9 - Lundi 18 Avril - 11h10
Naëlle finit par se stopper en sentant une main sur son épaule, tournant le visage avant de soupirer, enlaçant John alors qu'Angelo lui massait doucement la nuque.
- Pardon, ça m'a énervé. Souffla-t-elle en le serrant contre elle.
- Ça a énervé tout le monde. Ne t'excuse pas. souffla doucement John en la serrant.
- Oh bordel ! Ça fait du bien de souffler un peu. Lâcha Carla en s'étirant tout en souriant.
Naëlle fit des exercices de respiration contre John, se calmant lentement en respirant son odeur, finissant par se reculer un peu en rallumant son mélange, en prenant deux bouffées avant de lui tendre.
- J'aurais dû me douter qu'il n'avait vraiment pas de couille.
Jo massa doucement les épaules de Carla, l'embrassant dans le cou.
- Ça va ma chieuse ? Souffla Jo.
- J'aurais sûrement besoin d'exploser quand ce sera terminé, mais je tiendrais le temps du procès, mon cœur. Pour le moment, il joue mon jeu et la partie ne fait que commencer. Aaron et John m'ont beaucoup aidée à me préparer et même si c'est... assez dur d'avoir entendu ce qu'il leur a fait, je préfère le traduire en colère et détermination pour le moment. Sourit-elle en lui caressant la joue tendrement. Ça va aller.
- Pas de souci, on se fera une séance pour que tu puisses évacuer ça. Sourit Jo avant de l'embrasser.
- Merci mon cœur. Sourit-elle en l'enlaçant. Les pauses de tribunal sont rarement aussi agréables. Faudrait que je pense à t'embaucher pour les pauses à l'avenir.
- Tu crois qu'on a le temps pour une question qui me taraude ? Souffla Jo.
- On a 20 minutes. Dis-moi.
- Allons bosser ce dossier, et moi je vais m'occuper de ma question. Sourit Jo en la portant. Un endroit isolé donc. Chercha-t-il en s'éloignant.
Karel ouvrit une porte au fond du hall en souriant puis s'éloigna lorsque Jo arriva vers lui.
- Merci. Sourit grandement Jo.
Karel hocha la tête puis referma la porte lorsqu'ils entrèrent et se positionna en garde devant la porte.
- Je prends le relais, t'en fais pas. Ria Jarod en le rejoignant.
- Merci. Ricana Karel en repartant vers Shal.
Naëlle laissa John fumer son mélange, s'en rallumant un.
- Je reviens. Souffla-t-elle avant de l'embrasser. Je suis désolé de ce que tu as dû entendre.
- Nous n'aurions rien su, si tu n'avais pas été là. Ne t'en fais pas. sourit tendrement John. Va souffler. Tu en as besoin.
Naëlle hocha doucement la tête, le laissant avec Angelo alors qu'elle allait marcher un peu dehors, s'asseyant sur les marches en soupirant, passant sa main dans ses cheveux. Carlos sortit au bout de quelques minutes, le téléphone à l'oreille et après avoir hoché la tête en croisant Naëlle sur les marches, il se dirigea vers un fourgon qui finissait de se garer.
- Amenez-les dans la salle 7. Ordonna Carlos à ses hommes.
- Oui. Patron.
Les hommes firent alors sortir le couple Castello, les faisant passer par une autre entrée sous la surveillance de Carlos qui repartit ensuite pour entrer dans le hall.
- Vous tenez le coup ? souffla-t-il en s'arrêtant sur les marches.
- C'est compliqué. Ricana-t-elle doucement. Quels que soient mes visages, ça a le don de me mettre hors de moi quand on n'assume rien de ce qu'on fait, et me voilà face à quelqu'un qui n'a jamais rien assumé et qui ne le fera pas. J'ai bien promis de tuer ces deux abrutis quand j'avais débarqué comme une folle en Sicile oui... Mais c'était, s'il venait sur mon territoire pour venir encore pourrir la vie de leurs enfants... Et je n'ai plus eu de nouvelles d'eux. J'aurais pu comprendre pourquoi ils voulaient venir à ces mariages, mais ils n'en avaient pas le droit, pas après ne s'être jamais occupé d'eux. Je ne doutais pas un seul instant sur le coup qu'Amaro savait ce qu'il faisait, il le faisait pour les enfants Napoli pour moi... Et je me suis tellement planté... Lamentable. Je déteste ce genre de monstre... Pourtant j'en suis un sacré aussi...
