« part 3 »
24 avril 1987 « everybody got their own demons »
L'image d'un homme brisé.
Les prunelles d'un bel ébène du jeune homme s'accrochèrent un instant à la tenue brune, traditionnelle, qu'il portait une tenue qui datait de tant d'années, puisque son père l'avait vêtu, avant lui, à son propre mariage. Il repoussa tant bien que mal les larmes qui perlaient au coin de ses paupières, bordel ce qu'il aurait aimé qu'il soit là si fort, si juste, si doué, il aurait su quoi faire, et sûrement qu'il avait terriblement besoin de lui, à cet instant. Quelques éclats de voix résonnaient en arrière plan, suivit d'un claquement de porte maladroit son regard effleura une demi-seconde les silhouettes de ses camarades, dans son dos, effleura leurs sourires.
Un soupir s'échappa de ses lèvres et il resserra doucement la ceinture, autour de sa taille un doux parfum de vanille se glissa à ses narines et ses prunelles d'un bel ébène se heurtèrent à la tignasse brune, de sa mère. Elle était là, dans une légère robe blanche et elle était si belle. Elle s'approcha de lui, doucement, alors que les garçons, à l'arrière, discutaient calmement et elle s'empressa de refaire les nœuds de sa tenue, une pointe de nostalgie dans le regard.
« merci de.. » souffla-t-il, dans un élan maladroit « d'être là »
« tu ne sais pas à quel point j'ai été heureuse, lorsque le doyen m'a donné l'invitation »
Le jour d'avant, elle était soudainement réapparue dans son existence, après tant d'années d'absence et bien qu'il aurait aimé la haïr, elle était sa mère et combien de fois avait-il rêvé qu'elle passe le pas de la porte, à nouveau, ce sourire tendre sur les lèvres ? Ils avaient passés la nuit dans des discussions, sans une seule fois se dire quoi que ce soit sur la raison du départ de la femme qui l'avait mis au monde il ne comprenait pas mais était effrayé à l'idée qu'elle puisse disparaître de nouveau, si il cherchait à comprendre.
« Karura » commença-t-elle, d'une voix douce « elle semble être une fille bien, tu seras heureux à ses côtés ça se voit qu'elle t'aime et que tu l'aimes »
Il acquiesça simplement, à ses mots, incapable de dire quoi que ce soit parce que la souffrance était toujours là, il attendait patiemment que Yoshino passe la porte, ce sourire sur les lèvres et qu'elle lui annonce que tout irait bien, qu'ils seraient ensemble, pour encore un million d'années mais les minutes s'échappaient et l'instant se rapprochait. Bientôt, même si elle passait la porte, il ne serait plus en mesure de faire quoi que ce soit.
Sa mère effleura délicatement les cicatrices sur son visage, du bout des doigts et un frisson le prit il n'aimait pas ses cicatrices, il les trouvait laide et se sentait l'air d'un monstre, avec.
« tu ressembles tellement à ton père » ajouta-t-elle « il serait si fier de toi, tu es devenu un bel homme »
« merci m-maman » souffla-t-il, un petit sourire au coin des lèvres
« je retourne auprès de future madame Nara, mon cœur à tout à l'heure »
Et elle disparut au détour de la porte, silencieusement un soupir s'échappa des lèvres du brun, lorsque le claquement de la porte lui parvint et une tignasse blonde se hissa près de lui, les sourcils froncés.
« pourquoi est-ce que tu as accepté qu'elle soit là ? » demanda Inoichi, les bras croisés sur son torse
« c'est ma mère, Inoichi » lâcha le brun, dans un soupir épuisé
« et elle t'a abandonné, tu te souviens ? elle s'est barré, elle t'a laissé seul avec ton père, elle n'était même pas là lorsque ton père est mort et que tu t'es retrouvé seul, Shikaku »
« arrêtes, putain c'est ma mère, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » s'exclama le Nara, une pointe de colère dans la voix
Minato et Fugaku s'approchèrent, doucement le blond déposa sa main sur l'épaule de son camarade.
« calme-toi, Shikaku » souffla Minato, d'une voix douce « calmez-vous tous les deux »
« oui, aujourd'hui est un grand jour » ajouta l'Uchiha « un mariage, ça n'arrive pas tous les jours »
Une pointe de tristesse passa dans les prunelles du Nara et il acquiesça, resserrant pour la énième fois la ceinture de sa tenue dans une heure, il serait marié à une femme qu'il n'aimait pas, ils seraient tous les deux condamnés à s'aimer pour le long de leurs existences, à faire des enfants, à jouer un rôle. Bientôt, il serait condamné.
24 avril 1987 « back to black »
Dans un bond agile, elle s'engouffra dans l'appartement par la fenêtre ouverte et lissa les plis de sa robe, dans une heure le mariage aurait lieu le bruit de ses talons attira l'attention de la propriétaire de l'endroit et d'un pas las, la brune se tira de sa chambre, les sourcils froncés.
« Kushina, qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-elle, épuisée
« et toi ? qu'est-ce que tu fiches ici ? tu n'es pas censé être au mariage, lui dire de ne pas épouser cette femme et de te prendre plutôt toi comme épouse, Yoshino » s'exclama sévèrement la rousse
Un soupir s'échappa des lèvres de la brune et elle haussa les épaules, c'était trop tard.
« tu es une putain de lâche » continua-t-elle, au bout de quelques secondes silencieuses « il t'attends, il est là, il continue de t'attendre mais dans une heure, ce sera trop tard dans une heure, il sera à elle, éternellement » elle prit une inspiration « il t'aime, bordel et tu fuis, pourquoi ? parce que tu as peur, dès que quelque chose devient concret, tu as peur de le perdre mais là, tu le perds, il n'attendra pas éternellement, il a besoin de toi, Yoshino, merde »
Aucun son ne passa les lèvres de la brune, elle restait là, les bras ballants et ça ne fit qu'accroître la colère de son amie, un soupir agacé s'échappa de ses lippes.
« sa mère est en ville » annonça-t-elle, d'une voix un peu plus calme
Un éclat de surprise passa dans les prunelles d'un bel ébène de la jeune femme et elle fronça les sourcils, perdue dans ses pensées hasardeuses comment était-ce possible ? Comment osait-elle être là, après ce qu'elle avait fait à son fils ?
« tu comprends, maintenant ? » continua l'Uzumaki « Shikaku n'est pas assez fort pour lui dire d'aller se faire foutre et crois-moi, il devrait cette femme n'est là que pour la fortune du clan qui va s'agrandir considérablement avec cette union, elle n'est pas là pour le petit garçon qu'elle a abandonné mais lui, il ne dit rien, sûrement parce qu'il a peur qu'elle s'en aille, une nouvelle fois, comme son père l'a fait, comme Mina l'a fait, comme tu l'as fais »
« Kushina » lâcha-t-elle, dans un murmure douloureux
« dans une heure, ce sera terminé » conclut-elle, d'une voix dure
Et elle fit volte-face, disparaissant par là où elle était entrée. Abandonnant Yoshino à ses doutes, à ses questions sans réponses, à ce qu'elle ressentait et bien malgré elle, sa main se posa sur son ventre légèrement arrondi.
24 avril 1987 « it doesn't feel the same »
La porte s'ouvrit dans un crissement plaintif et un sourcil arqué, ils firent volte-face, se retrouvant soudainement happé par la beauté de la jeune femme, qui suivait timidement son paternel, le doyen du clan Nara et la mère de son futur époux les deux futurs mariés échangèrent un regard désolé et un grand sourire sur les lèvres, le père de la mariée écrasa sa main dans le dos de son gendre.
« tiens, le quatrième du nom, vous êtes là » s'exclama l'homme, d'une voix rauque
Minato lui adressa un sourire poli, acquiesçant.
« Shikaku est bien plus qu'un conseiller, c'est mon meilleur ami je ne raterai ça pour rien au monde »
« quelle beauté la jeunesse, j'adore ça tu es très beau Shikaku, tu nous fera de beaux descendants »
Une quinte de toux les tira de la discussion, ils se tournèrent d'un même mouvement vers Fugaku qui s'étouffait avec sa coupe de champagne les mots de l'homme semblaient avoir eu un certain effet sur lui. Le brun reprit contenance, doucement, s'excusa et déposa la coupe vide sur un meuble qui traînait dans un coin de la pièce.
« mettez-vous l'un à côté de l'autre » ordonna le père de la future mariée
Shikaku acquiesça, un sourire poli sur les lèvres et étouffa un juron dans son esprit il se rapprocha de la jeune femme et se posta près d'elle, il la surplombait d'une bonne dizaine de centimètres. Pendant un court instant, il se retrouva à son tour happé par la beauté de la jeune femme elle était vraiment belle et au fond, peut-être qu'il en tomberait amoureux. De ce qu'il avait vu d'elle, elle était quelqu'un de bien, douce, d'un caractère parfois bien trempé et d'une beauté à damner les anges un fin sourire étira ses lèvres et dans un élan délicat, il attrapa sa main dans la sienne.
« oh oui, vous allez nous faire de beaux bébés, bordel » s'exclama la mère du brun, en tapant dans ses mains
« n'oubliez pas, les enfants, après l'acte, Karura devra surélever ses jambes pour que les petits Nara fassent la course plus facilement »
Une deuxième quinte de toux coupa court à la discussion et Inoichi présenta doucement ses excuses, un peu gêné, essuyant les quelques gouttes de champagne qui perlaient au coin de ses lèvres cet instant ajouta un peu de joie dans le cœur des futurs mariés et ils échangèrent un sourire amusé.
« et si vous vous embrassiez ? » proposa l'homme, un sourire sur les lèvres « montrez-nous à quel point vous vous aimez »
« je ne pense pas que ce soit forcément ob-.. » commença Minato, les sourcils légèrement froncés
« restez à votre place, quatrième du nom ce n'est pas votre mariage et vous n'êtes pas parent avec l'un des mariés » s'exclama le doyen du clan Nara, les bras croisés sur son torse
« allez-y, dépêchez-vous les enfants » pressa le paternel de la future mariée
D'un geste doux, Shikaku se tourna vers la femme qu'il allait prendre pour épouse et lui adressa un petite désolé ses mains trouvèrent leurs places sur les joues de la jeune femme et il déposa chastement ses lèvres sur les siennes, le plus délicatement possible. Elle épousait un homme contre sa volonté, il n'allait pas être brusque en plus de ça ils se séparèrent doucement et elle le remercia du regard.
