17 | 'MOM'
À peine Kyle arrivait chez lui et s'apprêtait à retirer ses chaussures que Marie l'interpellait :
— Kyle je vais faire des courses t'as besoin de quelque chose ?
— Euh ? Tu n'as pas déjà été faire des courses avant hier ? s'étonna son fils adoptif en tournant le regard vers elle.
— Mon rasoir s'est cassé, sûrement Keigo qui a joué avec, il faut que je fasse attention à bien fermer la porte de la salle de bain avant d'aller me coucher !
Elle rit un peu, assez embarrassée alors que le rouquin baissait la tête vers le sol.
— Bon du coup je serais de retour dans environ une heure !
— Une heure pour acheter un rasoir ?! s'esclaffa l'adolescent en tournant à nouveau le regard vers elle, Tu vas l'acheter où ton rasoir ? À Denver ?
— Mais non abruti ! J'y vais à pied c'est tout !
— Bon d'accord. À tout à l'heure alors.
— À tout à l'heure ! Oh, et Kyle ?
— Oui ?
— Évite de mettre tout le temps tes draps à laver ça devient perturbant je me demande vraiment ce que tu fais des fois !
Le rouquin vira au rouge alors que sa mère adoptive éclatait de rire et repartait de l'appartement. Après quelques instants de silence, le bouclé soupira et retroussa les manches de son sweatshirt.
Les cicatrices de ses scarifications étaient encore fraîches et ornaient ses poignets et ses avants bras. Il partit dans la salle de bain et commença à chercher presque frénétiquement les lames de rasoir, que Marie devait bien cacher quelque part. Sous le regard des trois félins qui se demandaient ce qu'il fichait, il finit par sortir les bouts coupants et métalliques, et il en attrapa un délicatement.
L'observant avec attention, il finit par murmurer :
— Je suis désolé d'être un menteur.
Il prit la lame et commença à la passer sur sa peau, se laissant glisser contre le mur carrelé. Ses coupures de la veille se rouvrirent, et en plus des nouvelles qu'il était en train de se créer, le sang commença à couler lentement le long de son bras jusqu'au bout de ses doigts avant de goutter sur le sol. Il continua de se scarifier, enfonçant par moments la lame un peu plus dans sa peau, un peu trop profondément, faisant par instants des entailles légèrement plus grandes que les autres. Son bras se retrouvait recouvert de taillades rouge sang, pétant, qui continuait de s'évacuer lentement et inexorablement jusque sur ses mains. Une flaque de liquide rouge commençait déjà à se former sur le sol, mais il était tellement troublé qu'il ne la remarqua même pas.
Après quelques minutes, il lâcha un profond soupir et laissa la lame tomber de ses doigts, tremblant un peu.
— Désolé d'être si faible ... Je suis désolé maman ... murmura-t-il en se recroquevillant sur lui-même, Je le mérite ... Je continue de mentir ...
Alors qu'il regardait le sang continuer de dégouliner de ses entailles d'un air inexpressif, des petits points noirs vinrent se mettre à zigzaguer devant ses yeux. Il cligna des yeux essayant de les faire partir, ne les rendant que plus nombreux. Ce n'est que là qu'entre deux clignements d'yeux, il remarqua la tâche de sang sur le sol. Il comprit bien assez vite qu'il avait encore fait de la merde, ayant probablement enfoncé la lame trop profondément dans sa peau. Il ne s'aimait pas, ce n'était pas une nouveauté. Mais mourir ? Ça n'avait jamais été dans ses plans. Il ne comptait pas mourir, pas avant avoir au moins avoué ses sentiments à Stanley. Malheureusement, il finit par commencer à voir la pièce tourner autour de lui, et les points noirs se firent plus que dérangeants. Il finit par ne plus rien voir que du noir, et il s'écroula sur le sol.
| Ellipse |
Marie rentra environ un quart d'heure plus tard, au final, ça n'avait pas été si long, elle s'attendait à voir plus de vieux faire leurs courses à cette heure-ci, et elle s'exclama, guillerette :
— Je suis rentrée !
Elle fronça légèrement les sourcils quand elle n'obtint pas de réponses, mais se dit que l'adolescent devait probablement être dans sa chambre avec de la musique, après tout, elle n'avait qu'un peu moins de dix ans de plus que lui, et elle se souvenait encore bien de ses jeunes années. Elle les passait dans sa chambre avec de la musique dans les oreilles, n'entendant pas ses parents même après la quatrième fois qu'ils lui hurlaient de descendre pour mettre la table.
Elle partit s'asseoir sur le canapé, allumant la télévision pour commencer son anime quotidien, rien que pour se faire arrêter dans ses projets par Nishinoya qui miaulait sans cesse.
