7 - Mardi 15 Mars - 11h00
Cela faisait presque deux mois que John et Naëlle étaient partis au Japon pour souffler. Accompagnés d'Angelo, de Cole et des enfants, ils avaient profité pour se vider la tête, les amenant dans des lieux qu'ils aimaient, leur faisant découvrir le pays autrement. Pour John et le Démon cela avait été aussi l'occasion de resserrer leurs liens avec Cole et Angelo, apprenant chacun à se connaître beaucoup mieux et pour leur plus grand plaisir, à s'apprécier encore plus. Ils avaient pu prendre le temps de se ressourcer auprès de cette bulle formée avec la famille Kanazawa.
Angelo lui, avait eu de longues conversations avec Ayako, créant ainsi le 24 février, l'anniversaire de Shiro en lui expliquant que c'était ce jour-là qu'il était apparu face à Ayako pour la première fois. Hakane était resté un mois et demi avec Grey au Japon, profitant d'Uta et surtout de la présence des deux pour se reposer. Même si forcément, il bossa en même temps à gérer les affaires de Tokyo. Naëlle avait quant à elle pris le temps aussi de se ressourcer et de méditer, discutant longuement avec Cole ou Angelo, profitant de longues promenades avec Shiro et John. Elle avait fini par se décider à couper ses cheveux, le besoin de changement se faisant sentir, et avait opté finalement pour un carré long plongeant. Même si cette coupe avait semblé radicale à John et Shiro, leur discussion leur avait permis d'en comprendre les raisons. Hakan avait eu tout le loisir de faire son numéro de charme à Ayako et à la famille Kanazawa, se les mettant dans la poche en un rien de temps, même s'il n'était jamais très loin de son père ou de sa mère au final, tout comme Iris alors que les jumeaux semblaient apprécier les cours avec Aiko et Soke pour discuter et apprendre.
Après avoir atterri en milieu de matinée, ils arrivèrent une heure après à la Demeure, accueillie par pas mal de monde, les enfants câlinant sans retenue leurs oncles alors que Naëlle et John se posaient dans le salon. Elle observa la nouvelle déco de la pièce, se levant finalement pour observer celle des autres pièces en devinant que c'était une idée de Salomon quand il avait fait disparaître toute trace d'Amaro.
- Tu as fait un superbe boulot. Sourit-elle à Salomon.
- Merci beaucoup. Ça a été ?
- Oui, c'était vraiment très sympa et ça a fait du bien à tout le monde.
- Mon koala !
Elle se retourna en souriant, rejoignant Aaron pour l'enlacer qui ne se fit pas prier, l'enlaçant en la portant.
- Oh tu m'as manqué. Souffla Aaron. Fais voir ta tête.
Elle ricana en relevant la tête, posant son regard dans le sien.
- J'adore ta nouvelle coupe. T'es à tomber.
- Merci Sweetie.
Il l'embrassa sur la joue, daignant finalement la relâcher et elle rejoignit John, s'asseyant sur lui en l'embrassant dans le cou.
- Contente d'être rentrée... Souffla-t-il en enroulant ses bras autour d'elle.
- Et toi ? murmura-t-elle en caressant sa joue.
- Je peux être heureux n'importe où dans le monde tant que je suis avec toi, mais je suis content d'être rentré chez nous. Murmura-t-il en lui souriant tendrement.
- Les enfants aussi ont l'air contents de retrouver les autres, même s'ils ont l'air d'avoir beaucoup aimé le Japon. Sourit-elle en voyant les jumeaux parler avec de grands gestes à Diego et Aaron.
- Je suis vraiment heureux d'avoir pu leur faire découvrir ce pays si magique pour moi. J'aimerais que l'on y retourne de temps en temps. On a la Sicile pour nos vacances d'été, ce serait bien de... je sais pas... trouver une semaine ou deux dans l'année pour le Japon.
- De toute façon, on a une maison pour y aller quand on veut maintenant. Sourit-elle en reposant son regard sur lui. Alors on pourra y retourner quand vous voudrez.
- Oui. Sourit-il en posant une main sur sa joue tout en l'observant tendrement.
- En plus, je te rappelle que nous y retournons cette année. Susurra-t-elle avec un sourire en coin.
- C'est vrai. Sourit John alors que le Démon sautillait de joie.