- Vous vous êtes retrouvé face à un homme qui a toujours porté des masques, et ce, depuis des années. Je connais beaucoup de personnes ayant un grand sens de l'observation et beaucoup d'instinct et tous se sont fait avoir. Sans les avertissements du couple Kanazawa, imaginez où nous en serions et quels autres dégâts il aurait encore pu faire. Tout monstre que nous sommes tous, nous avons quand même un code que nous suivons et c'est toute la différence entre lui et nous.
- Il serait parvenu à s'approcher encore plus l'air de rien et il aurait essayé de prendre une place qui n'existait pas dans le dos de John... Il se serait entêté comme il l'a fait avec Sofia... Et je l'aurais laissé me manipuler volontairement pour voir jusqu'où il était capable d'aller... Pas certaine que tout ça aurait bien fini... Le passé me l'a déjà prouvé. Souffla-t-elle.
- Ça ne réparera pas le passé, mais ça aura évité de plus gros dégâts. Souffla Carlos avant de regarder sa montre. Plus que cinq minutes, je vais retourner dans la salle. On se voit plus tard. Bon courage à vous madame Napoli.
- À toi aussi.
Elle termina son mélange, se rallumant une cigarette en le suivant, s'arrêtant à côté de Silvio pour s'appuyer contre le mur à côté de lui.
- Je suis désolé pour tout ce que vous avez dû apprendre... Murmura-t-elle.
- Ne le soyez pas. souffla Silvio. Je dois me faire à l'idée qu'Amaro est toujours resté Amaro. Et je vais devoir... Laura va s'effondrer. Soupira-t-il en se frottant le visage. Et je suis vraiment désolé pour votre mari et sa sœur. Ces gosses ne méritaient pas ça.
- Personne pouvait se douter de tout ça... Je suis vraiment désolé pour Laura... J'imagine même pas ce que ça doit faire... Elle avait pas besoin de ça non plus.
- Non. Apprendre que son frère est au final comme son père et même bien pire... Ça va être vraiment très dur.
Naëlle hocha doucement la tête, se frottant la nuque.
- J'aurais dû te prévenir, mais... Je me suis dit que vous auriez tout ça bien assez vite, et que ça allait faire tellement de dégâts que... Vous laissez profiter du calme avant la tempête était le mieux.
- Il n'y avait pas de bon ou meilleur moment pour nous le dire. Les faits sont... Tout est bien trop grave pour que le fait de le savoir avant ou pas change quoi que ce soit. Et je suis sûr que ce n'est que le début. La suite va être encore une autre épreuve. J'espère que la gosse tiendra le coup. Je n'ose même pas imaginer par quoi elle passe. Tout comme votre mari. C'est écœurant.
Naëlle écarquilla les yeux en comprenant qu'ils n'avaient pas été mis au courant et elle se redressa pour se mettre devant lui, posant sa main sur son bras avec un regard grave.
- Tu... Vous... Oh bordel... Je suis tellement désolé que tu apprennes tout ça comme ça... Souffla-t-elle en posant sa main sur sa bouche. Oh mon dieu...
- Je préfère que ce soit moi et pas Laura. Souffla Silvio en soupirant. Je trouverais un moyen de lui dire les choses plus... doucement ou simplement. J'avoue ne pas savoir encore, vu ce qu'il reste encore à apprendre. J'imagine en tout cas.
- Même moi, Silvio, je n'imaginais pas tout ça... Mais aujourd'hui comme par le passé, il n'assumera rien, et c'est ça le plus gerbant...
- Vous aimeriez qu'il reconnaisse les... qu'il avoue ? C'est pour ça ce procès ?
