Chapitre 20
Lux et Bill était arrivé au village et la petite ne pouvait s'empêcher de regarder partout. Cela lui paressait être la première fois qu'elle venait ici, respirant l'odeur au mille et une saveurs qui lui donnaient l'eau à la bouche.
Lux : Ça sent tellement bon. On pourrait aller manger dans un restaurant quand j'aurai assez de Gold, juste nous deux, pas de parents.
Lux regardait son ami toute joyeuse, mais encore une fois, ses joues trahissaient ses pensées. Bill lui fit un baisemain avant de l'entraîner à sa suite jusqu'à arriver devant un restaurant d'où s'échappait l'odeur qui avait fait tourné la tête à la jeune squelette.
Bill : L'argent ne sera jamais un problème. Laisse-moi t'inviter princesse. Je te ferais tout goûter pour satisfaire tes sens mais dans un premier temps essayons celui-ci si tu le veux bien.
Ses propres pommettes s'étaient dorées à la vue de l'expression de Lux, un subtil mélange entre extase certainement à la vue des mets posés sur les tables çà et là avec un soupçon de gêne qui lui donnait une bouille enfantine qui faisait battre à mille à l'heure l'âme du démon.
La petite aux sublimes cheveux de flamme ne put s'empêcher de lorgner les tables et d'en respirer ses contenus ô combien alléchants. Elle n'avait pas mangé depuis un moment et se retenait de saliver devant tous ces mets tous aussi délicieux les uns que les autres. Puis, elle s'arrêta devant une table où se tenait des rouleaux de printemps avant de se retourner vers Bill pour lui montrer le plat, gênée de demander la permission de manger à son ami.
Lux : J-je peux avoir ça ? demanda-t-elle soulagée lorsqu'elle entendit la réponse positive venant de la bouche du démon, venant l'enlacer et lui embrasser quelques secondes la joue. Merci, merci, merci !
Elle n'avait pas remarqué le visage jaune citron de son démon, trop occupé à penser à la nourriture qu'elle allait bientôt savourer, mais revint vite sur terre, une mine inquiète au visage.
Lux : Est-ce que tu vas manger aussi ou tu fais juste ça pour moi ? questionna-t-elle alors que Bill ne l'avait pas quittée des orbites, un sourire un peu niais collé sur le visage.
Bill : Je suis un démon, je n'ai techniquement pas besoin de manger mais je vais te tenir compagnie. « Et t'admirer autant que je le peux » pensa-t-il.
Lux se sentit un peu idiote, mais ne perdit pas sa bonne humeur et commanda le plat qui la faisait saliver, laissant son prince payer avant d'aller s'installer à une table éloignée pour commencer à manger en émettant des bruits de contentement, tendant un bout du rouleau au démon pour qu'il lui goûte, bien que celui-ci refusa poliment, alors elle continua à manger sous les regards de Bill.
Bill avait pratiquement faim en regardant sa belle dévorer son plat. C'était à ses orbites comme une danseuse faisant fi du contexte pour s'adonner à son art. Elle resplendissait au travers de tout ce peuple. Elle était aussi délicate qu'une rose ayant éclos au petit matin solide comme le plus pur et inflexible diamant. Le regard du démon se perdait dans la contemplation de la mèche crépitante qui ne cessait de l'éblouir.
Un regard vers Bill avait suffi à la faire devenir entièrement mauve avant de la faire détourner le regard. Il l'avait fixé d'une manière si intense qu'elle avait eu l'impression de fondre alors que son cœur battait la chamade. Elle ne comprenait pas l'effet que lui faisait le démon, mais ce n'était pas désagréable. Soudainement, Bill attrapa le visage de la douce enfant avant de le ramener face à lui pour lécher la commissure inférieure des dents.
Bill : Délicieux en effet. Tu avais un résidu de ton repas sur ton joli minois.
