Chapitre 7
— …
— …
Recroquevillée dans son lit, la fillette serrait ses genoux contre sa poitrine en retenant des sanglots.
— Maman ! Papa !
Aucune réponse ne lui parvint. Dans la pénombre, elle regarda autour d'elle. Elle était seule. Sa famille était partie dîner chez des amis et l'avait laissée seule chez eux parce qu'elle avait été insupportable toute la journée.
Des larmes dévalèrent ses joues quand elle entendit des bruits de pas au rez-de-chaussée. Elle n'avait même pas de baguette magique, elle n'avait que trois ans, elle ne pouvait même pas utiliser sa magie, elle savait à peine allumer la lumière grâce à sa magie innée.
— ...
— ...
La porte de sa chambre s'ouvrit brusquement et deux inconnus pénétrèrent dans la pièce.
— …
— Non, laissez-moi !
Sa vision fût alors envahi par des flammes qui léchaient les murs.
—…
Une main attrapa son poignet.
— NON !
En sursaut, Serephina s'éveilla dans le lit de Draco. Dégoulinante de sueur, elle s'assit et posa la main sur son cœur, sentant son organe vital battre à une vitesse anormale.
Le mouvement du matelas dérangea Draco, qui ouvrit des yeux pleins de sommeil. Il émergea totalement du monde de Morphée quand il aperçut Serephina qui essaya de reprendre un souffle normal.
— Phina ? Tu vas bien ?
Elle ne lui répondit pas. Ses yeux étaient pleins de larmes sans qu'elle ne sache pourquoi, comme à chaque fois qu'elle se réveillait d'un cauchemar. Le blond comprit immédiatement ce qui l'avait sortie du sommeil et se redressa pour la prendre dans ses bras.
— C'est rien. Je suis là.
Il lui caressa les cheveux de longues minutes, essayant de la calmer. C'était la première fois qu'elle faisait un mauvais rêve alors que le sorcier était avec elle. Il ne comprenait pas comment c'était possible.
Quand ses sanglots s'étouffèrent et qu'elle retrouva une respiration à peu près normale, il l'amena à se coucher et la laissa se blottir contre lui.
— C'est fini, maintenant. Tout va bien.
— Draco…
— C'était le même cauchemar que d'habitude ?
Elle acquiesça, la tête contre son torse.
— C'est toujours la même chose. Je… je comprends pas. Normalement, j'en fais pas quand je suis avec toi.
— Je suis partie faire ma tournée nocturne tout à l'heure, c'est peut-être ça. Ça t'es déjà arrivé d'en faire alors que j'étais parti cinq minutes aux toilettes.
— C'est pas faux.
Il l'embrassa sur le front alors qu'elle passait ses bras frêles autour de sa taille pour le serrer fort contre elle. Il lui susurra des paroles réconfortantes jusqu'à ce qu'elle se rendorme avant d'enfin se laisser aller.
— Je suis là, princesse. Ne t'inquiète pas.
***
— Phina, réveille-toi, on va être en retard.
Cette dernière se frotta les yeux en les ouvrant, mécontente d'avoir été réveillée.
— Je vais te tuer, marmonna-t-elle en remontant la couverture sur sa tête.
Levant les yeux au ciel, Draco lui enleva la couette et la jeta à l'autre bout de la pièce, dévoilant les jambes nues de la jeune fille à l'air frais de la chambre.
— Rends-moi ça, j'ai froid.
— Alors habille-toi, dit-il en désignant son uniforme qui était plié sur une chaise. Je suis allé le chercher dans ta chambre. T'as cinq minutes.
Il la regarda descendre du lit et s'approcher de sa tenue en grognant qu'elle avait sommeil. Elle lui lança un regard de côté.
— Retourne-toi, espèce de voyeur.
Il fit ce qu'elle venait de lui demander, luttant contre l'envie de tourner la tête pour l'embêter.
Serephina, elle, se changeait, espérant presque secrètement qu'il la regarde.
Elle savait que ce n'était pas une pensée normale vis-à-vis de celui qu'elle considérait comme son meilleur et unique ami. Plus le temps avançait, plus leur relation devenait étrange. Si ça continuait de cette façon, elle allait devoir couper les ponts avec lui, pour de bon.
Elle secoua la tête pour chasser cette pensée de la tête et referma son chemisier. Elle attrapa son sac de cours et rejoignit Draco a proximité de la porte après avoir lancé un sort qui coiffait sa chevelure rousse.
— On peut y aller.
— Quatre minutes trente deux. Bravo. Allez, viens.
Il ouvrit la porte et la laissa passer devant lui. Ils allaient sortir de la pièce commune des appartements des préfets quand le tableau s'ouvrit tout seul sur Hermione. La Gryffondor fixa tour à tour Serephina et Draco.
— Pousse-toi, Malfoy. Je dois aller chercher mes affaires dans ma chambre avant le début des cours. Serephina c'est ça ? Qu'est-ce que tu fais avec lui ? Il t'ennuie ?
Draco allait envoyer bouler la brune quand Serephina se déplaça de quelques pas pour la laisser passer et mettre un coup de coude au blond pour qu'il se taise.
— Je dois aller voir la directrice dans son bureau et comme je sais plus où il est, il va m'accompagner.
Hermione acquiesça et disparut dans sa chambre.
Les deux amis partirent dans les couloirs et arrivèrent rapidement devant le bureau de McGonagall. Draco passa instinctivement son bras autour de ses épaules, ravivant en Serephina la pensée de rompre leur relation. Elle s'éloigna de lui juste au moment où la porte du bureau s'ouvrit sur la directrice.
— Je vais être brève pour que vous puissiez prendre votre petit-déjeuner au plus vite. Miss Zabini, je vous avais dit que je demanderais à un élève de vous surveiller. Monsieur Malfoy, vous tombez bien. C'est à vous qu'incombera cette tâche. Vous pouvez y aller.
Serephina retint un soupir. Bien qu'elle soit heureuse que ce soit lui pour qu'elle puisse agir sans problème dans l'ombre, cela voulait dire qu'elle allait passer encore plus de temps avec lui et leur relation bizarre. Elle n'aimait pas ça.
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