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soixante dix ans plus tard, il était toujours là, un verre d'alcool à la main. mais cette fois-ci, il était seul. sa bien-aimée n'était pas là. elle n'était plus. elle avait vieilli, ah ! tandis que lui, coincé sous la glace pendant presque un siècle, avait conservé sa belle jeunesse. elle venait de mourir ! sentiments perplexes face à la mort qui l'avait échappée, qui l'avait laissé un peu plus de temps sur la terre. et elle, elle par le temps s'était flétrie, l'oubliait entre les moments où il venait la voir à l'hôpital, et maintenant plus rien n'avait d'importance ! oh, s'ils pouvaient seulement échanger de place! et puis bucky, son éternel ami, quant à lui, toujours porté disparu. il était définitivement seul. sans soutien du temps où il était originellement né, il buvait cet alcool sans goût- lui qui ne ressentait plus les effets depuis qu'il était devenu captain america. le grand ! captain america, le modèle des enfants de la guerre, d'aujourd'hui, le symbole de la nation américaine ! steve ne se sentait rien d'une idole, rien d'une grande personne. il plongeait dans la solitude, perdu et abandonné des seuls personnes qui comptait assez pour lui. le soldat soupira. rapidement, il fut pris de soubresauts, comme à chaque fois qu'il pensait à ses grands compagnons perdus. il était dans un temps qu'il ne désirait pas, qu'il ne comprenait pas encore très bien, il ne se sentait plus chez lui, tout là bas lui manquait, il souffrait. il n'avait toujours pas fait le deuil. arriverait-il à le faire un jour ? il souffla et ses yeux se fermerent un instant pour arrêter ses larmes qui coulaient à flot. d'un revers de main, il sécha ses perles rouillées par le temps et la fatigue. il but le fond de son verre d'un seul coup et d'un mouvement précipité, son verre roula par terre et se brisa — comme son cœur.
steve, tu dois garder espoir. ou sinon tu ne t'en sortiras jamais. tout va bien tout va bien tout va bien tout va aller mieux, se répétait le soldat pour se convaincre lui même que tout allait être mieux plus tard. peut être que bucky lui aussi était coincé quelque part et qu'un jour, il allait bientôt arriver ? diable, le feu allait le consumer à force d'espérer. il ne cessait de se raconter des idioties simplement pour ralentir le deuil encore plus ; qu'est ce qu'il allait penser ? qu'après soixante dix ans, il allait réapparaitre ? comme lui ? ah! si le destin était si clément, il aurait pu le concevoir...mais steve s'enfonçait dans l'imagination, en refusant d'admettre la vérité : bucky n'était plus là, et ce n'était pas la peine de chercher, hein ? il l'avait vu s'enfouir sous la mer déchaînée, il n'y avait aucun moyen pour que son ami ait survécu. il l'avait vu. il l'avait vu mourir et son cœur refusait toujours d'y croire. comme il refusait toujours de croire qu'il se trouvait dans le monde dit moderne, au vingt-et-unième siècle. il avait rencontré d'autres justiciers comme lui ces derniers mois, les avengers comme ils disaient appeler mais la perte de bucky était plus importante que ces nouvelles personnes qu'ils ne connaissaient pas. pour l'instant, il ne voulait pas s'intéresser à eux. enfin, en tout cas personnellement - résoudre des affaires ensemble ne le dérangeait pas, et lui permettait de penser pendant un instant à autre chose qu'à ses amis perdus. il mit en route son vinyle pour écouter sa chanson préférée ; it's been a long time. elle lui rappelait l'ancien temps et c'était une qualité qu'il reconnaissait à ce siècle, où il pouvait écouter et se souvenir de son histoire passée. steve se retrouvait dans plusieurs des manuels des enfants, il était au musée il se voyait partout désormais. et toujours la mort de bucky apparaissait à côté en plongeant son âme dans les déluges passés. puis il n'y avait plus peggy pour le consoler et danser avec lui, en lui chantant des amours d'antan. il eut un sourire triste à cette pensée. elle lui manquait terriblement. avec une paille, il se mit à touiller sa boisson qu'il venait de prendre sur la table, qu'il ne trouvait même pas bonne ; sa capacité surhumaine ne lui permettait pas de ressentir le goût de l'alcool, ce qui le désolait quelque fois. avec un soupir, il s'échappa dans les méandres de ses souvenirs passés. il s'était promis d'avancer, puisqu'il avait eu la chance d'arriver au vingt-et-unième siècle mais rien ne changeait, son esprit continuellement tourné vers le mauvais endroit.
perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention à la personne qui venait d'entrer. surement un des avengers, pensa steve avec un soupir. il leur avait dit où est ce qu'il habitait.
— ‹‹ qu'est ce que tu veux ? soupira le soldat fatigué.
la personne derrière lui - sûrement une femme, d'après les talons qui faisaient du bruit sur le parquet qu'il percevait - ferma la porte à clé. steve attendit, en buvant le reste de son verre d'un coup.
— ‹‹ on a une nouvelle affaire, rogers, susurra la voix suave.
il leva les yeux vers la personne en face de la table désormais. la rousse.
— ‹‹ que se passe-t-il encore ? ››
elle s'assit sur la chaise en face de lui sans le lui demander. elle se serait assise même s'il lui avait dit non de toute façon.
elle serra ses mains ensemble en le regardant dans les yeux.
— ‹‹ le soldat des mers comme on l'appelle, il est revenu. encore plus fort qu'avant...››
steve fut mêlé d'incompréhension suite à sa réponse. il n'avait jamais entendu de soldat des mers...
— ‹‹ qui est-il ?
— ‹‹ un soldat au service des sirènes. il a encore fait des ravages, il n'y a pas si longtemps que cela. faut qu'on l'empêche de faire encore plus de dégâts. t'es prêt à te lancer dans l'aventure, rogers ?
— est ce que j'ai le choix, natasha ? ››
( holà j'suis de retour !
je sais pas si y a des gens qui lisent mais en tout cas jspr que c'est toujours bien mddrr
bref bonne journée !!)
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