Son ton s'était fait taquin alors qu'il se délectait du panel de couleurs et d'expressions qu'arborait la jeune femme. Lux fut choquée et ne sut point comment réagir. Son visage lui brûlait et son âme était sur le point d'exploser tellement elle battait vite ; elle était sûr que Bill pouvait l'entendre.
Depuis le petit nettoyage elle ne l'avait pas quitté des orbites, plein de sentiments la submergeaient et la poussèrent, s'en réfléchir, à rapprocher leurs visages une nouvelle fois pour coller leur dents de nouveau de façon un peu brute bien que leur contact ait clairement duré plus longtemps que le premier. La petite avait fermé les orbites pour pouvoir mieux apprécier la sensation que ça lui faisait.
Bill écarquilla les orbites mais n'attendit pas avant de fondre dans le baiser avec beaucoup de douceur, profitant chaque seconde de cette complicité que lui offrait son ange. Son âme battait à tout rompre. C'était ça alors ce que les autres appelaient « Amour » ? Ce sentiment de manque quand la personne désirée vous est retirée et cette explosion de jouissance quand elle vous gratifie ne serait-ce que d'un regard, une œillade volée au détour d'une vie. Maintenant il en était certain. Il aimait Lux de tout son être. Elle lui était si précieuse qu'il n'hésitera pas ressauter dans les abysses de la mort pour elle. Il fera tout pour sa princesse.
Lux finit par se reculer et fondre devant le regard si perçant de son démon. Elle avait tellement envie de sentir la chaleur de ses dents encore. La petite secoua le crâne pour sauter ses idées absurdes hors de sa tête et se tapota les joues comme pour enlever ses rougissent. Elle n'avait que dix ans. Pourquoi voulait-elle expérimenter les petites attentions que se donnaient les parents avec Bill ? C'était son ami, du moins c'est ce qu'elle croyait.
Bill la regarda se raisonner avant de jaunir aux pensées qu'avait la jeune fille. Ce don de télépathie était utile par moment mais là, ça ne le fit que jaunir au point de prendre la couleur du soleil. Même âgée de seulement dix ans, Lux avait des idées plutôt « mures » en tête qui faisait rougir le démon de la couleur caractéristique de sa magie.
Lux était toujours coincée dans ses pensées, ne faisant qu'augmenter son trouble face aux images qu'elle se faisait, aillant toujours Bill à l'intérieur. Mais bien vite elle sortit de ses pensées pour regarder Bill qui était littéralement jaune, la faisant paniquer.
Lux : Bill ça va ?! Tu es malade ?! questionna-t-elle en posant sa main sur son front et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit et enchaîna. Tu es brûlant !
Elle ne le laissa pas répliquer qu'elle les téléporta dans sa chambre et l'allongea sous les couvertures. Bill se laissait faire comme dans un état second, son esprit trop cotonneux pour réfléchir correctement. Il ne se sentait pas fiévreux pourtant mais personne n'avait jamais pris soin de lui comme la jeune le faisait. Des millénaires et jamais il n'avait connu la douceur. Peu après, Lux était déjà revenue avec une serviette humide qu'elle mit sur le front du « malade » avant de s'asseoir à ses côtés.
Lux : Tu veux quelque chose ? Un chocolat chaud, de la soupe, quelque chose pour t'occuper...
Elle ne le quitta pas des orbites, continuant d'énumérer des choses que le démon pourrait envie d'avoir.
Bill : Ça ira Lux. Tout va bien. Je n'ai besoin de rien. C'est à moi de m'occuper de toi.
Il se redressa sur le lit et s'y assit à côté de la fille de Dream et Cross. Lux fit légèrement la moue avant de rallonger sous les couvertures le petit démon après avoir réajuster les coussins.
Lux : Mais moi aussi je veux m'occuper de toi ! Tu es mon roi, je dois te servir aussi, alors tant que tu es malade. Tu devras rester au lit jusqu'à être rétablis, c'est un ordre de ta reine.
