Partie 3 - Chapitre 10


 C'est Athéna qui me réveilla. Combien de temps s'était écoulé entre la mort de Kaya et ce doux moment. Comment avais-je atterri dans mon lit ?Athéna passait délicatement sa main dans mes cheveux. Elle me souriait tristement, ses yeux étaient légèrement rougis, elle avait dû pleurer.

— Bonjour, me dit-elle. Comment te sens-tu ?

Je haussai les épaules. Cela n'avait pas d'importance. J'avais tué Kaya, mon amie, si la maladie m'emportait, je l'aurais bien cherché. C'était mérité.

Je me redressai avec difficulté, le matelas du lit était vraiment moelleux. Athéna m'a déposé un plateau en argent sur les genoux. Des céréales, des fruits, du pain, de la confiture, du beurre et du lait. Un petit déjeuner royal ! Rien ne me donnait vraiment envie...

J'ai fixé l'horloge en or au-dessus de la cheminée, une bien vieille horloge comme celles que que j'avais pu observer dans les livres d'histoire, celles présentes dans les palais et château du XVIIe siècle. Il était midi passé. J'avais vraiment dormi longtemps alors.

— Ath, tu me détestes n'est-ce pas ? réussis-je à demander entre deux bouchées.

— Non, je ne te déteste pas.

— Les autres ? Eux, ils me détestent sûrement, dis-je en buvant un verre de lait.

— Non, pas du tout. Ils ont compris et moi aussi. Nous savons que c'est ce que voulait Kaya. Elle l'a très bien expliqué dans son petit mot.

— Est-ce qu'elle a dit pourquoi c'etait moi..., qu'elle avait choisi pour..., une atroce vision du sang coulant le long de mes avants-bras me figea.

— Je te laisse le découvrir, me dit-elle doucement en me désignant un petit papier roulé sur le plateau, entre le pain et le pot de confiture à l'abricot.

Athéna s'est levée et a quitté la chambre. J'ai croqué dans le pain, la mie était moelleuse et encore chaude. Je déroulai la petite feuille froissée en tremblant. Je remarquais que j'avais du sang sous les ongles, fallait-il toujours que j'ai quelque chose qui me fasse culpabiliser ?

« Adonis, si tu lis ceci, c'est qu'Adam aura exaucé mon souhait. Ne lui en veux pas. Je t'en prie. Je lui ai demandé de le faire, il y a de cela bien longtemps, longtemps avant que nous ne soyons ensemble. J'en ai rêvé de cette demande un peu spéciale, lors de ma première fièvre. Je savais que seul Adam pourrait accéder à ma requête. Il me l'avait promis en l'échange d'un service concernant Athéna. Tout ceci est bien confus dans mon esprit, il ne doit plus s'en souvenir mais je suis certaine qu'au plus profond de lui même, il savait qu'il m'était redevable.

Si j'en suis arrivée au point de lui demander ceci, c'est qu'il était trop tard et que je le savais. Je serai morte de toute manière, je ne voulais pas que vous me voyiez dépérir et brûler à petit feu. Il fallait que vous gardiez tous une image correcte de ma personne. Souviens-toi de moi, comme tu m'a vu la première fois, pas la dernière.

J'écris ces lignes sur ce vieux papier dans ma chambre d'hôpital avant que les robots ne reviennent. Je ne sais pas où vous êtes. Je suis seule et les robots qui me surveillent n'ont pas l'air de vouloir me maintenir en vie bien longtemps. Cependant, j'ai entendu un humain, qui se dit être un espion, dire que des soldats étaient déjà en route pour venir nous chercher. J'espère vous revoir un jour.

Te revoir un jour. Et te dire que je t'aime, une dernière fois. »

Quand j'achève ma lecture, il me faut relire le premier paragraphe une dizaine de fois pour le comprendre. Il y a longtemps ? En l'échange d'un service ? Moi ?

