𝐗𝐈𝐈 - 𝐂𝐮𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬
- 3135 mots -
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Something bad is 'bout to happen
to me
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- 19 février –
Qu'avais-je fait pour mériter cela ?
Cette question tournait en boucle dans mon esprit depuis plusieurs jours maintenant, mais je n'y trouvai jamais de réponses. Cela me rendait malade, presque autant que la quantité de médicaments que je devais prendre à chaque heure pour étouffer cette douleur qui ne me quittait plus. Ma tête était lourde, presque autant que la noirceur de mes pensées qui pesait sur mon cœur, et pourtant, je ne m'étais jamais senti aussi vide de toute ma vie. Vide, et incroyablement inutile.
Bordel.
Tout s'était enchainé si vite. Et pourtant lorsque je fermais les yeux un instant, ces scènes se déroulaient toujours avec une lenteur atroce. Je les revivais sans cesse comme s'il s'agissait de la première fois, et à chaque fois, je ne pouvais m'empêcher de me demander de nouveau à quel moment est-ce que la situation m'avait échappée.
J'avais pourtant donné tout ce que j'avais. Alors pourquoi, pourquoi est-ce que ça s'est passé comme ça ?
J'en pouvais plus de rester enfermé entre les quatre murs de ma chambre, à contempler le plafond pendant que les heures s'écoulaient avec lenteur. J'en pouvais plus de ce lourd sentiment de déception que je ressentais envers moi-même, qui me rongeait doucement en même temps que ma douleur. J'en pouvais plus, mais je n'avais plus la motivation de faire les choses autrement. Alors je restai là, affalé dans mon lit, à supporter le poids de ma culpabilité qui me clouait au fond du gouffre. Et rester des heures ainsi à ne rien faire, avec mes pensées néfastes pour unique compagnie, cela m'a laissé tout le loisir de m'enfoncer encore plus dans mon mal-être.
Je fus tiré de mes pensées lorsqu'on toqua à la porte, mais c'est à peine si je daignai à tourner la tête en direction de celle qui venait d'annoncer sa présence. Il s'agissait tout simplement de ma mère, la seule que je tolérai plus au moins en ce moment. Ou plutôt, la seule que j'étais bien obligé de tolérer. Je pouvais rejeter la visite de tout le monde de la même manière que j'ignorais la tonne de messages que je recevais, mais ce n'était pas quelque chose de faisable avec une personne partageant le même toit que soit.
Et si au début, la colère que je ressentais me donnait encore assez de force pour lui crier que je voulais rester seul, bien vite, j'ai fini par ne même plus trouver l'énergie de le faire. C'est donc avec la même indifférence que d'habitude que j'observai ma mère, vêtue de son habituel tailleur fait sur mesure. Les traits de son visage étaient tirés par l'inquiétude, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que son air tourmenté venait peut-être d'une mauvaise nouvelle au boulot. Ça ne m'aurait d'ailleurs pas surpris ; mes parents faisaient toujours passer le travail avant tout. Et maintenant que ma mère est revenue d'urgence à la maison par ma faute, rien ne l'empêchait de toujours se faire un sang d'encre pour les contrats en cours ou que sais-je.
J'suis encore un poids pour quelqu'un.
—Atsumi est venu t'apporter tes cours, me prévint ma mère d'une voix douce, et c'est à cet instant que je remarquai la pile de feuilles qu'elle tenait dans les bras. Je lui ai dit que tu avais besoin de repos, alors il est reparti, ajouta-t-elle à voix basse et d'un ton triste, à croire que l'idée que je refuse de voir même mon meilleur ami l'attristait. Je les pose sur ton bureau, d'accord ?
Je restai silencieux, et ma mère se retint de soupirer face à mon mutisme. À en juger le visage dépité de cette femme aux traits si familiers et étrangers à la fois, elle préférait encore lorsque je m'énervai plutôt que ce silence pesant. J'imaginais sans peine que mon manque de réaction devait l'alarmer un peu, mais je me sentais bien trop à bout de nerfs pour me forcer à faire semblant de sourire. C'était au-dessus de mes moyens.