- C'est la Cosa qui a décidé des procès. Après tout, il a ouvertement roulé dans la boue les Salvatore avec l'aide du couple qui dirigeait la Cosa... Autant dire au monde la vérité vu qu'il aime être le centre de l'attention. Qu'il porte ses couilles et assume ? Je ne suis pas assez naïve pour croire qu'il le fera, mais ça n'empêche pas que sa capacité à ne rien assumer me foute la gerbe.
- Personne ne lui a jamais demandé de se justifier avant ça. Nous verrons bien comment il va réagir face à celle qu'il considérait soi-disant comme sa fille. Concernant la Cosa, je pense comprendre la démarche. Il est plus simple de montrer la fermeté de la nouvelle patronne plutôt que de laisser les gens penser que ce clan est un vrai bordel sans règle ni contrôle. Il y aura certainement encore pas mal de ménage à faire. Je... souffla Silvio en sortant son téléphone. J'ai les coordonnées de toutes ses planques si vous voulez. Sur l'île comme dans chaque ville où il en a.
- Tu devrais voir avec McKinnon, c'est lui qui s'en occupe en ce moment, même si des hommes à moi font partie de l'équipe, ça reste des planques qui concernent la Cosa.
- Il en a trois rien qu'ici vous savez. Dont une non loin de la maison Salvatore. Je communiquerais les coordonnées à la Cosa et vous mettrez en copie. Il y a peut-être des choses qui concernent votre mari et sa sœur à l'intérieur.
- Je sens que je vais pas aimer... Souffla-t-elle en s'allumant un mélange.
- C'est bien possible. Souffla Silvio en se massant la nuque.
- Mesdames et messieurs, la séance va reprendre. Annonça Carlos en ouvrant les portes du tribunal. Merci de reprendre place afin que nous puissions faire entrer les juges.
- Youpi. Souffla Naëlle.
Elle tapota le bras de Silvio, rejoignant John avant de passer à côté de Carlos.
- Silvio a la liste des planques d'Amaro. Il doit voir avec toi à ce sujet. Le prévint-elle en écossais.
- La liste ? Très bien. Merci. Souffla Carlos en écossais. Je vais organiser des descentes dans chacune d'elles. Vous souhaitez que des hommes à vous, participent ?
- Nino et Aaron oui. Souffla-t-elle.
- Très bien. Faisons comme ça. souffla Carlos en hochant la tête.
Carla entra par une porte à part avec Jo, entrant directement dans la salle du tribunal et alla prendre place après avoir embrassé son beau brun.
- Seconde manche. Souffla-t-elle.
Naëlle ricana doucement en voyant Jo finir de remettre correctement sa chemise, se frottant le visage avant de poser sa tête contre John en caressant sa main.
- Ça va toi ? souffla-t-il doucement en posant un baiser sur son crâne.
- Ça va. Et toi mon amour ?
- Plus... détendu. Souffla-t-il. Pour l'instant en tout cas.
- J'ai encore une réserve au pire. Sinon... J'userais de mon corps pour te détendre. Murmura-t-elle.
- Une préférence pour la deuxième option. Murmura John en entrelaçant ses doigts avec les siens.
- Faisons comme ça alors. Sourit-elle en posant son regard dans le sien.
- Je t'aime. Murmura-t-il en l'embrassant tendrement.
Carlos fit signe aux gardes de fermer les portes une fois tout le monde installé puis donna son accord pour faire entrer les juges alors que Vincent reprenait place à son tour, consultant les notes de son avocate qui restait en simple conseillère auprès de lui.
- Bien. Nous allons reprendre la séance. Maître Gomora ?
- Nous sommes prêts votre honneur. Répondit Carla en ouvrant son dossier.
- Monsieur Amaro ?
- Nous le sommes aussi. Répondit Vincent.
- Prochain témoin ?
- J'appelle à la barre mademoiselle Castello. Annonça Carla en se levant.
Vincent se tourna pour voir Elena se lever en souriant et la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle prenne place.
- Je pense qu'il est inutile de vous présenter, mais pour faire les choses dans les règles. Sourit Carla en ramenant son regard sur Vincent. Pouvez-vous décliner votre identité ?