Aïna était entrée dans la chambre sans même que je ne m'en rende compte. Elle était adossée à la porte, ses grand yeux clairs me toisaient. Ses yeux étaient d'un bleu azur si troublant et envoûtant. Je ne me rappelais pas qu'ils étaient aussi beaux. Elle paraissait un peu moins fragile, le fait qu'elle ait pris un peu de poids devait y être pour quelque chose. Sa peau était légèrement plus bronzée que quand je l'avais rencontrée dans le laboratoire, en revanche, ses cheveux blonds réfléchissaient comme dans mes souvenirs la lumière d'un sommet de montagne enneigée.

— Tu ne veux pas te balader, sortir un peu ? me demanda-t-elle en souriant timidement. Je repliai le mot et le glissai dans la poche arrière d'un pantalon que j'enfilais en vitesse. Je me saisis d'un pull, laçai une paire de bottes et suivis Aïna dans le couloir. A peine sorti, je fis demi-tour et emportai avec moi du pain, une pomme et un bol de céréales. Mon estomac criait soudainement famine.

— Comment te sens-tu ? me demanda Aïna. Nous déambulions dans les rues aux odeurs de ragoût et de vieux livres.

— Comme quelqu'un qui a tué une amie, dis-je en haussant les épaules.

— Oui, je ressentais la même chose après avoir tué les animaux dans l'arène.

Je la regardais bouche-bée. Elle sourit de toutes ses dents, preuve qu'elle me faisait marcher. Je pouffais de rire en l'imaginant tuer un animal, c'était tellement peu crédible...

— Non, vraiment, je ne vais pas très bien. J'ai l'impression que ce que j'ai fait est mal...

— C'est ce qu'elle voulait. Tu devais le faire.

Je ne répondis rien. Nous marchâmes en silence un moment dans les galeries souterraines de la cité, puis elle s'arrêta sur une place au sol pavé, le plafond était plus haut que celui de toutes les rues que nous avions traversées. Des petits vendeurs de poissons frits, de jus de fruits et de vêtements y faisaient leurs affaires. Un conteur, debout sur une chaise, récitait des vers et une vieille femme assise derrière une boule de cristal, prédisait l'avenir d'un monsieur au chapeau melon.

— Athéna se souvient-elle d'avant ? demanda brusquement Aïna.

— Avant ? répétai-je ne comprenant pas où elle voulait en venir.

— Quand nous avons été réveillés la première fois ?

Je la regardais sceptique.

— Alors c'est certain, nous avons déjà été réveillés...

— Du moins, nous le pensons. Zoë et moi avons fait de drôles de rêves qui paraissaient si réels qu'il est impensable que nous les ayons inventés. Nous avons même rêvé d'une situation en commun. Nous étions toutes les deux à une fête et il se passait exactement la même chose dans nos deux rêves... Et les capsules étaient différentes de celles dans lesquelles nous étions la première fois.

— Sol a cette théorie lui aussi... Nous aussi avons fait de drôle de rêves. Athéna ne m'en a jamais parlé.

— Tant mieux, a ricané Aïna. Je n'ai pas cherché à comprendre. Vous êtes ensemble ? a-t-elle demandé en prenant une pincée de céréales dans mon bol.

— Je suppose, je ne sais pas, ai-je dit en me remettant moi-même en question.

— Tu supposes ? a dit Aïna en riant.

— C'est compliqué, ai-je rectifié en croquant à pleines dents ma pomme. Elle était bien trop acide à mon goût ce qui m'a fait grimacer.

— Je ne me souviens pas quand cela ne l'a pas été, a-t-elle soupiré.

Nous sommes montés sur la terrasse du palais, à l'air libre. Il faisait lourd mais le vent soufflait fort et c'était alors respirable.

Les canyons prenaient une teinte rouge sang à cause du ciel sombre. Il se chargeait à une vitesse folle, de nuages violacés et menaçants. Le tonnerre grondait plus loin. Aïna a demandé à une petite femme rondelette de lui apporter du maïs soufflé. Je n'en avais jamais goûté, c'était délicieux, sucré et réconfortant. J'en oubliais presque le meurtre que j'avais commis la veille.

C'était comme ça avec Aïna, à ses côtés, vous oubliez tout. Elle avait cette façon de vous faire vous sentir unique, une certaine manière apaisante de vous parler.