—Chéri, tu n'as même pas touché à la nourriture, constata ma mère en jetant un coup d'œil sur le plateau qu'elle m'avait préparé il y a de cela une heure. Je vais aller te le réchauffer, murmura-t-elle comme si elle se parlait à elle-même. Il faut que tu manges au moins un petit quelque chose.
Ma mère prit donc le plateau, cachant sa peine derrière un semblant de sourire. J'ouvris la bouche pour lui dire que cela aurait été aussi utile que les cours d'Atsumi puisque je ne comptais pas y toucher, mais je m'avisai et restai, une fois de plus, muet comme une tombe. De toute façon, elle ne m'aurait pas écoutée. Alors autant me taire et la laisser faire. Au moins, je serais tranquille plus vite.
—Je te l'apporte dans quelques minutes, m'annonça-t-elle comme si j'en avais quelque chose à faire. Est-ce que tu as besoin de quelque chose d'autre, Yugo ?
Je ne sais pas ce qui me prit, mais à l'entente de cette question, un rire m'échappa. Un rire dénué d'humour, qui sonnait presque mauvais à mes oreilles. Je ne savais pas d'où je le sortais, tout comme je ne savais pas d'où venait cette soudaine envie de parler. Je leur laissai juste libre cours, comme si j'étais un simple téléspectateur de mon propre corps.
—C'est parce que je me suis blessé que tu te soucies de moi ? Interrogeai-je d'un ton empli de sarcasme.
Le sourire de ma mère disparut, et je dus me faire violence pour ne pas baisser le regard en direction de l'attèle que je portais et qui me rappelai sans cesse, au cas où la douleur me laissait un peu de répit, que jamais plus je ne réaliserais mon rêve.
Mon genou avait toujours été un peu fragile. Il m'arrivait parfois de le sentir me tirer après une longue séance d'entraînement, mais à aucun moment je ne pensais qu'il me lâcherait ainsi, en plein milieu de l'un de nos matchs décisifs du tournoi national.
Je ne me souviens même plus ce qui s'était passé exactement. Tout ce que je sais c'est qu'à un moment, j'ai ressenti une vive douleur exploser dans ma jambe. Une douleur comme j'en avais jamais senti. Ça m'avait fait peur sur le coup. Mais j'avais bien plus peur de décevoir mon équipe, ceux qui comptaient sur moi. Alors...
J'étais tellement désespéré de voir tous mes efforts partir en fumée que j'avais assuré à mes coéquipiers que j'allais bien pour continuer à jouer. Ils me faisaient confiance, alors ils m'ont cru sans trop discuter. Après tout, moi aussi je pensais que ce n'était rien de trop grave... Seulement ma bonne volonté pour ignorer ma douleur n'a pas suffi. Nous avions perdu, et lorsque l'adrénaline est retombée, j'avais tout simplement plus été en mesure de marcher.
J'ai été contraint de voir un médecin. Il avait été formel, ses mots résonnaient encore en moi : le surentrainement ainsi que de nombreux traumatismes avaient provoqué plusieurs lésions sur mon genou, qui désormais était trop endommagé pour espérer une simple intervention chirurgicale pour le remettre en état. Même l'arrêt de tous types de sport et une longue période de repos ne parviendraient pas à le guérir, et la douleur reviendrait dès lors où je recommencerais toute activité physique trop éprouvante.
En d'autres mots, je venais d'écoper d'une blessure à vie. Une blessure qui venait de me fermer les portes menant à une carrière professionnelle de volleyball.
J'étais conscient que de nombreuses personnes ne me comprendraient pas. Ils me diraient qu'il y avait pire dans la vie, que je pourrais m'estimer herbeux que ma blessure ne m'empêcherait pas de marcher. Et dans une certaine mesure, j'aimerais dire que je suis d'accord avec eux. Seulement pour moi, le volleyball représente tout ce que j'ai de plus cher. Sans cela, c'est comme si on m'arrachait une partie de moi-même. Je ne saurais pas l'expliquer. C'est juste comme ça.
