2 | RAVIE DE FAIRE TA CONNAISSANCE


🎵 KENYA GRACE  STRANGERS


Assise tranquillement dans la deuxième rangée à droite proche de la porte, une jeune fille à la peau bronzée possédant de longs cheveux lisses et châtains portait un bustier noir, accompagné d'une jupe blanche cintrée à la taille, lui arrivant au-dessus des genoux, venait d'apparaître. Elle semblait chercher quelqu'un puisqu'elle dévisagea chacun d'entre nous et la dernière qu'elle regarda se trouvait être moi. Un sourire rayonnant illumina son visage et ni une ni deux, elle se précipita dans ma direction.

— Bonjour !

Surprise de sa joie débordante, je me perdis dans ses iris ambre - qui nul doute, chavirait plus d'un cœur - mis en valeur par le léger smokey eyes marron. Je risquai un sourire qu'elle me rendit.

— Je m'appelle Amélia Zander, se présenta-t-elle en me tendant sa main avec hâte.

— Et moi Lucy Collins...

— Je suis ravie de faire ta connaissance. En fait, j'ai vu que tu étais toute seule et un peu perdue, donc je me suis dit pourquoi ne pas venir te voir ? D'ailleurs, est-ce que ça te dérange si je m'assoie à tes côtés ?

— Oh non pas du tout, vas-y, lui dis-je en enlevant mes affaires qui traînaient sur ma gauche.

— En passant, ta tenue est splendide !

Toujours étonnée par tant de spontanéité et de gentillesse, je lui adressai un second sourire. Elle pencha sa tête sur le côté, remettant une de ses longues mèches châtains derrière son oreille droite, dévoilant des piercings en argent aux lobes et à l'hélix.

— Elle est surtout simple, mais merci. Tes habits te vont à merveille également.

Son sourire radieux s'agrandit encore plus. D'aussi loin que je m'en souvienne, jamais je n'avais rencontré de personnes aussi ouvertes et pleines d'énergie comme Amélia.

S'il y avait une chose que j'avais directement remarquée, c'était que nous étions carrément l'opposé l'une de l'autre. Venir vers une inconnue, à l'occurrence moi, sans savoir ce que la personne face à nous penserait de cette initiative... c'était osé.

Trop, pour que j'ai l'audace de le faire.

Un mauvais souvenir remonta à la surface, ma gorge se noua. Alors pour l'interrompre, je mordis ma lèvre inférieure.

— Tu es arrivée quand ?

— Pardon ? fis-je, ne comprenant pas où elle voulait en venir.

— Je voulais dire, ici, à Louisville. Ça fait longtemps ?

— Non, avant hier.

Un « O » forma sa bouche. Ses iris ambre, elles, s'illuminèrent tandis que son visage laissa place à une autre expression que je ne sus déchiffrer. Elle fit la moue, et j'avais comme l'impression qu'une question lui brûlait les lèvres. Amélia allait se mettre à parler mais fut interrompue lorsque notre professeur de Sciences Humaines et Sociales apparut, signifiant que le cours débutait à présent.



La sonnerie retentit. Ni une ni deux, Amélia et moi nous commençâmes à ranger vivement nos affaires pour le prochain cours.

En repensant à ce qu'elle voulait me demander...

— Est-ce que ça te dirait un jour après les cours que je te fasse visiter la ville ?

— Pourquoi ? demandai-je sans réfléchir.

Elle parut soudainement confuse et en regardant par-delà son épaule, je perçus certains élèves chuchoter en nous observants, comme intrigués, désireux d'entendre la suite. D'un coup, une douleur vive - que je m'évertuai à ne pas laisser apparaître une grimace - similaire à une migraine ne tarda pas à se manifester, dû au manque de sommeil.

— Je... commençai-je. Ce serait une bonne idée, pourquoi pas un jour. Je suis désolée, je dois y aller.

Dis plutôt que tu ne veux pas, asséna ma conscience.

Ce n'était pas mon genre, et je n'avais rien contre elle.

Sauf que...

Je m'engouffrai à l'extérieur, comme si ma vie en dépendait, m'éloignant de toutes ces œillades insistantes et jugeuses qui me privaient de mon oxygène. Le stress m'envahit toute entière, entraînant des démangeaisons dans l'une de mes mains, alors j'enfonçai aussitôt mes ongles dans ma paume. Avec ce qu'il s'était produit, mon but de passer inaperçu venait de s'échouer, à peine commencé. 

