Chapitre 12 : L'adrénaline
Je lance mon plus beau sourire à Rafaël alors que nous commençons le couplet suivant de la chanson passant à la radio. Nous nous sommes découverts la même passion pour le grand chant amateur. Nous chantons comme des casseroles mais nous adorons ça, et ça nous fait mourir de rire. On a tous les deux les mêmes références musicales et c'est drôle de délirer avec quelqu'un là-dessus. On se remet à pousser la chansonnette à plein poumon. Nous sommes carrément dans notre élément et, à ce moment-là, je me sens bien. Je ne pense plus à mes parents, je ne pense plus à mon frère, ni à ma sœur, je ne pense pas non plus à Julio, à l'entreprise, ni à tout le reste. Il n'y a que Rafaël et moi, dans notre voiture de sport orange, sur l'autoroute, à foncer à toute allure en chantant et en riant. C'est sûrement le meilleur trajet en voiture que j'ai pu faire de toute ma vie. Je suis littéralement aux anges.
- Si tous nos trajets pouvaient être comme ça, c'est avec plaisir que j'irai à tous les galas de charité du pays, je rigole en continuant de faire des gestes avec mes bras, en rythme avec la musique.
Je crois ne m'être jamais sentie aussi libre de ma vie. Je me sens terriblement moi-même avec Rafaël. Alors que nous ne nous connaissons que depuis très peu de temps, j'ai appris beaucoup plus sur lui que la plupart de ses proches. Nous avons aussi partagé un trajet en voiture dont je me souviendrai toute ma vie. Rafaël est un homme qui me fait réellement me sentir bien. Et j'adore ça.
- Plus que cinq minutes et nous serons arrivés, me prévient-il en baissant la musique pour qu'il n'ait pas à crier.
J'avoue que je suis un peu anxieuse à l'idée d'aller vendre de la drogue à des riches. Ce n'est absolument pas mon quotidien mais le fait que je sois en binôme me rassure.
- Aujourd'hui, commence Rafaël en entrant dans la ville, tu ne toucheras pas à la drogue. Je te montrerai juste comme ça se passe.
- D'accord, pas de problème.
Je frotte un peu ma longue robe rouge pour enlever les légers plis. Je me sens si belle dans cette robe. Je décide de retirer les lanières de mon sac à main pour le transformer en pochette. Elle est très plate, il n'y a quasiment rien dedans. Pas même mon arme. Je jette les lanières dans la boîte à gants, qui elle contient bien un Glock, et cale ma pochette dorée contre moi. Nous arrivons dans une très grande propriété. L'allée qui mène jusqu'à l'immense salle est bordée de plantes et de fleurs en tout genre. Des petites lumières éclairent également le passage. C'est magnifique. Lorsque nous arrivons devant les grands escaliers menant au bâtiment, Rafaël s'arrête sans éteindre le moteur. Des hommes viennent nous ouvrir et un voiturier part garer notre voiture.
- Pas trop mal à l'aise ? me demande Rafaël en rigolant.
- Tu plaisantes ? je m'offense en levant un sourcil. J'ai l'habitude de ces soirées-là.
Mes parents étant de grands entrepreneurs, et ma mère une femme très influente dans le monde de la beauté, nous étions très régulièrement invités dans ce genre de soirée.
- Après toi, dans ce cas, s'incline-il en mimant une révérence.
- Donne-moi les invitations, d'abord.
Il les sort de la poche de son blazer et me les tend. Nous grimpons la dizaine de marches menant à l'entrée. Trois hommes gardent la porte. Je donne mes invitations à l'un d'eux avec un grand sourire. Il me rend un sourire très charmeur et se décale pour nous laisse entrer. Je sens Rafaël m'attraper par la taille et j'imagine le regard qu'il a lancé au garde du corps.
- On est censé être un couple en mission, tu te souviens ? me chuchote-il à l'oreille.
- C'est vrai, je souris en me tournant vers lui. Chéri, tu veux grignoter quelque chose ?