Quelques applaudissements se répercutèrent aux murs et Minato échangea un regard doux avec sa petite-amie, qui entrait dans la pièce, un sourcil arqué, après avoir assisté à la scène le brun se retrouva bien vite happé par les bras puissants de son beau-père et esquissa un sourire gêné. Puis, vint le tour de la future mariée son père se rapprocha d'elle et la tira dans une étreinte qui semblait si douce de l'extérieur mais Shikaku n'eût aucun mal à remarquer le tremblement qui prit la jeune femme et à entendre les mots que l'homme lui soufflait à l'oreille. Dans un geste protecteur, il tira Karura contre son torse et adressa un sourire gêné, aux invités.
« désolé, mais je suis tellement amoureux que j'ai du mal à la voir dans les bras d'un autre homme, alors que nous ne sommes pas encore mariés » s'excusa-t-il, un sourire au coin des lèvres, et une pointe de provocation dans les prunelles
Karura se colla un peu plus au brun, reprenant contenance et passa un bras autour de la taille du garçon.
Oui, peut-être que Shikaku devait arrêter de se camoufler derrière ses faux sourires et essayer d'être heureux, avec ce bout de femme peut-être tomberait-il amoureux, bien qu'à cet instant, la caresse entre leurs lèvres n'avaient rien provoqués en lui, dans sa cage thoracique.
24 avril 1987 « me and you, for eternity »
Quelques chuchotements émerveillés flottaient dans la clairière du clan Nara doucement, Minato tapa dans ses mains, un fin sourire au coin des lèvres, attirant l'attention des invités sur lui et les futurs mariés. Shikaku se tenait là, face à lui, cette pointe de tristesse dans les prunelles, mais cette détermination dans les traits de son visage et près de lui, Karura tentait tant bien que mal de ne pas fondre en larmes parce qu'elle s'apprêtait à épouser un homme qu'elle n'aimait pas ou parce que son père risquait de lui faire très mal si elle ne se pliait pas à ses volontés ? Un soupir à l'allure triste s'échappa des lèvres du blond et il reprit doucement contenance, un faux sourire sur les lèvres.
« nous sommes ici, à cet instant, pour quelque chose de magnifique deux personnes qui s'aiment » souffla-t-il, d'une voix douce mais forte « je suis vraiment heureux d'être là, parce que je connais ce garçon depuis si longtemps, je me rappelle de toutes les bêtises que nous avons faites ensemble, je me souviens des guerres que nous avons partagés je me souviens de l'instant où la femme que j'aime est venue me trouver, à la fin de la dernière guerre, en larmes, pour me dire que toi, Shikaku Nara, avait sacrifié ta vie pour elle »
Ils échangèrent un doux regard si demain la scène recommençait, le brun donnerait de nouveau sa vie pour elle, c'était une promesse au plus profond de son âme.
« quant à toi, Karura, je ne te connais pas très bien mais nous avons nos vies devant nous, pour apprendre à se connaître et crois-moi, l'on se verra très souvent je suis fier de t'accueillir dans mon village et dans mon cœur, je sais que tu le rendra heureux, tu es quelqu'un de bien et je t'apprécie déjà énormément et puis, si Kushina t'a acceptée, malheureusement je n'ai pas mon mot à dire »
Quelques rires s'élevèrent dans les rangs et il esquissa un sourire amusé si cela continuait, il serait bientôt connu comme le hokage soumis à sa petite-amie. Il échangea un rapide regard avec Inoichi, qui attendait patiemment au premier rang et il acquiesça.
« j'invite le meilleur ami du futur marié à s'approcher, pour l'échange des vœux et des alliances »
Le jeune Yamanaka se hissa sur ses deux pieds, ses longs cheveux blonds attachés en une couette haute il esquissa un sourire et s'avança doucement, un coussin dans les mains, où reposaient les deux alliances en argent. A peine fût-il près du blond, qu'un tremblement prit la future mariée elle semblait se battre contre elle-même pour ne pas fondre en larmes et cette image brisa le cœur du brun.
Dans un geste doux, il tira la jeune femme contre son torse les invités se persuadaient qu'ils étaient incapable de se tenir loin l'un de l'autre, sous l'émotion mais ceux qui connaissaient la situation n'eurent aucun mal à comprendre. Une pointe de tristesse glissa dans les prunelles de la jeune Uzumaki et elle échangea un regard avec son petit-ami, près de l'autel.
« fais moi confiance » murmura le brun, à l'oreille de sa future épouse « tu ne retourneras pas près de lui, je suis là et je ne t'abandonnerai pas fais moi juste confiance »
Chastement, il déposa un baiser sur sa joue et lui adressa un petit sourire, alors qu'elle séchait ses larmes il intima silencieusement au blond de se reprendre et exerça une petite pression sur la main qu'il tenait dans la sienne, délicatement. Il ne l'abandonnerait pas.
« je ne suis pas très doué avec les mots, tu sais » commença le brun, d'une voix douce « tout le long de mon existence, j'ai cherché de la reconnaissance de la part des autres mon père est mort au combat, en protégeant sa nation et la génération suivante, dont je faisais parti, ma mère m'a abandonné sans un regard en arrière alors que je n'étais qu'un enfant, j'ai passé de longues années, tout seul » il prit une inspiration, cherchant des mots qui seraient convaincants dans la situation « mes amis étaient là, avec leurs sourires idiots mais ce n'était pas pareil, à certains moments, je continuai d'être seul jusqu'à toi, Karura »
Le doux visage de Yoshino se glissa dans son esprit et il prit une inspiration douloureuse, retenant ses larmes.
« jusqu'à toi tu as été une bouffée d'air frais, tu étais là lorsque j'étais seul, tu étais là lorsque je me sentais mal, lorsque je me sentais laid » ajouta-t-il « tu m'aimes, malgré mon caractère légèrement misogyne par moment, malgré ma stupidité dans certains instants, malgré ces cicatrices qui me rendent si laid tu m'aimes et ça, c'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire »
« attends, qu'elle te fasse un enfant et tu verras » s'exclama le père de la châtain, au premier rang
Un soupir agacé s'échappa des lèvres du brun et il posa un regard froid sur cet homme, une aura presque menaçante l'enveloppait à cet instant.
« dites, c'est mon mariage gardez vos commentaires pour vous, avant que je ne me fâche » menaça-t-il
L'homme acquiesça, le regard mauvais et Shikaku esquissa un sourire, déposant son regard sur la douce Karura elle semblait moins au bord des larmes que les précédentes minutes et il comprit dans son regard, qu'elle lui faisait confiance.
Dans un geste délicat, il attrapa la main de sa future épouse et glissa l'anneau le long de son doigt.
« tu es un homme plein de surprise » commença-t-elle, maladroitement « la première fois que je t'ai vu, je me suis persuadé que tu étais un idiot, bad-boy, méchant sur les bords mais en réalité, ce n'est qu'une apparence, tu es doux, intelligent, drôle par moment, adorable et protecteur, tu prends soin de moi constamment et ça, c'est la plus chose que qui que ce soit ai faite pour moi »
Le sourire du garçon s'agrandit et il acquiesça, il prendrait soin d'elle, bien qu'ils ne se connaissaient pas tant que ça incapable d'abandonner qui que ce soit, peut-être que son père était fier de lui, de là-haut, à cet instant.
« tombée amoureuse de toi a été un vrai supplice, mais j'ai appris à te connaître et je ne regrette pas parce que tu es l'homme que j'ai attendu toute mon existence, tu es celui que j'attendais Shikaku et je suis heureuse d'être à tes côtés à cet instant » continua-t-elle, un sourire triste sur les lèvres
Il n'eût aucun mal à comprendre qu'elle aimait un autre homme, en plongeant dans ses prunelles d'un beau bleu ombrageux elle en aimait un autre et sûrement que comme lui ça la tuait lentement d'être là. Délicatement, elle attrapa l'alliance et la glissa le long du doigt du brun.
D'un geste de la main, Minato fit taire les chuchotements dans les rangs.
« Karura » appela le blond, un sourire au coin des lèvres « veux-tu prendre pour époux ce beau brun, lui promettre fidélité dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de l'aimer tous les jours de votre vie ? »
« oui, je le veux » souffla-t-elle, timidement
« Shikaku » lança l'hokage, fier « veux-tu prendre pour épouse cette magnifique femme, lui promettre fidélité dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de l'aimer tous les jours de votre vie ? »
« ou-.. » commença-t-il, maladroitement
« attendez »
Son cœur rata un battement dans sa cage thoracique lorsque la douce voix de Yoshino s'éleva dans les airs, il échangea un regard avec la femme qui s'apprêtait à être son épouse et fit volte-face, lentement elle était là, au bout de l'allée, dans ce vieux bas de jogging brun qui lui appartenait et un tee-shirt sombre un peu trop large, et bordel ce qu'elle était belle. A bout de souffle, elle prit une inspiration, douloureusement.
« bonjour tout le monde, excusez mon intrusion » s'exclama-t-elle, dans un élan maladroit
« mais c'est qui cette folle ? comment oses-t-elle interrompre ce mariage ? » grogna le père de Karura, furieux « vous, là-bas, attrapez la »
L'homme, un rouquin, a qui il venait de donner l'ordre fit un geste mais Fugaku se posta devant lui, les prunelles écarlates, le regard mauvais le roux grimaça, il ne venait peut-être pas du coin mais ces pupilles, il les connaissait.
« un geste et je te tue » murmura l'Uchiha, menaçant
« bravo bébé » s'exclama Mikoto, fièrement, en se postant près de son homme
Yoshino se retint de fondre en larmes, face à ses amis qui la soutenaient malgré son départ, sa fuite, sa disparition elle prit une énième inspiration et se redressa doucement, les joues rouges.