Alors m'imaginer un futur où je n'y jouerai plus, ce serait comme pour un chanteur de devenir soudain muet. Rien ne l'empêche de devenir musicien afin de conserver un lien avec la musique, mais ce n'est pas la même chose...
Et mes parents, ils avaient toujours fait partie de ces gens-là. Ceux qui ne comprenaient pas vraiment. Du coup, j'avais encore plus de mal à concevoir que ma mère ait décidé de prendre un congé simplement parce qu'elle s'inquiétait du fait que je supporte mal les nouvelles du médecin. Et que je me sois blessé.
Un simple appel comme d'habitude aurait suffi.
—Je me suis toujours souciée de toi, mon chéri, affirma doucement ma mère, ce qui me tira de mes pensées.
C'est pour ça que tu n'es jamais là ?
—Ton père aussi se fait du souci, continua-t-elle sur le même ton, et je sentis soudain ma gorge se nouer. Il serait venu aussi s'il l'avait pu, mais c'était tout simplement impossible que nous soyons tous les deux absents aux réunions...
—J'suis plus un gosse j'peux me débrouiller, lâchai-je mécaniquement. Vous n'étiez pas obligés de vous déranger pour moi.
Ma mère pouffa.
—Tu resteras toujours mon petit poussin adoré, fanfaronna-t-elle innocemment de manière à m'agacer. Et arrête de toujours vouloir rassurer tout le monde, me sermonna ma mère d'un ton un peu plus sérieux. Ça m'énerve quand t'essayes de me faire croire que tout va bien.
—Soit énervée alors, ricanai-je à mon tour sur le même ton provocant.
Ma mère souffla bruyamment mais ne rajouta rien, se rappelant soudain qu'elle voulait faire chauffer de nouveau mon assiette. Elle quitta donc ma chambre sans plus de cérémonies, et le calme se fit de nouveau.
Du coin de l'œil, je vis de la lumière émaner de mon portable. Je l'avais mis sous silencieux, mais les nouveaux messages qui y affluaient le faisait s'allumer à chaque fois. Ça m'agaçait, mais je n'avais pas pris la peine de chercher comment modifier cela dans les réglages de mon cellulaire. Et puis de toute façon, j'avais laissé ce dernier traîner sur le rebord de ma fenêtre, et avec ma jambe totalement immobilisée, le bon mètre qui me séparait de mon portable constituait une distance bien trop importante.
Je fis de mon mieux pour ignorer ce détail, seulement au bout de la troisième fois où l'écran se mit à briller, j'en eus assez. Je ne pouvais certes pas ni lire les messages, ni voir le noms des correspondants, mais de savoir que je recevais des messages me tendait intérieurement. Je me sentais encore trop coupable vis-à-vis des gars du club pour leur répondre sur le groupe, même s'ils m'avaient envoyé des messages de soutien. Et puis, je recevais tellement de messages de la part des autres étudiants de Kotodama que je ne savais plus quoi répondre à force...
Je tendis donc le bras afin de l'atteindre, mais je n'y parvins pas. Je me mis à pester bruyamment, tout en m'insultant mentalement de mon erreur. Pourquoi ne l'avais-je pas retourné face cachée en l'abandonnant là-bas ? Je retentai ma chance, mais cela se solda d'un nouvel échec à mon plus grand dam. Au même moment, j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir et je me sentis, pour la première fois depuis quelques jours, plutôt content d'être dérangé dans ma solitude.
—Maman, tu pourrais me passer mon téléphone ? interrogeai-je en me pivotant progressivement vers mon interlocutrice.
—Si tu veux, mon cœur, rétorqua une voix plus que familière, un brin moqueur.