- Jé souis Elena Jemma Castello, fille dé Dino et Paola Castello et nouveau parrain dé la Cosa Nostra. Répondit Elena.
- Merci. Mademoiselle Castello. Pouvez-vous nous dire depuis quand Monsieur Amaro fait partie de la Cosa ?
- Bien sour. Sourit Elena. Monsieur Amaro est entré chez nous en 1971 sous les ordres dé Sergio Castello pouis un an plous tard, mon père, Dino Castello.
- Est-il resté chez vous jusqu'à aujourd'hui ?
- Non. Il a, avec l'accord dé Dino Castello, intégré la famille Napoli en tant qué majordome en Janvier 1984. Il a ensouite réintégré lé clan il y a... dé ans à pé prêt.
- Et n'en fait plus partie depuis... Novembre 2020. C'est bien ça ?
- Lé 5 novembre, c'est exact. Sourit Elena.
- Très bien. Pouvez-vous maintenant nous dire ce qui a motivé son départ final ?
- Et bien. Nous avons appris qué monsieur Amaro avait enfreint plousieurs règles dou clan et nous loui avons donné un choix à faire. Rester sous les ordres dé Monsieur McKinnon ou partir.
- Pouvons-nous connaître les raisons de cette décision ?
- Pour né parler qué des règles enfreint à cé moment-là. C'est très simple. Règle nouméro 3, Né pas désirer la femme d'oun autre homme d'honneur et adoultère.
- C'est qui est similaire non ?
- Non. L'adoultère est lé passage à l'acte. Convoiter la femme d'oun autre est oune autre infraction. Et j'ajoutérai lé fait qué la femme dou parrain pourrais être considérée comme oune autre infraction grave.
- Objection ! Lâcha Vincent en se levant. Il n'y a pas adultère, s'il y a consentement.
- C'est un point de vue qui se tiendrait au civil monsieur Amaro. Pour le cas présent, nous parlons des règles d'un clan. Mademoiselle Castello, le consentement fait-il partie des possibilités dans vos règles ?
- En aucun cas. Répondit Elena.
- Je pense que cela clôt votre objection, monsieur Amaro. Sourit Carla en levant un sourcil.
Vincent fixa Carla quelques secondes puis ramena son regard vers Elena en se rasseyant.
- Bien. Mademoiselle Castello. Pouvez-vous nous faire connaître les cinq règles majeures de votre clan ?
- Né pas voler. Né pas touer d'autres hommes, sauf sous ordre dou chef. Né pas désirer la femme d'un autre. Né jamais évoquer le clan en poublic ni sé présenter comme un membre et respecter l'Omerta.
- Ne pas tuer sauf sous ordre du chef... En l'occurrence vous-même ou votre bras droit.
- C'est tout à fait ça. Oui. Répondit Elena.
- Dans ce cas, avez-vous ordonné ou votre bras droit, l'exécution du couple Napoli ?
- Jé n'avais aucoune raison dé lé faire. Lé litige avec les enfants ou avec les Dragons était familial. Nous n'avions aucoune raison dé nous en mêler.
- Merci. J'ai terminé. Sourit Carla en repartant s'asseoir.
- Monsieur Amaro. Souhaitez-vous interroger le témoin ?
- Oui.
- Votre honneur.
- Pardon ?
- Oui votre honneur, serait une réponse plus... appréciable. Répondit le Juge.
- Oh... euh. Oui votre honneur. Répondit Vincent en tirant légèrement sur son collier.
Naëlle ne put s'empêcher de ricaner, masquant son rire dans l'épaule de John.
- Oh ça me fait penser. Il n'est toujours pas guéri de ce que tu as fait. Peter et Carlos se sont amusés à le faire réagir régulièrement pour rouvrir les plaies. Chuchota-t-elle dans son cou.
- C'est une nouvelle qui fait plaisir. Chuchota John en ricanant doucement. J'adore Peter.
Vincent s'avança vers Elena qui souriait encore plus large puis s'arrêta devant elle.
- Ne serait-ce pas plus juste de dire que c'est surtout parce que c'était avec votre mère et de ce fait personnel, que vous avez pris cette décision. Mademoiselle Castello.