Elle tenta de faire un air qui se voulait supérieur, mais elle était plus mignonne qu'autre chose alors qu'elle fouilla dans un armoire pour trouver un livre et s'asseoir au côté de son ami, commençant à lire. Bill pouffa légèrement et ramena la petite à lui pour l'enserrer au niveau de la taille de sorte que sa colonne vertébrale soit posée sur le torse du démon. Il installa sa tête sur l'épaule de la petite pour se mettre à lire par-dessus son épaule.
Bill : Tu lis quoi ?
Lux rougit, mais pas plus que ça. Étant habituée à être prise dans les bras par d'autres, se détendant dans ceux de Bill, sans savoir qu'une mère les regardait discrètement.
Lux : Un roman, dit-elle ne pouvant que rire à la face blasée de Bill à sa réponse, lui faisant un bisou esquimau avant de lui répondre. C'est un livre fantastique, avec pleine de créatures aussi merveilleuses les unes que les autres. Ça parle d'un amour impossible entre un homme dragon et une femme Phoenix dû à la haine envers les dragons qui attaquent les villageois pour causer la terreur.
Bill : Ça a l'air très intéressant mais que dirais-tu de donner vie à cette histoire Little Sunshine ? Tu sais que je suis capable de beaucoup de choses, sourit-il avant que Lux ne secoue le crâne.
Lux : Non, tu es malade et les malades ne doivent pas utiliser leur magie pour ne pas les affaiblir alors hors de question et puis... Je préfère pouvoir lire et m'imaginer mes scènes que les voir en réel, c'est plus amusant.
Bill : Comme tu voudras Princesse, même si je t'assure que ça va. Tu n'as pas à t'alarmer pour si peu.
Lux soupira et ferma son livre pour se nicher plus contre son démon et fermer les orbites, entrelaçant des doigts avec ceux du jeune homme.
Lux : Tu sais que ce n'est pas bien de se croire invincible quand on se sent pas bien à l'intérieur, qu'est-ce qui se passe Bill ?
Bill : Ce n'est rien mon ange, se crispa-t-il légèrement avant de fermer ses orbites.
Lux profita qu'il ait les orbites fermées pour se retourner et lui faire face, maintenant à genoux sur lui tandis qu'elle passa ses bras autour de ses épaules, se collant à lui, posant son crâne dans sa nuque.
Lux : Dis-moi, qu'est-ce qui va pas ?
Elle n'allait certainement pas lâcher le morceau, têtu comme elle était. Le regard du démon s'était légèrement terni alors qu'il hésitait à se livrer. Il hésita mais sachant que Lux ne renoncerait pas il commença d'une voix qui se voulait désinvolte.
Bill : Comme tu le sais je suis un démon et non un Sans comme vous. Contrairement à vous, ma présence en ce monde n'est pas constante. Je ne peux pas vivre sans que quelqu'un n'en paye le prix. Je n'ai pas de corps propre, expliqua-t-il en désignant le livre contant son histoire posé sur la table non loin du lit. Comme tu l'as lu, je ne suis pas une « bonne » personne. Je viens d'une dimension parallèle où les notions de bien et de mal n'existent pas. La seule chose qui te permet de tenir dans ce vide insipide c'est le divertissement. C'est abjecte à dire mais je n'ai d'existence que pour ce seul but. Je ne sais moi-même pas qui doit l'être, moi ou une personne qui m'est supérieure et qui régirait ma dimension. Là-bas, tout n'est que silence et solitude, tout y est froid et sans couleur. La seule chose qui me permet de vivre est lorsqu'une personne ignorante du danger de m'invoquer me permet de traverser la barrière qui sépare nos mondes pour sortir.
Mais les intentions de ces inconscients n'en sont pas moins intéressées. De la cupidité à l'avarice, de la gourmandise à la luxure, ces personnes n'ont jamais de bonnes pensées pour le monde qu'elles polluent mais mon rôle ne me permet que de passer un « Deal » avec elles pour les satisfaire. Alors oui, il est possible que je me joue d'elles pour égayer un peu mes sorties. Mais je n'en reste pas moins l'inquisiteur de cette mascarade. Je pourrais refuser mais comment résister à ce besoin viscéral de fuir mon monde de mensonges ?