— Nom de dieu noya tais toi, marmonna-t-elle en lui grattant la tête.
Le chaton se contenta de grogner, et il continua de miauler encore plus fort en trottinant hors du salon. Alors que Marie lui jetait un coup d'œil amusé, se demandant quelle mouche l'avait piqué encore, le félin se retourna et miaula à nouveau, feulant presque cette fois. Ça commençait quand même à ennuyer la jeune femme, qui se leva pour l'attraper.
— Tu m'énerve Noya, t'as des croquettes pourtant je ne vois pas quel est le problème !
Alors qu'elle lui faisait des papouilles, elle remarqua comme une sorte de liquide sur ses pattes. Elle loucha sur le rouge qu'il avait sous les coussinets et manqua de s'évanouir. Marie lâcha le chat avant de se précipiter vers la salle de bain. Un instinct, me direz vous, elle avait déjà vu des films et des séries, et ce genre de tentatives, ça se faisait toujours dans la salle de bain. Quand elle arriva et qu'elle vit l'adolescent qu'elle avait pris en coup de cœur complètement blanc, gisant dans une flaque de sang, elle sentit sa tête tourner et elle s'appuya au mur pour ne pas s'effondrer. Elle finit par vomir, la vue du sang lui retournant totalement l'estomac.
Sa vue commença à se brouiller, les larmes tombant en grosses gouttes sur le sol. Elle partit en titubant, manquant de vomir à nouveau, vers le téléphone et composa le 911.
Elle ne savait pas ce que ce gosse avait fait de si mal pour que toute la misère du monde se retrouve sur ses épaules. Vu la tournure que sa vie avait prise, Marie se demandait même maintenant comment elle avait fait pour ne pas se dire qu'il avait besoin d'aide. Comment n'avait elle pas remarqué qu'il n'allait pas bien après tout ce qu'il s'était passé ? Elle se sentait stupide, c'était tellement évident que sa santé mentale partait complètement en vrille. Alors qu'elle expliquait le problème au 911, elle se disait vraiment que si elle était fertile, c'était bien pour une raison. Elle ferait une mère pitoyable, pas même capable de remarquer quand est ce que son garçon n'était pas en bon état.
Elle finit par raccrocher, s'effondrant sur le sol après coup, tremblante de tous ses membres. Kageyama vint se frotter à elle, comme pour un geste de réconfort. On avait beau dire que les chats étaient des enfoirés, elle voyait bien que c'était bien des animaux intelligents qui s'inquiétaient vraiment pour les humains qu'ils appréciaient.
— Il faut que je ... bredouilla-t-elle, comme pour prévenir le félin qu'elle avait quelque chose à faire.
Elle partit à quatre pattes vers la salle de bain, partant vérifier si le sang s'écoulait toujours des plaies du garçon. Alors qu'elle posait une serviette pour faire pression sur les entailles, elle remarqua la lame de rasoir baignant dans le sang à sa droite. Elle comprit encore mieux tout ce qu'il s'était passé, et les larmes commencèrent à rouler en grosses gouttes le long de ses joues.
— Je ferais vraiment une mère horrible.
~premièrement, vous vous rendez que je n'ai plus que cinq chapitres d'avance les filles ? Je suis fière de moi là je me suis retenue d'écrire c'était dur.
Je sais vous vous en fichez vu le chapitre que je viens de vous pondre.
Parlons en !
Non, je ne vais pas faire mourir Kyle (pas encore– je rigole, c'est une blague– ou pas ?). C'est un des personnages principaux et je vous ai dit que j'en avais encore pour longtemps. Mais bon un peu de suspense et de drames n'a jamais tué personne n'est ce pas (sAuF KyLe– j'arrête promis).
Marie mérite mieux. La pauvre elle se blâme pour ce qui arrive. Je vous jure je l'aime trop.
On peut parler aussi des chats. Non mais sérieusement moi je meurs le premier ne le remarque même pas et le deuxième vient se frotter à mon cadavre pour que je joue avec lui
^ça c'est de l'amour putain *sarcasme*
J'aimerais bien des chats comme ceux qu'elle a.
J'arrête de bavasser sur ce propos, tout le monde s'en fiche de savoir si oui ou non mes chats sont des connards.
Le prochain chapitre ... Le prochain chapitre est sur Kenny ! Je vous avais promis un chapitre de son point de vue, vous allez l'avoir !
(Celui de Tweek arrive bientôt aussi, vous n'êtes pas prêtes pour celui là je vous le dis haut et fort mais sérieusement quoi– ok j'ai dit que j'arrêtais.)
À dans deux jours~
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