Dans la chambre de Cartman, Kyle était allongé sur le lit, grignotant les chips venants d'un paquet qui traînait là, Éric était allongé sur son pouf, le nez plongé dans son portable. Les deux amis essayaient de supporter tant bien que mal les gérémiades de Kenny qui faisait les cents pas, tournant quasiment sur lui-même.

— Il est bizarre ces temps-ci ! J'ai l'impression qu'il m'ignore ! Dans ses yeux c'est différent ! J'ai l'impression qu'il cherche à comprendre quelque chose mais je ne sais pas quoi !

— Je ne vois aucune différence avec le 'lui de d'habitude', marmonna le châtain sans daigner lever le regard, et il tendit la main pour que le rouquin lui passe des chips.

— J'ai l'impression qu'il ne me fait pas confiance, continua le blond, l'air complètement angoissé.

— Ça t'étonne ?

Les deux amis regardèrent Kyle, surpris.

— Je veux dire ... Quand tu étais en couple avec Tweek, tu l'avais trompé. Peut être qu'il se demande si là, tu le trompes pour un autre.

— Quoi ?! s'étrangla l'adolescent, scandalisé, Mais c'est n'importe quoi ! Je l'aime !

— Peut être, mais est-ce que tu le montres suffisamment ?

Kenny parut alors assez perplexe. Il se demandait ce qu'il essayait de démontrer en disant ça.

— C'est vrai. Tu n'es pas très proche de lui. Regarde comment je me comporte avec Wendy. Une vraie reine.

— En même temps elle est enceinte de tes jumeaux, idiot !

— Tu penses que si Butters était enceinte le comportement de Kenny changerait ?!

— Mais évidemment !! s'énerva le rouquin en lui balançant une de ses peluches au visage.

Ils commencèrent à se disputer sous le regard éberlué du blond, qui devait parfois esquiver des peluches qui voulaient à travers la pièce.

— Vous pensez que je ne montre pas assez que je l'aime ?!

Les deux adolescents arrêtèrent de se disputer pour observer le McCormick. Cartman se prit une gifle de doudou et se mordit la lèvre pour essayer de regagner son calme. Il finit par souffler un coup et il regarda Kenny droit dans les yeux.

— Même cet abruti de Stan il montre plus d'amour à Kyle que toi tu en montres à Butters.

— C'est pas un abruti ! s'indigna le rouquin en le giflant une nouvelle fois avec la patte de l'ours en peluche, avant que ses joues ne tournent au rouge pivoine, Et puis il ne me montre pas d'amour arrête un peu !

— Arrête de tout ramener à toi, sale juif. On parle de Kenny là.

Il ignora les bruits outrés que le rouquin faisait et les coups de peluche qu'il se prenait dans les joues (après tout, c'était bien Éric qui avait recommencé à parler de lui) et reprit :

— On ne dirait pas vraiment que vous êtes en couple. Ça doit le perturber.

— Cartman tu devrais devenir le psychologue pour les couples là, marmonna Kenny en claquant des doigts, essayant de mettre le doigt sur le mot qu'il n'arrivait pas à trouver.

— Lui ? Donner des thérapies de couple ? s'esclaffa bruyamment le rouquin en serrant le doudou contre lui, Il a quand même cassé un couple en mettant une fille enceinte ! C'est un briseur de couple pas un quelqu'un qui les aide !

— J'ai couché avec Wendy juste pour que toi et Stan puissiez finalement être en couple.

— N'importe quoi ! Ça, ce n'était absolument pas prévu ! Tu croyais que j'aimais Craig !

— Bon alors tu n'es qu'un simple dommage collatéral.

Alors que le blond éclatait de rire à ses mots, Kyle hoqueta, choqué, et il jeta violemment la peluche en plein dans le visage du gros qui tomba de son pouf en un 'bwarf'. Il se releva rapidement et commença à mitrailler son ami des vieux doudous qu'il gardait dans un bac à côté de son bureau. Kyle se mit à rire et il partit prendre la couette de Cartman en bouclier, ramassant rapidement les projectiles qui tombaient à côté de lui pour les lui rejeter, visant le nez.

Kenny commença même à être un peu soulé. Pour une fois qu'il essayait d'avoir des conseils et n'agissait pas comme un enfant de quatre ans, il fallait que Kyle, le plus responsable d'entre eux, se mette à jouer à une bataille de peluches. Aberrant. Le McCormick se dit ensuite qu'il avait vraiment besoin de penser à autre chose que tous ses problèmes, et il se dit que ce n'était pas plus mal qu'il s'amuse de la sorte. Seulement, lui, en attendant, il était laissé en plan.

Alors, quand Éric balança l'ours en peluche que le bouclé avait utilisé pour le gifler quelques minutes plus tôt, le blond l'attrapa en plein vol et partit en courant.

— KIDNAPPING !!! s'égosilla Kyle en se redressant sur le lit.

— JE VAIS L'OFFRIR À LÉO !!

Cartman se mit à hurler comme un ptérodactyle en colère, refusant qu'une de ses précieuses peluches tombe entre les mains de Butters, mais à peine était-il arrivé en bas que Kenny était déjà à l'autre bout de la rue.

— Tu ne le rattraperas pas, fit remarquer Kyle en arrivant à son tour, T'es trop gros pour courir plus de dix mètres.

Il se prit une claque derrière la tête et repartit en courant à travers la maison des Cartman avec le but de construire un fort. Il était insouciant, jouant comme quand il avait six ans, et c'était ça qui lui faisait plaisir. Avec Eric, il était sûr de ne jamais recevoir de regards de pitié. Il pouvait se comporter comme un gosse, l'autre le suivrait dans tout ce qu'il faisait et ils finiraient toujours par se disputer. C'était ça qui était génial. Avec Cartman, il savait toujours qu'il finirait par s'amuser. Quand ils étaient petits, ils se détestaient vraiment. Maintenant, c'était vraiment devenu une réelle amitié.