« ne fais pas ça, Shikaku » lâcha-t-elle, au bout de quelques secondes « je suis amoureuse de toi, je l'ai toujours été mais lorsque tu m'as demandé, j'ai vu mon existence entière devant mes yeux j'ai eu peur. peur de te perdre, peur de perdre ma liberté parce que tu le sais, avant Inoichi et toi, je refusais chaque homme qui m'approchait mais vous deux, vous m'avez changés et même si je ne regrette pas mon histoire avec toi, Inoichi, lui, au bout de l'allée, c'est l'homme que j'aime »
Un grand sourire sur les lèvres, le doux Yamanaka acquiesça, levant son pouce en l'air.
« ne l'épouses pas, Shikaku, s'il te plaît » ajouta-t-elle, d'une voix suppliante
Pendant une demi-seconde, le brun se vit se mettre à courir, la prendre par la taille, l'embrasser jusqu'à ne plus avoir d'air et prendre la fuite, avec elle mais ses prunelles d'un bel ébène se retrouvèrent happé par le regard noir que lançait le père de Karura à sa fille et un soupir s'échappa de ses lèvres.
Son regard se perdit dans les profondeurs des iris de la brune, à l'autre bout de l'allée et il lui lança un petit sourire triste, parce qu'il aurait aimé que ça marche il fit volte-face douloureusement, les yeux rougies par les pleurs qu'il retenait tant bien que mal et il attrapa la main de la châtain dans la sienne, délicatement.
« oui, je le veux » lâcha-t-il, dans un murmure agonisant
Doucement, il tira la châtain contre lui et déposa ses lèvres sur les siennes et bien qu'elle sentait sa souffrance, Karura déposa délicatement ses mains sur ses joues rugueuses, camouflant les larmes qui roulaient et s'écrasaient sur le sol. Un tonnerre d'applaudissement s'éleva.
25 avril 1987 « i'm here again, between the devil and the danger »
Un soupir d'épuisement s'échappa de ses lèvres, lorsque le dernier invité passa le pas de la porte la vieille horloge ancré dans le mur, au dessus de la porte du grand salon, affichait presque deux heures du matin et il était littéralement épuisé. Et dire que normalement, il était censé faire l'amour avec son épouse cette nuit.
Seuls ses camarades étaient encore présent, bien qu'aucun ne comprenait encore comment il avait pu dire non à Yoshino et prendre la châtain comme épouse.
Ses prunelles d'un bel ébène effleurèrent les silhouettes de Fugaku et Mikoto, sur un canapé, elle s'était installée confortablement sur ses genoux puis les silhouettes de Mina et Inoichi, la tête du blond traînait sur les genoux de la jeune femme et elle caressait ses cheveux, tendrement. Et enfin, son regard s'arrêta sur Kushina qui berçait doucement Yoshino dans ses bras, comme une mère l'aurait fait avec son enfant malheureusement, la brune avait dû assistée jusqu'au bout à la cérémonie, après que le brun ai prit Karura comme épouse, malgré elle et sa demande silencieuse.
Le soupir qui s'échappa des lèvres du quatrième hokage le tira de ses hasardeuses pensées et un sourire naquit malgré lui au coin de ses lèvres lorsqu'il remarqua le blond, qui tentait d'enlever toutes les barrettes qui traînaient dans les mèches d'un beau châtain de Karura elle était silencieuse, le regard perdu sur les planches du sol.
« dis, Karura » lâcha-t-il, d'une voix douce
Le son de sa voix arracha plus d'un sursaut aux personnes dans la pièce, elle déposa son regard bleuté dans le sien et acquiesça, l'intimant à reprendre sa phrase.
« tu es amoureuse de quelqu'un, n'est-ce pas ? »
Un hoquet de surprise s'échappa des lèvres de la jeune femme et tous les regards se posèrent sur sa silhouette presque tremblante.
« non, je t'aim-.. » commença-t-elle, dans un élan effrayé
« eh, ne mens pas » s'exclama-t-il, les sourcils froncés « je ne suis pas ton père et je t'ai dis de me faire confiance, tu ne retourneras pas chez lui, même si pour ça tu dois être ma femme pour l'éternité mais ne me mens pas, s'il te plaît, j'ai besoin de savoir, tu en aimes un autre ? »
« oui » lâcha-t-elle, dans un murmure douloureux
« parles-moi de lui, s'il te plaît »
Pendant une demi-seconde, ils échangèrent un regard silencieux, empreint d'un respect incroyable dans un geste doux, Kushina déposa sa main sur le genou de la jeune femme et lui adressa un sourire, bien qu'elle gardait la brune contre elle.
« parles-nous de lui » répéta la rousse, d'une voix douce
« Rasa » annonça-t-elle « il s'appelle Rasa, c'est un bon garçon, il se tue au travail tous les jours, vient en aide aux personnes âgés de là où nous vivions et nous.. nous.. »
Le brun n'eût aucun mal à sentir la pointe d'hésitation dans sa voix, un soupir s'échappa de ses lèvres et il attrapa ses mains entre les siennes, délicatement.
« je ne suis pas amoureux de toi » commença-t-il, doucement « tu es une femme exceptionnelle, tu es belle, intelligente et j'apprécie ta présence mais je ne suis pas amoureux de toi en fait, je suis amoureux de cette idiote, qui a cru bon de me supplier de ne pas te prendre pour épouse, devant tout le monde »
Un sourire tristement amusé se glissa sur les lèvres du brun et bien qu'il sentait le regard de Yoshino sur lui, il ne bougea pas, se noyant dans les prunelles de la châtain.
« je suis terriblement amoureux d'elle, et un mois en arrière, je lui ai demandé.. 'fin je n'ai pas eu le temps de lui faire ma demande mais elle m'a dit non, et elle a juste disparue je me suis retrouvé tout seul, je l'ai cherché pendant deux longues semaines mais elle n'était plus là et j'ai abandonné » avoua-t-il, une pointe de tristesse dans la voix « le fait est que ce clan est la seule chose qu'il me reste de mon père, c'est mon héritage, un héritage que je devrais, un jour, donner à mon propre enfant alors lorsque le doyen a menacé de mettre quelqu'un d'autre en branche héritière du clan, juste parce que je me retrouvais seul encore une fois, j'ai accepté le mariage arrangé, je t'ai accepté toi fais moi confiance, je ne te veux aucun mal »
Les mots du brun flottèrent un instant et la châtain prit une inspiration douloureuse, elle resserra sa prise autour des mains du garçon et acquiesça.
« nous avons une petite fille » avoua la châtain, les larmes au bord des yeux
« p-pardon » s'exclama la jeune Uzumaki, les sourcils froncés
« attends, ton père est au courant ? » demanda le quatrième hokage
« oui, elle s'appelle Temari, c'est une petite fille pleine de vie, souriante et intelligente » lâcha Karura, tristement « elle a deux ans, mais il y a autre chose que mon p-père ignore »
Les sourcils froncés, le brun relâcha les mains de la jeune femme et lui intima silencieusement de faire confiance aux personnes dans la pièce, parce que lui, il mettrait sa vie entre leurs mains.
« je suis enceinte » annonça-t-elle, les larmes dévalant ses joues « de deux mois Rasa n'est pas encore au courant, je n'ai pas eu le temps de lui dire »
Dans un geste doux, Minato tira la jeune femme en larmes dans ses bras, contre son torse et caressa tendrement ses mèches d'un beau châtain certains hommes avaient des comportements inhumains, parfois, il détestait ça, le fait que les être-humains étaient capable d'atrocités.
Une pointe de colère dans les entrailles, Shikaku se hissa sur ses deux pieds et commença à faire les cent pas, légèrement tremblant.
« comment est-ce que ton père a pu faire ça ? » demanda Mina, les sourcils froncés
« Shikaku représentait une fortune plus grande, une réputation plus forte et un nom ancré dans les mémoires, rien de plus ça se jouait à peu, au fond, deux hommes bien, sauf que l'un possédait tout ça » expliqua calmement Fugaku, les bras autour de la taille de son épouse
« ton père est un enfoiré » jura vulgairement Kushina
D'un pas lourd et presque intimidant, le brun se tira jusqu'à la femme qui était devenu son épouse il s'accroupit silencieusement face à elle, essuya délicatement les larmes sur ses joues et acquiesça.
« tu es sous ma protection » souffla-t-il, d'une voix douce « tu portes mon nom mais tu n'es pas mon épouse, d'accord ? ne te sens pas dans l'obligation de faire quoi que ce soit dans cette demeure, de faire le repas, de prendre soin de moi ou d'avoir des relations sexuelles avec moi, okay ? je ne t'enverrai pas chez ton père, je te le promets et je ne sais pas encore comment, mais je te ramènerai ce Rasa et votre fille, ici »
« Shikaku » lâcha-t-elle, dans un murmure incertain
« tu as le droit à ton bout de bonheur, tu sais tu as le droit d'être heureuse, d'être près de lui, de ta fille, il a le droit d'apprendre pour votre futur bébé, c'est quelque chose qui le rendra heureux, j'en suis sûr. personne n'a le droit de se mettre entre toi, lui, et vos deux enfants, d'accord ? je ne sais pas combien de temps tout ça prendra mais si jamais, ça met trop de temps et que ta grossesse se voit, tu es d'accord pour dire à tout le monde que le bébé est de moi ? »
Sans un mot, elle acquiesça faiblement l'idée ne la réjouissait pas, sûrement parce que si ça arrivait aux oreilles de Rasa, il souffrirait encore plus mais le fait était là, si son père apprenait qu'elle portait l'enfant du roux, il les tuerait.
« bien, nous sommes d'accord sens toi ici chez toi et ne t'inquiètes pas, prend soin de toi et de ton futur bébé parce que ce serait bête que tu sois malade, le jour où je te ramène Rasa et votre fille »
Les larmes sur les joues de la jeune femme doublèrent d'intensité et elle fondit dans les bras du brun, pleurant à chaudes larmes il resserra doucement sa prise autour de sa taille et enfouit son nez dans son cou. Ils iraient bien, tous ensemble.