Quelques secondes plus tard, la voix enjouée de la tornade de la demeure se fit entendre et après avoir penché sa tête vers l'entrée du salon, John vit sa sœur, un sourire large sur le visage et un ventre qui commençait à s'arrondir.
- Vous voilà ! sourit-elle en venant rapidement les enlacer.
- Salut toi. Sourit Naëlle en l'enlaçant. Comment vas-tu ?
- Je vais bien. sourit Carla. Mais vous. Comment vous allez ? Vous avez pu en profiter ? Et Uta ? Ça se passe bien ?
- Oh la.. ricana John. Une question à la fois.
Naëlle se releva, posant Carla sur son frère en allant se verser un verre en ricanant.
- L'apprentissage a commencé pour Uta, oui. Sourit-elle.
- Et cette nouvelle coupe ! Naëlle t'es superbe ! J'adore ! sourit Carla avant de prendre le visage de son frère entre ses mains. Hein qu'elle est superbe !
- Elle l'est toujours. Ricana John avant d'attraper sa sœur par le menton. Tu t'es un peu reposée aussi ?
- Elle a l'air reposée là ?
- Pas vraiment non. ricana John en relâchant le menton de Carla. Et le pauvre Jo doit pas être mieux.
- Hey ! Je peux pas me dépenser comme je veux et en plus j'ai du boulot. Les Journées sont aussi plus courtes... enfin c'est l'impression que j'ai et en plus...
- Ok, ok. Je crois qu'on a compris. Ricana-t-il. Bordel, je m'attends à voir Jo, avec les plus grandes cernes jamais vus.
- Non, il a l'habitude de peu dormir, ça devrait aller. Mais tu dois penser aussi à te poser et te détendre Carla. Pour te dépenser, il reste la danse, tu sais.
- Oui. Je sais. Souffla Carla en se relevant. Mais ma priorité pour l'instant... Bref. J'aurais tout le temps pour ça après.
- La seule priorité, c'est ta santé. La coupa Naëlle. Vous avez d'autres avocats pour vous assister et faire le boulot aussi. Si c'est pour arriver ce jour-là dans un état pitoyable, j'annule tout. Alors, tu te démerdes comme tu veux, mais ce n'est pas en te noyant dans tout ça que tu vas aller bien. Je suis claire ?
- Puisque je ne peux pas me défouler en combattant, c'est mon seul moyen de tenir justement. J'ai besoin de ça pour ne pas craquer. C'est un autre type de combat, mais c'est un terrain que je connais. Je ne me noie pas et Jo m'oblige à arrêter le soir. Ne me demande pas de ne rien faire la journée. Ça, je ne pourrais pas.
- Foncer pour foncer ? Et tu vas faire quoi si tu t'écroules ce jour-là ? C'est une guerre des nerfs que tu vas mener ce jour-là. Alors il n'y a pas que toute cette enquête à bien préparer. Il y a toi aussi Carla, et tu sembles vraiment sous-estimer cela.
- On travaille dessus aussi, t'en fait pas comme ça. Souffla Jo en venant embrasser Naëlle sur la joue.
- Je te veux dans ma salle après manger. Souffla John en se levant pour faire face à sa sœur. Et je t'assure que ce n'est pas discutable.
Il se dirigea ensuite vers Jo et lui serra la main.
- Bonjour Jo.
- Salut John, les deux pirates ont bien poussé en deux mois, ça a été le Japon ? Sourit Jo.
- Oui. C'est toujours aussi magique et c'est encore mieux quand on le partage. Sourit John. Et pour les pirates, les conneries aussi ont bien grandi. Ricana-t-il.
- Les jumeaux ont l'air d'avoir vraiment aimé, vu les moulins à paroles que c'est avec papa. Ria Jo.
- Ils en ont profité pour beaucoup apprendre aussi oui.
-... Raineee !
Naëlle ricana en voyant Hakan arriver en courant vers Carla, secouant doucement la tête.
- Le charmeur de ces dames. Ricana-t-elle.
- Ohh mon p'tit ange ! sourit plus large Carla en l'attrapant au vol pour le porter contre elle. Tu sais que t'es de plus en plus beau toi.
- Pourquoi de tous mes traits de caractère, fallait-il que ce soit ça qu'il prenne... Marmonna Naëlle. Va vraiment falloir l'avoir à l'œil celui-là.
