16-Découverte
Résumé des chapitres précédents :
Merlin et Stan deviennent ami. Merlin et Lancelot sont ennemi, mais Merlin pleure en secret sur son Crush.
Lancelot se sent coupable vis-à-vis de Malo et regrette de ne pas l'avoir écouté. Merlin ignore tout ce qui s'est passé encore.
Personnages principaux :
Merlin Dambreville,
Lancelot Joubert
Stan Bervange
Personnages secondaires :
Gaspard et Nine Dambreville ses pères vétérinaires
Son grand père Anatole. Son oncle Charles, Mariam
Cousin préfet Mathieu Dambreville
Stave le prof de kitesurf
Les profs du lycée : Raberton, le proviseur.
Les élèves du lycée : Romain, Annabelle, Alexandre le meilleur
Sophie Bervange la mère de Stan pharmacienne
David Joubert, Alexandra Joubert la grand-mère de Lancelot et Patricia la nouvelle petite amie de son père
Deux garçons qui ne sont plus là :
Malo a disparu en mer la veille de noël l'an dernier. Il se serait suicidé après que des photos dénudées de lui est circulée et Lucas un brun a disparu du lycée quelques jours après. La police soupçonne Lucas d'avoir fugué quand il a réalisé la gravité de son action.
***
Merlin
Mariam m'accueille tout sourire au petit déjeuner, elle lit un bouquin tout en cuisinant un ragout épicé.
─ Tes pères sont à l'hôpital, car ils ont eu une bonne nouvelle : Ton oncle est sorti du coma.
Alors que je termine mon chocolat, elle m'explique ce qu'elle sait.
─ Il est affaibli et va avoir besoin d'une rééducation importante, après deux mois en soin intensif. Son réveil est inespéré.
Je hoche la tête, nous ne sommes pas complétement tirés d'affaire et mon oncle est ruiné jusqu'à preuve du contraire.
─ Tes pères vont mieux depuis qu'ils bossent à la SPA, ajoute Mariam.
─ Mariam, ce soir c'est bien la coupe du monde de 98 ? demande papi qui est parti à l'Ouest. J'ai hâte de savoir qui va remporter la victoire !
Mariam négocie sec avec lui pour qu'il aille s'habiller et ils feront une promenade avant le match.
Au moins l'arrivée de mon grand-père a chassé mon humeur morose. Caroline me caresse la main pour que je m'occupe d'elle.
─ Ta tortue m'épate. Des fois elle me pousse pour que je lui donne à manger, tu le crois ça ?
─ Elle est pourrie gâtée, désolé Mariam. Au fait, ce soir je rentre avec un copain on va faire des crêpes.
─ C'est bien ça, je te vois toujours tout seul ?
─ Il est compliqué.
Je n'en suis pas revenu quand Stan a accepté de venir chez moi.
Pour la chandeleur, la prof d'anglais a décidé d'organiser un gouter dans la classe. Chacun doit emmener des crêpes ou de quoi les garnir. Je sais que les autres n'auront rien prévu pour nous deux et il n'est pas question de leur quémander un truc.
Quand nous rentrons après les cours, il découvre intimidé ma famille, parce qu'ils sont tous là, mes pères, mon grand-père et Mariam. Les ânes ont été un peu farouche avant le presser en étaux, leurs câlins à eux. Les chiens le reniflent puis jouent avec lui. Les poules picorent ces chaussures et réclament des caresses, les chats et la biche se frottent contre lui. Heureusement pour lui, il aime bien les animaux, et bien sûr Caroline arrive en courant.
Il est mort de rire en la voyant.
─ Ne te moque pas d'elle, c'est ma chérie et elle va nous aider à faire des crêpes.
Elle réclame d'ailleurs des bisous et tend le cou pour mettre sa tête contre ma bouche.
─ Faites en double portion, réclame Mariam qui part réviser dans sa chambre.
Stan la regarde curieux.
─ Elle vit avec nous, c'est l'aide-soignante de mon grand-père. Elle fait des études d'infirmière. Elle est cool. J'ai oublié de te dire que mon grand-père a une forme d'Alzheimer, parfois c'est surréaliste, enfin on verra bien ! S'il nous dit des trucs étranges, tu te contentes d'acquiescer, cela devrait le faire.
─ Il y a de la place ici !
─ Tant que cela dure, car mon oncle est ruiné et je ne sais pas si on va pouvoir garder la maison.
Les chats et les chiens nous ont suivi, mais je les préviens c'est sous la table ou dehors. Ils se précipitent sous la table.
─ Tu sais tu es le premier de mes potes à avoir des bestioles et évidemment comme tu ne fais pas les choses à moitié, tu n'es as pas qu'un ! s'exclame t'il ébahi.
─ Non j'en ai dix ... seize.
J'ai dû corriger rapidement, car plus de Carlin.
─ Dingue. Je ne les ai pas tous vu ?
─ Si ! Il me semble, sauf les perruches, elles sont dans le salon, viens voir.
Je l'entraine vers nos deux oiseaux.
─ La plus colorée verte c'est Ava et l'autre Ursus, c'est un couple.
─ Ils sortent de leur cage ?
─ Oui parfois, on les laisse sortir, mais ils n'aiment pas trop. En fait, ils y retournent d'eux même. Bon comme nous sommes en hiver et qu'ils ne connaissent pas le coin, on fait gaffe. Cet été, ils sortiront plus.
─ Et les chats ne les bouffent pas ?
─ Les animaux s'adorent entre eux.
Caroline se tend pour que je l'approche des oiseaux, elle veut les saluer et je la laisse aller donner des coups de tête a ses copains.
