-Duda dort, la fête est terminée, déclare Carol, et vu la tête que fait Marquinhos, il n'est pas d'accord avec elle.

-Quoi ? C'est pas ce dont on a convenu dehors.

-Tu peux discuter avec eux si tu veux, mais je n'ai pas besoin d'avoir deux menteurs chez moi.

-T'es sérieuse, là, s'énerve Presnel, se rapprochant d'elle. T'as toujours rêvé de les voir ensemble ! C'est toi qui as commencé à essayer de les caser ensemble !

-Ça s'appelle l'amitié. Mais les amis se disent la vérité, elle répond froidement, et je me mets à pleurer.

-Carol, écoute-moi, je—

-J'ai pas envie de t'écouter, Sixtine. Ça fait deux ans que je t'écoute me dire que Thiago t'intéresse pas. J'en ai assez entendu.

-S'il te plaît, je—

-Laisse-moi tranquille ! elle s'agace. Essaie de te mettre à ma place ! Tu m'as caché les choses les plus importantes de ta vie ! Tu étais là à mon mariage, lors de ma grossesse. J'ai tout partagé avec toi, et c'est ça que j'ai en échange ? Je vais me coucher.

Et elle se dirige vers les escaliers sans se retourner. Thiago se tourne vers Marquinhos.

-Si toi aussi, tu as des reproches à faire, vas-y, comme ça, ce sera fait.

-Je suis d'accord avec ce qu'elle a dit. Je croyais qu'on était une famille et qu'on partageait tout. Mais, il soupire, je...je suppose que vous avez pas pris cette décision sur un coup de tête.

-Et si ça n'avait pas marché entre nous ? demande Thiago. Si on s'était séparés au bout de quelques mois ? Comment vous auriez réagi ? il demande, mais il ne s'adresse plus seulement à son coéquipier brésilien. Vous auriez agi bizarrement avec nous. Vous auriez pris parti. Vous auriez peut-être essayé de nous remettre ensemble. Parce que c'était la seule chose qui vous intéressait.

-C'est pour ça qu'on n'a rien dit au début, je chuchote.

Il y a un silence anormal dans la pièce, parce que tout le monde réfléchit.

Et ça me touche. Parce que même s'ils ne comprendront jamais complètement, eux, ils essaient.