Chapitre 2 : L'eau ça mouille
Enfin ! Il est quatorze heure et le soleil brille toujours au zénith.
_Va chercher de l’eau Merlin, me crie Arthur. Aussitôt je reçois une gourde en pleine figure et avant que je n’ai le temps de dire « Merci » je reçois ses petites sœurs. J’imagine que les chevaliers ont trouvé ça sympa de m’assommer à coup de gourde… Une nouvelle technique de torture peut être ?
Je souffle et lâche mon « merci » le plus sarcastique possible sous les rires des chevaliers de la table ronde et d’Arthur. Et oui s’il vous plaît le roi c’est déplacé en personne accompagné des meilleures soldats de Camelot pour défendre nos frontières. Depuis deux semaines, de nombreux villages au nord de Camelot son attaqués et quelques villageois rescapés ont eu le courage de venir demandé l’aide de leur roi lors d’une audience. Il semblerait que Sauron ai des envies de conquêtes. Ses soldats traques les sorciers, les druides et toutes les créatures magiques jusqu’au delà de leurs frontière. Je me relève sors ma propre gourde de mon sac et me dirige vers le ruisseau en contre-bas. J’entends les chevaliers se laisser tomber par terre et souffler d’épuisement, avec leurs cuirasses et leurs armures ils supportent encore plus difficilement la chaleur que moi. Je me dépêche d’atteindre le cour d’eau ralant pour la forme et provoquant ainsi le rire des chevaliers.
_Merlin ! Je me retourne en entendant crier mon prénom. Je t’en supplie dépêche toi, Gémis Elyan. Gauvain ne parle plus, je crois que c’est grave !
Les chevaliers explosent à nouveau de rire et je m’enfonce un peu plus dans la forêt d’Asetir. Je pense qu’ils m’auront à l’usure, sincèrement. Je rempli une à une nos sept gourdes d’eau fraîches. C’est un endroit magnifique. La forêt est vivante et même plus. Elle vibre au son de ma magie. Je ressens la fraîcheur du vent se lever en bourrasque, l’herbe, la terre et la roche brûler et trembler sous mes doigts. Je la sens prendre de grande inspiration et souffler mes cheveux. Je la sens rayonner et grandir, ses troncs sont grands et fort, il dépasse toutes tailles humaines, leurs feuilles et leurs branches brillent. Tout est si beau, si parfait la magie est partout dans cette forêt car chaque chose est un être magique les roches, les arbres, le ruisseau. Je vois de minuscules fées d’eau s’élever à ma hauteur. Elles tournent au tour de moi et voltiges faisant tinter l’air et l’eau. Une douce musique semble sortir de cet endroit et envahir mon corps. J’ai l’impression d’être transporté ailleurs, à une autre époques où la magie ne se cachait plus mais était visible partout.
_Un jour…
Je me redresse ferme toutes les gourdes et avant que je ne puisse reprendre mon chemin un cri strident vient déchiré le calme de la forêt. Je me retourne, enfin c’était l’objectif. Je sens deux bras passer sous mes épaules et me tirer d’un coup en arrière. Déséquilibré et bloqué j’hurle et lâche tout ce que je tiens et m’écrase par terre. Celui qui m’a balancé au sol c’est dégagé de dessous moi. Il me tient en joue son épée sous ma gorge. Bravo Merlin. Alors, là franchement bravo…
Un petit tour et tu vole toi !
_Alors, l’étranger qu’a tu à m’offrir pour ta vie.
Juste avant que je ne lui fasse faire un tour dans les airs à ce gentil monsieur une lame vient se glisser sur sa gorge le forçant à relever la tête.
_La tienne serait un bon début, crache Arthur.
Houa, soulager je soupire m’attirant les foudres de mon agresseur. Agresseur qui n’a toujours pas lâché son épée, précisons-le. C’est un détail qui je trouve à de son importance. Arthur est bientôt rejoins par les chevaliers qui nous entoure moi toujours au sol et à ça de me faire décapiter.
_Lâchez votre lame vous ne faîtes pas le poids.
L’homme ressert sa prise sur son épée et serre les dents. Il ne me quitte pas des yeux son regard fixé dans le miens.
_Tu es l’un d’eux, unh ! Une vermine, écume -t-il.
Su-per. Il manquait plus que ça.
Je jette des coups d’oeil à Arthur puis Gauvain et Elyan qui l’encadrent. Alors les gars, je voudrais pas trop m’avancer mais je pense que ce serait sympa d’intervenir. J’ai plusieurs raisons qui me font penser cela, par exemple, de la bave sort de sa bouche et coule sur son menton. Après je voudrais pas trop m’avancer.. on sait jamais mais il a quand même l’air plutôt atteint là-haut.
Place au top quatre de pourquoi mes chères amis aux cerveaux lents il faut agir et vite pour sauver le pauvre Merlin ! Je terminerai par le meilleur donc petit cinq, quand je dis qu’il écume ce n’est pas qu’une image si vous voyez ce que je veux dire.