Stan tend la main et caresse ma tortue. Il adore Caroline la futée.
─ Elle devait hiberner, mais à cause du déménagement elle a loupé le coche. L'an prochain on la laissera sans doute se reposer.
Nous retournons dans la cuisine.
En cassant les œufs, il m'avoue qu'il déteste sa mère. J'ai déjà été chez lui, l'appartement est grand, juste à côté de la pharmacie, dans la rue principale de la ville.
Son père est inconnu au bataillon, sa mère n'a rien voulu dire. Il soupçonne un marin, car il adore la voile et il était doué. Il ne m'en dit pas beaucoup plus, il est tendu comme un arc. Il y a tellement de secrets en lui.
Je sais qu'il refuse de s'approcher de l'eau, là en faisant voler les crêpes il a admis qu'il était une bête sur un bateau, qu'il pouvait naviguer seul même sur un quinze mètres et manœuvrer par tous les temps.
Je l'admire. Dès que je sais faire du kite, je suis décidé à prendre des cours de voile.
Cet été si j'ai réussi mon concours. Parce que si je l'ai raté, je serais une épave au fond de mon lit.
─ Et bien ça discute là-dedans !
Je pose Caroline sur la table lui donne de la salade, sinon elle va me piquer mes crêpes.
Elle me fait des infidélités avec Stan et lui fait des bisous aussi. Il veut me la prendre, mais ça ne sera pas possible !
Le temps que la pâte repose on a été joué à la console. Puis Stan a réclamé a retourné voir les ânes et la biche. Mes pères rentrent alors qu'on vient de terminer la cuisson de plus de cinquante crêpes, dans une cuisine retournée.
─ Super vous allez pouvoir ranger, fait papa pince sans rire.
Il ne perd pas le nord et pique une crêpe en m'embrassant.
Pour Stan, ils ont vu tout de suite qu'il y a un problème. Je vois papa qui baisse les yeux, mais il a repéré les cicatrices sur ses poignets.
─ Stan voudrait une tortue, si tu peux l'aider ?
Je me tourne vers mon copain pour lui expliquer.
─ Entre véto, ils ont des groupes de discussion. Il pourra demander à ses collègues.
─ Les tortues sont dure à trouver, ce sont des bons compagnons. Si j'entends parler d'une carapace, je te le dirais. En même temps en ce moment les animaux hibernent, répond mon père.
Comme il y a un peu trop de monde dans cette cuisine, j'entraine Stan dans ma chambre avec Caroline. Je lui fais découvrir mon univers, la vue sur les toits.
***
Je m'apprête à partir en cours avec un jean bleu foncé et un pull de la même couleur, quand mon père me demande si je suis malade.
─ Mais non, pourquoi ?
─ Et bien je ne sais pas, tu as un truc différent, non ? Tu as des fringues coordonnées, ça fait bizarre.
Il se fout de moi.
Je ne lui réponds pas, il ne me reste plus que quatre-vingt-quatre jours à tirer et au moins, j'ai repris visage humain.
Je rassemble les crêpes dans du papier d'aluminium, ajoute le pot de confiture de fraise et le nutella.
Nine arrive et me caresse les cheveux.
─ Mais tu es beau comme un cœur ce matin, on en mangerait
─ Papa ! je bougonne.
Un dernier bisou aux animaux et je remets Caroline dans son vivarium.
Je marmonne, pourquoi je ne peux pas mettre ce que je veux. Aujourd'hui j'ai eu envie de mettre un jean. Bleu c'est une couleur !
***
Il parait qu'il y a eu de l'eau dans le gaz entre Annabelle et Lancelot et maintenant elle sort avec Clément, qui est dans une autre classe de terminale. Elle n'arrête pas de parler de son mec avec ses copines et Lancelot a d'ailleurs pris cher. Voilà bien fait pour lui ! Cela lui apprendra à choisir cette peste, alors qu'un merveilleux garçon l'admire en secret.
Lui, il s'en fout et discute avec ses copains, alors que toutes les filles lui tournent autour. Un futur champion ne laisse pas indifférent.
Stan m'a raconté que son père est un politicien d'extrême-droite aux idées pourries qui met la pression à son fils. J'allais lui demander comment il était au courant, avant de réaliser : ils étaient amis avant. Les championnats de France de kitesurf auront lieu dans deux mois, à Arcachon et Lancelot espère être sélectionné pour rejoindre une équipe. S'il réussit, il passera différentes épreuves un peu partout sur le globe.
Il s'entraine les weekends et plusieurs soirs par semaine. Je le sais, car il m'arrive d'aller l'admirer en douce, il me suffit de guetter la voile noire et blanche. Je me surprends à souvent repasser les vidéos que j'ai filmé de lui, une vraie groupie.
Je croise les doigts sous la table, adressant une prière pour lui. C'est complétement idiot et Stan m'a grillé avec des yeux ronds, avant d'exploser de rire.
─ Quoi ... ? je marmonne gêné.
─ Lance ? Tu l'aimes bien ?
─ Naaaaaannnn ! et arrête de rire ! Pourquoi tu ris ?
─ Rien, rien, a fait cet idiot qui n'a pas voulu en reparler.
Cela m'apprendra, je dois faire plus attention quand je mate Lancelot, Stan n'est pas idiot.
Pour le distraire, je le baratine pour qu'il vienne bosser comme bénévole à la SPA. Il est d'accord pour essayer.
Nous n'avons jamais reparlé des deux garçons disparus, et je n'ai pas avancé dans ma pèche aux informations. J'ai su simplement que Malo s'est suicidé en mer au moment des fêtes de noël. Des filles parlaient des fêtes et on dit que désormais noël serait toujours triste.
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