Il commençait à pleuvoir, nous avons rejoint le bureau temporaire d'Aïna. Une pièce circulaire de taille convenable où s'entassaient des milliers de livres, DVD et CD. C'était impressionnant. Il y avait aussi une pile de vinyles, de vieux ordinateurs et lecteurs en tous genres.

— Ils sont inutilisables, mais nous nous en servons pour les pièces, m'informa Aïna qui me voyait intrigué par les antiquités entreposées.

Moi aussi j'utilisais les vieux appareils dans le temps. Cela me manquait presque de décortiquer les tours d'ordinateurs ou des téléphones à la pince à épiler !

J'avais eu un confort bien moindre mais au moins, ma vie d'avant n'était pas constamment menacée...

— Vous n'avez plus d'électricité ? demandai-je alors que je me rendais soudain compte que je n'avais pour le moment, vu aucun appareil branché à une prise.

— Si, mais nous concentrons les ressources sur les choses essentielles. Nous ne pouvons plus nous permettre de gâcher nos biens. Nous utilisons l'énergie éolienne, hydraulique et solaire, nous souhaitons utiliser ceci pour nos serres souterraines qui nécessitent beaucoup de technologies, ainsi que pour l'hôpital et le millenium, un centre qui occupe un étage entier, au coeur de la fourmilière. C'est un espace gratuit avec cinéma et salle de sport, de jeux, de bowling et d'arcades.

J'avais hâte d'y faire un tour ! C'était un lieu d'amusements où je pourrais probablement oublier.

Je m'assis face à la fenêtre arquée, elle donnait sur une vaste plaine rougeâtre qui s'étendait à perte de vue. La mince ligne d'horizon entre la terre et le ciel se confondait. Comme si nous étions dans une sphère.

Les éclairs dansaient autour de nous, ils se mêlaient, s'enlaçaient. De superbes explosions de couleurs sur fond noir.

Je fus soudain pris d'un vertige. Une migraine saisissante qui me fit plaquer mes mains sur mes tempes. Ce n'était pas la même douleur que quand la maladie s'était déclarée. C'était différent. Alors que la douleur de la maladie était brûlante, comme si un fer chaud me piquait constamment, cette douleur était écrasante. Un étau se serrait autour de mon crâne et le compressait. Je fermais mes paupière en espérant y trouver du réconfort. Je me levais pour trouver de la fraîcheur, quelque chose pour calmer cette migraine.

— Adam ! Aïna essaya de m'obliger à m'assoir.

Le tonnerre était de plus en plus fort, c'était comme si j'étais au coeur de l'orage, que les éclairs me foudroyaient, que l'on éclatait des pétards juste à côté de mes tympans.

Le bruit du tonnerre muta en un bruit d'explosions puis de feux d'artifices.

Athéna était face à moi, elle portait une somptueuse robe de soirée noire. Elle était d'une beauté époustouflante. Nous étions au milieu d'une cour au sol carrelé formant un motif que je ne pouvais distinguer à cause de la foule de gens en costumes et tenues richissimes qui se tenaient debout autour de nous. Un superbe édifice en pierre par lequel nous accédions par de larges escaliers en marbre surplombait notre position.

Athéna et moi tourbillonnions sur nous-même.

— Tu danses très mal, ria-t-elle par dessus la musique qu'un orchestre, installé sur une terrasse proche, jouait.

Sol dansait avec une fille, impossible de voir son visage. Une flopée de feux d'artifices illuminait les cieux, se confondant avec les étoiles.

— Adam ? Tu m'entends ?

J'étais allongé sur un tapis à poils courts, la migraine se dissipait. Aïna était penchée au-dessus de mon visage, soucieuse. Ses grands yeux bleus paraissaient lire dans mes pensées.

— J'ai eu une espèce de vision, comme celles que je fais lorsque je dors...

— Zoë aussi en a fait plusieurs... Ta mémoire revient. C'est excellent ! Penses-y un peu plus fort, m'encouragea Aïna.