- C'est un argoument qué vous avez déjà tenté d'avancer pour vous défendre, monsieur Amaro mais nous savons tous les deux qué cé n'était pas la prémière femme mariée avec qui vous avez enfreint nos règles. Rétorqua Elena dans un grand sourire.
- Ah... Elle a très très envie de le tuer. Chuhota Nino en ricanant.
Carlos vint s'approcher de Nino en lui tendant une bouteille d'eau puis repartit se positionner non loin des juges.
- Cela ne concerne pas le cas défendu aujourd'hui. Répondit Vincent.
- Vraiment ? sourit Elena. Lé fait qué vous ayez enfreint les règles plous d'oune fois né concerne pas ce cas ? Jé trouve pourtant qué cela confirme votre habitouelle tendance à les enfreindre monsieur Amaro.
- Je... Je n'ai plus de question. Souffla Vincent avant de serrer sa mâchoire en repartant s'asseoir.
- Va falloir prévoir la muselière assortie à son collier s'il a envie de mordre. Lâcha Naëlle en russe.
- Un chien qui n'a plus de dents ne peut plus mordre. Plus simple qu'une muselière. Souffla John en russe, les sourcils froncés.
- Toi, tu sais comment me parler. Ricana-t-elle doucement avant de l'embrasser longuement.
- Merci Mademoiselle Castello. Témoin suivant. Souffla l'un des juges.
- Tiens ma belle. Souffla Nino en lui tendant sa bouteille d'eau.
- Merci mon Dragon. Sourit Elena en prenant la bouteille.
Carla prit une grande inspiration en fermant les yeux puis les rouvrit avant de se lever.
- J'appelle monsieur Napoli.
Naëlle se raidit sur la main de John, posant son regard dans le sien.
- N'oublie pas de respirer d'accord ? Je suis là, on est là. Laisse le samurai prendre la place.
John hocha la tête en fermant les yeux puis inspira profondément avant de rouvrit les yeux, ses pupilles légèrement dilatées. Il embrassa ensuite Naëlle et se leva du banc, s'avançant ensuite jusqu'à la barre alors que Vincent l'observait. Carla attendit que son frère prenne place puis s'avança vers lui.
- Monsieur Napoli. Pouvez-vous nous dire, qui est monsieur Amaro pour vous ? demanda Carla en tentant de dissimuler sa gêne.
- Monsieur Amaro a été le majordome de ma famille pendant de longues années. Il était en charge de nos demeures et s'occupait de moi et ma sœur en l'absence de nos parents. Ce qui arrivait très souvent.
- Quel lien aviez-vous avec lui ?
- Un confident, un ami et au fil du temps, il a pris un rôle de...
- De père. Compléta Carla.
- Oui.
- Combien de temps ? Pardon, je reformule. Jusqu'à quel âge a-t-il rempli ce rôle ?
- De ma naissance jusqu'à mes 9 ans. Je me suis absenté ensuite et ne suis revenu que beaucoup plus tard.
- Quel âge aviez-vous lorsque vous êtes revenu ?
- 28 ans.
- Vous avez été absent de chez vous pendant...
- 19 ans. Oui. J'ai beaucoup voyagé. Mais je suis reparti ensuite pendant 7 ans.
- Donc mis à part jusqu'à vos 9 ans, vous n'avez pas eu de réelles relations avec monsieur Amaro. Pas pendant 26 ans au total.
- C'est exact.
- Difficile pour vous d'avoir une autre image de lui que celui que vous aviez enfant dans ce cas.
- C'est un point de vue auquel je n'avais pas réfléchi. Avoua John en continuant ses exercices de respiration.
- Pourquoi l'avez-vous fait venir auprès de vous par la suite ?
- Je savais qu'il n'appréciait pas mes parents et...
- Vous désiriez l'avoir auprès de vous. Pour tout ce qu'il représentait pour vous. Un père.
- Pour tout ça. Oui. Souffla John en craquant sa nuque.
- Que s'est-il passé par la suite ?