- Je suis sûr qu'il n'a pas pris que ça. ricana John en regardant tendrement son fils qui serrait ses petits bras autour du cou de Carla.
- On parle du fait que même à l'école, il ait charmé tout le monde ? Marmonna-t-elle.
- Et bien... souffla John avant de ricaner en se grattant la nuque. Vois ça comme une technique de... combat ? Ça t'ai déjà arrivé de faire les yeux doux à un homme juste avant de lui trancher la gorge. Non ?
Elle posa son regard sur lui, hochant la tête.
- Justement. Et il n'a qu'un an et demi.
- Oui et génétiquement tous tes enfants sont précoces mon amour. Sourit-il en enroulant ses bras autour de sa taille. Ils ont un instinct naturel et l'acrobate sera peut-être un Dragon déguisé en agneau. Nous verrons bien.
- Une diablesse et un prédateur précoce... Vraiment... Ça promet. Et ricane pas toi ! On va voir si tu feras le malin avec ton enfant tiens ! s'offusqua Naëlle en désignant Jo du doigt.
- Outch. Touché. Ria Jo en se tenant la poitrine.
- Elle vise bien hein. Ricana John avant d'embrasser Naëlle dans le cou.
Elle passa ses bras autour du cou de John, l'embrassant dans le cou.
- Tu vas entraîner Carla du coup ? murmura-t-elle.
- Disons que je vais lui faire une séance spéciale. Murmura-t-il en caressant son cou de ses lèvres. Il est temps qu'elle apprenne à canaliser ce trop-plein.
- Ça ne peut que lui faire du bien. Sourit-elle en le serrant contre elle. Et c'est moche de me donner faim monsieur Napoli.
- Oh. Étonnement, je vais avoir beaucoup de mal à m'excuser pour ça. susurra-t-il en continuant ses caresses. Tu trouves que c'est vraiment si moche que ça ? Ma nouvelle maîtresse me donne vraiment très faim pour ma défense.
- Tu sais qu'on va manger et que tu vas regretter de me donner aussi faim...
- Et tu sais qu'on a toujours de quoi manger dans notre... penderie. Souffla-t-il doucement le long de son cou. Et si tu veux vraiment manger, je connais un sicilien qui adorerait se faire dévorer.
- C'est un argumentaire très travaillé dis donc... Et si tu me montrais à quel point tu as faim ?
Il pencha sa tête un peu plus en soulevant légèrement les cheveux de Naëlle de sa main et remonta ses lèvres à la limite de sa nuque, finissant par la mordiller doucement.
- Pour la suite, nous allons devoir quitter rapidement ce salon. Murmura-t-il avant de la soulever contre lui.
Il plongea son regard dans le sien alors que ses pupilles se dilatées lentement puis prit le chemin de la sortie. Ils restèrent un long moment dans leur donjon, chacun montrant à l'autre l'étendue de leur faim, sans oublier le fait que la nouvelle apparence de Naëlle ne laissait pas John ni Shiro insensible et en profitèrent pour faire leur premier essai de fusion. Ce fut aux alentours de 21h que tous deux redescendirent de leur appartement et après avoir embrassé Naëlle, John alla rejoindre Carla pour l'amener avec lui dans sa salle d'entraînement.
- T'es pas obligé de me laisser sur ton épaule ! râla Carla. Je peux marcher, enfoiré !
- Garde toute cette tension pour la séance. Ricana John en arrivant devant la porte de la salle.
Il ouvrit ensuite la porte puis reposa sa sœur au sol avant de refermer derrière eux avant de se diriger vers sa salle de méditation.
- T'avais dit entraînement.
- C'en est un. Rétorqua John sérieusement. Maintenant en Seiza.
Carla garda la bouche entre ouverte en regardant son frère puis s'exécuta en se mettant en position.
- Et on fait quoi maintenant ?
- Maintenant, tu te tais et tu commences tes exercices de respirations. Tu... Bon, attend je vais te montrer.
John se mit alors en position à côté d'elle et commença les exercices pendant que Carla l'observait. Elle débuta ensuite les mêmes exercices et il la laissa prendre son rythme tranquillement.
- Fais le vide. Concentre-toi uniquement sur ta respiration, les battements de ton cœur, l'énergie qui circule dans tout ton corps. Repère son parcours. Souffla-t-il doucement en fermant les yeux.