Alors je m'amuse quand je rejoins la dimension des vivants ; parce que justement c'est l'un des rares moments où je vis. Mais tu as pu lire que certaines fois je vais trop loin. Je deviens le méchant de l'histoire. Mais toute cette douceur que vous appelez « foyer », ces sentiments quand l'on regarde pour la première fois le monde, cet émerveillement de tout découvrir à partir de l'enfance ; de tout cela je ne connais rien. Je ne connais rien à la douceur d'un regard échangé avec son aimé, la tendresse d'une embrassade, la joie de se retrouver après une séparation. Je suis ignorant de tout ce qui constitue la vie. Alors quand je te vois, que je t'observe aimer ton prochain en faisant fi des aléas de sa vie ; je trouve ça prodigieux. Tu es prodigieuse Lux.
Lux ne put s'empêcher de rougir, heureusement elle était cachée dans le cou de son ami, il ne pouvait pas le voir, mais il devait s'en douter pendant qu'elle resserrait son étreinte autour de son cou, aimant la chaleur qui s'en dégageait.
Lux : Toi aussi tu me fais découvrir des choses nouvelles. J'ai beau ressentir les sentiments des autres, je n'éprouve pas l'effet que cela fait, m-mais avec t-toi, j-je me sens fondre... m-moi qui croyait que seuls les adultes avaient le droit de ressentir ça... L'amour... Heh... C'est un drôle de sentiment, ça me donne des papillons dans le ventre et mes joues se réchauffent quand je te vois et je ne peux pas m'empêcher de te trouver beau, t-très beau.
Bill se sentit à nouveau fondre devant les dires de sa belle. Il lutta pour ne pas l'embrasser à nouveau et lui murmurer des millions de « je t'aime ». Elle l'aimait. C'était si beau. Il avait peut-être enfin trouvé une personne l'acceptant.
Bill : Je suis peut-être beau mais toi tu es divine Lux. Un ange se damnerait pour se permettre l'audace de croiser ton si beau regard. Mais tu es surtout beaucoup plus que cela.
Lux lui sourit sincèrement avant de l'embrasser tendrement de façon un peu gamine. Bill lui rendit chastement son baiser avant de se retirer et de lever les couvertures.
Bill : Aller rejoins-moi avant de prendre froid. Tu devrais te reposer un peu.
Lux se nicha contre son torse sous la couverture et entoura sa taille en ronronnant, un sourire d'ange au visage alors qu'elle le regardait, affirmant qu'elle n'avait point sommeil.
Bill : Ah oui ? Et de quoi as-tu envie alors ?
Lux : De toi ~
Elle ne put s'empêcher de rire au visage citron de son ami, pleurant de rire à son incompréhension alors qu'elle se tenait les côtes avant de se calmer et d'essuyer ses larmes.
Lux : Je rigole, je rigole, pourquoi on ne regarderait pas un film ? La famille Adams le comics ?
Bill sourit à pleines dents et inséra par télékinésie le premier film dans l'appareil.
Bill : Et c'est parti ~
Pendant ce temps-là, Dust fut assez surpris lorsqu'il apprit que son supérieur était potentiellement enceinte, mais ne pouvait s'empêcher de rire légèrement.
Dust : J'aurai pensé que serait Ink le porteur du bébé, mais bon, je ne peux pas juger le désir d'être soumis.
Le poussiéreux s'étaient mis à caresser le crâne de son amant prenant une fraise pour la faire manger à son amant puis vint l'embrasser amoureusement, passant un bras autour de ses épaules, l'autre toujours sur son crâne.
