3 | NE ME LAISSE PAS


🎵 Prison Break  Main Theme S1 


📍Country Day School, 4100 Springdale Road, Louisville, KY 40241....


— Grande sœur !

Je sortis de mes pensées et relevai les yeux vers une petite silhouette qui courrait dans ma direction. Sans m'en rendre compte, j'étais arrivée à l'école de Lenny, du nom de Country Day School, pouvant enfin le récupérer après cette longue matinée. Je me mis à sa hauteur, le serrant affectueusement dans mes bras. Ce simple geste l'apaisait à chaque fois, tout comme moi.

— Comment s'est passé ta rentrée, mon ange ? lui demandai-je en brisant notre étreinte pour le regarder.

— C'était génial ! Ma maîtresse est trop gentille !

Il m'adressa un grand sourire. Je le lui rendis naturellement devant cette bouille qui me faisait fondre tous les jours, et ce, pendant sept ans. Ses pupilles bleues claires me fixèrent assidûment, déviants de temps à autre vers ma main.

— Désolé mon ange, je n'ai pas pu te ramener un gâteau aujourd'hui.

Il secoua la tête, une façon de me dire que je n'avais pas à m'en faire, puis nous commençâmes à marcher jusqu'à l'arrêt de bus.

— Et toi, ta maîtresse était gentille ?

Je souris devant sa question et sa curiosité sans faille qui allait bientôt se manifester. Il ne se doutait pas que le monde des adultes pouvait se montrer impitoyable. Malheureusement, je ne pouvais qu'approuver.

Après tout, j'en ai fait les frais...

— C'était un monsieur, et oui, il était sympa.

Toutefois, j'espérais qu'il réussisse à garder cette insouciance encore longtemps, il n'avait pas et ne devait pas savoir pour être préservé au maximum de la noirceur de ce monde. Je m'en étais fait la promesse et je veillais à la tenir, c'était mon rôle de grande sœur.

Un sourire se dessina sur mon visage, replongeant dans mes souvenirs de lui, bébé. Si petit et si fragile, il avait grandi, mais resterait à jamais mon bébé, mon ange. Secouant la tête, je chassai ces précieuses et douces images qui me rendaient toujours mélancolique.

Le temps défile à une vitesse...

— Tu veux bien me raconter ta matinée ?

Il saisit là l'opportunité et me confier tout dans les moindres détails : ses activités scolaires, le fait qu'il s'était amusé et qu'il aimait son école. Il m'expliqua que la peur et l'appréhension s'étaient dissipés et, heureuse d'entendre cela, je poursuivis :

— Est-ce que tu t'es fait des amis ?

— Oui ! s'enjoua-t-il en souriant à pleines dents. J'ai deux copains et il y a une fille qui a été gentille avec moi, elle est très jolie d'ailleurs. Tu avais raison ce matin grande sœur, je n'étais pas tout seul !

— Eh bien, tu vois, je t'avais dit que tout allait bien se passer ! Et comment elle s'appelle ?

— Rosie Jones.

Soudain, il s'arrêta, tout à coup contrarié.

— Qu'est-ce qu'il y a ? m'inquiétai-je, songeant au pire.

Il m'observa, arborant une moue triste.

— Et toi, tu t'es fait des amis ?

— Oui, mentis-je à contrecœur.

C'était inutile de m'étaler sur ce sujet, car j'étais tout sauf douée pour les mensonges. Et puis, je craignais de m'enfoncer davantage. Constatant qu'il s'apprêtait à répliquer, je le devançai :

— Qu'est-ce que tu veux manger, une fois que nous serons arrivés ?

— Je n'ai pas faim, j'ai mangé une pizza à l'école avec mes nouveaux amis !

— Eh bien, tu en as de la chance, dis donc !


𓄿  


J'insérai la clef dans la serrure de la maison, nous entrâmes à l'intérieur et nous déposâmes nos sacs à côté de l'entrée. Sans perdre une seconde, Lenny profita pour aller prendre sa douche, tandis que je me résolus à faire un simple sandwich jambon-beurre, juste pour dire que je mangeais vu que l'horloge affichait l'heure tardive de 14h15.

En ouvrant le frigidaire, je me servis du même jus de ce matin, avalant deux gorgées, faisant attention de ne pas m'étouffer. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avalais de travers le contenu de mes verres... Dès que j'eus terminé, je débarrassai et lavai le tout pour monter à l'étage direction la douche également.

Vêtue d'un débardeur, d'un short gris, qui faisaient office de mon pyjama et accompagnée de mes chaussons de la même couleur, je me rendis dans le salon en me dirigeant vers un endroit bien précis de la cuisine. Par-delà celle-ci, installé confortablement dans le canapé face à la télé, Lenny visionnait un dessin animé. Reportant mon attention sur ce que je comptais entreprendre, j'attrapai deux grands verres larges puis commençai à préparer deux bubbles tea maison à la fraise - notre parfum préféré -, sachant pertinemment qu'il allait m'en réclamer un.

Intrigué par le bruit, il jeta un coup d'œil dans ma direction :

— J'en veux un aussi, s'il te plaît, Lulu !

Qu'est-ce que je disais ?

Les perles de tapioca aux fraises prêtes, je versai le sirop du même parfum, le lait, deux glaçons, des pailles larges et pour finir, des morceaux de fraises que j'ajoutai en dernier.

— Voilà, mon ange.

— Merci !!