Parmi les choses que je détestais, attirer l'attention en faisait partie. Et voilà que j'allais probablement être le sujet de certaines rumeurs.

Enfin, ce n'est pas comme si je ne suis pas habituée.

Passant furtivement ma main dans ma chevelure blonde, j'accélérai la cadence, tête inclinée vers le bas. Je réalisai mon erreur quand je percutai une personne, me sortant illico de mes pensées. En relevant la tête, je croisai des yeux gris qui me scrutèrent. Des cheveux noirs, mi-longs et ébouriffés présentaient de légères ondulations. Les habits de style casual de l'étudiant se composaient d'une veste noire, d'un jean oversize et de sneakers Jordan.

— Je suis désolée, hmm...

— Chayce. Et ce n'est rien. Je suppose que tu dois être Lucy ? Lucy Collins ?

Devant mon expression étonnée, il rajouta :

— Je vous ai entendues parler tout à l'heure avec Amélia, j'étais dans votre cours.

Je hochai la tête.

— Il faut que j'y aille, m'excusai-je.

En reprenant la marche pour me diriger vers mon prochain cours se trouvant un peu plus loin, sa voix s'éleva :

— Je dois avouer qu'Amélia s'est prise un sacré vent. La pauvre, elle essayait seulement de t'aider et d'être gentille parce que tu es nouvelle.

Sa phrase m'empêcha d'aller plus loin. Je me retournai, nos regards se croisèrent. Dans ses iris, je crus discerner une lueur moqueuse. Il me sondait, dans l'attente d'une éventuelle réponse à laquelle il songeait sûrement à contrer. Soudainement, il retrouva un visage dénué d'émotion, ne me laissant pas assez de temps pour analyser ce à quoi il pouvait penser. Actuellement, mon instinct me disait qu'il tentait de faire de même avec moi.

— Ça ne te concerne pas, répondis-je sans sourciller. De plus, je n'ai pas à me justifier ici et face à un inconnu.

Ce fut bref, pourtant ça m'a suffit à ce que je retrouve cette fameuse lueur étinceler dans ses prunelles.

— Woah, tu n'as pas l'air si timide que ça, en fin de compte, ricana-t-il.

Ne souhaitant rien ajouter de plus, je m'en allai.

— Eh ! m'interpella-t-il.

Je fis la sourde oreille et bifurquai dans un couloir à ma droite. Cette fois, je tombai sur le groupe de motards qui me regardait. Ne m'éternisant pas davantage, je penchai ma tête vers le bas et me précipitai à l'intérieur de la salle, mal à l'aise.


𓄿 


Les cours touchaient à leur fin.

Enfin, pour aujourd'hui.

Nous avions eu qu'une matinée, que ça m'avait paru une éternité. Malgré mes nombreux déménagements, je ne m'y faisais jamais quant à ces œillades et chuchotements incessants. Là, maintenant, je désirais plus que tout de revoir mon petit ange, rentrer chez moi et m'affaler sur mon lit pour regarder un film ou une série.

Avant ça, je devais me rendre à la cafétéria. Rien qu'à cette idée, un soupir franchit mes lèvres.

Courage, c'est pour bientôt.

— Lucy ?

Une silhouette apparut rapidement devant moi.

Encore lui ?

— À propos de tout à l'heure, désolé, je ne voulais pas me montrer désagréable.

— Ce n'est rien.

Il me tendit sa main et attendit que je la serre.

— Je ne suis pas à l'aise pour ce qui est contact avec des inconnus, déballai-je vivement.

— Je comprends.

Il ramena sa main le long du corps.

J'acquiesçai et m'éloignai pour reprendre ma recherche. J'y trouvais enfin la cafétéria avec le brouhaha incessant. Inspectant l'ensemble des vitrines, je cherchai celle qui contenait les gâteaux. Seulement, ce fut loin d'être facile, tant la salle était bondée. 

Je fis la queue comme tout le monde, ne voulant pas repartir les mains vides, ayant toujours eu l'habitude d'en prendre pour mon petit frère, Lenny. Je souris, rien que d'imaginer ses petits yeux bleus briller d'envie. Celui-ci se fana brusquement en sentant que l'on me prenait par le bras, m'obligeant à dépasser la file.

— Qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi !

— Ça fera plus vite, comme ça. 

— Je ne t'ai rien demandé ! m'exclamai-je. 

Chayce se contenta de me sourire sans prendre le temps de m'écouter. Nous dépassâmes tout le monde, avant que l'on se mette à attraper mon haut.

— Vous attendez, comme tout le monde.

— Lâche-la, lui ordonna Chayce. Tu sais très bien où est ta place, Logan. Restes-y.

Comme réponse, le garçon brun qui me tenait me poussa brutalement en arrière. Je me rattrapai de justesse à une table à mes côtés. J'observai autour de moi, remarquant que tout le monde avait les yeux rivés sur nous, ou plutôt sur la scène qui se déroulait actuellement. Chayce évita un coup, tandis que l'un des amis au brun s'approchait dangereusement vers moi.

Plus il avançait, plus je reculai.

Deux mains me bloquèrent doucement les épaules. J'allais me retourner lorsque je vis un membre du groupe de motards s'approcher en craquant ses doigts - où pratiquement tous portaient des chevalières -, un à un. Ses cheveux châtains foncés avec sa coupe à la wolfcut lui donnait un charme évident, personne ne serait en mesure de le nier. Ses yeux noisette, eux, restèrent figés sur celui qui allait me frapper. Sans ménagement, il le retourna face à lui et déclara d'une voix forte :

— Si tu veux t'en prendre à quelqu'un Davis, fais-le correctement. On ne touche pas aux filles, pigé ?

Ne lui laissant pas la chance de s'expliquer, le motard fracassa son poing dans le visage du concerné sans aucune hésitation, sous les acclamations des étudiants présents dans la cafétéria. Il enchaîna avec un coup de genoux qui envoya son adversaire au sol, le nez en sang. Face à une telle violence, je me braquai inconsciemment, de crainte de devenir la prochaine à recevoir des coups. 

Par conséquent, je me décalai en vitesse de l'emprise de la personne qui me tenait par les épaules. Ne cherchant pas à savoir de qui il s'agissait, je fuyais sans me retourner. J'accourus à l'extérieur en baissant les yeux, et un peu plus loin, je posai mes deux mains sur mes genoux, reprenant difficilement mon souffle. Désormais seule, je me redressai, observant tranquillement le paysage aussi maussade que je l'étais en ce moment. 

Pourquoi je me sens aussi mal ?

Mon regard s'arrêta sur le blond de ce matin, appuyé nonchalamment contre le mur les bras croisés, à côté de la sortie de la cafétéria que je venais tout juste d'emprunter.

Je ne l'avais pas vu, depuis quand est-il là ?

Il me toisait toujours de ses yeux verts, impénétrables. Il ne resta pas seul trop longtemps, puisque l'un de ses amis vint lui tenir compagnie. Ensemble, ils étaient comme le jour et la nuit, compte tenu des cheveux de jais et des yeux noirs légèrement bridés de celui qui se tenait à ses côtés. 

Cherchant ce que le blond pouvait bien regarder, l'inconnu tomba sur moi. À son tour il me fixa, sans rien laisser paraître.

Une énième et dernière question me traversa l'esprit :

Qui sont-ils ? 



Heyy, vous allez bien ? 

(À l'heure où j'écris cette NDA, c'est avec mon chaton qui est sur moi plus une partie de mon clavier, donc autant vous dire que c'était compliqué haha..)


   De nouveaux perso' font leur apparition (Amélia, Chayce...), tout comme moi j'espère que vous saurez les apprécier !


  D'ailleurs, quelles sont vos impressions concernant Amélia & Chayce ? 👀


   Sinon, des avis pour ce 2ème chapitre ?? En tout cas, j'ai si hâte de vous partager la suite, en espérant que vous ne serez pas déçus !




Prenez soin de vous, kiss,



𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 𓄿 



➣ Pour connaître l'avancée de l'histoire (discuter etc), 

rejoins-moi sur


❈   𝑰𝒏𝒔𝒕𝒂𝒈𝒓𝒂𝒎 :    amymancinelli

𓄿   𝑻𝒘𝒊𝒕𝒕𝒆𝒓 :    AmyMancinelli_

☾    𝑫𝒊𝒔𝒄𝒐𝒓𝒅 :    amymancinelli_

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