Horror : Je crois que ce n'était pas leur idée première mais peu importe, les seuls êtres qui m'importent pour l'instant c'est vous deux. Tu sais j'aimerais bien que tu ailles voir ReaperTale ! Toriel aujourd'hui pour faire le point et voir si tout va bien, demanda-t-il précautionneusement comme s'il craignait un refus du plumeau.
Dust : Est-ce que c'est vraiment nécessaire maintenant ? Je veux dire, cela ne fait même pas deux jours Horror et mon ventre n'a toujours pas gonflé.
Il pouvait clairement voir que son amant était paniqué à l'idée de perde le bébé et prenait toutes les précautions nécessaires même si elles étaient inutiles.
Horror : J-je sais, c-c'est jus-juste que je ne veux pas que vous courriez le moindre risque.
Il avait baissé la tête pour cacher ses larmes naissantes. Il s'en voulait tellement de ce qu'il avait fait subir à son amant qu'il avait peur que le destin ne revienne pour se jouer de lui. Il se mit à hoqueter en repensant au fait que d'une part son amant avait dû subir les débuts de sa grossesse seul mais qu'en plus il avait perdu le fruit de sa moelle par SA faute.
Il voulait se rattraper mais il savait aussi que Dust supportait mal qu'on le pense en situation d'infériorité. Mais ça n'était en aucun cas effectif pour le cannibale qui prônait et élevait son âme sœur bien au-dessus de tout. Dust remarqua ses larmes et lui releva le crâne pour venir rapidement les essuyer avant de l'embrasser passionnément.
Dust : Chéri s'il le te plaît, je sais à quoi tu penses et je t'en supplie arrête de t'en vouloir, c'est la faute de Sciences et non de la tienne. Je te fais entièrement confiance alors s'il te plaît mon amour, ne laisse pas tes cauchemars te hanter.
Le poussiéreux lui embrassa le front et essayait le plus possible de le rassurer. Horror le serra dans ses bras ses pleurs s'estompant.
Horror : Je suis tellement désolé Dusty. Mais cette fois-ci je vous protégerai.
Dust ne savait pas quoi répondre alors il le laissait pleurer dans ses bras, jusqu'à ce qu'il se calme, s'allongeant sur le matelas en gardant son amant contre lui. Une main derrière le crâne et l'autre entoura les épaules tandis qu'il se mit à embrasser le cou de son Horry.
Dust : Je te pardonne Horry...
Horror se laissa câliné un peu puis se redressa pour planter son regard dans les pupilles dépareillées de Dust un sourire malicieux aux dents.
Horror : Est-ce que ça te dirais d'aller mettre un peu le bordel pour énerver le poulpe ?
Mais Dust secoua le crâne énergiquement.
Dust : Je veux pas me faire jeter contre un mur à cause de tes bêtises, j'ai plutôt envie d'aller marcher et manger un vrai repas.
Horror : Comme tu voudras Dusty. Je te propose d'aller voir les restaurants qui sont ouverts en amont de la ville. Qu'en dis-tu ?
Il s'était relevé et tendait un bras au squelette toujours couché. Dust l'attrapa et se leva. Ainsi, les deux squelettes quittèrent le domicile pour se rendre jusqu'à la place centrale où le squelette au crâne troué se tourna vers le squelette à la capuche relevée.
Horror : Dis-moi lequel te tente.
Dust : Resto de sushis.
Il avait des étoiles dans les orbites en sentant la bonne odeurs des plats asiatiques, le faisant saliver. Horror rit sous cape devant l'excitation de Dust avant de s'avancer pour demander une table. Une fois fait, il fit un signe à l'autre squelette pour qu'il le rejoigne sous la petite tonnelle en fer forgé. Avant de s'asseoir, il tira la chaise de son vis-à-vis alors que ce dernier se moquait.
Horror : Et oui je peux aussi être galant.
Dust : Content de le savoir ~
Pendant qu'ils prenaient du bon temps à deux, la nouvelle de la grossesse de Nightmare se propageait jusqu'aux conduits auditifs de Cross qui en était abasourdi.
