45 | 'I LOVE YOU'
Tweek ne faisait que de s'excuser en boucle et en boucle alors que lui et Craig rentraient du lycée. Il était complètement paniqué, vraiment angoissé et stressé. Le Tucker ne l'avait pas vu comme ça pendant un bon bout de temps.
— Calme toi mon cœur, c'est juste un repas et je reste dormir après.
— Mais si mes parents ne t'aiment pas ?! Et si tu n'aimes pas mes parents ?! ACK je ne veux même pas y penser ça va être vraiment gênant !
Il commença à se triturer les doigts, commençant à s'arracher les ongles. Quand il remarqua ça, le noiraud soupira et l'arrêta pour le prendre dans ses bras. Tweek manqua de pousser un petit cri, bien vite étouffé par les lèvres de son petit ami qui se posèrent sur les siennes. Assez vite, il se détendit complètement et se laissa embrasser, fermant les yeux, en profitant pour se détendre.
Après quelques instants, le brun finit par le relâcher, essuyant le filet de bave qui coulait de ses lèvres.
— Calme toi, je te dis. Ça va bien se passer.
Le blond finit par hocher la tête, joues rouges, et il reprit sa route déjà beaucoup plus détendu.
— Mes parents peuvent vraiment être très insistants, c'est vraiment ennuyant des fois.
— Je vois ça, murmura Craig en hochant la tête, Mais c'est pour le mieux. Au moins ils tiennent à toi. Ils ne veulent que ton bonheur et veulent être sûrs que tu sois en sécurité. Il faut que tu vois ça comme ça.
— T'as raison.
— Moi, mes parents se fichent de moi. De toute façon, à la maison, c'est toujours silencieux. Mes parents s'entendent plutôt pas mal au lit, mais seulement au lit. Hors de leur chambre, ils ne se parlent pas. Comme s'ils avaient honte d'être amoureux devant moi et ma petite sœur, expliqua l'adolescent en regardant le vide devant lui, Ils ne nous posent aucune question sur notre vie, s'en fichent qu'on ait des heures de colle ou des retenues. Une fois, j'ai fugué pendant deux jours, ils n'ont rien remarqué.
Les deux garçons s'arrêtèrent, et le plus grand prit une grande inspiration, les larmes aux yeux. Il sourit tristement sous le regard éberlué du blond.
— Des fois je me dis, que ni moi, ni ma sœur n'étions voulus. Je me dis qu'ils auraient été bien mieux sans nous. La plupart des dîners se passent dans le silence, et encore ! Ça, c'est quand on mange ensemble. La plupart du temps, je ne mange qu'avec Tricia. J'essaye de lui faire comprendre qu'elle a une famille, elle. Qu'elle a un grand frère, qu'elle a quelqu'un à qui elle peut parler. Seulement je sais que c'est dur. Parceque je n'ai pas un caractère très agréable à vivre, continua-t-il, Je sais que je suis assez froid. Je ne suis pas accueillant, mais ma sœur me connait. Je me dis qu'elle a de la chance de m'avoir – quand elle n'était pas encore née, j'étais seul. Tu as de la chance d'avoir des parents qui t'aiment Tweek. Une famille. Une maison. Quand je suis chez moi, c'est simple. Je ne me sens pas chez moi. C'est comme si je n'étais pas à ma place. Quand je trainais encore avec Clyde et Token, je voyais bien que c'était seulement parcequ'on était des amis d'enfance. Kyle était le seul à m'aimer, certes amicalement, mais il était le seul.
Il essuya les larmes qui avaient commencé à rouler sur ses joues en riant.
— Putain je suis pathétique ! rigola-t-il, les lèvres tremblantes, J'ai l'impression de paraître difficile en disant ça ! D'être dépressif. Je sais que je n'ai pas le droit de me plaindre de ma famille quand je vois celle que Kyle a eu avant. Mais ... C'est juste dur. Tous les jours c'est dur. Et je n'ai pas l'habitude d'en parler. Je n'ai jamais eu l'habitude d'extérioriser mes émotions.
Tweek resta silencieux, yeux écarquillés alors qu'il regardait son petit ami essayer de retenir ses larmes.
C'était la première fois qu'il le voyait comme ça.
