21 | 'HER LIGHT IN THE DARK'
Wendy n'aimait pas la nuit. Elle n'aimait pas l'obscurité, la pénombre, tout ce qui pouvait lui tourner autour. Elle n'aimait pas les ruelles si sombres qu'on n'en voyait pas le bout. Elle n'aimait pas les ombres sinueuses le long des murs et les petits bruits suspects dans le silence. Elle n'aimait pas le fait de ne pas savoir ce qu'il y avait autour d'elle.
Pourtant, la voilà, marchant au beau milieu de la nuit. Ce n'était pas comme si elle avait eu le choix après tout. Elle avait passé la soirée à discuter avec Butters de tout et de rien, et après elle avait refusé qu'il la ramène chez elle. La brunette ne voulait pas lui montrer une quelconque faiblesse. Pourtant, l'adolescente en avait des faiblesses.
Elle était une fille audacieuse, sans craintes et sans chichis. Malgré ça, le noir était sa plus grande peur. Le noir et la mort. Se dire que peut être, des agresseurs pouvaient sortir de chaque coin de rue au beau milieu de la nuit, des violeurs, ça la terrifiait. Et il y avait de quoi. Une fille de son âge, seule en pleine nuit dans des rues complètement désertes, ça rappelait bien une proie sensible et sans défense. En plus, avec un être qui grandissait à l'intérieur d'elle, ça ne devenait qu'encore plus inquiétant.
Contrairement à Craig, l'espace, les étoiles, la galaxie, ce n'était vraiment pas ce qu'elle aimait. Elle détestait ça. Lever la tête vers les astres, et se dire qu'elle n'était qu'une particule de poussière inutile dans l'énorme engrenage de l'univers, si ce n'était moins, ça la démoralisait. Se dire que de toute façon, elle ne pourrait jamais changer les choses, et qu'elle finirait pas s'éteindre en un clin d'œil sans rien déranger, c'était effectivement pas très amusant.
Wendy baissa un peu la tête, frissonnant à ces pensées pessimistes, et continua de marcher un peu plus vite, enfonçant les mains dans les poches de son gilet. Elle se sentait comme observée. Et cette impression était plus que dérangeante, surtout quand elle savait que son instinct ne la trompait presque jamais. Ça ne l'inquiétait pas qu'un peu. Elle n'avait absolument rien pour se défendre, et utiliser son téléphone comme arme n'était pas une option. Elle n'avait même pas ses clés. Impossible de se dire qu'elle avait une quelconque chance de s'imposer rien qu'avec ses poings et sa force brute si on parlait d'un psychopathe armé et expérimenté qui la suivait.
L'adolescente entendit comme un bruit de pas dans une flaque, et elle se figea, regardant ses pieds avec attention. Le sol était sec. Son impression n'était donc pas qu'une impression. Quelqu'un était vraiment en train de la suivre, camouflé dans la pénombre de la nuit. Elle était terrorisée, complètement paralysée et incapable de bouger. Elle n'entendait plus que son cœur battre la chamade dans ses oreilles, et une once de bon sens la reprit.
La brunette continua alors de marcher comme si de rien n'était. Elle commença à même à humer les paroles d'une chanson qu'elle aimait bien, essayant de montrer qu'elle se sentait à l'aise. Bien évidemment, ce n'était pas du tout le cas. Elle était terrifiée. Mais si elle faisait croire à la personne derrière elle qu'elle n'avait absolument aucune idée qu'elle était suivie, alors que peut être il ne lui sauterait pas dessus. Et si elle réussissait à arriver dans le centre-ville, peut être qu'elle croiserait quelqu'un qui pourrait l'aider. Oui, même dans ce genre de moments, elle réussissait à garder la tête froide. Il ne fallait pas qu'elle panique.
Et alors qu'elle s'apprêtait à tourner à l'angle de l'avenue principale, elle sentit comme un souffle derrière son oreille. Et c'est là qu'elle se laissa aller à la panique. Il était si près que ça ? À peine se retournait-elle pour faire face avec horreur à un homme de la cinquantaine d'années environ qu'il tomba à la renverse, lâchant un passage un couteau suisse.
Wendy resta figée. Il s'apprêtait vraiment à la poignarder sans raisons. Alors que son souffle se faisait court, la personne qui avait fait tomber son agresseur lui attrapa le poignet et l'entraîna avec elle.
— IDIOTE ! TU VEUX TE FAIRE TUER ?!
Tout en laissant ses jambes la porter, elle leva le regard, ébahie, pour voir Cartman. Elle ne voyait que lui. Il l'avait sauvée. Il était là pour elle, alors qu'elle lui mentait. Il était là pour elle, il lui avait sauvé la vie. Wendy ne s'en remettait pas. Ses yeux améthystes étaient comme scotchés sur l'adolescent. Étrangement, malgré son surpoids, elle le trouvait vraiment beau.
Et malgré son degré élevé de racisme, sa manière incessante de faire des piques à tout le monde, son respect inexistant pour les femmes et son amour pour la nourriture, la brunette sut qu'elle était amoureuse de lui. Malgré tout ses défauts, son cœur battait quand même pour lui.
Il était sa lumière dans le noir. La seule chose à laquelle elle pouvait s'accrocher, sa seule source de confiance.