25 avril 1987 « and i miss the way you make me feel, and it's real »
Le crissement de la porte lui arracha une légère grimace et il s'empressa de le faire taire, refermant la porte dans une délicatesse extrême incapable de faire taire sa tristesse et sa reconnaissance, la douce Karura n'avait cessé de fondre en larmes, encore et encore, dans ses bras mais lentement, elle s'était endormie, épuisé après une telle journée. Tous leurs amis étaient retournés dans leurs demeures respectifs et pour une fois, le silence lui fit un bien fou il s'engouffra doucement dans la pièce qui lui servait de chambre, celle qu'occupait son père avant son décès, et se débarrassa de la tenue étouffante de son mariage. Il tira une grosse boîte de sous le lit et la fourra à l'intérieur, là où traînait un tas d'affaires à son paternel.
Un petit soupir d'aise s'échappa de ses lèvres, lorsque son dos se heurta au moelleux du matelas ses prunelles d'un bel ébène se perdirent un court instant dans les blancheurs du plafond. Quelques coups contre la vitre de sa fenêtre le tirèrent de ses hasardeuses pensées et les sourcils froncés, il se hissa sur ses pieds, repoussant le drap qui recouvrait son torse nu son regard brun se perdirent un court instant dans les prunelles d'un bel ébène de la jeune femme, de l'autre côté de la vitre. Que faisait-elle, là ? Alors que quelques heures en arrière, il avait dit oui à une autre femme qu'elle, ignorant la souffrance dans leurs entrailles. Un soupir s'échappa de ses lèvres et dans un geste lent, il s'approcha de la fenêtre et la déverrouilla Yoshino s'engouffra dans la pièce et la referma derrière elle. Leurs regards se confrontèrent un cour instant, le son de leurs souffles se mêlait au bruit de l'averse à l'extérieur, qui martelait doucement contre la vitre. Le regard du brun vagabonda un instant sur le corps trempé de la jeune femme et il étouffa un soupir agacé entre ses lèvres il attrapa bien vite un tee-shirt et un bas de jogging dans sa penderie et les fourra dans ses mains.
« change-toi, tu vas être malade » souffla-t-il, d'une voix douce
Elle acquiesça faiblement et lui tourna le dos, alors qu'il s'installait au bord du matelas le pantalon qu'elle portait s'écrasa sur le sol dans un bruit étouffé, suivit bien vite par le haut et silencieusement, elle enfila le bas de jogging brun, jouant avec les pans du tee-shirt qu'elle tenait dans ses mains.
« Shikaku » appela-t-elle, douloureusement « tu sais, je-.. »
« je t'ai cherché » la coupa-t-il, dans un soupir « je t'ai vraiment cherché, je suis parti des jours et des jours mais tu n'es pas réapparu, je t'ai attendu devant chez toi, aux portes du village, tu n'es pas revenu j'ai cru que tu étais parti, peut-être avec un autre, je ne sais pas » il prit une inspiration « je comprends, ce n'est pas grave je ne t'en veux pas, j'aurais juste aimé ne pas avoir à être inquiet tous les jours, en attendant que tu daignes réapparaître »
« Shikaku » lâcha-t-elle, dans un murmure
« je suis désolé pour tout à l'heure, j'aurais aimé ne pas lui dire oui mais tu es parti et c'était mon devoir en tant que fils de la branche héritière du clan Nara je suis vraiment désolé mais toi et moi, nous pouvons restés amis, je suis d'accord, ça me va »
« Shikaku » appela-t-elle, d'une voix un peu plus forte
Un léger sursaut le prit, lorsque la voix de la brune s'éleva dans la pièce elle fit volte-face, quelques nuances écarlates sur les joues, et les yeux rougis à cause des larmes qu'elle retenait tant bien que mal. Du bout de ses prunelles d'un bel ébène, il effleura les traits de son visage qu'il aimait tant, ses lèvres sur lesquelles il aimait se perdre, son buste sur lequel il avait dessiné un million d'étoiles de ses lèvres, son abdomen qu'il découvrait, chaque fois qu'ils se retrouvaient tous les deux, dans les drap de l'un ou de l'autre, son abdomen anormalement arrondi.
« je suis enceinte » lâcha-t-elle, au bout de quelques minutes
Les sourcils froncés, il secoua la tête de droite à gauche, totalement perdu et ne dit rien, lorsqu'elle se rapprocha de lui, un pas par un pas ses prunelles ne parvenaient à regarder ailleurs que son ventre légèrement arrondi et cette ligne foncée qui apparaissait doucement sur sa peau, soulignant la rondeur de son abdomen. Elle ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de lui et dans un geste d'une douceur extrême, elle attrapa ses mains et les déposa sur son ventre il était là, le souffle court, face à ce qui était ressorti de leurs nuits passionnés, de leur amour maladroit.
« tu.. » commença-t-il « je.. c'est.. »
« incroyable, non ? » souffla-t-elle
Les mots de la jeune femme flottèrent un instant et il retira ses mains, les déposant sur ses propres genoux, tremblant comment était-ce possible ? Dans une telle situation, alors qu'il était marié à une autre femme.
« qu'est-ce que tu comptes en faire ? » demanda-t-il, maladroitement
« tu n'en veux pas ? » lâcha-t-elle, les sourcils froncés « je pensais que-.. »
« tu pensais que quoi, Yoshino ? » grogna-t-il « que dans la situation actuelle, c'est possible ? tu as refusé ma demande, tu as disparu pendant plus d'un mois, je suis marié penses-tu vraiment que les anciens accepteront une grossesse dans cette situation ? »
Un grognement s'échappa de ses lèvres et il se hissa sur ses deux pieds, les mains tremblantes il avait attendu cet instant, pendant si longtemps, l'instant où la femme qu'il aimait lui annoncerait qu'elle portait son enfant, l'instant où ils décideraient ensemble du prénom et où il proposerait innocemment, le prénom de son père, l'Ombre de Konoha, Shikamaru Nara. Mais là, ce n'était pas possible.
« je pense que tu devrais te débarrasser de ce bébé » lâcha-t-il, douloureusement « je ne suis pas dans la capacité de faire quoi que ce soit, avec toi et je.. je.. »
Les larmes qu'il retenait depuis des jours et des jours roulèrent sur ses joues et il fondit en larmes, là, au beau milieu de la pièce silencieusement, elle se rapprocha de lui et se hissa sur la pointe des pieds, déposant ses lèvres sur chaque de peau de son visage. Parce que, quoi qu'il arrivait, elle l'aimerait éternellement et ce bébé en était la preuve pris dans les tourments d'un amour impossible, ils fondirent sur les lèvres de l'autre et se perdirent dans les draps défaits.
25 avril 1987 « where were you in the morning »
Quelques rayons de soleil se glissèrent dans la pièce, par la fenêtre et s'écrasèrent sur son visage endormi un grognement s'échappa de ses lèvres et il tira doucement le drap sur lui, tentant tant bien que mal de reprendre une place dans les bras de Morphée mais l'absence de la personne qui avait partagé ces draps dans le lit le rappela à l'ordre totalement paniqué, il repoussa le drap qui le recouvrait, enfila maladroitement son bas de jogging qui traînait sur le sol et s'élança dans les escaliers. Il manqua une marche et dévala les escaliers, sur les fesses un bruit assourdissant se répercuta contre les murs, lorsqu'il cogna brutalement la porte en face de lui et deux jeunes femmes débarquèrent dans le corridor. Ses prunelles d'un bel ébène effleurèrent les deux silhouettes et un soupir soulagé passa le cap de ses lippes elle était toujours là et visiblement, elle était en colère.
« à quoi est-ce que tu joues, putain » s'exclama la brune, sévèrement « tu aurais pu vraiment te faire mal »
Dans un geste doux, Karura s'approcha de lui et lui prêta main forte pour qu'il se hisse sur ses deux pieds une grimace se glissa sur ses lèvres lorsqu'il sentit une pointe douloureuse dans son dos et il ignora le regard sévère de la brune, à l'autre bout du couloir.
« pourquoi est-ce que tu courrais dans les escaliers, idiot ? » demanda-t-elle, d'une voix forte
« je pensais que tu étais parti » grogna-t-il, de mauvaise humeur
Les mots du brun eurent le don de l'adoucir puisqu'elle s'approcha de lui et se fondit dans ses bras, doucement, cherchant un peu de cette chaleur si apaisante ; le brun encercla délicatement sa taille, sous l'œil attendri de Karura, qui caressant son ventre du bout des doigts.
11 juin 1987 « are you happy, now »
D'un geste maladroit, elle attrapa la boîte de chocolats que lui lança la châtain, confortablement installé dans le canapé et en piocha un la sucrerie entre ses lèvres lui arracha un soupir d'aise et un sourire amusé sur les lèvres, Shikaku déposa chastement ses lèvres sur son front. Elle entamait son sixième de grossesse là où Karura entamait le quatrième et ce n'était pas de tout repos, pour le brun d'autant plus, que Kushina, Mina et Mikoto avaient annoncés attendre un enfant, toutes les trois, et bien que ce soit le deuxième pour la douce Uchiha, ce n'était pas pour autant facile.
Ils s'étaient mis d'accord, tous les trois, pour que Yoshino partage la demeure et qu'elle ne la quitte pas, le temps que son ventre ai disparu ou que l'histoire se soit arrangé et de son côté, Shikaku attendait le bon moment pour faire venir Rasa et Temari, chez lui. L'espoir vibrait toujours un peu plus ses entrailles.
Le claquement de la porte le tira de ses hasardeuses pensées et il esquissa un sourire, en reconnaissant la tignasse écarlate de l'Uzumaki plus énergique qu'à l'habituel, ce qui était étonnant pour une femme enceinte, elle ne souffrait d'aucune nausée et se portait à merveille, avec un teint éclatant. Elle tapa doucement dans la main du Nara et s'installa sur un morceau de canapé, quémandant à son tour un morceau de chocolat. Le blond qui se hissa près de lui lâcha un soupir, épuisé par le comportement de sa petite-amie.
