6 | TU PEUX COMPTER SUR MOI


⚠️   Avant tout je tenais à m'excuser du retard et le rythme des publications concernant MEMORIA.

J'essaie de faire de mon mieux, mais je voulais surtout vous dire que les aléas de la vie font que ce n'est pas toujours évident côté personnel & surtout professionnel :(   Donc voilà, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur même si je sais que ce n'est pas évident d'attendre la suite...   😣 ⚠️


Bref, on se retrouve à la fin du chapitre ?  🥹




🎵   Яд  Эрика Лундмоен


Les larmes aux yeux et le souffle coupé, les battements de mon cœur s'accélèrent dans ma cage thoracique suite à l'appel immédiat de mon nom, me paraissant lointain. Les tremblements ne m'avaient toujours pas quittée, la seule chose que je ressentais à l'instant était les picotements dans mes mains, forts désagréables, avec la sensation que mes jambes ne me portaient plus.

Il fallait que je me contrôle. Il fallait que...

« Tu es pathétique. »

Cette voix masculine et sévère résonna en boucle dans ma tête, encore et encore.

— Lucy, est-ce que tout va bien ?

Le premier réflexe que j'eus fut de fermer mes paupières, de prier pour que je me retrouve de nouveau seule. De rester enfermée dans cette bulle qui me faisait du bien, puis tant de mal à la fois. Mal, parce que je ne parvenais pas à maîtriser cette peur qui m'avait envahie, essayant de me faire plonger dans les ténèbres.

Je devais lutter.

Je dois...

Des légers coups sur la porte engendrèrent un violent sursaut, jusqu'à ce que je me rende compte que celle-ci s'était ouverte malgré moi, m'exposant à un regard que je ne voulais affronter. Juste de me dire que cette personne me scruterait avec pitié ou ne serait-ce qu'une touche d'amusement me déclencha une boule de stress au ventre. Surtout en ignorant de qui il pouvait bien s'agir.

C'est alors que calmement, une main se posa sur la mienne, pendant que mon souffle était saccadé. Curieuse, j'entrepris l'effort de relever la tête vers cette personne au visage plus que familier et à cette voix qui devenait de plus en plus claire ; que je saurais discerner sans aucun mal dorénavant.

J'observai par-delà son épaule et devant ma crainte, je croisai son regard ambre :

— Personne d'autre n'est là, et tu peux compter sur moi, je ne laisserai entrer quiconque tant que tu ne seras pas remise. Prends ton temps, tu peux le faire, ça va aller.

Visiblement essoufflée, Amélia inspirait bruyamment, sans me lâcher des yeux. Et en la regardant, je sus qu'elle s'évertuait tout simplement à me venir en aide, sans montrer ne serait-ce de la pitié ou autre mais qu'elle le faisait naturellement. Sans émettre de critique, elle m'encourageait à me calmer et à retrouver mes esprits.

Mais pourquoi ?

— Inspire doucement et expires en même temps que moi, d'accord ? murmura-t-elle.

J'acquiesçai, nous prîmes notre souffle en même temps, et nous expirâmes ensuite tandis qu'elle me gratifia d'un sourire en constatant que je m'étais calmée. Je souris à mon tour quand elle me tendit sa main, que j'acceptai. Je me relevai en époussetant mes vêtements, me recoiffant à la hâte sous son regard compatissant. Nous restâmes dans un court silence durant lequel je ne comprenais pas pourquoi elle ne me posait aucune question sur ma crise d'angoisse, de sa provenance, sans omettre sa bienveillance envers moi.

— Je suppose qu'il faut qu'on y retourne, murmura-t-elle sans en éprouver la moindre envie.

— Hmm, oui...

Nous soupirâmes en chœur et nous nous mîmes à rire face à cette synchronisation parfaite. La sonnerie retentit, les conversations des élèves générèrent un brouhaha dans les couloirs auparavant silencieux. Après un dernier coup d'œil mutuel, nous pressâmes le pas vers la porte des toilettes, nous retrouvant parmi la foule qui ne manquait pas de nous bousculer.