Mon cœur loupa un battement alors que mon regard se posa sur Ayame. Je clignais plusieurs fois des yeux, pensant que la fatigue me faisait halluciner, mais lorsque j'ouvris mes paupières, c'était toujours le visage de ma copine que je voyais.
J'ouvris la bouche pour lui demander comment est-ce qu'elle avait fait pour entrer, mais en avisant le plateau-repas qu'elle tenait dans ses mains, j'en déduisis tout seul que c'était ma mère qui lui avait ouvert. Je refermai donc la bouche et me contentai de l'observer, à l'affut de ce qu'elle comptait bien faire. Je ne m'attendais pas à la voir.
Depuis notre dispute il y a environ deux semaines, on ne s'était pas beaucoup reparlés. Et même si c'était dans un sens logique qu'elle finisse par venir toquer chez moi puisque je n'avais pas répondu à ses messages, cela me faisait un peu bizarre de la voir débarquer à l'improviste. En principe, c'était plutôt moi qui allait chez elle sans prévenir. Pas l'inverse.
Et puis, j'étais persuadé qu'elle m'en voulait encore beaucoup trop pour se pointer chez moi.
Doucement, Ayame s'invita prudemment dans ma chambre et referma la porte de son pied. Le silence régnait, mais mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'elle pourrait l'entendre aussi.
Ma copine s'avança vers mon bureau pour y déposer le plateau repas, puis elle s'approcha doucement de moi. Elle s'assit au bord de mon lit, et sans une once d'hésitation, elle passa ses bras autour de moi et me tira tout contre elle. Il me fallut quelques secondes avant de réaliser ce qui se passait. Mais quand ce fut le cas, mes bras se glissèrent d'eux-mêmes et par habitude autour d'elle et j'enfouis ma tête dans le creux de son cou. J'inhalai à plein poumon son parfum fleuri, et pour la première fois depuis que je m'étais blessé, j'eus enfin l'impression de me sentir un peu plus apaisé.
Comme si on me rendait une raison de vivre.
—Raconte-moi, Yugo.
Un long frison me parcourut rien qu'à l'entendre prononcer ces quelques mots. Bordel, qu'est-ce que sa voix m'avait manquée. Elle m'avait manquée. Je la serrai plus fort.
Il fallait que je le dise. Il fallait que je formule tout haut ce que mon cœur refusait encore d'admettre. Je le savais. Je le sentais. Je devais le dire à voix haute pour enfin l'accepter. Mais lorsque je voulus parler, aucun son ne sorti de ma bouche. Pourquoi était-ce si difficile ?
—Prends ton temps, mon cœur, souffla doucement Ayame au creux de mon oreille. J'ai tout mon temps, je ne partirai pas.
J'inspirai longuement, fermai les yeux, et...
—Le médecin a dit que je ne pourrais jamais continuer le volley et devenir un joueur professionnel, dis-je d'une traite.
Je l'avais dit. Mais au lieu de me sentir soulagé comme je l'avais espéré, mes mots ne firent que redoubler cette sensation désagréable qui me prenait à la gorge ainsi que mes maux de tête. Ma vue se fit trouble, mais je luttai pour conserver ma lucidité.
Maintenant que le barrage érigé autour de mes sentiments s'était écroulé, plus aucun filtre ne triait mes paroles et mes réactions.
—J'ai merdé, murmurai-je péniblement, un goût amer dans ma bouche. J'ai déçu les gars. J'suis pas un bon capitaine.
Ma voix tremblait, et je m'efforçai de me concentrer sur la présence d'Ayame pour ne pas craquer.
—Je m'étais tellement entraîné, poursuivis-je à voix basse, pleins de regrets. Je pensais...je pensais vraiment que j'allais réussir. Et au lieu de ça...
J'entrouvris brièvement mes paupières, et mon regard se posa automatiquement sur mon attelle.
Bordel, j'ai tellement mal.
—C'est fini.
Ma voix se brisa.
—Yugo, m'appela doucement Ayame tout en passant sa main sur ma joue pour le regarder. Ce n'est pas de ta faute, mon cœur.