C'était la première fois qu'il s'ouvrait entièrement à lui.
Il était le seul à avoir vu cette partie de lui. Kyle ne l'avait jamais vu.
Il était incroyablement choqué. Seulement, bien vite, il sortit de sa mini transe et prit Craig dans ses bras pour le serrer contre lui le plus fort possible.
— Mais maintenant tu m'as moi, pas vrai ?
Le Tucker resta silencieux, assez étonné.
— Tu m'as moi, et moi je t'ai toi. Je t'aime. Et toi, tu m'aimes aussi. N'est-ce pas ?
Les lèvres de Craig se pincèrent et sa vue de brouilla un peu plus. C'était la première fois qu'il le lui disait. Ces deux mots si puissants. Il le serra contre lui en toute réponse, mais ils savaient bien tous les deux ce que ça voulait dire.
Moi aussi je t'aime.
— Quand je suis avec toi, je me sens chez moi, fit-il remarquer, Je suis à ma place avec toi Tweek.
— Moi de même.
Ils restèrent quelques instants dans les bruns l'un de l'autre avant de reculer un peu. Le blond essuya les larmes de son petit ami et lui embrassa le bout du nez.
— Maintenant on y va.
Craig lui sourit et hocha la tête. Ça allait bien se passer.
Il s'était dit ça, mais ça avait été assez dur, comme soirée. Certes, les parents de Tweek étaient gentils, mais leurs questions incessantes et débordant complètement sur leur vie privée était vraiment dérangeantes. De plus de ça, ni lui, ni Tweek ne savait ce que sa mère avait cuisiné, mais c'était vraiment immonde. Alors que le blond avait finit par le cracher dans les toilettes (il aurait bien supporté, mais le morceau, de ce qu'il croyait être une courgette, bien trop salé avait été la touche de trop et il était parti aux toilettes pour tout vomir), Craig s'était forcé à manger jusqu'au bout, pour faire bonne image. Seulement, lui aussi avait manqué de régurgiter plus d'une fois ce qu'il avait en bouche, et par instants, il sentait quelque chose craquer sous sa dent, ce qui était vraiment immonde.
Les deux garçons avaient passé dix bonnes minutes à se laver les dents après ça (avec bain de bouche et fil dentaire, parcequ'il fallait bien faire partir le goût).
— Ma mère ne cuisine pas aussi mal habituellement.
— Je crois que je vais faire une indigestion alimentaire, se plaint le Tucker en enfilant son pyjama.
— Je t'admire déjà pour avoir réussi à ingurgiter tout ce qu'elle avait mis dans ton assiette.
— J'ai failli vomir trois fois.
Tweek rit un peu et s'affala sur son lit, enfonçant sa tête dans son oreiller.
— Eh, tu vois que c'était pas si terrible au final, si tu oublies la nourriture, murmura l'adolescent en s'allongeant à côté de lui.
— À part les questions sur les capotes, le dépistage et toute notre vie sexuelle.
— Oui, bien sûr. J'ai l'impression que les gens s'acharnent sur nous sur ce point là, c'est assez agaçant.
Le blond rit un peu et se tourna pour le regarder.
— Je crois qu'ils t'aiment bien, donc c'est tant mieux.
— Ouais, je suis content.
Ils se sourirent timidement, et alors que Tweek allait l'embrasser, Craig se releva brusquement, faisant la grimace, et il plaqua sa main sur sa bouche.
— Eh ?
— Je vais aux toilettes !
Le garçon resta perdu, se redressant sur son lit, et il finit par l'entendre vomir. Il grimaça, mais ne put s'empêcher de rire en silence. Il l'aimait vraiment trop.
~Waaaah du creek ! J'ai eu l'idée vers quinze heures, après avoir mangé un plat dégueu de ma mère (ahahah ;-;) et je me suis lancée dans le truc. Encore une fois, je me suis laissée emporter et j'ai fait la vie de Craig assez triste, quand même. C'est vrais qu'on parle beaucoup de Kyle (forcément), mais lui aussi souffre quand même, même s'il garde plus au fond de lui.
Enfin j'ai vraiment bien aimé l'écrire, donc je vous vous à dans deux jours les louloutes~
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top