Je mime une petite moue de vainqueur en lui attrapant la main pour l'emmener vers le buffet.
- On procède comment ? je lui demande en me servant de quelques mignardises dans une assiette.
- Nous allons rester ensemble un petit moment, pour ne pas attirer l'attention, puis nous donnerons nos trois échantillons de drogue. Les clients ont déjà payé, cela facilite la tâche.
Nous prenons à boire et nous installons sur une des tables hautes de la pièce.
- Ils ont déjà payé ? je m'étonne en tentant d'avaler un toast sans abîmer mon beau rouge à lèvres.
- Ceux qui nous font confiance sur les marchandises nous paient avant pour faciliter la transaction.
Nous continuons de parler et de boire. Tandis que Rafaël enchaîne deux coupes de champagne, j'enchaîne deux verres d'eau. Puis, une voix d'homme tonne dans les enceintes éparpillées dans la pièce.
- Bonsoir mesdames et messieurs, je vous remercie d'avoir tous répondu présents ce soir. Comme vous le savez, cette soirée de charité a été organisée par Madame Smith et moi-même en l'honneur de notre nouvelle association venant en aide aux orphelins de ce pays. Nous avons versé une première somme d'un million d'euros.
Nous applaudissons tous en chœur. Je souris et hoche la tête, fière de leur association pour aider ces enfants. Monsieur Smith continue en nous expliquant comment faire des dons ce soir.
- Venez nous voir en personne pour remettre votre chèque. Nous vous remercions par avance. Et merci pour les enfants.
Un tonnerre d'applaudissement retentit de nouveau. J'attrape mon sac posé sur la table et en sort mon porte-feuille. Il ne reste plus que mon téléphone et mes clefs de voiture à l'intérieur.
- Qu'est-ce que tu fais ? me demande Rafaël en terminant son verre.
- Je fais un chèque pour l'association, je réponds tout en commençant à écrire le grand montant que je compte donner.
- Nous ne sommes pas venus pour ça, Rym. Arrête de faire ton intéressante !
Il crie en chuchotant.
- Arrête de me postillonner dessus, je rétorque en le poussant pour qu'il recule de mon visage.
Je termine pour chèque et le découpe. J'allais ranger mon porte-feuille lorsqu'une voix m'interpelle dans mon dos.
- Rym ?
Je me tourne, faisant face au couple Smith. Je leur souris, le chèque à la main. Ils viennent immédiatement me prendre dans leur bras en me souhaitant toutes leurs condoléances. Ils sont sincères. C'était un couple d'amis proches de mon père.
- Nous étions à l'enterrement mais n'avons pas voulu te déranger, s'excuse Madame Smith.
Ce qui est bien dans les galas comme celui-ci, c'est que les hôtes n'ont presque aucune idée des personnes qui ont été invitées. Les invitations sont faites par leurs employés. C'est pour cela qu'ils ne sont pas étonnés de me voir. Je parle encore quelques minutes avec eux avant de leur tendre mon chèque.
- C'est pour l'association. Étant donné ce qui m'est arrivée, je me dois de donner de l'argent.
Madame Smith me serre une nouvelle fois dans ses bras, tout sourire. Elle me remercie une bonne dizaine de fois et son mari me serre doucement l'épaule en me remerciant également, sincèrement. Je retourne à ma table, les lèvres étirées.
- Tu connais vraiment ces gens ? s'étonne Rafaël en buvant un nouveau verre.
- J'en connais plusieurs dans cette salle, en effet. C'est ton dernier verre, je le préviens en pointant mon index sur lui.
Je ramasse mon porte-feuille et le range, puis lève les yeux sur mon coéquipiers.
- Qui est notre premier client ?
- Monsieur Ruffat.
- Et que dois-je faire si je le connais ? je m'inquiète en riant jaune.
- Tu le connais ?
Je hoche la tête, dépitée. Si je le fournis, il va savoir que je fais parti d'un gang.
