C'est un roman de 312 pages écrit par Emilie Chazerand et publié en 2021 aux éditions Sarbacane.

L'ainé de la fratrie Desrochelles est Harold. La benjamine est Velma. Et au milieu, il y a Annie. Annie, joyeuse, rêveuse et quelque peu... différente. Oh pas de beaucoup, c'est juste l'affaire d'un chromosome en plus... pourtant ça change tout. Le jour où Annie est virée de son équipe de majorettes, toute la famille s'organise et crée une équipe : le défilé des majorettes a lieu dans un mois et pas question de renoncer ! Mais plus facile à dire qu'à faire...

J'ai ADORÉ ce livre. Tellement que quand je l'ai fini, je l'ai recommencé tout de suite après.

Ce livre est plein de choses à la fois, émouvant, drôle et qui résonne en nous par la réalité qu'il dépeint.

Ce qui m'a beaucoup plu c'est non seulement que les chapitres alternent entre les points de vue des trois enfants mais qu'en plus chacun d'eux aient un style différent. Velma est écrite en vers, Harold en prose d'une manière assez poétique et Annie d'une manière très directe et descriptive, sans métaphores ou allégories.

En plus de traiter de la trisomie 21 et de la manière dont elle est perçue par la société, ce livre parle surtout d'un autre sujet : les tensions familiales. Comment les non-dits, les mensonges, la pression, plein d'autres petites choses qui paraissent anodines au premier abord, peuvent briser une famille.

Mon préféré c'est Harold : il n'a pas confiance en lui, ne trouve pas sa place mais est pourtant prêt à tout pour sa famille, y compris se mettre de côté et taire ses opinions.

« Je crois que chaque famille a quelqu'un qui fait office de soleil.

Et que les autres membres ne sont rien d'autres que ses satellites. »

« Maman dit le secret du bonheur c'est l'éli... l'équilibre. Ça veut dire pas trop et pas pas assez. Au milieu. Moi je suis au milieu. Je suis entre Harold et Velma. »

« Qu'est ce qu'il y a dans la tête de Velma ? A quoi ça ressemble à l'intérieur ? Comment c'est décoré, meublé, orienté ? Je la connais peu au final. On se connaît tous si mal. »