38 | 'ICE CREAM'

Le bout des doigts de Stanley étaient légèrement tâchés de sang, mais il s'en fichait. Il était trop concentré à appliquer des bandages sur les avants-bras de Kyle. Le rouquin avait arrêté de pleurer, mais il continuait de renifler bruyamment et avait des mouvements de reculs dès que Stanley était trop proche de lui. Comme des réflexes. Il était comme un animal farouche, timide, se sentant en danger. Et il avait de quoi. Rien qu'en voyant Simon lui ouvrir la porte de l'appartement, le Marsh était resté complètement figé.

- J'ai fini, murmura-t-il en reculant un peu. Il releva ensuite la tête vers son ami, Tu voudrais peut être changer de vêtements, non ? Ton sweatshirt est tâché.

- Merci Stan, répondit l'adolescent assez silencieusement.

Il se leva et partit chercher un autre de ses t-shirts dans son placard.

- Ehm ... Tu peux te ... bredouilla-t-il en remarquant que Stanley le regardait toujours.

- Oh, pardon.

Le brun se retourna rapidement pour lui laisser de l'intimité alors qu'il se changeait, ses joues le brûlant vivement.

- E-Eh Kyle.

- Hm ? lâcha l'intéressé, Tu peux te retourner j'ai fini.

Alors qu'il retournait la tête en direction du rouquin, il continua :

- Deux choses. Tu devrais en parler à Carla, elle, elle saura quoi faire. Et, est-ce que tu veux que je reste dormir ce soir ?

- On peut aller chez toi plutôt ? hésita l'adolescent.

En voyant toujours autant de détresse dans son regard, Stanley hocha la tête silencieusement.

- Mais promets-moi que tu en parleras à Carla.

- Si je ne lui en parle pas, ce serait stupide de ma part. Mais en même temps, je n'ai pas envie de faire souffrir ma mère. C'est la première fois qu'elle est amoureuse.

- J'ai déjà vu des reportages sur des gens comme Simon à la télévision. Au début, ils paraissent comme charmants, mais dès qu'ils sont mariés où dans une relation sérieuse, ils frappent leur femme. Tu verrais le nombre de meurtres que les violences conjugales one créées. Si tu ne dis rien, elle souffrira bien plus.

Kyle eut l'air de réfléchir quelques instants et hocha la tête.

- Je pense que tu as raison.

- J'ai toujours raison ! s'esclaffa bruyamment le brun en se levant.

- Idiot, fut tout ce que le bouclé lui rétorqua en riant.

- Mais bien sûr, souffla-t-il avant d'ouvrir la porte de sa chambre, Les dames d'abord.

- Je vais te frapper abruti.

- Je suis sûr que tu serais très mignonne avec une jupe Kyle, se moqua le Marsh en passant dans le salon.

- Ta gueule ! Pervers !

Alors qu'ils passaient dans le salon en riant, ils se firent arrêter par Simon.

- Kyle, tu vas où ?

- Il a bientôt dix-sept ans, je crois qu'il a le droit de sortir et d'aller dormir chez un ami sans devoir le dire à un type louche et inconnu qui se prend pour son père, cingla Stan alors que le rouquin se rétractait derrière son ami par réflexe, comme s'il était en danger.

Quand il se fit percer par le regard scandalisé du petit ami de Marie, il paniqua et partit en courant de l'appartement, entraînant Kyle avec lui, le tirant par la main. Il continua de courir jusqu'à arriver au bout de la rue, où ils finirent par s'arrêter, essoufflés.

- Pourquoi t'as couru idiot ça va paraître louche !

- De toute façon avec moi, rien ne paraît louche je fais tout le temps des trucs bizarres.

Kyle le regarda, suspicieux par le choix de ses mots. Le Marsh eut l'air de le remarquer, et il se rattrapa :

- Ah ! Euh ! Pas dans ce sens là !

- C'est bon, je sais. Je te connais.

Ils reprirent leur marche en discutant un peu plus sérieusement du cas de Simon. Kyle lui expliqua qu'il avait cru voir sa génitrice (il refusait catégoriquement de l'appeler sa 'mère' dorénavant), qu'il avait vraiment peur et de tous les souvenirs que ça avait ravivé, de toutes les choses qu'il avait enfouies dans le fond de son cerveau qui avaient ressurgi instantanément.

- Je ne pense pas que je vais réussir à dormir ce soir, avait-il confié, assez honteux.

Stan lui avait assuré que ce n'était pas un problème, que ça allait aller et qu'il n'aurait plus jamais à revivre ce genre de choses.

- Eh, fit soudainement remarquer le brun, T'as de l'argent ? J'ai que dix centimes dans ma poche.

- Pour que faire ? rétorqua le rouquin, sceptique.

Le Marsh se contenta de pointer du doigt une boutique de glace.

- Stan ... On est à peine en février.

- Déjà, pour ta gouverne, on est le 10 février. Donc le 'à peine' tu peux le remballer. Et puis il n'y a pas de saison spéciale pour manger les glaces !

- Si, l'été.

- Tu manges des glaces en été ? s'offusqua-t-il.

Kyle le regarda comme s'il était fou.

- Comme tout le monde ?? Tu n'en manges pas en été ?

- Mais non, c'est dégoûtant ! Ça fond, ça tient pas et t'as les doigts qui collent au final ! La meilleure saison pour en manger, c'est l'hiver. La glace elle se tient fièrement, et elle reste en place, c'est parfait ! Et devine quelle saison c'est ? L'hiver !

- T'es complètement barge.

- Je croyais que tu savais que j'en mangeais pas en été, après tout le temps qu'on a passé ensemble.

- Je n'y avait pas spécialement fait attention, admit le bouclé en sortant son téléphone.

Il retira la coque et en sortit un billet de vingt dollars.

- Mais soit. Allons manger des glaces.

- Yes !!

Kyle sourit alors que le brun partait en courant vers le magasin. Il se sentait déjà mieux. De toute façon, avec Stan, il se sentait toujours au mieux.

~Question ! Vous voulez que j'écrive le chapitre sur leur soirée pyjama ou je passe directement à la suite ?
...
Après réflexion, je vais l'écrire (rip votre avis dont je n'ai encore aucune idée). Je vais essayer de faire ça bien, de toute façon, un chapitre style pour vous en plus, ça ne devrait pas vous déranger, pas vrai ?
Voilà, vous savez à peu près ce qu'il va se passer au prochain chapitre.

Sinon, dans ce chapitre, pas grand chose. Mais il fallait que je le fasse, donc le voilà.

Et ne me contredisez pas, les glaces c'est mieux en hiver. Point barre
( •̀ㅁ•́;) (=︿=).

Sinon, je vous dit à ce soir les louloutes, portez-vous bien~

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