- Et Monsieur Garcia ? me demande-t-il.
- Quel est son prénom ?
- Mateo.
- Je ne connais pas, c'est bon.
Pendant que nous partons rejoindre cet homme, Rafaël me dit :
- La prochaine fois, je te ferai une liste de nos clients et tu cocheras ceux que tu connais. Ça évitera ce genre de problème.
Je ne réponds pas mais acquiesce tout de même. Nous arrivons à une table aussi haute que celle que nous avions. Un homme au ventre très arrondi est debout devant sa table et grignote.
- Vous aimez le flamenco ? demande Rafaël en s'installant à la droite de l'homme tandis que je m'installe à sa gauche.
- Seulement si c'est Juana Amaya qui danse, répond l'homme d'une voix grave et détachée.
Je comprends que ce sont des phrases-codes pour s'identifier. Comme dans les grands films d'action. Et qu'ils parlent de Juana Amaya me fait sourire. C'est vraiment la plus grande danseuse de flamenco de ce siècle. Ma mère et ma grand-mère étaient ses plus grandes fans.
- Vous vous plaisez à cette soirée ? demande l'homme en décalant son assiette.
Je comprends que lui et Rafaël vont mimer une fausse conversation pour ne pas attirer l'attention. Très malin. J'observe dans les détails la transaction. Alors que les deux hommes continuent de parler de choses banales et sans importance, Rafaël prend son verre de la main gauche et fouille dans sa proche gauche avec sa main droite. Puis, d'un geste habile, il fait passer la barre remplie de poudre blanche derrière son verre pour la donner à Monsieur Garcia. Ils continuent de parler de tout et n'importe quoi et, en quelques secondes, la transaction est finie. Une fois la drogue dans sa poche, l'homme s'empare de son assiette et de son verre et s'en va.
- C'est rapide, je commente.
- On passe beaucoup plus de temps à profiter de la soirée qu'à vendre de la drogue. Des soirées à l'œil, c'est ça ta nouvelle vie, rigole Rafaël. Tu peux continuer de profiter de la soirée pendant que je termine avec mes deux autres clients, si tu veux. Je vais aussi aller parler à certaines personnes que je connais. Je te conseille de te créer un nouveau réseau, Rym. Même si tu es déjà en bonne voie puisque tu es habituée à ces soirées.
Il tousse dans son coude avant de poursuivre.
- Un réseau pourrait énormément t'aider au sein du gang. Alors profite de la soirée et va faire de nouvelles rencontres.
- Ce n'est pas à moi que tu vas le dire deux fois, je rigole en reprenant ma pochette.
Je m'éloigne de la table de Rafaël pour retourner chercher un verre.
- Que voulez-vous ? me demande un homme en préparant le cocktail d'un autre.
- Qu'avez-vous sans alcool ?
- Vous ne buvez pas ? s'étonne l'homme.
Les gens sont énervant à s'étonner pour si peu.
- Non, je ne bois pas, je réponds froidement.
- Un cocktail à la cerise, ça vous va ?
- Ça me va.
Il prépare le cocktail en deux temps trois mouvements et me le tend.
- Il vavtrès bien avec votre robe, sourit-il en ajoutant un paille dans mon verre.
Je lui rends son sourire et quitte le bar pour m'installer à une table, seule. Je jette un coup d'œil à mon téléphone. Je réponds rapidement à Julio qui m'envoie plusieurs messages car je ne réponds pas depuis presque deux heures. Il est chou, il s'inquiète. Je réponds un mensonge en expliquant que je vais dormir et verrouille mon téléphone. Lorsque je relève les yeux vers la salle, un homme se tient devant moi. Je dirai qu'il a une trentaine d'années, une belle allure et un sourire à tomber.
- Enchanté, mademoiselle. Vous profitez bien de la soirée ? me demande-t-il en jouant avec son verre, devant lui.