Pendant ce temps, Kenny était arrivé devant chez les Stotch. Il appuya sur la sonnette une fois, puis une deuxième et une troisième jusqu'à ce que quelqu'un vienne lui ouvrir. Il finit par entendre des cris et la porte s'ouvrit violemment sur Stephen Stotch.

— Bonjour Monsieur ! s'exclama l'adolescent.

— Kenny ! marmonna l'homme sur un ton faussement enjoué, Qu'est ce que tu viens faire chez nous un dimanche à 19h00 ?

— Je voulais voir Léo !

— À cette heure-ci ? Vraiment ? lâcha le père Stotch, ennuyé.

— Oui ! Je dois lui parler !

En voyant qu'il n'avait pas l'air de comprendre qu'il dérangeait, Stephen le laissa entrer en soupirant.

Kenny monta les escaliers quatre à quatre et tourna à gauche en direction de la chambre qu'il connaissait bien. Quand il ouvrit brusquement la porte, il tomba sur son petit ami, allongé sur son lit, en train de regarder son téléphone. En voyant Kenny arriver, il sursauta et son portable lui tomba sur le visage.

— Léo ça va ? s'inquiéta-t-il alors que le blond se frottait le nez pour faire partir la douleur.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je n'ai pas le droit de venir voir mon copain quand j'en ai envie ?

— Je suis surpris de voir que mon père t'ai laissé entrer surtout.

— Baaah je me débrouille, lâcha-t-il en souriant avant de lui tendre la peluche, Tiens ! C'est pour toi !

Léopold se contenta de regarder l'ourson bizarrement.

— Tu te fiches de moi ?

— Non, pourquoi ?

— Tu l'as volé à ta sœur ?

— Cartman pour être exact.

Butters parut encore plus choqué, presque dégoûté, et il attrapa le doudou avant de le jeter par la fenêtre, le faisant voler à travers l'air jusqu'au jardin d'en face.

— Heeeh ! Je me suis fait attaquer pour cette peluche tu sais !

— Kenny j'ai seize ans ! s'écria le garçon, les larmes aux yeux.

Kenny eut l'air de remarquer que c'était mieux s'il arrêtait de blaguer, maintenant. Son petit ami avait l'air assez sérieux.

— Tu n'as pas l'air de comprendre que je me fiche de tout ce que tu peux me donner ! Je me fiche des objets que tu m'achètes, je me fiche de l'argent ! Tu ne comprends pas que moi, tout ce que je veux, c'est être sûr que tu m'aimes !!

— Léo ... souffla le blond, Je ne sais pas ce que je dois faire, là.

— Mais ce que tu veux ! Pourquoi tu ne m'embrasses jamais quand on est en public ? Pourquoi tu ne me fais des câlins que quand tu es sûr qu'on est seuls ? Pourquoi quand je suis avec toi tu préfères rigoler avec Cartman ? Je l'aime bien Wendy, mais je te préfère toi, figure-toi !

— Mais je ne pensais pas que tu voulais que tout le monde sache qu'on soit en couple !

— Alors avec Tweek, tu t'en fiches, mais avec moi c'est un problème ?

— Avec Tweek j'avais des gens à convaincre. Parceque en même temps je sortais avec toi, donc je devais prouver aux gens que 'je l'aimais'.

— Ça aussi ! s'indigna l'adolescent, Comment veux-tu que je te fasse confiance en sachant que tu es le genre de mec qui trompe des gens ?!

— Mais enfin ! Je t'aimais toi Butters ! Et je t'aime !

— Et si tu tombais amoureux d'un autre ?! Tu me ferais exactement la même chose que t'as fait à Tweek pas vrai ?!

— Hmm non, je n'ai pas envie de souffrir comme ce jour là, marmonna le blond en grimaçant de douleur rien qu'en se souvenant du coup qu'il avait pris, Et je sais que tu n'as pas la force de Tweek, mais si tu le veux tu peux me faire mal. Et si je te dis que je t'aime, ce n'est pas une preuve suffisante ? Bordel Butters, je te donnerai ma vie !

— S'il te plaît non, murmura Léopold en entendant sa dernière phrase, Je te préfère vivant.

Kenny le regarda tristement et vint le prendre dans ses bras.

— Crois-moi mon bouton d'or, je t'aime plus que tout. Je ferais tout ce qu'il faut pour que tu me fasses confiance, pour que tu te sentes aimé.

— Merci Ken'.

En réponse, il se fit allonger sur son lit et se fit embrasser. En sentant la langue de son petit ami dans sa bouche, il le repoussa légèrement.

— Kenny, c'est bientôt l'heure du dîner.

— Allons allons, ne pense pas à tes parents pendant ce genre de moments, murmura le blond en déposant des baisers dans sa nuque, Ce soir c'est moi le dîner.

— Heeh ? fut tout ce que Butters fut capable de sortir.

Il savait très bien ce qu'il voulait dire par là. C'était bien du Kenny tout craché ça. Et il l'aimait aussi pour ça.

~Aaahhh sont ils pas adorables ?
Je vais dire ça sûrement autant que 'vous êtes pas prêtes' ça ne va plus du tout ;-;
Enfin ils sont mignons quoi.
Et Kyle et Cartman. Oh j'ai adoré écrire ça. Kyman je vois ça plutôt comme notp, mais en amis dans cette fanfiction je les vois bien ensemble. Enfin du coup, ça fait du bien de les voir se comporter comme des gamins et se balancer des peluches.

En parlant de peluches, rip le doudou ourson de Cartman, il méritait mieux.

Enfin, à part ça, pas grand chose. À dans deux jours~