de la chasse, de la nourriture

- Chapitre 41 : Le moine et Gargantua prévoit de partir espionner leurs ennemis à minuit. Ils se réveille et le moine va boire et fait éloge de la beuverie. Ils partent avec 25 hommes

- Chapitre 42 : à cheval, le moine passe sous un arbre et s'y accroche par une branche. Le cheval continue d'avancer. Le moine se retrouve pendu par les oreilles et Eudémon l'aide à se remettre sur le cheval.

- Chapitre 43 : les hommes de Gargantua et Picrochole se croisent. Ils se battent. Le moine est kidnappé par les ennemis (Picrochole)

- Chapitre 44 : Toucquedillon, homme de Picrochole, fut kidnappé par le moine qui a réussi à se sauver en éventrant les archers qui l'avait fait prisonnier.

- Chapitre 45 : il revient au château de Gargantua en ramenant des pèlerins et Toucquedillon. Il fit le récit de ses aventures avec les archers. Des vivres et des chevaux furent donnés aux pèlerins pour qu'ils puissent repartir.

- Chapitre 46 : Grandgousier traite humainement son prisonnier Toucquedillon. Il lui rappelle de se comporter avec justesse et en bon chrétien. « Dieu est seul juge ». Il lui propose de retrouver le roi ou de rester avec lui. Il retourne chez le roi. Gargantua fait cadeau d'une épée et d'un collier cher avant qu'il ne s'en aille.

- Chapitre 47 : Toucquedillon est accusé d'être traitre par un des fouaciers, Hastiveau. Il tue le fouacier qui l'accuse avec l'épée donnée par Gargantua. Picrochole fait donc tuer Toucquedillon car il a tué avec une arme appartenant à l'ennemi. Toucquedillon n'est pas enterré tandis que c'est le cas pour Hastiveau.

- Chapitre 48 : Gargantua est laissé à la tête de l'armée par son père. Il fit battre Picrochole en retraite. Le moine fait des prisonniers.

- Chapitre 49 : Picrochole s'enfuit de la bataille et, de colère, il tue son cheval. Il est mal accueilli. Son royaume sera rendu quand arriveront les "coquecigrues" (coq, cigogne, grue) terme inventé qui signifie donc jamais.

- Chapitre 50 : Harangue de Gargantua aux vaincus (Picrochole - les fouaciers). Il explique la gentillesse naturelle de ses descendants. Il libère les prisonniers et leur fait comprendre qu'une guerre n'était pas son intention. Il les fait escorter pour ne pas qu'ils soient blessés par les métayers = paysans.

- Chapitre 51 : Grandgousier est content de son fils. Gargantua enterre les morts et soigné les blessés dans son hôpital. Il fait bâtir un château fort pour mieux se défendre à l'avenir

- Chapitre 52 : Gargantua fait bâtir une abbaye à Thélème pour le moine afin de le remercier de l'avoir soutenu dans la guerre.

- Chapitre 53 : la construction de l'abbaye en détails. Gargantua paie beaucoup de matériaux et ouvriers. Des matériaux chers or, des tours, des milliers de chambres, construction symétrique.

- Chapitre 54 : une inscription sur la porte de l'abbaye de Thélème. Faire en sorte que des gens malveillants n'entrent pas. Peuvent entrer des gens "galants gaillard, gentils, plaisants, mignons..."

- Chapitre 55 : construction qualifié avec beauté, rivière, fontaine, vergers, champs, parc, écurie... lit en broderie, miroir de cristal

- Chapitre 56 : vêtements des religieux à Thélème. « Broderie d'or fin, satin, soie, velours, fils d'or, fourrures précieuses, émeraudes, saphirs, diamants, rubis, chapelets de fines pierreries, perles, ornements. »

- Chapitre 57 : la vie et le quotidien à Thélème. "Font ce qu'ils veulent." Seule règle. Se lèvent quand ils veulent. Ils n'étaient obligés de rien. Ils savent tout, sont tous éduqués.

- Chapitre 58 : énigme et prophétie de l'abbaye. Le texte montre que la croyance évangélique est persécuté

Citations et interrogations / réflexions proposées par l'œuvre :

Les citations peuvent être utiles lorsqu'il faut argumenter en cours. Elles peuvent servir de support lors des dissertations ou elles peuvent servir encore d'ouverture pour des analyses (linéaires) de l'œuvre. C'est pour cela que je vais aussi vous présenter des citations qui ne sont pas toutes dans Gargantua mais qui ouvrent sur les mêmes thèmes ou problématiques.

Thème : rire

« Rire est le propre de l'Homme » Rabelais dans Gargantua

C'est sûrement la citation la plus connue de l'auteur. Elle vous sera utile tant pour philosopher sur le rire mais aussi pour répondre à divers questions en dissertant sur le rire et la farce. Je vais donc vous présenter différents sujets possibles :

- De la démesure à la mesure, du rire dominant au savoir privilégié, telle est la leçon de Gargantua ?

- Dans le roman de Rabelais, Gargantua, pensez-vous que le rire ne soit que de l'ordre de la farce ?

« C'est pourquoi il faut ouvrir le livre, et soigneusement peser ce qui est raconté. [...]. C'est-à-dire que les matières traitées ici ne sont pas si folâtres que le titre dessus le prétendait. » Dans Gargantua « Le prologue de l'auteur »

Cette phrase sonne comme un avertissement pour le lecteur. Dans ce roman, il ne faut pas tout prendre au premier degré. Rabelais à conscience de l'absurdité apparente de son œuvre et cela la rend un peu plus percutante. L'œuvre a ainsi plus de crédibilité. Cette phrase peut également à répondre à la question par rapport à la place du rire dans Gargantua. Ainsi est démontré que le rire relevant de la farce n'est pas le seul enjeu de l'œuvre selon le but de l'auteur.

«La verve comique de Rabelais s'empare (...) des données de la réalité sociale, des problèmes de la réalité politique et religieuse, de toutes les formes de la sottise ou de la folie humaine pour les exorciser par le rire» tiré du roman de Madelaine Lazard : Rabelais l'humaniste, 1993

Thème : les critiques l'œuvre

« Il faut former les enfants à la vertu et aux lettres, dans un esprit libéral et cela dès la naissance », Érasme en 1529

Citation utile parler de l'éducation dans l'œuvre car Érasme accorde aussi de l'importance à la philosophie éducative humaniste et c'est un contemporain de Rabelais

« Les pauvres diables de moines ne savaient plus auquel de leur saints se vouer » (critique de la religion)

« On lui enseigna un grand docteur sophiste nommé maître Thubal Holoferne, qui lui apprit son alphabet si bien qu'il le disait par cœur à l'envers et cela lui prit 5 ans et 3 mois »

Rabelais dépeint l'échec de l'éducation scolastique, au profit de l'éducation humaniste, par l'ironie, la satire et l'exagération.

«Je n'entreprendrai pas la guerre sans avoir essayé tous les arts et moyens de la paix» discours de Grandgousier dans Gargantua (critique de la guerre)

Avis rédigé le 7 juillet 2024