- Et bien écoutez, mes talons ne me font pas encore mal, je bois un cocktail délicieux et je suis en bonne compagnie, quoi demander de plus ? je rigole en rangeant mon téléphone dans ma pochette.
- Vous avez remarqué que votre cocktail va avec votre robe ?
- C'est la deuxième fois qu'on me le dit ce soir, je soupire en souriant.
- En tout cas, vous êtes très belle, me complimente-il en changeant de place.
Il était en face de moi et se retrouve maintenant à ma droite. Je tourne la paille dans mon verre en me souvenant de la phrase de Rafaël : rencontre des gens. J'essaie donc de m'intéresser à ce nouvel individu.
- Comment vous appelez-vous ?
- Luis.
Et avant qu'il ne puisse caler une seule phrase, je renchéris.
- Et que faites-vous dans la vie, Luis ? je demande avant de boire une gorgée de mon verre.
Il hésite quelques secondes à répondre mais devant mon regard charmeur, il me dit :
- Je suis policier.
- Pas un policier corrompu ? je rigole en lui lançant un regard de biais.
- Non, je suis tout ce qu'il y a de plus fidèle, mademoiselle.
Je comprends derrière sa phrase, et le regard qu'il me lance, qu'il ne parlait pas que de son métier. Je décide de rentrer dans son jeu pour en savoir plus.
- C'est dur de trouver des hommes fidèles de nos jours, pas vrai ?
- À qui le dites-vous ! acquiesce-t-il.
- Ça doit vous changer du quotidien, ce genre de soirée. C'est bien de décompresser, profiter, voir du beau monde, pas vrai ?
Mais je m'attendais à tout sauf à sa réponse.
- Non, mademoiselle, je suis en service ce soir.
La panique prend possession de tout mon corps mais je n'y cède pas. Je dois commencer à être sérieuse dans mon nouveau travail. Je dois savoir prendre une situation en main.
- Appelez-moi Adella, je mens en posant ma main sur son bras et en frôlant sa main de mes ongles.
Je lui lance mon plus beau regard et continue :
- Dois-je m'inquiéter de quelque chose, en tant qu'inviter ? je feins en posant mon autre main sur ma poitrine.
- Non, ne vous inquiétez pas.
Qu'il ne soit pas bavard me dérange. J'insiste encore avec mon regard aguicheur.
- Pourquoi êtes-vous ici ? Vous cherchez quelqu'un en particulier ?
- Pour tout vous dire, hésite-il, des trafiquants de drogue sont ici. Ils sont deux. Si je les trouve, je pourrai remonter jusqu'à...
Il s'approche de mon oreille et me susurre :
- Je pourrai remonter jusqu'à un gang.
Je mime la surprise et la panique tout en réfléchissant à un plan pour partir d'ici avec Rafaël.
- Ça m'a l'air très sérieux, je continue en scrutant d'un coup d'œil la grande salle.
Comme un miracle venu des cieux, je vois Rafaël s'avancer vers moi. Je me redresse d'un seul coup en attrapant sa main et, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, et potentiellement prononcer mon vrai prénom, je balance :
- Marco ! Je t'ai cherché partout ! Regarde, je te présente Luis. Et Luis, je te présente Marco, mon petit-ami.
Je me colle contre Rafaël et touche sa poitrine de la main droite.
- Nous allons bientôt nous fiancer, je souris à Luis.
Il nous jette un regard bizarre. Il pensait sûrement que j'étais venue seule.
- Enchanté, Marco, répond Luis en lui tendant la main.
Je continue à monopoliser l'attention. Je sens que Rafaël ne comprend absolument rien de cette conversation.
- Marco, Luis est agent de police, il est très gentil.
Je souris à Marco puis regarde Rafaël. Il comprend la situation et me vient en aide.
- Agent de police ? Nous devons nous inquiéter de quelque chose ?demande-t-il en sortant un paquet de cigarettes d'une des poches de son blazer. Nos hôtes sont-ils au courant ?