Et c'est ce que je fis. Tout le reste de la journée et jusqu'à tard dans la soirée. J'essayais par tous les moyens de me souvenir. Je fis en sorte de ne croiser personne ce jour-là. Je refusais tout contact avec l'extérieur. Sol força tout de même ma porte et m'ordonna de descendre pour le repas. Il me tira jusqu'à la salle à manger où tous, sauf Adonis qui ne se présenta pas, m'accueillirent avec bienveillance.

Le lendemain matin, nous prîmes une voiture et nous gagnâmes les abords de Las Vegas. C'est le speaker des jeux, l'homme sur son perchoir qui nous y emmena. Il se trouvait que cet homme du nom de Lucius était le confident des dirigeants de la petite cité. Que c'était une espèce de garde du corps.

Nous avions promis à Zoë de l'emmener sur la sommaire tombe de son frère.

Rien n'avait bougé. Au beau milieu de cette immense plaine rocheuse, la croix indiquait toujours le lieu de la dépouille. Il n'y avait pas un bruit. Pas même celui du vent ou d'un oiseau. Un silence incroyable s'était abattu dans les canyons.

Athéna, Charly, Sol et moi restâmes dans la voiture pour laisser Zoë se recueillir seule. Aïna avait été retenue au palais et le reste du groupe n'avait pas souhaité venir. Nous n'avions pas vu Adonis depuis la mort de Kaya. Il restait enfermé dans sa chambre et refusait tout contact avec l'extérieur sauf quand quelqu'un lui apportait à manger.

Zoë avait fait préparer une couronne de fleurs qu'elle accrocha à la croix de fortune. Elle resta débout, tête baissée, ses épaules se soulevant de temps à autre, nous indiquant qu'elle sanglotait.

Charly décida de la rejoindre. Ils s'assirent tous deux et elle fut, je suppose, soulagée d'avoir un ami à ses côtés. Ils parlèrent longuement.

Athéna, Sol et moi sortîmes de la voiture, le soleil qui tapait dessus la transformait en fournaise. Nous nous y adossâmes et nous remémorâmes certains moments de notre vie.

Un léger vrombissement nous tira de nos songes et perturba le calme de la plaine. Nous observâmes l'horizon, à la recherche de poussière soulevée par les roues d'une voiture mais il n'y en avait pas. Le bruit était plus fort chaque seconde.

— Là-haut ! s'écria Sol en pointant son doigt vers le ciel.

Un drone, pas plus grand qu'un pigeon, approchait à toute vitesse. Il s'arrêta juste au-dessus de nous. Une petite caméra était sous l'appareil et nous fixait.

Lucius était torse nu, il ne portait qu'un pantalon en poils de loup et des bottes en fourrure. Son crâne était complètement rasé et sa peau sombre était tatouée dans le dos. Un imposant tatouage tribal totalement noir. Il sauta de la voiture et observa le drone qui volait toujours près de nous. Il décrocha un pistolet de sa ceinture et tira sur l'appareil qui tomba raide en soulevant un nuage de poussière. Il s'en saisit et le décortiqua.

— Rentrons, dit-il soucieux.

De retour au palais, Lucius et Aïna s'entretinrent de longues minutes. Quand il quitta le bureau ovale, Lucius semblait contrarié.

— C'est un drone appartenant au Clan, nous apprit Aïna. Nous nous entendons bien avec eux, du moins, c'est ce que Lucius m'a affirmé. Nous allons essayer d'en savoir plus sur leurs actions en ce moment.

— Le Clan ne s'entend avec personne, ajouta Noah.

— Peut-être pas avec votre cité, mais avec la nôtre, tout se passe bien. Nous avons même un partenariat avec eux. Un traité de paix a été signé il y a bien longtemps.

Noah haussa les épaules et ne dit plus un mot.

A minuit, une cérémonie fut organisée pour Kaya. Les sculpteurs avaient fait un travail remarquable. Le marbre blanc de la tombe était finement travaillé. Aïna nous assura que pas à un seul moment, les ouvriers n'avaient cessé de travailler. Qu'ils y avaient passé jour et nuit. Nous nous retrouvâmes au sous-sol, dans la pièce qu'Aïna avait fait aménager. La cave voûtée avait été décorée de fleurs de couleurs claires pour l'occasion. C'était sans fioritures, les couleurs étaient sobres, le bouquet fraîchement cueilli par Adonis était très simple, composé de roses de couleur foncée principalement. Il n'adressa la parole à personne durant la cérémonie. Absolument personne.