Ses yeux couleur olive me scrutaient tristement, comme si elle essayait de déterminer quelque chose.
—Tu te mets trop la pression pour faire plaisir à tout le monde, déclara-t-elle prudemment, comme si elle cherchait encore les mots juste dans sa tête. C'est très bien de vouloir donner le meilleur de soi et de pousser les autres à se dépasser. C'est une de tes plus grandes qualités, mais il faut que tu apprennes à gérer ta peur de l'échec.
Mes sourcils se froncèrent.
—Je n'ai pas peur de l'échec, répondis-je rapidement, n'ayant retenu que ce point.
—Alors pourquoi est-ce que tu donnes l'impression que c'est le cas ? Je détournai le regard, mais ma copine ne l'entendit pas de cette oreille. Mon cœur, me rappela-t-elle à l'ordre. Tu ne peux pas dire que c'est pas vrai. Jusqu'à maintenant, tu n'y as pas été confronté de manière aussi directe. Mais je t'assure que tout dans ta manière de faire montre à quel point tu crains de mal faire les choses. Et tu te mets tellement la pression pour être « parfait » que je suis honnêtement très admirative de te voir craquer que maintenant. Ma copine s'interrompit brièvement avant de poursuivre. Ça arrive à tout le monde de faire des erreurs, et tu as le droit d'en faire aussi. Et...
La main d'Ayame alla se positionner derrière ma nuque et son visage approcha lentement du mien jusqu'au moment où nos lèvres se rencontrèrent. Le contact ne dura que quelques petites secondes, mais il suffit amplement à me rappeler à quel point elle m'avait manqué. Mais surtout, il me confirma quelque chose que je n'avais, jusqu'alors, qu'oser espérer : il n'y avait plus aucune tension entre nous. Comme si jamais nous nous étions disputés.
Un brin de soulagement m'envahit, et je me sentis un peu plus léger. Ce constat n'enlevait de loin pas tout le poids que j'avais sur le cœur et qui m'oppressait. C'était juste une infime partie qui venait de s'envoler, mais c'était tout juste suffisent pour que je puisse enfin rependre une grande inspiration.
La première depuis longtemps.
—Yugo, souffla doucement Ayame, le regard brillant. Tu as le droit de pleurer quand tu es triste, acheva-t-elle à voix basse.
Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais à l'instant même où les mots d'Ayame m'atteignirent, je sentis mes yeux s'humidifier sans que je ne puisse le contrôler.
Je n'avais pas pleuré jusqu'à maintenant. Pas une seule fois. Je m'étais efforcé de tout enfermer dans une boîte au fond de moi et d'en perdre la clé. Je ne voulais pas perdre encore une fois le contrôle de mon corps, je voulais rester maître de mes émotions comme j'en avais l'habitude. Mais alors...
Alors pourquoi est-ce que l'envie de pleurer me prit soudain à la gorge ? pourquoi est-ce que ma vision se fit soudain aussi floue ? J'avais beau vouloir refouler une fois de plus mes émotions, c'était comme lutter contre un véritable raz-de-marée ; bientôt je me sentis complètement submergé. Alors au lieu d'essayer de lutter, je me laissais aller à la dérive. Je n'avais plus peur de me perdre dans ce violent tourbillon d'émotions qui faisait rage en moi depuis beaucoup trop longtemps.
Je n'avais plus peur parce que dans mon océan de larmes, je distinguai enfin la lumière d'un phare pour me guider à bon port.
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𝙲𝚞𝚙𝚛𝚎𝚜𝚜𝚞𝚜 - 𝙲𝚢𝚙𝚛𝚎̀𝚜
↬ 𝚖𝚘𝚛𝚝, 𝚍𝚎𝚞𝚒𝚕, 𝚍𝚎́𝚜𝚎𝚜𝚙𝚘𝚒𝚛, 𝚌𝚑𝚊𝚐𝚛𝚒𝚗
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