Cross : Tu veux dire qu'il est... ? Non lui en soumis ?!
Il éclata d'un rire incontrôlable à s'en tenir les côtes. Il essuya ses larmes avant de se tourner vers son compagnon.
Cross : Tu devrais aller le voir Dray parce que tel que je le connais ; s'il prend peur il pourrait encore fuir. Je le vois à ta tête que tu viens de penser à la même chose alors vas-y. De toute façon je ne bougerai pas de là. Je vais finir les tartines.
Le positif se leva, embrassa son amant et sortit de la chambre direction celle de son frère et y pénétra pour entrer dans salle de bain connexe.
Ink : Nighty... murmura-t-il en sortant un test de grossesse de sa poche en jean pour le donner à Nightmare qui paraissait troublé et inquiet. Frôle ton âme avec, cela devrait te dire si tu portes un bébé ou non. Tu veux que je reste ou tu veux que je te laisse seul ?
Nightmare : C'est absurde. De tout ce que j'ai pu lire sur les liens d'âme sœur, je n'ai jamais rien trouvé qui impliquerait la formation de fœtus ou-
Un nouveau haut-le-cœur le prit avant qu'il n'avait fini sa phrase et ce fut maintenant de la bile qu'il rendit lui arrachant la gorge de son goût âcre et immonde, le forçant à tousser sèchement avant de reprendre son souffle devenu erratique.
Nightmare : Ça-ça n-ne pr-prouve ri-rien... gémit-il d'une voix saccadée à l'image de sa respiration qu'il tentait tant bien que mal de reprendre. En p-plus, j'av-avais un co-corps masculin.
Ink : On n'est pas obligés de faire comme les humains pour tomber enceinte mon cœur...
Le peintre c'était de nouveau accroupi à ses côtés en soupirant et se mit à lui caresser le crâne puis le dos, prenant sa plus douce voix.
Ink : Notre magie peut fusionner pour créer un fœtus. Les chances sont minces, mais elles existent.
Dream : Night, ça va ? J-J'ai senti ton inquiétude à propos d-de... commença-t-il sans oser finir sa phrase.
Nightmare : Dr-Dream d-dis-lui... D-dis-lui qu'-qu'avec la nature de nos âmes, on-on peut pr-presque p-pas tomber enceint... En plus, Ink v-voulait port-porter les enfants...
Des larmes de honte s'étaient faites traîtresses sur la fin tandis qu'il ressortait à nouveau de la bile sous la surveillance des deux squelettes si chers à ses pupilles. Dream soupira et regarda son meilleur ami qui avait pris son amant dans ses bras puis il regarda Nightmare. Il savait d'avance qu'il refuserait d'avaler la vérité s'il ne la voyait pas par lui-même.
Dream : Nightmare, je suis la preuve que tomber enceinte est possible. Dangereux certes, mais pas impossible. Je sais que tu as peur, tu es effrayé, je le sens, mais Ink ne te laissera pas tomber juste parce qu'il veut porter l'enfant. Il va pouvoir découvrir la joie d'être père. L'important est que cet enfant naisse, n'est-ce pas ? Night, s'il te plaît-
Malheureusement, il se fit couper par Ink qui avait un air choqué comme s'il avait eu une révélation divine à l'instant.
Ink : Je suis infertile... J-je je peux pas mettre quelqu'un enceint o-ou tomber enceint. J-J'ai une âme artificielle, comme un humain lorsqu'il change de sexe devient infertile. J-je ne peux pas avoir d'enfant. Tu-tu as sûrement raison Night ça doit juste être le mélange nauséabond que tu as mangé qui t'a rendu malade...
Dream : Mais pourtant je sens l'âme d'un bébé battre.
Ink : Ça doit être celui de Dust et Horror, désolé... murmura-t-il avec un air peiné quand il se leva. J-je vais marcher un peu, j'ai besoin de prendre l'air...