Premièrement, Rafaël a un art de parler qui captiverait la personne la plus désintéressée du monde. Deuxièmement, j'ignorais totalement que Rafaël fumait. Et je suis terriblement déçue.
Luis donne les mêmes réponses à Rafaël qu'il m'a donnée. Ils continuent à parler tous les deux et je réponds d'une voix distraite. Je suis stressée de savoir que nous parlons à un policier qui nous cherche.
- Vous sortez fumer ? demande Rafaël à Luis en sortant une cigarette du paquet.
- Désolé, je ne fume pas, décline-t-il en nous souhaitant une bonne fin de soirée. Au revoir, Adella, dit-il à mon attention.
Il quitte notre table avec un grand sourire et s'en va continuer sa ronde. Je me retourne directement vers Rafaël.
- On sort fumer, Adella ? rigole-t-il en jetant un coup d'œil autour de lui.
Je ne réponds pas et le suis dehors. J'ai besoin d'un grand bol d'air frais après le coup de stresse que je viens de me faire. Une fois à l'extérieur, j'inspire l'air pur à grande bouffée. Il faisait vraiment chaud à l'intérieur.
- Tu fumes ? je demande à Rafaël en croisant les bras, mécontente.
- Non, c'est le personnage que je me suis créé pour ces soirées qui fume. Je fume autant que tu t'appelles Adella, rit-il en m'attrapant par la taille devant les gens présents dehors.
Il appelle le voiturier pour qu'il nous amène notre voiture et range son paquet de cigarettes dans sa poche. Je commence à grelotter de froid. Yanissa ne m'a pas prévue de veste ; évidemment, un manteau n'aurait pas été joli avec cette robe. Je commence vraiment à geler. Mais, digne d'un bon film à l'eau de rose, Rafaël retire son blazer face à mes tremblements et me le pose sur les épaules. En attendant la voiture, je pose ma tête contre son bras ; je ne m'étais pas rendue compte que j'étais si fatiguée. Il me frotte doucement l'épaule, d'un air protecteur. La voiture arrive et nous grimpons vite dedans. Mais j'ai beau être fatiguée, je n'en reste pas moins inattentif.
- Rafaël, sors de là ! Tu as bu toute la soirée, laisse moi le volant.
Il a l'air d'avoir complètement oublié les trois ou quatre verres qu'il s'est enfilé. Il ressort tout penaud de la voiture et nous échangeons de place. Je pose sa veste de costume sur ses genoux et attache ma ceinture. J'avais tellement hâte de conduire cette merveille. Et, comme par magie, ma fatigue s'en va et j'accélère dans l'allée fleurie, faisant voler les feuilles mortes. J'adore cette sensation d'être au volant d'une voiture de courses. Elle va si vite ! Une fois le portail de la propriété franchi, nous relâchons la pression et explosons de rire. Le stresse redescend d'un seul coup.
- Tu as fait un excellent travail, ce soir, Rym. Vraiment. Tu as été une excellente coéquipière, je suis fier de toi, me félicite Rafaël. Tu as géré la situation avec ce policier d'une main de maître, on dirait que tu as fait ça toute ta vie.
Je souris toute seule en accélérant une nouvelle fois. Conduire de nuit est vraiment une sensation magique. Les étoiles brillent dans le ciel et la Lune est face à nous. C'est idyllique.
- Tu as pu aller voir tout tes clients ? je demande, en sortant de mes pensées.
- Il m'en manque un, me répond Rafaël en relevant la tête de son téléphone. Je viens de lui envoyer un message, je retournerai le voir demain. Encore bravo pour cette soirée, Adella.
Nous rigolons en chœur. Les souvenirs de ce prénom resteront longtemps gravés dans notre tête. La pression redescend petit à petit et je regarde la route en voyant le paysage défiler sur le côté. J'avais oublié à quel point l'adrénaline nous faisait faire des choses folles. J'avais oublié à quel point c'était vibrant de déroger aux règles. J'avais oublié à quel point c'était stimulant de dépasser la frontière du légal.
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