Après une quinzaine de minutes, John sentit Carla se détendre et il rouvrit les yeux avant de tourner la tête vers elle.
- Maintenant, nous allons mettre ça en pratique autrement. Souffla-t-il doucement.
Il salua sa statue, laissant Carla en faire autant puis se leva avec elle avant de se diriger vers le tatami. Il se plaça encore à côté d'elle et commença ses mouvements.
- C'est un combat plus lent. Les gestes sont les mêmes, mais tu te dois de les synchroniser avec ta respiration. Expliqua-t-il. Visualise l'énergie montant jusqu'à ton bras et fais-la circuler le temps de ton mouvement.
Il la laissa commencer en venant poser sa main sur son ventre.
- Ton Ki. Tout part de là.
- Le...
- Cela se prononce T'chi. C'est l'énergie pure, l'énergie vitale avec ses différentes composantes : force, vitesse, puissance. Mais c'est aussi ton volet mental. Souffla John. Continu tes exercices, fait tes mouvements, concentre-toi.
Il se recula de deux pas pour l'observer puis continua son explication.
- L'interaction des Ki est une chose que les samouraïs apprennent et qui demeure aujourd'hui, pour nous, combattant, le modèle indépassable. Fréquemment, lorsque deux adversaires, hommes ou animaux, se toisent, une hiérarchie observable s'installe, le dominant se redresse et avance, le dominé se tasse et recule. Des forces, c'est indiscutable, sont donc en action. D'ailleurs, quand nous utilisons les termes de « charisme » ou d'« ascendant », nous passons sous silence le vecteur de ces influences qu'est le Ki. Le combat, le mental, l'équilibre physique et psychique, tout est lié à ton Ki.
Il la laissa ensuite travailler et alla se mettre en position de Seiza pour l'observer, hochant lentement la tête en la voyant plus à l'aise dans ses mouvements et sa respiration. Il finit par la faire se stopper puis se releva pour la rejoindre.
- C'était très bien pour une première séance. Lui sourit-il.
Elle l'enlaça aussi vite en le serrant contre elle et il enroula ses bras autour d'elle, un sourire tendre sur les lèvres.
- Merci John.
- C'est normal. Maintenant, tu as gagné une bonne douche et tu vas pouvoir te reposer. Nous reprendrons demain.
- D'accord. sourit-elle avant de lever la tête pour l'embrasser sur la joue.
- Allez. File la guerrière. Sourit John en la relâchant.
Il attendit qu'elle sorte de la salle puis alla retirer son haut avant d'attraper son katana. Il se lança alors dans son travail de Ki tout en exécutant de magnifiques mouvements de combat, laissant danser sa lame tout en fendant l'air lentement. Il travailla un moment et finit par quitter sa salle une petite heure plus tard, sortant prendre l'air en allant à l'enclos des chevaux , se faisant rejoindre un peu plus tard par Naëlle.
- Je dois aller voir quelqu'un, je n'en ai pas pour longtemps. Ça a été avec Carla ?
- Carla ? Euh oui. Ça lui a fait du bien. Nous referons une séance demain. Sourit-il. Tu fais attention d'accord.
- Oui. Je dois juste réveiller quelqu'un pour éviter qu'on profite de ce procès pour affaiblir la Cosa. Bref, le boulot.
Elle attrapa son menton, l'embrassant longuement.
- Sois sage, sale gosse. Souffla-t-elle.
- Je le suis toujours voyons. Ricana-t-il doucement. Quelqu'un t'accompagne ?
- Non. Mais je vais aller réveiller Aaron.
- Izanami... sourit-il en secouant la tête. T'es pas possible. T'aller encore sortir toute seule. Et c'est moi le sale gosse hein.
- Sauf que moi je te laisse sortir seul monsieur Napoli. Rétorqua-t-elle.
- Mais moi, je ne suis pas la patronne du clan des Dragons. Sourit-il. Tu l'as dit toi-même. Il y aura toujours des gens pour essayer de t'abattre alors autant avoir toujours quelqu'un pour couvrir tes arrières. J'adore te voir couverte de sang, mais seulement quand c'est celui d'un autre.
- Ah ça quand ça t'arrange, t'oublie pas. Marmonna-t-elle.