- Par la suite ? Et bien... J'ai appris qu'il avait entretenu une relation avec ma tante. Sofia Napoli.
- Passons pour le moment les détails sur ce point. Et ensuite ?
John reprit une profonde inspiration en fermant les yeux alors que les muscles de sa mâchoire tressautaient puis rouvrit les yeux.
- Ensuite, il s'est... rapproché de ma femme.
- Que voulez-vous dire par rapprocher ?
- Et bien... Il a... joué son rôle de... beau-père... aimant et tendre. C'est en tout cas l'impression qu'il donnait.
- L'impression vous dites.
- Et bien je n'ai pas d'autre terme. Un beau-père est-il censé désirer ou convoiter la femme de son fils ?
- Une femme mariée... À nouveau. Si l'on prend en compte votre tante et la femme de l'ancien parrain, cela fait déjà trois femmes mariées pour objet de convoitise et de ce fait la même infraction répétée trois fois.
- Ma femme a été convoitée, mais ne le savait pas.
- Trahison, abus de confiance... et un penchant pour la convoitise des femmes des autres. Je pense qu'il est clair maintenant que la décision prise par la patronne de la Cosa, était plus que justifiée. Merci monsieur Napoli. Je n'ai plus de question.
Naëlle grimaça alors qu'Angelo avait resserré sa prise sans s'en rendre compte, et elle tourna le visage vers lui, décidant finalement de le laisser faire pour se raccrocher à cette douleur pour se canaliser.
- Monsieur Amaro. Le témoin est à vous. souffla l'un des juges en le regardant.
- Euh... Oui. Souffla Vincent en se levant.
John se redressa aussi vite en inspirant alors que Vincent s'approchait, puis le fixa sans bouger.
- Bonjour John. Sourit Vincent.
- Vos honneurs ! Je souhaiterais que monsieur Amaro soit moins familier avec mon témoin ! cingla Carla en fermant ses poings sur la table.
Naëlle se retint de grogner alors qu'elle sentait son échine crépiter, devinant sans mal que ce n'était pas que sa colère qui lui faisait ressentir ça.
- Toutes mes excuses. Sourit Vincent. L'habitude sans doute.
John secoua la tête alors que le Démon s'agitait et Vincent l'observa quelques secondes avant de reprendre la parole.
- Monsieur Napoli. Vous venez de dire que je convoitais votre femme. Cela demande il me semble quelques preuves. Une simple impression peut-être même orientée par des ouï-dire ne peut avérer cela.
- Érection. Lâcha John avant que le Démon ne cède à prendre la place. Bander pour la femme de son fils ne vous paraît pas une preuve suffisante ? Vous connaissez beaucoup de pères aimant qui ont ce genre de réaction, monsieur A..MA..RO ?
- Si messieurs les juges le permettent, je peux apporter les preuves de l'accusation fournies par monsieur Napoli. Intervint Hakane en entrant dans la salle. Veuillez me pardonner pour mon retard.
Les juges levèrent leurs regards vers Hakane alors que Vincent se tournait vers lui en levant les sourcils et John reprit place.
- Et bien nous vous écoutons. Monsieur... ?
- Monsieur Leon pour vous servir. Répondit Hakane en faisant une révérence. J'amène avec moi les enregistrements vidéo pour appuyer les accusations. Sourit-il en montrant une clé USB. Autant la Demeure que les lieux que je gère.
Juges se regardèrent pour se concerter puis hochèrent la tête en demandant à Hakane de s'avancer. Carlos fit alors signe à ses hommes qui vinrent rapidement placer un dispositif de lecture vidéo puis hocha la tête pour signaler aux juges que tout était prêt. Hakane brancha ensuite la clé, sélectionnant la première vidéo après avoir expliqué qu'il s'agissait d'une compilation de vidéo de la Demeure, mais que les vidéos originales étaient accessibles aux juges. Naëlle s'alluma une cigarette alors que tous avaient le droit à une « magnifique » démonstration de toutes les fois où Naëlle s'était fait mater comme un steak dans sa demeure. L'enchaînement ne fut pas meilleur et elle se masqua son visage dans ses mains alors qu'elle craignait le pire... Ce qui fut sur l'enchaînement de la soirée visite Promise et Secret's où tous purent constater un Amaro se passionnant par les fesses de Naëlle.