« tant que ça ? » demanda le brun, un sourire au coin des lèvres
« elle m'épuise, constamment elle ne s'arrête jamais » souffla Minato, des cernes sous les yeux « vraiment, même la nuit habituellement j'aurais adoré mais là, faut que je bosse et elle ne s'arrête pas »
Une autre demoiselle entra dans la pièce, mal coiffée et coupa court à la conversation des garçons, leurs regards s'attardèrent un instant sur la coiffure quelque peu étrange de la jeune femme mais lorsqu'elle tourna la tête vers eux, ils lui adressèrent un grand sourire, poli refusant de mettre en colère, une femme enceinte. Inoichi se hissa près d'eux, après avoir aidé Mina à prendre place sur le canapé.
« épuisé, toi aussi ? » demanda le Nara, amusé
« pas du tout, je me porte très bien, peut-être un peu trop, d'ailleurs » souffla le Yamanaka « sa mère ne me laisse rien faire, c'est comme si c'était elle le père du bébé, sérieux »
Un rire s'échappa des lèvres des deux garçons des rires qui se coupèrent à l'instant où le bruit d'une porte qui claque résonna dans la demeure, suivit d'un juron.
« putain Fugaku, la porte, merde » entendirent-ils
« pardon, pardon » souffla l'Uchiha, en passant le pas de la porte du salon
« et d'ailleurs, ton juron d'il y a deux minutes, on en parle ? » s'exclama Mikoto, les sourcils froncés
« c'est sortit tout seul, pardon » lâcha le brun, épuisé
« tout seul ? surveille ton langage sérieusement, tu m'agaces »
Le brun se tira, d'un pas traînant, jusqu'aux garçons et s'apprêtait à prendre place sur une chaise, lorsque son épouse fit appel à lui, une énième fois, quémandant la bouteille d'eau qui se trouvait à un mètre d'elle ; les sourcils froncés, il lui jeta un regard en biais.
« elle est juste à côté de toi, Mikoto » lâcha-t-il, dans un soupir
« pardon ? qu'est-ce que tu dis ? je n'entends pas, étant donné que je porte ton enfant, puisque monsieur s'est dit que se serait bien d'en avoir un deuxième »
« mon cœur » soupira-t-il
« bouteille d'eau, dépêche toi » grogna-t-elle
Dans un élan épuisé, le brun se releva et lui apporta la bouteille d'eau, sous les regards amusés de ses camarades Shikaku esquissa un sourire en coin et lui donna une petite tape dans le dos.
« en fait, clairement, tu es le pire d'entre nous, je te plains » lança-t-il, d'une voix basse
« m'en parles pas, c'est le dernier que je lui fais, jurez » grogna le brun, la tête entre les mains
9 août 1987 « it'll be fine, right »
Le parfum de la dernière pluie et de l'herbe fraîche l'enveloppait, tendrement assis sur le perron de sa demeure, ses iris d'un bel ébène fixaient silencieusement le plateau de shôji, sous son nez. Au fond, il avait hâte d'apprendre ce jeu à son enfant et de faire des tas de parties, contre lui peut-être aurait-il la chance de le faire, d'ailleurs. Une tignasse blonde se hissa sur le perron, doucement, et s'installa de l'autre côté du plateau un sourire naquit au coin de ses lèvres, lorsque Minato bougea une pièce, au hasard.
« tu es vraiment nul, sérieux » lâcha le brun, dans un sourire indiscret
« menteur, tu adores jouer à ce jeu avec moi » souffla le blond, en haussant les épaules
« c'est sûr, je gagne tout le temps et toi, au moins, tu me lances pas de pièce au visage »
Un doux s'échappa des lèvres du blond et il attrapa une pièce, la jetant doucement sur le torse de son meilleur ami les deux garçons ne se quittaient plus, les événements des dernières années les avaient rapprochés et avec Fugaku et Inoichi, ils formaient une famille, maladroite, recomposée mais une famille.
« tu te sens prêt ? » demanda le quatrième hokage, un sourcil arqué
« comment ça ? » souffla le brun, perdu
« le bébé, le rôle de parent je crois que j'ai un peu peur, de ne pas être un bon père ou autre, après tout, je n'ai pas vraiment eu de parents, ils sont morts, je n'étais qu'un petit garçon »
« tu seras un bon père » annonça Shikaku, d'une voix forte
Un éclat de surprise passa dans les prunelles bleutés du garçon.
« tu seras un bon père, je le sais, parce que tu es un homme bon, un shinobi puissant, tu protèges ce village comme si il était ta famille » continua le brun, les bras croisés sur son torse
« mais, je n'ai pas réussi à protéger mes élèves » lâcha le blond, dans un murmure douloureux
Quelques semaines en arrière, après la perte d'Obito pendant la guerre, le blond avait perdu la douce Rin, morte de la main de Kakashi dans une suite d'avènements atroces ; Minato en avait été tellement touché qu'il avait passé des nuits et des nuits, en pleurs, dans les bras de sa petite-amie. Sûrement qu'il s'était imaginé un tas de scénarios, où Kakashi et Rin auraient veillés tous les deux, sur le petit bout à naître, ce qui n'arriverait jamais, à présent parce que l'élève restant était brisé.
Le brun claqua deux doigts sous le nez du blond et posa un regard sévère sur lui.
« ce n'était pas de ta faute, tu sais » souffla-t-il « c'est la faute de cet univers, celui dans lequel tu essaies de faire des changements, concentre toi sur ça et sur ton enfant Kushina et lui, ils ont besoin de toi »
D'un revers de manche maladroit, le blond essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et acquiesça, bougeait l'une des pièces du plateau, un sourire au coin des lèvres.
« tu sais, je prendrai soin de ton enfant si quelque chose t'arrive, un jour » lâcha le blond, fièrement « je m'en occuperai comme si c'était le mien, ne t'en fais pas »
« je ferais la même chose pour le tien, Minato, mais sûrement que dans un siècle, on sera de vieux papis, obligés de se promener avec une canne »
« pas grave, je serais toujours beau pour Kushina » s'exclama le quatrième hokage
La tête légèrement penchée sur le côté, un sourire amusé sur les lèvres, Shikaku étouffa tant bien que mal son rire entre ses lippes.
« dis, quand est-ce que tu as l'intention d'en faire une madame Namizake ? »
« après l'accouchement, tout est prévu dans ma tête d'ailleurs, j'espère que tu accepteras d'être le maître de cérémonie »
Le blond n'eût aucun mal à lire la surprise dans les traits de son meilleur ami et le brun acquiesça, tapant joyeusement sa main dans celle de son camarade quoi qu'il arrivait, ils resteraient amis.
10 août 1987 « you're the medecine and the pain »
Un bâillement s'échappa de ses lèvres, à l'instant où les quelques rayons de soleil s'attardèrent sur son visage endormi tel un chat, il s'étira de tout son long et posa son regard d'un bel ébène sur la jeune femme, qui se réveillait tendrement, à ses côtés, dans les draps d'un beau blanc. D'un geste doux, il caressa sa joue du bout des doigts et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes, qui l'aurait cru ? Qui aurait cru qu'il aimerait tant que ce soit son visage la première chose qu'il voit chaque matin ?
« bonjour toi » lâcha-t-il, d'une voix tendre
Le sourire sur les lèvres de la jeune femme s'agrandit et elle lui reprit un baiser, tendrement glissant ses doigts fins dans les mèches brunes du garçon.
« j'ai passé une nuit vraiment, vraiment bien j'ai fais un rêve époustouflant » annonça-t-elle, doucement
« est-ce que j'étais dedans ? c'était un rêve cochon ? » demanda le brun, amusé
« mais non, idiot j'ai rêvé de notre enfant » souffla-t-elle, un sourire au coin des lèvres « il sautait partout, dans la clairière, avec les enfants de Mikoto, Fugaku, Kushina, Minato, Mina et Inoichi même, Karura était là, avec sa fille et son bébé »
« ça avait l'air drôlement beau, à quoi il ressemblait notre enfant ? est-ce qu'il tenait de ma beauté ? »
La main de la brune claqua doucement contre son épaule et elle leva les yeux au ciel, amusé du comportement de son amant.
« heureusement pour lui, il tenait de moi de ce côté » lâcha-t-elle, dans un petit rire
Et ce sourire ne fit que s'agrandir lorsqu'elle remarqua la moue boudeuse sur les lèvres de son petit-ami dans un geste habile, mais extrêmement maladroit, elle se hissa sur son bassin, une lueur lubrique dans les prunelles. Shikaku s'empressa de mettre ses mains sur sa taille, un sourcil arqué.
« tu sais que tu m'écrases, là ? » fit-il remarquer, un sourire sur les lèvres
« et toi, tu sais que c'est très risqué de dire ça à une femme enceinte ? encore plus quand c'est à cause de toi ? »
« je n'ai pas fais exprès, déjà et tu es bien contente que ce bébé soit là, visiblement »
Une moue moqueuse sur le visage, elle haussa simplement les épaules et se pencha légèrement en avant, prête à lui prendre un baiser passionné lorsque la porte de la chambre claqua brutalement, contre le mur le son arracha un léger sursaut à la jeune femme et le brun s'empressa de la faire passer, sur l'autre moitié du lit, les sourcils froncés. Et lorsque son regard d'un bel ébène se déposa sur le visage colérique de la femme, dans la pièce, elle grimaça.
Dans un geste habile, il attrapa le bas de jogging qui traînait sur le sol et l'enfila, par dessus son caleçon Karura ne tarda pas à apparaître derrière la silhouette étrangère dans la pièce, une grimace sur les lèvres.
« maman » appela le brun, les sourcils froncés « qu'est-ce que tu fiches ici ? »
« qu'est-ce que je fiche ici ? et elle ? » s'exclama-t-elle, d'une voix colérique
Elle pointa un doigt menaçant vers la brune, et Karura s'empressa de faire quelques pas dans la pièce, passant un bras presque protecteur autour des épaules de la jeune femme elle n'allait quand même pas abandonner une amie, dans une situation qui semblait légèrement compliquée, à première vue.
