Partie 16 - Chapitre 4 : La transition (2/9)


AU FÉMININ


J'arrivai en haut d'un petit escalier, mais la jupe n'y était pas. Elle avait disparu et avec sa disparition mon cœur cessa de battre au même instant. Soudain, je sentis quelqu'un me pousser violemment dans le dos. Le coup vint avec une telle surprise et une telle force qu'il me projeta quelques marches au bas.

« Pourquoi tu me suis ? » fit une voix grave féminine derrière moi du haut de l'escalier.

Je repris mon équilibre de justesse afin d'éviter une chute avant de me retourner. Ébloui par le soleil qui semblait prendre sa défense derrière elle, je ne distinguai d'abord que la silhouette de la pharaonne. Les bras croisés sur sa poitrine généreuse, elle semblait me dévisager. Je mis une main en visière pour mieux la voir. Un visage long, des yeux sombres et intenses, des lèvres pulpeuses et rondes. Sa lourde chevelure retombait sur ses épaules nues. Je soupirai.

« Alors ? » insista-t-elle en faisant quelques pas vers moi. Je sentis l'odeur douce de son parfum.

« Je ... » commençai-je sans trop savoir quoi répondre.

À mon apparente sincère confusion, le visage de la jeune femme s'adoucit. Elle me scruta longuement de la tête aux pieds avant de s'exclamer.

« Tu ne viens pas de chez nous toi. »

« À moitié, » me défendis-je. « Ma mère est d'ici et je vis avec ma grand-mère. »

« C'est quoi le nom de famille de ta grand-mère ? » demanda-t-elle curieuse.

« Perez, » fis-je avec assurance.

À ces mots son visage se détendit complètement. Elle poursuivit d'un ton moqueur en souriant laissant apparaître de petites dents très blanches.

« Et ta grand-mère ne t'a pas appris à ne pas suivre les inconnues dans la rue ? »

« Tu m'as poussé tout à l'heure dans la foule. C'est pourquoi je t'ai suivie, » expliquai-je délectant chaque instant de cette interaction.

« Um, » fit-elle avec une moue avant de dire : « C'est possible. Et si c'est le cas, je m'excuse. Voilà ! Content ? »

J'acquiesçai d'un simple sourire qu'elle retourna généreusement avant de reprendre l'interrogatoire :

« Quel âge as-tu ? »

« 15 ans. »

Elle refit sa jolie moue, mais je lus la déception sur son visage.

« Et toi ? » demandai-je curieux.

« 20 ans. »

Je réfléchis un moment avant de proposer avec enthousiasme :

« Est-ce que tu voudrais aller à la plage ? »

La jeune femme éclata de rire. Son rire était aussi fort et franc que celui d'Alegria.




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