- Hm. Je vais vomir. Lâcha Naëlle avant de partir en courant pour rejoindre un toilette.
Lorsque la vidéo se termina, John se leva lentement alors que Vincent se tournait aussi vite vers les juges.
- Regarder une femme n'est pas signe de convoitise et... lança-t-il avant de se figer en apercevant John quitter la barre. Je n'ai pas terminé avec le témoin vos honneurs.
- Je pense que Monsieur Napoli a besoin de prendre l'air au vu des images qu'il a découvert vous concernant, Monsieur Amaro. Sourit l'un des juges. Nous allons regarder cela en privé avec les avocats des deux parties. Pour le reste, l'audience est suspendue le temps que nous regardions cela.
John tourna son regard vers le juge puis le ramena vers Vincent avant de partir en direction de la sortie en passant devant lui.
- Une fraction de seconde... souffla froidement John. C'est tout ce dont j'ai besoin pour te briser la nuque.
Vincent se figea aussi vite en l'observant partir puis retourna vers sa table alors que Carla récupérait son dossier avant de suivre les juges. John marcha sans s'arrêter jusqu'au hall où son poing percuta le premier mur qu'il trouva puis ferma les yeux en tentant de calmer l'envie dévorante de faire un carnage. Naëlle tendit son mélange à la première personne passant à côté d'elle, se dirigeant vers John qu'elle attrapa en passant, l'emmenant avec elle dans la première salle passant. Elle referma à clé, attrapant la nuque de John pour l'embrasser sauvagement tout en le déshabillant, bien décidé à dégager ces images de sa tête. Il suivit aussi vite en gardant ses lèvres contre les siennes, lui retirant rapidement ses vêtements avant d'agripper ses cheveux sauvagement en les tirant en arrière pour venir dévorer son cou.
Un petit moment plus tard, quand tous deux furent au moins un peu plus calme, Naëlle en profita pour rester contre lui en caressant son dos, embrassant sa peau alors qu'elle lui avait donné un mélange pour l'aider à rester calme.
- Je l'avais encore jamais fait dans un tribunal. Ricana-t-elle doucement.
- On pourrait faire une liste d'endroits à faire. ricana doucement John en la serrant contre lui. On a déjà le bureau du chef de prod, faudrait voir pour les autres.
- Ça fait une très longue liste ça. Surtout si Shiro rajoute ses idées. Répondit-elle avec un sourire en coin.
- Oh il les ajoutera. C'est certain. Sourit-il en l'embrassant dans le cou.
- Je crois qu'on va se faire un marathon après tout ça... Donjon ou Secret's ?
- Les deux ?
- Oh les deux c'est bien, oui. Souffla-t-elle avant de l'embrasser avec passion.
Il lui rendit ses baisers passionnés tout en glissant ses mains dans ses cheveux, descendant ensuite ses lèvres pour parcourir son corps, savourant sa peau tout aussi passionnément
- J'adore toujours autant nos négociations. Souffla John avant de venir savourer sa poitrine.
La consultation des vidéos se prolongea le temps de prendre le repas du midi, laissant tout le monde souffler ensuite avant de reprendre en début d'après-midi pour lancer le gros du dossier.
- Bonjour Monsieur McKinnon, puis-je vous kidnapper le temps d'un repas ? Souffla Aaron en écossais à côté de Carlos.
- Avec grand plaisir monsieur Powell. Merci de la proposition. Répondit Carlos en écossais.
- Mademoiselle, puis-je t'aider à détendre ce sourire ? Souffla Nino à l'oreille d'Elena.
- Jé souis sour qué tou peux détendre bien plous qué cé sourire. Susurra-t-elle en amenant ses lèvres à l'oreille de Nino.
- J'espère bien. On va tout faire pour en tout cas. Répondit Nino avant de l'embrasser.
- Cé genre dé motivation est vraiment très appétissant. Sourit-elle en glissant ses mains sur son torse.
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