J'avais honte, je n'osais pas entrer dans la salle. J'avais l'impression de ne pas y être à ma place. Tous m'avaient assuré la veille qu'ils comprenaient mon geste mais c'était par respect pour Kaya que je n'osais m'aventurer dans la pièce. Je n'y était pas accepté après ce que j'avais fait. Si elle était morte, c'était de ma faute. Athéna se rendit compte de ma réticence et vînt me cherche sur le seuil de la porte. Je ne voulais pas affronter le regard des autres et surtout pas celui d'Adonis. Le simple fait de voir le cercueil me faisait frissonner.

— Adam ! Athéna saisit ma main, je t'assure que personne ne t'en veut. Je regardais la salle avec appréhension.

— Ce n'est pas pour cela... J'ai l'impression de salir sa mémoire en venant ici !

Elle soupira et plongea ses yeux dans les miens.

— Tu l'as tuée ! C'est vrai, et c'est horrible ! Mais c'est ce qu'elle voulait ! Tu as exaucé sa dernière volonté ! Alors tu entres la tête haute et tu lui rends hommage une dernière fois.

Sur ces mots, je la suivis en regardant ses pieds pour éviter le regard de mes amis.

Ce n'est qu'à la fin de la cérémonie, alors que nous regagnions nos chambres, qu'Adonis vînt à ma rencontre et me demanda si je voulais bien parler.

Nous avons déambulé dans les calmes couloirs du palais. Le seul bruit était celui de nos pas résonnant infiniment. Le silence qui s'était installé entre nous depuis que nous avions quitté le sanctuaire ne voulait pas nous lâcher. Aucun de nous deux n'était résolu à le briser.

— Je suis désolé, finis-je par articuler distinctement après l'avoir ruminé plusieurs fois. Un long silence s'en suivi.

— Je te pardonne, je devrais même te remercier, me dit-il soudainement. Je m'arrêtais brusquement de marcher.

— Je n'en attendais pas tant, dis-je éberlué.

— Cela n'a pas dû être facile à faire et je sais que tu t'es exécuté à sa demande, merci pour elle.

— Adonis... Je ne savais pas quoi répondre tant j'étais stupéfait.

Ce bon vieux silence imprégna de nouveau l'atmosphère.

— Je ne réalise pas encore qu'elle est partie et qu'elle ne reviendra pas. J'ai l'impression qu'elle est sortie faire une balade et qu'elle va venir me rejoindre pour parler, près du feu de la cheminée..., murmura Adonis.

Une fois de plus, aucun son ne sortit de ma bouche, j'étais incapable de prononcer le moindre mot tant la culpabilité me rongeait.

— Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est à toi qu'elle l'a demandé, Adam..., continua-t-il.

— Je ne le sais pas moi même, je t'assure. Mais elle ne voulait plus vivre, elle ne voulait pas te faire souffrir et je suppose, que je me suis imaginé à sa place et alors, j'ai compris ce qu'elle ressentait et j'ai réalisé que je souhaiterai la même chose.

Il saisit mon poignet droit et l'examina minutieusement.

— Le virus a l'air de stagner ?

— Oui, pour le moment, il est stable, cela ne bouge pas.

Adonis parut confus, je l'étais aussi. Ce virus était vraiment étrange, il n'agissait pas de la même manière sur chacun ; ce qui me troublait beaucoup.

Je fus rassuré par l'attitude d'Adonis, nous ne nous parlions plus comme avant, il y avait une certaine gêne, mais notre amitié tenait toujours et j'étais certain qu'avec le temps, nous nous entendrions à merveille.

La nuit fut courte, de nombreux cauchemars vinrent m'ennuyer mais aucun rêve de nature réelle à noter. Je voulais à tous prix retrouver mes souvenirs...

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J'espère que cela vous plait toujours ! Merci à ceux qui commentent et m'envoient des messages ça me fait vraiment beaucoup trop plaisir ! Suite dans 5 jours !❤️

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