Et il sortit malgré les objections de son amant. Dream s'abaissa au niveau de son frère et le prit dans ses bras en lui caressant le dos.
Dream : Laisse le se calmer, vous pourrez discuter par la suite...
Maintenant le maître des cauchemars pleurait à chaudes larmes se recroquevillant sur le sol froid de la salle d'eau murmurant en boucle les mêmes mots adressés à son compagnon parti.
Nightmare : Il est parti... parti... parti... je suis désolé... j'ai encore tout foiré et tu... tu es parti... je t'ai blessé... je suis désolé... pardon... pardon... pardon... pardon... parti... il est parti... désolé... c'est de ma faute...
Il était dans un état de catatonie profond, les genoux repliés contre son torse encerclé de ses bras alors que tout son corps était violemment secoué de sanglots. L'air de la pièce s'était fait plus froid tandis que Night luttait pour faire reprendre pied à Nightmare avant qu'il ne perde encore le contrôle de sa corruption.
Ink était allé s'asseoir sur le bord de la falaise et se mit à laisser tomber ses larmes sans retenue, fermant les orbites en étant secoué de sanglots. Il s'en voulait d'avoir rêvé l'impossible pour un être qui est supposé être sans âme. Il s'en voulait d'être infertile et maintenant, son amant pleurait par sa faute, car il pensait qu'il avait tout fichu en l'air alors que c'était lui qui empêchait de fondé une famille.
Ink : C-C'est de ma faute.
Puis il éclata encore en sanglot, se regroupant sur lui-même en lâchant toutes les larmes de son corps pendant que Dream forçait son jumeau à le regarder dans les orbites et activa faiblement sa magie pour essayer de calmer la négativité de son frère .
Dream : Nightmare, s'il te plaît écoute moi. Ton amant à juste été prendre l'air, il va revenir. Il ne va pas fuir. Il t'aime de toute son âme, âme que tu lui as créé et ce, malgré le fait qu'elle ne soit pas fertile. Tu as quand même créé un organe qui permet la vie. Rien n'est de ta faute Nightmare, vous ne le saviez pas... Allons je te pris Nightmare, cesse de pleurer et va réconforter ton amant, oublie ce que j'ai dit tout à l'heure à propos de rester ici, ça va te briser plus que autre chose...
Nightmare se sentit apaisé mais dut se retourner pour vomir à nouveau de la bile s'accompagnant de traînées de sang obligeant Dream à se détourner de cette vue pour rejoindre une autre pièce. Il vomit pendant une minute interminable ce liquide au goût de métal avant de se relever maladroitement, se tenant aux murs pour ne pas chuter, ses tentacules essayant de se mouvoir sous lui pour lui permettre de garder un minimum d'équilibre. Il se laissait guidé par le flot de sentiments négatifs qu'il avait ressenti à travers le lien d'âme. Il se laissa tomber à genoux au sol derrière Ink qu'il prit dans ses bras.
Nightmare : Je suis désolé. Je n'aurais pas dû réagir comme ça. Je vais faire le test mais même sans je peux t'assurer que ton âme n'est pas artificielle. Elle est fragile certainement car nouvelle mais n'en demeure pas moins réelle. Je t'assure que je peux en ressentir chaque battement, chaque émotion. C'est encore nouveau pour toi et je suis désolé de l'avoir oublié. Mais tu n'es plus sans âme. Tu ressens par toi-même, tu vis à travers elle. Pardon Inky mais je ne te laisserais pas dire que tu as une âme artificielle. Étant ton âme sœur je suis le mieux placé pour te dire- non te certifier que ton âme est bien fonctionnelle. S'il te plaît rentre avec moi et faisons le test mon amour. Et si je ne suis pas enceint on recommencera et si tu ne peux pas porter l'enfant je le ferais.