Alors que les larmes commençaient à dévaler ses joues, elle baissa un peu la tête et continua de courir, sentant ses joues se teinter de rose. Après ce qui lui parut comme une éternité, les deux adolescents finirent par s'arrêter, la lumière de la ville finissant enfin par les éclairer. Ce n'est qu'à cet instant qu'Éric déclara, l'air assez concerné et frustré :
— Tu te rends compte que si je n'avais pas été là vous seriez probablement morts tous les deux ?!
Tous les deux.
Wendy leva les yeux vers les siens, médusée.
Comment savait-il ?
— Ne me regarde pas comme ça. Tu ne croyais quand même pas que je n'allais pas le remarquer ?! J'ai eu la certitude de mes théories quand tu as dit que tu te sentais nauséeuse en cours d'éducation sexuelle ! Si tu croyais pouvoir me mentir, tu te goures ! L'expert en mensonges ici, c'est moi !
Il avait beau dire ça, il n'avait absolument aucune idée de ce qui se passait autour de Tweek, Stanley, Craig, Kyle et Kenny. Pourtant, eux aussi mentaient. À croire que l'adolescente était la seule qui n'arrivait pas à plaquer une façade. En même temps, cacher un fœtus, ce n'était pas non plus la chose la plus simple.
— Pourquoi tu ne m'as pas quittée ? fut tout ce qu'elle arriva à bredouiller, les larmes tombant en grosses gouttes sur le sol alors qu'elle regardait ses chaussures avec intensité.
— Je ne suis plus un connard. En tout cas pas à ce point là. Je t'aime Wendy, et que tu veuilles garder mon bébé, c'est ton choix. Il faut juste que tu saches que je ne le laisserai pas grandir sans père. Je serais là, que tu le veuilles ou non.
Elle resta figée. Il venait vraiment d'étaler tous ses sentiments, toutes ses émotions devant elle. Et la brunette se trouvait incapable de dire quoi que ce soit.
— Je ne peux pas quitter Butters, je lui ai fait une promesse. Je ne veux pas le laisser se débrouiller tout seul.
— Ce que cet abruti a fait comme connerie, je m'en tamponne. Ça ne t'empêche pas de le tromper. Après tout, ce n'est pas comme si vous vous aimiez vraiment. Contrairement aux autres pédés, vous ne vous touchez jamais. Ça montre clairement que vous avez pas envie l'un de l'autre.
— En même temps il est homosexuel Léopold ... murmura l'adolescente en esquissant un timide sourire.
— Ils tournent tous du côté lopette. Même Stan. Si c'est pas triste ça, franchement c'est aberrant ce genre de choses.
— La sexualité ça ne se choisit pas Éric. Ça met juste du temps à faire surface.
— Mouais.
Il haussa les épaules et la regarda en silence, l'air assez ennuyé. Il finit par attraper son menton du bout des doigts, et il lui fit relever la tête. Les deux adolescents se regardèrent quelques instants avant de s'embrasser doucement.
— Il faut que tu le dise à tes parents Wend'.
— Je sais. Pas pour l'instant, souffla-t-elle en se mordant la lèvre.
Le gros lui prit la main et ils recommencèrent à marcher côte à côte, entremêlant leurs doigts.
— Je t'aime aussi, finit par lâcher l'adolescente sans tourner la tête pour le regarder.
— C'est cool.
Elle osa finalement lui jeter un petit regard du coin de l'œil, et elle sourit en voyant ses lèvres retroussées en un léger sourire. Il était comme sa lumière dans l'obscurité.
~eux aussi je les trouve adorable. Vraiment navrée si vous n'aimez pas Candy, ce chapitre est vraiment basé sur eux.
Je ne pense pas que vous vous attendiez au fait que Cartman sache qu'elle soit enceinte pas vrai ? Si ? Bon, vous me dites.
Je n'ai franchement rien d'autre à rajouter, le chapitre est assez explicite et puis, honnêtement, est ce que j'ai vraiment besoin de rajouter quelque chose ?
Je vais plutôt vous parler du prochain chapitre comme d'habitude (nierk nierk)
Je n'ai qu'une chose à vous dire (hmmm j'ai l'impression que vous vous y attendre à celle là) :
VOUS
N'ÊTES
PAS
PRÊTES
!!!
Dans le bon sens du terme. Préparez vous mentalement les filles, sérieusement il envoie du lourd le chapitre. Je vous dirais bien les déboires que j'ai eu à l'écrire, sérieusement si j'avais pu éviter ça, je l'aurais évité croyez moi (ça va être drôle de vous voir perdues dans les commentaires). Mais je n'avais pas le choix.
Bon, vous verrez dans deux jours dans tous les cas.
(À chaque fois je vous balance des teases comme ça c'est fou ça)
À la fin mes warnings de se préparer ne vont plus servir à rien, je dis ça pratiquement tout le temps (je meurs de rire).
Vous comprendrez tout en lisant dans deux jours, je vous raconterai tout en détails là, parceque j'en aurai un paquet de choses à vous dire (attendez vous à une énorme note d'auteur, désolée d'avance mais je pense que vous en aurez bien besoin).
Bref ! Je m'arrête là !
À dans deux jours mes pitchounes~
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top