Nevermoor est pour l'instant une trilogie de fantasy de Jessica Townsend, le tome 4 sort en septembre prochain selon mes dix minutes de recherche sur Internet.

Morrigane Crow est une enfant maudite : en plus de porter malheur, elle mourra le soir de ses 11 ans. Mais la soirée de sa mort est interrompue par Jupiter Nord, qui l'emmène dans la ville magique de Nevermoor pour passer les épreuves d'admissions de la très prestigieuse et très bizarre Société Wundrous. En plus de passer ces épreuves et de s'habituer à l'étrangeté de son nouveau foyer, Morrigane doit se méfier du plus grand ennemi de la ville... le Wundereur.

Cette saga est incroyable pour plein de raisons. La première, c'est l'univers extrêmement bien construit, qu'on découvre au même rythme que Morrigane. La ville de Nevermoor est fantastique, au sens propre comme au figuré, avec animaux parlants, chats géants et passages magiques. On est jamais perdu, tout est décrit ou expliqué d'une manière ou d'une autre, d'une manière très crédible, avec un système politique, judiciaire, une géographie précise...

Ensuite, les personnages sont incroyables. Aucun ne ressemble à un autre, chacun est intéressant, que soit en bien ou en mal. D'ailleurs, Morrigane est sans doute un de mes préférés, avec son pessimisme constant.

Les évènements s'enchaînent sans jamais être trop rapides : on se pose des questions, on sourit devant les situations et on savoure le suspense. Les dialogues sont piquants et jamais trop lourds.

La menace du Wundereur plane constamment derrière Morrigane, nous tenant en haleine et croiser les doigts pour que tout se passe bien. Impossible de lâcher le bouquin : on veut absolument savoir ce qui va se passer.

Les thèmes sont variés, l'autrice aborde aussi bien le racisme que les superstitions ou la manipulation des médias. Cela rajoute un effet de réalisme et ça nous met dans l'ambiance.

Autre chose, l'humour. Avec ses situations et ses personnages loufoques, la saga fait inévitablement sourire, même lorsque tout semble aller pour le pire.

« Morrigane le regarda, incrédule. Elle se demanda un instant si c'était raisonnable d'être passée à travers une horloge dans un autre pays pour aller vivre avec un fou dans son hôtel. »

« Les ombres sont des ombres, mademoiselle Crow. Elles aspirent aux ténèbres. »

« Le problème avec les imbéciles, Mog, c'est qu'ils peuvent toujours trouver d'autres imbéciles prêts à croire toutes les imbécilités du monde. »

« Et que savez-vous des autres attaques, mon cher Baz ? [...] autant que vous en savez sur tout le reste : rien du tout. [...] Laissez-moi faire mon travail et faites le vôtre, quel qu'il soit. Sans doute un boulot qui exige que vous empestiez et soyez stupide. »