Petit trois, au cas où cela vous aurait échappé j’ai une épée de pointé sur la gorge. Ce n’est pas des plus agréable…
Petit deux je peux me tromper, mais il ne semble pas décider à l’enlever ce qui me laisse supposer qu’une intervention avant qu’il ne m’embroche serait plutôt pas mal.
Maintenant, qu’on est sur le podium on peut rentrer dans le vif du sujet. Juste avant que ce charmant épéiste déboule pour m’éventrer comme un cochon j’ai entendu un hurlement.
C’était horrible je l’ai senti jusque dans mon âme, c’était un appel à l’aide. La forêt hurlait de douleur à son approche. Tout ici est magique et il n’y a qu’une chose que la magie rejette, ce sont les chasseurs de sorciers. Ce qui m’amène donc au top un qui je pense est le plus affolant. Un chasseur de sorciers n’appelle pas tout le monde vermine.
Je ne sais pas comment ni même si j’ai raison cependant il semblerait que ce jeune chasseur ai trouvé sa proie, en locurence moi.
Alors, Arthur...action, réaction. Je n’ai pas envie qu’il me transperce la gorge ni d’ailleurs qu’il vous révèle que je suis un sorcier. Si je réchappe à une mort par l’épée ce n’est pas pour tester le bûché des Pendragon.
Ma respiration se fait haletante et les larmes débordent de mes yeux. Arthur croise mon regard et tente de me sourire pour me rassurer. Je ne veux pas que ça se termine comme ça. Pas maintenant, pas après tout ce qu’on a vécu, pas si proche d’Albion il ne doit pas savoir pour moi il est trop tôt et encore moins comme ça. Ils ont tous vu que j’étais terrifié. J’ai traversé tant de chose avec eux qu’ils doivent s’étonner de me voir trembler maintenant. Arthur abaisse d’un coup sec son épée désarmant l’individu qui se retrouve assommé par une droite de Perceval.
Gauvain plante son épée dans le sol avant de s’avancer précipitamment vers moi. Il s’agenouille et pose sa mains sur mon épaule.
_ça va mon ami ? J’hoche juste de la tête mais ne parviens pas à arrêter mes larmes. C’est pas vrai Merlin, reprends-toi.
La crise est passé. C’est bon.
Je renifle bruyamment et secoue la tête pour chasser les larmes de mes yeux.
Gauvain passe sa main sur mes joues pour essuyer les derniers résidus de larmes.
Je pose ma tête dans son cou et respire. Si proche, j’étais si proche de tout perdre ma famille, mes amis, ce chasseur aurait pu me ramener à ses supérieurs et j’aurais désiré mourir. J’aurai désiré qu’on mette fin à mes souffrances. J’aurai échouée à protéger Arthur, à l’aider à créer Albion, à protéger les druides.
Alors, je pleure car je n’ai jamais eu si peur. Mes larmes qui c’était taris reprennent à ne plus pouvoir et Gauvain ne sais pas quoi faire pour m’apaiser. Je le vois se retourner pour jeter un regard paniqué à Arthur.
_Oh putain ! T’as trempée mon t-shirt me cri-t-il.
Je rigole comme tous les chevaliers et Gauvain réussit à détendre l’atmosphère.
Je pose une mains sur son torse et l’éloigne. Je prends une grande inspiration et redresse la tête. Je regarde le ciel et ferme les yeux. C’est fini. J’inspire et souffle lentement avant de rouvrir mes yeux, en baissant la tête je croise le regard d’Arthur peinée et perdue. Je lâche un reniflement des plus disgracieux et jette un coup d’oeil au chevalier autour de moi. Je prends le temps de détailler leurs visages et voit qu’ils semblent tous perdus face à cet excès de larmes.
_Eh, ça va ? On dirait que vous venez de voir un fantôme.
Arthur lâche un rire ahuri et Gauvain s’exclame qu’on m’a enfin retrouvé en m’ébouriffant les cheveux. Elyan m’aide à me relever et quand Gauvain lui tend sa main il le tire et commence à le relever avant de le relâcher d’un coup le faisant s’écraser par terre. Je rejoins mon roi et arrivant à son niveau il me sourit avant de m’adresser une « tape amical ».
_Rahhh.
_Allez, s’exclame Léon, qui à soif ? Gauvain et Elyan tout deux au sol maintenant lèvent la main et reçoivent chacun une gourde.
_On ne peux pas rester là, coupe Arthur. C’est un homme de Sauron. Il ne sont jamais seule.
_Comme les vildoren s’exclame Gauvain.
_Unh ?
_Il chasse en meute.
Je rigole avec les autres et remballe nos affaires pour reprendre la route.
_Au moins, on sait qu’on est au bon endroit.
_N’est-ce pas Merlin, demande Gauvain qui se prend aussitôt, coups coudes et mauvais regards.
_Oui, c’est clair on est plutôt pas mal, là. Ma réponse semble soulager tout le monde et nous reprenons la route plus ou moins souriant.
Il chasse en meute. Je ne sais pas ce qui est le plus dénigrant être une proie ou être comparé à une meute de Vildoren.
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