Les prunelles brunes de la mère du brun se posèrent sur le ventre rond de la jeune femme et la colère dans ses traits ne fit que s'accroître doucement, il fit un pas vers la femme qui l'avait mis au monde mais elle le repoussa, brutalement, claquant sa main contre sa joue.
« non mais c'est n'importe quoi » s'exclama Yoshino, les sourcils froncés
Elle attrapa doucement la main que Karura lui tendait et se hissa difficilement sur ses deux pieds, une main protectrice posée sur son ventre rond elle s'approcha bien vite du brun et le tira derrière elle, une pointe de colère au bord des lèvres.
« pour qui est-ce que vous vous prenez ? » continua-t-elle, sévèrement
« et toi, petite conne ? comment oses-tu briser le mariage de mon fils, de cette façon ? »
« et vous ? comment osez-vous débouler dans sa chambre, à une heure pareille, après autant d'années d'absence ? vous n'avez certainement pas votre place dans son existence, il a tout ce qu'il faut, il est heureux c'est un peu tard pour prendre votre rôle de mère »
Les mots s'échappaient des lèvres de la jeune femme et poignardait la mère du brun, silencieusement et douloureusement lorsque, dans un élan colérique, elle leva la main, sûrement dans le but de mettre une gifle à la femme enceinte, le brun s'interposa, les sourcils froncés. Soudainement, en colère que quelqu'un ai pu se croire malin pour s'en prendre à la femme qui portait son enfance, il resserra brutalement sa prise autour du poignet de sa mère, le regard noir et cette simple vision arracha un frisson à la quarantenaire.
« qu'est-ce que tu fais, Shikaku ? » demanda-t-elle, d'une voix faible, soudainement peureuse
« ne la touches pas, jamais ou je risque de me mettre en colère, très en colère » déclara le brun, durement
« je suis ta mère » rappela-t-elle, les larmes au bord des yeux
Une pointe particulièrement douloureuse dans les entrailles, le brun relâcha sa prise et secoua la tête de droite à gauche, doucement ça lui faisait terriblement mal mais ce n'était que la vérité, une vérité qu'il avait tenté encore et encore de fuir. Pourtant, là, ça lui sautait aux yeux il allait être père, un père empli de doutes, de peur, parce que sa propre mère avait prit la fuite alors qu'il n'était qu'un enfant.
« va-t-en » lâcha-t-il, dans un soupir empreint de souffrance « s'il te plaît »
« mais » commença-t-elle « Shikaku, tu-.. »
« tu m'as privé d'une enfance heureuse, tu n'es pas ma mère et je n'ai pas besoin de toi »
« arrêtes, tu ne sais pas ce que tu dis elle te monte contre moi »
« va-t-en ou je te mets dehors, par la force »
La voix du brun se répercuta durement aux murs de la pièce et pendant un instant, elle chercha ce petit garçon qu'elle avait abandonné derrière elle, dans les prunelles de ce jeune homme, si fort, si beau puis, les larmes au bord des paupières, elle fit volte-face et disparut au détour d'un couloir.
D'un même mouvement, Karura et Yoshino échangèrent un regard entendu et s'approchèrent du brun, le tirant doucement dans une étreinte douce.
15 août 1987 « i can hear »
Un crissement plaintif flotta un instant dans la pièce et dans un geste protecteur, le brun se glissa devant les deux jeunes femmes, un kunaï dans la main le moment était enfin arrivé, Fugaku et Inoichi avaient quittés le village caché de la feuille, trois jours en arrière, rejoignant ainsi Rasa et Temari, au village caché du sable et là, ils étaient censés faire leurs entrés, dans la demeure, d'un instant à l'autre. Mais par précaution, Shikaku se préparait à se défendre, si quelqu'un avait apprit pour leur plan.
« Nara » entendit-il, dans un chuchotement étouffé
Dans un bond agile, il se hissa près de la porte coulissante et l'ouvrit, délicatement trois hommes s'engouffrèrent dans la pièce. Shikaku salua poliment le rouquin, qui fermait la marche et referma la porte, derrière leurs silhouettes à peine fit-il volte-face qu'un petit cri aiguë se répercuta aux murs de la pièce. Haute comme trois pommes, une petite fille aux mèches bordéliques d'un beau blond, se lança aux jambes de Karura, les larmes aux bord des yeux planté en plein milieu de la pièce, Rasa observa silencieusement la silhouette de la femme qu'il aimait, la rondeur de sa taille et les sourcils froncés, il s'élança brutalement contre le brun, le plaquant contre un mur, menaçant.
« qu'est-ce que tu lui as fais, enflure ? » s'exclama-t-il, les sourcils froncés « comment as-tu osé poser la main sur elle, bât-.. »
« eh » le coupa Yoshino, le ventre rond « qu'est-ce que tu t'imagines, là ? ça, ce bébé dans mon ventre, c'est lui le père mais celui dans le ventre de Karura, c'est toi, idiot maintenant relâches-le ou je te frappe »
« et comment tu comptes faire ça, avec ton ventre ? » interrogea Fugaku, un sourire amusé au bord des lèvres
Une aura menaçante, la brune fit volte-face, les bras croisés sur sa poitrine.
« est-ce que tu souhaites vraiment que j'appelle Mikoto et que je lui dise que tu as dis que j'étais grosse ? »
« je n'ai pas dis ç-.. » commença-t-il, les sourcils froncés
« ta parole n'est rien contre la mienne, je suis enceinte, je partage sa souffrance »
Le soupir qui s'échappa des lèvres du brun amusa tout le monde, sauf Rasa, qui n'osait pas faire un pas vers la femme qu'il aimait Temari pleurait doucement dans les bras de sa mère, l'interrogeant par moment sur la grosseur de son ventre, d'une petite voix innocente. Dans un geste doux, Karura tendit une main vers son petit-ami, des larmes qui perlaient au coin de ses yeux et esquissa un sourire tendre ce moment, ils l'avaient tant rêvés, tous les deux.
15 août 1987 « for you »
Le front collé contre la paroi fraîche du sol, Rasa balançait des remerciements maladroits ils étaient arrivés depuis un peu plus d'une heure et s'étaient retrouvés dans une étreinte si attendrissante que Yoshino en avait versé une larme, sous les regards amusés de ses trois amis masculins. Un soupir s'échappa des lèvres de Shikaku, installé sur un morceau de canapé Fugaku et Inoichi étaient retournés auprès de leurs épouses.
« Rasa, s'il te plaît, relève-toi » souffla-t-il, légèrement gêné par tant de remerciements
D'un geste maladroit, le rouquin se releva doucement et prit place sur le canapé où sa fille observait silencieusement les deux inconnus, dans les bras de sa mère.
« je te suis éternellement reconnaissant, Shikaku » annonça le sunnien « tu as pris soin d'elle et de notre bébé, tu l'as empêché d'être malheureuse ou maltraitée par un autre homme, j'ai une dette envers toi »
« non, tu ne me dois rien » répliqua le brun « prends soin de ta famille, c'est tout ce que je te demande »
« merci un million de fois, j'ai vraiment cru ne jamais la revoir » souffla le roux, tristement
« pour le moment, malheureusement, elle reste mon épouse mais une rumeur traîne dans les rangs des shinobis de ton village, est-ce vrai que ton père est gravement malade et qu'il n'a que toi comme fils ? »
Une légère pointe de tristesse dans les entrailles, le rouquin acquiesça silencieusement.
« tous les trois, vous pouvez occupés l'aile secondaire de la demeure, jusqu'à ce que ce soit ton tour d'être nommé Kazekage j'imagine bien à ta situation que tu ne souhaites pas reprendre le poste mais penses-y, le père de Karura n'aura plus rien à dire si tu es le chef d'un village et nous pourrons mettre fin à ce mariage, tes enfants seront en sécurité »
Rasa n'avait jamais pensé à prendre la succession de son père, sûrement parce qu'il avait lentement assisté à la descente aux enfers de celui-ci, dès lors qu'il avait reprit le poste mais à cet instant, alors que la main de la femme qu'il aimait, traînait dans la sienne, il se surprit à prendre en compte cette option, sérieusement.
Dans un élan maladroit, la petite blonde se hissa sur ses deux pieds et s'approcha doucement de Yoshino, qui caressait son ventre rond captivé par la rondeur du ventre de la jeune femme, elle y appuya le bout de son doigt.
« tu es malade ? » demanda-t-elle, d'une petite voix
« non » souffla la brune, d'une voix douce « j'ai un bébé, dedans »
Une pointe d'émerveillement se glissa dans les prunelles émeraudes de l'enfant et elle jeta un regard à sa mère, qui l'observait un sourire au coin des lèvres.
« maman, aussi ? » interrogea-t-elle, une moue pensive sur le visage
« oui, bientôt tu rencontreras deux nouveaux bébés » expliqua-t-elle
« c'est une fille ou un garçon ? »
« un petit garçon » s'exclama fièrement le brun, un sourire sur les lèvres
« il portera le prénom d'un grand homme » ajouta Yoshino « ce sera Shikamaru »
Le sourire sur les lèvres de l'enfant s'agrandit et dans un geste tendre, elle déposa son oreille sur le ventre rond de la brune, faisant connaissance avec ce bébé si attendu.
22/23 septembre 1987 « no other name falling off my lips »
Quelques rires se répercutaient aux murs de la demeure, suivit de près par les pleurs d'un bébé dans un geste tendre, Shikaku attrapa le nourrisson qui pleurait à chaudes larmes dans les bras de son paternel et le colla à son torse, le berçant tendrement. Le petit Sasuke Uchiha avait montré le bout de son nez, quelques jours en arrière, et ce soir, ils faisaient tous sa connaissance quelque chose tira sur son pantalon et il jeta un rapide coup d'œil à la bouille adorable de la douce Temari, qui attendait patiemment de faire la rencontre du bébé, elle aussi. Sous l'œil attendri de Yoshino, le brun s'accroupit et présenta le petit garçon à la petite fille d'un geste doux, elle enfonça son doigt dans la joue du bébé et esquissa un sourire, déclarant haut et fort qu'il ressemblait à une fille.