Je lui souris et entrepris de monter à l'étage. Nous étions le premier jour, or, aucun devoir nous attendaient, ce qui signifiait que j'étais libre de faire ce dont j'avais envie. Poussant la porte de ma chambre, je tirai mes rideaux et allumai mon ordinateur en sélectionnant une série et pas n'importe laquelle, en même temps que je mis en route mon petit vidéo projecteur. Et enfin, je m'affalai sur mon lit pour regarder l'une de mes séries préférées, Prison Break, pour la je ne sais plus combien de fois.



— Lulu.

Je courais sans me retourner le souffle court, mon cœur tambourinant fortement dans ma cage thoracique.

— Lulu ?

Cachée par un mur, je plaquais mes mains sur mes oreilles, laissant les larmes dévaler mes joues.

— Lulu !

Je me réveillai en sursaut, la main sur ma poitrine, observant rapidement autour de moi. Mon cœur battait de ce même rythme effréné, jusqu'à ce que je m'aperçus que je me trouvais dans ma chambre, le vidéo projecteur en veille. La lumière de ma lampe, posée sur ma table à chevet, éclairait mon petit frère sur ma droite, qui surprit, avait reculé de quelques pas. Je passai une main sur mon front en la faisant descendre le long de ma joue, tâchant de reprendre convenablement ma respiration.

Lenny s'avança vers moi et éclata en sanglots.

— Oh, mon ange, murmurai-je en le serrant dans mes bras. Pardon si je t'ai effrayé, ce n'est rien.

— Me laisse pas, grande sœur.

— Pourquoi tu dis ça ?

Je frottai doucement son petit dos d'une main, de l'autre, j'essuyai les larmes ruisselantes sur ses joues.

— Tu ne bougeais plus, et...

Je reculai et appuyai mon front contre le sien.

— C'était juste un cauchemar, mais je ne vais nulle part, d'accord ? Je te le promets, mon ange.

Il acquiesça, son visage triste me peina. Pour changer ça, je me mis à le chatouiller, ses rires résonnèrent dans la pièce mais je m'arrêtai brusquement en entendant du bruit venant d'en bas. L'heure de mon smartphone affichait l'heure tardive de 19h45, le problème, c'est que nous n'attendions personne. Mon sang ne fit qu'un tour, ma gorge se noua et je croisai ses prunelles interrogatrices. D'un mouvement de la tête, je lui demandai de descendre du lit, il se plaça directement derrière moi.

— Lenny, chuchotai-je.

D'un signe de la main vers le bas, je lui désignai mon dressing. Comme je le lui avais montré par le passé, il se réfugia dans la pièce qu'il verrouilla de l'intérieur, pendant que moi je fermai à clef celle de la salle de bain et la porte de ma chambre. Sentant un petit courant d'air, je récupérai une ancienne robe pull beige à manches longues qui m'arrivait au-dessus des genoux.

Sur la mezzanine, j'inspectai brièvement le rez-de-chaussée. Il n'y avait personne, pourtant, j'étais certaine d'avoir entendu du bruit. J'attrapai la première chose que je vis, à savoir le balai que devais utiliser la femme de ménage, et descendis minutieusement les marches afin de me montrer la plus discrète possible.

Enfin, surtout pour ne pas rater une marche.

Mes sens en alertes, j'arrivai à la dernière marche, à l'affût du moindre mouvement. Maintenant le bruit émanait de la cuisine, et la boule au ventre, je distinguai grâce à la lueur de la lune une ombre passer furtivement. Je me plaquai dos contre le mur, retenant ma respiration sans bouger pendant deux minutes. En tournant ma tête vers la gauche, je vis un vase en verre encore vide sur le buffet, je l'attrapai, délaissant le balai et le brandis vers le haut, prête à l'abattre sur l'intrus.

Maintenant !

Je m'apprêtai à sortir de ma « cachette », mais effarée, je regardai le balai tomber au sol, signalant de ce fait ma présence. Soudain, aucun bruit ne me parvenait, un silence total régnait alors que la peur, elle, augmentait considérablement mon rythme cardiaque. Ma respiration s'accélérait, mes mains, qui tenaient le vase, tremblaient.

Il me fallut de peu pour que l'objet ne tombe au sol et qu'il ne se brise en mille-morceaux, notamment lorsque les bruits s'intensifièrent, progressant dangereusement vers moi.



Heyy, vous allez bien ?


    Bon, chapitre assez calme dans l'ensemble (j'espère quand même que vous avez aimé) avec Lucy & son petit frère, Lenny. Je ne sais pas vous mais ce genre de moments tout kiki me font toujours fondre ! 🫶


    D'ailleurs, quelle est votre série préférée ? Comme vous l'aurez deviné, je suis fan de Prison Break, ça me donne envie de re-regarder une énième fois !


    Et voilà, je vous laisse sur ce suspens de fin - pour ne pas changer - oupsi. Mais vraiment, ce n'est que le début donc tenez vous prêts ! (Enfin, c'est surtout plus fort que moi, haha...) 🌚




Prenez soin de vous, kiss,




𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



Pour connaître l'avancée de l'histoire (ou bien discuter etc ), rejoins-moi sur 


❈   𝑰𝒏𝒔𝒕𝒂𝒈𝒓𝒂𝒎 :    amymancinelli

𓄿   𝑻𝒘𝒊𝒕𝒕𝒆𝒓 :    AmyMancinelli_

☾    𝑫𝒊𝒔𝒄𝒐𝒓𝒅 :    amymancinelli_

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