Ce ne fut que lorsque ses sanglots furent calmés que Ink fut capable de hocher le crâne alors qu'il se sentit aidé par son amant pour se lever et les téléporter dans leur chambre tandis que le poulpe s'assit sur le lit. Ink ressortit le test de grossesse et le donnant à Nightmare avec appréhension alors qu'il s'assit à ses côtés le regardant.
Ink : Tu veux de l'aide o-ou tu sais comment ça marche ?
Nightmare bleuit face à la constatation pourtant évidente : il n'avait aucune idée de comment procéder. Mais il ne pouvait pas lui dire. Remarquant sa gêne, Ink comprit immédiatement et le força à le regarder.
Ink : Ne sois pas gêné de demander Nighty. M-moi aussi ma première fois que j'en ai utilisé un pour savoir si par miracle j'étais enceinte je ne savais pas comment l'utiliser, mais c'est très simple.
Il prit le test de grossesse et se mit à genoux devant son amant avant de lui enlever son pantalon et boxer sans pour autant quitter son regard, qui était entouré d'un visage complètement turquoise avant de baisser le crâne vers la petite âme qui se trouvait entre le coccyx et les os iliaque avant de venir frôlée la surface gélatineuse de la pomme avec le test avant de le donner à Nightmare sans le regarder.
Ink : Si c'est un vert, c'est positif et si c'est rouge, c'est négatif, expliqua-t-il très rapidement alors que Nightmare ferma les orbites et inspira pour se donner du courage.
Nightmare : V-ver-vert... C'est vert Inky ! Je suis enceint. Je-suis-enceint. Oh putain je suis en enceint. Ink tu vas être papa. Je vais être papa. On va être papas.
Des larmes de joie noyaient déjà ses joues alors qu'il tendait le test au créateur qui embrassa immédiatement son âme sœur qui répondit au baiser. Il était enceint. Enceint. Il n'arrivait pas à y croire. Il allait fonder sa propre famille avec son Ink, son petit peintre à lui.
Nightmare : On va être parent ! Je t'avais bien dit que ton âme était tout sauf artificielle. Je t'aime mon amour.
Après avoir pris une photo du jeune couple, Dream se redirigea vers sa chambre pour enlacer son amant. Ink prit le test délicatement et tendrement avant de venir sauter dans les bras de son amant pour l'embrasser avec fougue, le faisant basculer sur le lit tellement il était heureux, pleurant de joie.
Ink : Je t'aime, je t'aime tellement chéri !
Puis il l'embrassa à nouveau avant de s'évanouir une fois de plus, du au surplus d'émotion qui le parcourait en même temps. Et Nightmare ne put s'empêcher de sourire attendri. Il attendrait son réveil en le regardant quelque peu mélancolique.
Nightmare : Tu as entendu Night ? On va être papa. On va être enfin heureux, tous les trois.
Night : Ouais vous allez enfin être heureux.
Sa voix s'était faite pleine de rancœur et d'amertume. Sa version corrompue allait être père avec son âme sœur pendant que lui les observerait coincé dans leur ombre. Si maintenant les autres semblaient accepter son homologue, leur refus envers le petit squelette s'était fait violent. Il pensait y être habitué, il les avait même aidé à faire revenir celui qu'ils voulaient à sa place... mais une part de lui s'était sentie blessée par l'intensité du rejet. Même si Night avait accepté Ink comme son âme sœur, il savait que ce n'était pas réciproque, le seul qui faisait battre son âme était le corrompu.
Nightmare : Ça va Night ? Est-ce que tu as peur ? Parce que si-
Night : Non c'est pas ça. J'ai juste un peu le mal du pays. Notre château me manque, notre univers me manque.
Nightmare : Je-je suis désolé je n'y avais pas pensé. J'en parlerai à Inky et aux autres.
Nightmare se leva pour aller jusqu'à la petite bibliothèque pour emprunter un livre sur la complexité d'un système monarchiste dans une société laxiste chez les humains. Il savait que son homologue adorait lire alors il le laissa profiter pleinement de ce moment de calme pour bouquiner.
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