Me sentant oppressée dans cette vaste masse, j'enfonçai mes ongles dans ma paume droite, dans la perspective que cela suffisse un tant soit peu à modérer le stress qui me tenaillait. La présence d'Amélia, elle, parvenait à me redonner du courage, surtout lorsqu'elle m'adressa un signe de tête. Elle se fraya un passage à contresens de tous ces étudiants, et je l'imitai sans savoir exactement où nous allions ou plutôt par où nous devions nous y rendre pour rejoindre le gymnase.

À vrai dire avec la précipitation, j'étais arrivée ici par hasard, l'université étant étendue, il m'était impossible de me rappeler exactement les moindres recoins que j'avais traversés.

En toute honnêteté, l'orientation et moi ça fait deux.

Après quelques minutes, nous nous retrouvâmes face aux portes du gymnase. Les équipes de Volley disputaient un match, les scores étaient serrés. Leur agilité m'impressionnait. Il n'y avait pas à dire, entre mon niveau et le leur, un gigantesque fossé se dressait entre nous.

Je regagnai tout à coup mes esprits en survolant la salle, à la recherche de cinq silhouettes bien précises et grandes. Avec étonnement, je réalisai qu'ils ne jouaient de matchs ni étaient présents dans les moindres coins reclus.

Où peuvent-ils bien être ?

— Mademoiselle Collins, alors comme ça, on sèche les cours ?

J'eus un soubresaut en me virevoltant vers cette voix masculine. Âgé d'une quarantaine d'années, notre professeur aux cheveux châtains fronça ses sourcils bruns en nous sondant de ses yeux noisette, visiblement dans l'attente d'une explication quelconque de notre part.

Qu'est-ce que je peux lui dire ?

J'ouvris la bouche, cherchant des mots qui refusèrent de franchir la barrière de mes lèvres.

— Hmm... excusez-moi Monsieur Steele, mais... je ne me sentais pas très bien. Ça...ça ne se reproduira plus.

Il croisa les bras suite à mon bégaiement, s'apprêtant à répliquer, sauf que quelque chose derrière moi captiva son attention. Soudain, il déglutit péniblement en nous dévisageant Amélia et moi. M. Steele se gratta l'arrière de la nuque, manifestement gêné et secouant sa tête, il leva un peu ses mains en l'air.

— Inutile de vous excuser. Si vous ou mademoiselle Zander avez le moindre problème ou un empêchement, cela s'entend que vous êtes autorisées d'assister aux cours ou non à l'avenir.

Surprises, avec Amélia, nous échangeâmes un coup d'œil.

— Bien entendu, votre ou vos absences ne vous causeront aucun tort puisque vous serez marquées comme étant présentes aux cours.

M. Steele, quant à lui, nous gratifiâmes un sourire presque forcé, l'air préoccupé. Outre son attitude tout à fait étrange et des paroles absolument douteuses, je constatai qu'il transpirait à grosses gouttes. Il m'était facile de deviner que depuis cet échange, il n'était pas serein, qu'il semblait intimidé ou qu'il craignait je-ne-sais-quoi.

Mais craindre quoi... ?

Je pivotai sur moi-même, m'évertuant à suivre ce qu'il avait fixé plus tôt, et m'arrêtai sur les portes de sorties au fond, celles par où nous étions arrivées.

... ou plutôt de qui ?

Je m'étais efforcée d'y faire abstraction, sans pouvoir ignorer les frissons que j'éprouvais sans relâche dans mon corps, accompagnés de cette mauvaise impression que l'on nous avait épiées en cachette depuis un long moment. Or, je pensais qu'il ne s'agissait que de mon imagination.

On dirait que j'ai eu tort.

Nous restâmes tous les trois à nous toiser dans le blanc des yeux, tandis que M. Steele se racla la gorge sans se départir de son sourire déconcertant.

— Ce que j'essaie de vous dire, c'est que vous pouvez partir. Maintenant, si vous le désirez, insista-t-il.

Nous ne nous fîmes pas prier et quittâmes la salle. À peine franchit le seuil de la pièce, voilà que l'on nous chassait pour une raison qui restait un grand mystère. Pourtant, dire que cela ne me plaisait pas serait un mensonge. Je ne portais guère le sport dans mon cœur, donc cette nouvelle inattendue venait d'égayer cette journée, qui selon mon intuition, s'annonçait interminable.