« oui, les gens disaient exactement la même chose de moi » souffla le jeune Yamanaka, un sourire au coin des lèvres, une coupe de champagne dans les mains
« exact, et tu es devenu vraiment laid je plains ce gosse, sérieux » répliqua le brun
« et dis donc, c'est de mon fils dont on parle » s'exclama Fugaku, en récupérant le petit Sasuke contre lui
Un grand sourire sur les lèvres, Shikaku passa un bras autour des épaules du brun, enfonçant son doigt dans sa joue, comme Temari l'avait fait avec le bébé, quelques minutes en arrière.
« le papa protecteur, pas mal » lâcha-t-il, en étouffant un rire entre ses lèvres
« c'est terriblement sexy » s'exclama Inoichi, amusé
« bon, laissez mon époux tranquille, tous les deux » les repoussa sévèrement Mikoto
Les deux garçons acquiescèrent et s'éloignèrent, dans la seconde qui suivit, refusant catégoriquement de mettre en colère la brune ils avaient assez assistés à assez de disputes de la part de la jeune femme, pour au moins un siècle.
Un petit cri de surprise les tira de leurs stupidités et dans un même mouvement, ils posèrent leurs regards sur leurs petites-amies respectives, les sourcils froncés elles étaient là, près du buffet, les joues rouges et ils étaient totalement perdus.
« bah qu'est-ce qu'il y a ? » s'exclama le blond, les sourcils froncés
« je.. » commença Mina, à bout de souffle
« j'ai perdu les eaux, Shikaku » grogna la brune
Les yeux écarquillés, le brun secoua la tête de droite à gauche, soudainement si paniqué.
« non » lâcha-t-il, au gré du vent
« dis ça à ton gamin, putain » jura-t-elle, vulgairement
« l'hôpital, Inoichi maintenant » ordonna Mina, plié en deux par la douleur
« ah non, pas toi aussi » s'exclama le blond, presque tremblant « je ne suis pas prêt, moi »
Un grognement, suivit d'innombrables jurons, s'échappèrent des lèvres de la brune et elle s'approcha de son petit-ami, le tirant brutalement par l'oreille Inoichi s'empressa de prendre la main de la blonde et la tira doucement jusqu'à la porte d'entrée.
Quelques heures plus tard, à quelques minutes d'intervalles, ils étaient pères, tous les deux Shikaku versa quelques larmes, face à la tignasse brune de son petit garçon, dans les bras à bout de souffle de sa mère. Un sourire au coin des lèvres, il caressa sa joue tendrement, fier face à ce mélange d'eux deux.
« il est beau » lâcha-t-il, dans un murmure délicat « et si petit »
« il deviendra fort, c'est écrit sur son front » souffla la brune, les joues rouges
« c'est la plus belle chose que j'ai vu, dans tout l'univers »
« plus belle que moi ? » demanda-t-elle, un sourire au coin des lèvres
« toi, c'est différent » déclara le brun
Dans un élan doux, il se pencha en avant, capturant ses lèvres dans un baiser tendre. Il réceptionna le bébé dans ses bras et effleura son front, du bout des lèvres.
9 octobre 1987 « they say everything is temporary »
Un rugissement résonna dans le village caché de la feuille, glaçant le sang des quelques personnes qui traînaient dans les rues dans un bond agile, le brun se jeta dans la rue et réceptionna une enfant, qui pleurait dans une ruelle, l'amenant immédiatement aux shinobis qui s'occupait de l'évacuation des villageois. Il déposa l'enfant dans les bras de Fugaku et s'empressa de reprendre sa route une boule d'inquiétude dans les tripes.
Le démon renard à neuf queues ravageait le village, maison par maison et personne n'était dans la capacité de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher ; les shinobis mourraient sous ses griffes et un frisson le prit, à l'instant où les visages de Minato et Kushina se glissèrent dans son esprit. Il connaissait l'histoire, il connaissait ce démon et il connaissait les risques de l'accouchement sur un hôte ; une grimace étira ses lèvres et il doubla la cadence de ses pas.
10 octobre 1987 « bury a friend, try to wake up »
Le ciel pleurait. D'un revers de manche maladroit, il chassa les quelques gouttes de pluies qui glissaient sur son front et prit une inspiration douloureuse. Ses prunelles d'un bel ébène se perdaient sur la surface lisse et froide de la pierre, les lettres dansaient tristement sous ses yeux et il retint tant bien que mal les larmes qui menaçaient de prendre la fuite sur ses joues rugueuses. Un sanglot le tira de sa contemplation et il déposa délicatement le bouquet de roses, au sol il fit volte-face et posa son regard brun sur sa petite-amie, en larmes, dans les bras d'une tignasse blonde. Mina et Yoshino tentaient tant bien que mal d'être là, l'une pour l'autre mais elles souffraient, ils souffraient tous. Ses iris s'accrochèrent un instant à la silhouette de Mikoto, pleurant silencieusement, et à celle de Fugaku, qui fixait le sol, une pointe de rage dans les entrailles.
Lorsqu'il croisa le regard du doux Yamanaka, celui-ci chassa tant bien que mal les larmes sur ses joues, honteusement bordel, ce qu'il aurait aimé fondre en larmes, lui aussi, se mettre en colère.
Un bruit de pas le tira de ses hasardeuses et sombres pensées, et il se confronta silencieusement au regard du vieil homme le troisième hokage s'avança doucement jusqu'aux tombes et un soupir à l'allure triste passa le cap de ses lèvres, qui aurait cru qu'il assisterait au décès de son successeur ?
« qu'est-ce qu'il s'est passé, putain » s'exclama la voix colérique de l'Uchiha
Les regards se posèrent sur lui, presque tremblant, il en voulait à l'univers entier de cette perte et il souffrait, lui, l'homme qui ne montrait jamais ses émotions.
« ils se sont battus férocement mais un homme a profité de l'accouchement, il a rendu sa liberté au démon renard et a prit la fuite » annonça le voix calme du vieil homme « Minato et Kushina se sont sacrifiés pour le village »
Un sanglot s'échappa des lèvres du jeune Inoichi et il s'excusa maladroitement, étouffant sa tristesse au fond de lui. Le regard d'un bel ébène de Shikaku ne se détachait pas du visage du troisième hokage, il semblait fouiller dans les profondeurs de son âme et Hiruzen le remarqua.
« tu as une question, Shikaku ? » souffla-t-il, les sourcils froncés
« oui » lâcha le brun, d'une voix rauque « l'enfant est-il réellement mort ? »
Le hoquet de surprise qui s'échappa des lèvres de Mikoto arracha un léger sursaut aux personnes qui assistaient silencieusement à l'échange à cet instant, le vieil homme comprit pourquoi le jeune Namizake, de son vivant, avait choisi le brun, comme conseiller, sur une centaine d'hommes.
« qu'en penses-tu, toi ? » interrogea le troisième hokage, un sourcil arqué
« je pense que vous avez mentis aux anciens et à tout le monde l'enfant est en vie, sinon où est le démon renard ? »
Le souffle coupé, personne ne dit rien ; les rumeurs annonçaient toutes la même chose, Minato et Kushino seraient décédés, face au démon renard, avec l'enfant. Aucun survivant pour les clans Uzumaki et Namizake mais Shikaku semblait croire le contraire.
« tu as raison, Shikaku » approuva Hiruzen, dans un soupir « tu es digne de l'intelligence des membres du clan Nara et de ton père, il serait fier »
« l'enfant est en vie ? » s'exclama Fugaku, les sourcils froncés
« c'est exact, il se porte bien il est à la maternité de l'hôpital, actuellement »
Pendant une demi-seconde, le brun se perdit dans les profondeurs de ses souvenirs et d'un même mouvement, Shikaku, Fugaku et Inoichi déposèrent un genou sur le sol humide.
« permettez que j'élève cet enfant, comme si il était le mien » supplièrent-ils, d'une seule et unique voix
« ce n'est pas possible » déclara fermement le vieil homme, les bras croisés sur son torse
Dans un élan colérique, le jeune Nara se hissa sur ses deux pieds et retint tant bien que mal le juron entre ses lèvres.
« j'ai fais une promesse à Minato, je prendrai soin de cet enfant confiez-le moi » s'exclama-t-il
« vous n'avez pas le droit de nous l'interdire » ajouta l'Uchiha, d'une voix grave « cet enfant deviendra quoi qu'il arrive un Uchiha, un Nara ou un Yamanaka »
« imaginez un instant l'existence de cet enfant si les villageois apprenaient qu'il est l'hôte du démon renard, le fils du quatrième hokage et le dernier membre du clan Uzumaki personne ne comprendra et ils tenteront de lui faire du mal, les autres villages essaieront de prendre le démon »
« vous ne pouvez pas sacrifié le bonheur de cet enfant pour ce fichu village, bordel » s'énerva Shikaku, les poings serrés « il n'aura personne, il sera seul ce n'est qu'un enfant, il a besoin de parents, d'amour »
« tu as été seul, pendant très longtemps et tu t'en sors très bien, Shikaku » fit remarquer le vieil homme
« ce n'est pas la même chose, je n'étais pas seul Inoichi et son père étaient là pour moi, nous sommes la seule famille de cet enfant »
« cet enfant ne doit pas apprendre qui sont ses parents, ni ce qui l'habite ; les autres comprendront bien vite que j'ai menti si l'un de vos clans l'adoptent alors que ce ne sont pas dans vos habitudes »
« je suis prêt à adopter tous les enfants de l'orphelinat du coin pour reprendre le petit » annonça Fugaku d'une voix dure
« moi aussi » ajouta Shikaku, les sourcils froncés « je donnerai l'ordre à toutes les familles du clan Nara de prendre en charge un enfant des orphelinats »
« s'il vous plaît, troisième du nom » supplia le jeune Yamanaka, d'une voix douce « Minato était un frère, pour nous et il est mort pour ce petit, quel genre d'amis serions-nous si nous abandonnions l'enfant »
Un soupir s'échappa des lèvres du troisième hokage une telle détermination émanait de ces trois-là que pendant un instant il se surprit à prendre la demande au sérieux, mais ce n'était pas possible, la sûreté du village était en jeu et aussi triste soit-il, que valait l'existence d'un enfant contre un village tout entier ?
« c'est non, je ne changerai pas d'avis ; l'enfant prendra le nom de famille de Kushina et je me chargerais de lui » expliqua-t-il, d'une voix grave, les bras croisés sur son torse
« sauf votre respect, Hiruzen » s'exclama Shikaku, durement « vous n'avez plus l'âge de prendre en charge un bébé et vous allez sûrement reprendre le poste de Hokage, vous n'aurez pas le temps »
« le petit sera sous ma protection mais apprendra à vivre seul, c'est ma décision ; quant au poste de hokage, je suis venu pour ça, Shikaku »
Les sourcils froncés, le brun intima silencieusement du regard au vieil homme de reprendre sa phrase.
« tu étais son conseiller, par conséquent, au vu de ta place et de ta réputation, les anciens te proposent le poste accepterais-tu d'être le cinquième hokage ? »
« non » cracha le brun, en colère « c'est ce fichu poste qui a tué mon père, qui a tué toutes ces personnes pendant la guerre et c'est ce fichu poste de merde qui a tué Minato ; il est hors de question que je reprenne la succession alors que vous m'empêchez de prendre soin de son enfant, je donne ma démission »
« tu es sûr de toi ? tu choisis de reprendre ton poste de shinobi ? »
« oui, troisième du nom je reprend mon poste de shinobi »
Dans un élan colérique, le brun fit volte-face, les poings serrés ; il était en colère contre ce fichu poste, contre Hiruzen et contre lui-même, peut-être qu'il aurait faire quelque chose, les empêcher de perdre la vie. Un cri silencieux au bord des lèvres, Shikaku fourra les mains dans ses poches et disparut au détour d'une tombe, le pas traînant Fugaku ne tarda pas à suivre, après un mauvais regard envers le troisième hokage.
Les mains tremblantes, Yoshino s'approcha un court instant de la photographie de Kushina, qui traînait fièrement aux pieds de la pierre froide ce sourire sur ses lèvres lui manquerait terriblement.
« comment s'appelle l'enfant ? » demanda-t-elle, d'une voix brisée
« Naruto » répondit le vieil homme « Naruto Uzumaki »
12 octobre 1987 « no one's heroic »
Les prunelles d'un bel ébène du brun s'accrochèrent un instant, un court instant terriblement douloureux, au plateau de shôji qui traînait sur le perron les larmes perlèrent au coin de ses paupières et dans un geste colérique, il balança son pied dans le plateau, le cassant en deux, alors que les pièces se heurtaient au bois du perron.
« Shikaku » appela-t-elle, d'une voix douce mais brisée
« il me manque tellement » lâcha-t-il, dans un sanglot indiscret
Et les larmes qu'il retenait si fort depuis deux jours, dévalèrent ses joues, douloureusement.
Yoshino s'approcha doucement de lui et le tira dans une étreinte.
21 octobre 1987 « it's gonna hurt for a bit of time »
Un amer parfum de désinfectant traînait dans l'air et elle retint une grimace, un parfum empli de mauvais souvenirs elle resserra doucement sa prise autour du petit corps de son fils, contre son torse et déposa une main délicatement sur la tignasse brune de son fils aîné, qui tentait doucement d'apercevoir les bébés de l'autre côté de la vitre, curieusement.
« Mikoto » entendit-elle
Douloureusement, elle tourna la tête vers la personne qui se hissait doucement près d'elle, un nourrisson endormi dans les bras contre elle et esquissa un sourire, à cette vue si délicieuse Yoshino s'approcha doucement, claqua un baiser sur la joue du petit Itachi et se perdit un instant dans les prunelles brunes de l'Uchiha. Tant de choses avaient changés, depuis ce jour-là.
Un petit gazouillement les tira de leur échange et un grand sourire sur les lèvres, elle déposa son attention sur Sasuke, qui découvrait doucement le reste de l'univers un univers horriblement triste et décevant.
« il est si beau » souffla la brune, d'une voix douce
« il ressemble à Fugaku, il est assez fier de ça, d'ailleurs » expliqua l'épouse de l'Uchiha, un sourire au coin des lèvres
« je n'en doute pas, Shikaku est totalement gaga de son fils et m'emmerde littéralement avec toutes les ressemblances qu'il peut avoir avec lui »
« tu n'as pas de chance, parce que votre fils est réellement son portrait craché »
Ses prunelles d'un bel ébène se posèrent sur le doux visage de l'enfant endormi, contre sa poitrine et elle acquiesça, un soupir amusé au bord des lèvres des heures de travail, avec des médecins incompétents, des douleurs atroces et son fils était le miroir de son père.
« maman » s'exclama le petit brun, à leurs pieds « maman, ze n'arrive pas à voir les bébés »
Une moue boudeuse sur les lèvres, Itachi attira l'attention des deux femmes sur les nourrissons de l'autre côté de la vitre et douloureusement, les iris de Yoshino effleurèrent les mèches blondes bordéliques de l'enfant, né de l'amour pur entre Minato et Kushina.
« c'est le portait de Minato » souffla Mikoto, une pointe de souffrance dans la gorge
« oui, ils me manquent, tous les deux » lâcha la brune, dans un soupir douloureux
« tu sais, ça a changé tant de choses » ajouta-t-elle, les larmes au bord des paupières
Et elle n'avait pas tort ; Shikaku avait repoussé le poste de hokage qui l'attendait et balancé sa démission sur le bureau de troisième hokage, Inoichi faisait tous les jours un détour pour passer devant la demeure du défunt couple et Fugaku.. le brun se débrouillait pour avoir du boulot chaque fois que les autres se retrouvaient, incapable de supporter la souffrance qui le prenait aux tripes, lorsqu'il croisait les regards de Shikaku et Inoichi. Il fuyait ses émotions et douloureusement, la bande se séparait.
2 novembre 1987 « beautiful »
Ils échangèrent une poignée de main forte, sous l'œil amusé de leurs conjointes respectives dans un geste doux, la châtain s'approcha de lui et le tira dans une étreinte empreint de tendresse, sûrement parce que, sans lui, elle serait morte ou aux bras d'un homme violent et injuste avec elle. Pendant ces quelques mois, il avait été une bouffée d'air frais et pour ça, elle lui en serait éternellement reconnaissante.
« tu me manques, déjà » lâcha-t-elle, dans un murmure
« toi aussi, Karura mais ton village n'est pas si loin, on se reverra, d'accord ? » souffla-t-il, doucement
« c'est une promesse, monsieur Nara ? »
« c'est une promesse, mademoiselle future Sabaku »
Un petit rire s'échappa des lèvres de la jeune femme et elle claqua doucement un baiser sur sa joue rugueuse, un merci silencieux au bord des lèvres puis elle se jeta au cou de Yoshino, après que celle-ci ai fourré le bébé dans les bras de son petit-ami. Les deux jeunes femmes échangèrent une longue étreinte, elles s'étaient habituées l'une à l'autre, pendant ces quelques mois sous le même toit et bien que la situation était étrange et triste, elles étaient heureuse d'avoir fait la rencontre de l'autre.
Une tignasse blonde se hissa maladroitement sur ses deux pieds et tapota doucement la jambe du brun, qui berçait son fils, tendrement un sourcil arqué, il s'accroupit et attendit silencieusement, un sourire au coin des lèvres.
« tu es un gentil monsieur » annonça la petite fille, un sourire sur les lèvres
« merci, et toi tu es une petite fille incroyable, Temari » souffla-t-il, d'une voix douce
La dite Temari observa un court instant le bébé endormi dans les bras de son père et se pencha, effleurant sa joue du bout des lèvres puis, elle fit de même avec l'adulte et retourna près de son père, qui attendait patiemment près de la porte. Shikaku lui adressa un petit sourire.
« tu sais, j'aurais vraiment aimé que tu prennes le poste de hokage, Shikaku » lâcha Rasa, d'une voix forte mais douce « tu aurais été un bon hokage et ensemble, nous aurions pu créer une paix entre nos deux villages »
« tu seras un bon kazekage, je n'en doute pas » déclara le brun, d'un hochement de tête « prends soin de toi »
« toi aussi, Shikaku prends soin de toi et de ta famille »
Les deux hommes échangèrent un dernier regard et tristement, Karura passa le pas de la porte de cette demeure qui l'avait bercée dans ses plus sombres instants mais une pointe de joie dans les entrailles, parce qu'ils s'étaient promis l'éternité, tous ensemble, ils se retrouveraient quoi qu'il arrive.
Sûrement qu'aucun d'entre d'eux ne se doutait à cet instant qu'un an plus tard, Karura perdrait la vie en mettant au monde le minuscule et fragile Gaara, abandonnant un époux dévasté par la perte de son épouse et devenu fou avec la souffrance.
Que cinq ans plus tard, Itachi prendrait la vie des membres de son clan, dont celle de ses parents, Mikoto et Fugaku, fiers jusqu'au bout de leur petit garçon, devenu un homme trop tôt.
Que treize ans plus tard, le petit Sasuke se perdrait dans les ténèbres, hanté par les souvenirs de cette nuit.
Que l'hôte de Kurama, le fils du quatrième hokage, et que l'hôte de Shikaku, le fils de quatrième kazekage, se sauveraient mutuellement la vie ; créant une paix entre leurs deux villages.
Que dix sept ans plus tard, lors de la quatrième grande guerre, là où la génération suivante, les enfants de la bande, se battait férocement, aux côtés du jeune Uzumaki, Inoichi et Shikaku perdraient la vie, en donnant une chance aux jeunes de survivre.
Sûrement qu'aucun ne s'en doutait.
Peut-être étaient-ils maudits.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top