En me tournant vers elle, je découvris une Amélia tout aussi perdue que moi affichant par la suite un grand sourire victorieux. Elle leva sa main droite dans ma direction, je tapai dans la sienne en rigolant, réalisant que je n'étais pas la seule qui détestait cette matière.


𓄿 


Encore une journée de cours qui s'achevait. Le reste de mon temps libre j'étais seule - n'ayant plus revu Amélia - et j'avais préféré manger à l'extérieur du campus où j'étais plus à l'aise qu'à la cafétéria. 

Après ce qu'il s'était passé ce matin, j'allais vraiment finir par croire que les motards étaient portés disparus, car il n'y avait aucune trace d'eux. Bien que je les fuyais comme la peste, je ne pouvais que me poser des questions les concernant. Je ne les connaissais pas, mais leur attitude, le fait qu'ils restaient entre eux, tout montrait qu'ils étaient réellement soudés comme une vraie famille et que personne ne pouvait remettre en question leur amitié. 

Au fond de moi, je les enviais. 

J'enviais leur proximité. Le fait qu'on aurait dit des frères alors qu'il n'y avait aucun lien de parenté qui les reliait tous ensembles, excepté deux d'entre eux qui possédaient les cheveux auburn et se ressemblaient énormément. En parlant de ça, je savais parfaitement que je devais m'excuser auprès du concerné pour l'incident avec le ballon de volley, mais ils étaient trop intimidants pour moi.

J'irais dès que l'occasion se présentera.

Dans le parking, alors que je me dirigeai tant bien que mal parmi les voitures qui reculaient sans porter attention à ceux qui les entouraient, je me cognai la tête dans quelque chose de dur, manquant de tomber à la renverse. Je me redressai en découvrant une paire de bottes Phantom Brandit Rangers, et m'excusai rapidement en remontant progressivement la tête sur des habits entièrement noirs composés d'un jean et d'un t-shirt, puis vers l'inconnu aux yeux hazel.

Ce n'est pas vrai...

Face à cette chevelure d'un roux foncé, je déglutis péniblement, surtout en voyant ce sourire radieux s'évaporer brutalement parce que le contenu de sa boîte - six donuts comportant chacun des parfums différents - se retrouvaient par terre par ma faute. S'il y a bien une chose que je souhaitais, c'était de ne pas les recroiser aujourd'hui, de m'excuser et m'enfuir le plus loin possible.

— Je suis vraiment déso-

Comme si ce n'était pas assez, une voiture recula, écrasant les gâteaux ainsi que le peu de courage qu'il me restait, sous mes yeux ébahis tandis que le motard affichait une mine scandalisée.

Je vais mourir, pensai-je en croisant son regard indescriptible. 



Heyy, ça fait longtemps vous allez bien ?? Moi écoutez, je suis super contente de vous retrouver par ici ! 

A la base je comptais vous le publier hier mais vu que c'était mon anniversaire je n'ai pas eu le temps ><  En tout cas j'espère que vous avez aimé ce chapitre (si vous & êtes toujours là, d'ailleurs) 🙈...


➣   Sinon, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De votre impression sur Amélia ? 


➣   Du passage avec le prof', étrange non ? On se demande pourquoi il a réagi comme ça... 🤔


➣   De la scène de fin avec Lucy (à sa place, je me serais sentie mal, très mal) & du motard ? Qu'auriez-vous fait à la place de Lucy ? 🥲 




Prenez soin de vous, kiss, 




𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



➣ 𝐏𝐎𝐔𝐑   𝐂𝐎𝐍𝐍𝐀Î𝐓𝐑𝐄   𝐋'𝐀𝐕𝐀𝐍𝐂𝐄𝐄   𝐃𝐄   𝐋'𝐇𝐈𝐒𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄 

(𝐎𝐔  𝐃𝐈𝐒𝐂𝐔𝐓𝐄𝐑  𝐄𝐓𝐂...♥),  𝐑𝐄𝐉𝐎𝐈𝐍𝐒-𝐌𝐎𝐈  𝐒𝐔𝐑


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