- J'ai une maladie qui s'appelle l'hyperprotection. Et... t'es vraiment trop craquante quand tu marmonnes comme ça. ricana-t-il doucement.
Il posa sa main sur sa joue et la regarda tendrement.
- Je serais juste plus rassuré si tu as quelqu'un avec toi. C'est pas pour t'embêter.
- Je vais chercher Aaron. Soupira-t-elle avant de l'embrasser.
- Merci. Sourit-il. Je serais très... reconnaissant pour ce geste.
- Hmhm. J'espère bien. Lança-t-elle en se dirigeant vers la Demeure.
Il sourit en l'observant repartir puis alla chercher de quoi changer les box des chevaux. Elle rejoignit ensuite sa moto après avoir pris Aaron au passage puis se mit en route. Elle observa les bâtiments avant de se garer devant les bureaux, soupirant en ôtant son casque puis se recoiffa avant de s'allumer une cigarette, saluant les deux gardes avant d'entrer avec Aaron, lui demandant de l'attendre dans le couloir.
- Parait que c'est pas une heure pour bosser McKinnon. Lança-t-elle en entrant dans le bureau.
- Madame Napoli. Bonsoir ! sourit Carlos en se levant pour l'accueillir.
Il regarda sa montre avant de ramener son regard vers elle en souriant.
- Je ne bosse pas vraiment. J'attendais juste l'heure pour faire... Mon inspection. Sourit-il en levant un sourcil. Que me vaut le plaisir de vous voir et très joli changement au passage.
- Merci. Sourit-elle. Bonsoir. Ton inspection ?
- Oui. Je dois changer la gamelle de notre invité et enclencher les lumières ensuite pour son... vingtième réveil. Mais je peux le faire plus tard. Sourit-il. Dites-moi. De quoi avez-vous besoin ?
- Oh. Allons voir son état tien. Je n'ai pas de besoin. C'est l'inverse. Mais je préfère qu'on discute de ça hors de ce bâtiment, chez toi.
- D'accord. J'en ai pas pour longtemps. Sourit Carlos en hochant la tête.
Il se dirigea vers la porte menant au sous-sol puis longea le long couloir avant d'arriver sous sa maison, descendant ensuite les deux niveaux pour atteindre la salle où se trouvait la cage. Il alla ensuite vers un réfrigérateur puis prépara l'une des livraisons d'Ali dans une grande gamelle, se dirigeant ensuite vers la console de commande.
- Je reviens. Sourit-il en enclenchant l'ouverture de la cage.
Elle hocha la tête en se rallumant une cigarette, ayant laissé Aaron à l'étage du dessus avec le gros chat.
- Ça dit quoi ses marques ?
- Cicatrisées. Bon la partie trois-pièces reste toujours très sensible, mais il fait de belles grimaces et de beaux cris grâce à ça. sourit-il en s'avançant vers l'entrée.
Il alla poser la gamelle au sol en récupérant l'ancienne puis observa son invité dormir avant de faire ses vérifications habituelles. Il revint ensuite vers la console et enclencha la fermeture, observant le panneau se refermer silencieusement.
- Bien. Maintenant le réveil. Sourit-il en se grattant le menton.
Il hésita sur le choix des lumières puis le leva la tête vers Naëlle.
- Vous voulez le faire ?
Elle posa son regard sur lui, observant la console avant de pencher la tête.
- Oh, y a des scripts de Simikiel. Tu les as tous testés ?
- Non. Pas encore. Mais j'adore en essayer de nouveau à chaque fois. Sourit-il.
Naëlle parcourut les scripts en branchant ses écouteurs, haussant un sourcil de temps à autre avant de sursauter.
- Pervers. Marmonna-t-elle.
Elle débrancha ses écouteurs, secouant la tête avant d'enclencher le script en même temps que la lumière, enclenchant la lumière vive dans la cellule accompagnée de bruit de jouissance féminine.
- Oh merde. Ricana Carlos. Je l'avais pas encore faite celle-là.
Vincent se réveilla en sursaut en se cachant aussi vite les yeux puis hurla de douleur en posant une main sur son entre-jambes, grimaçant avant de se plier en deux.
- Ah. Je comprends mieux. Logique.
- Magnifique réveil. Sourit Carlos en s'allumant une cigarette.
- Heu pourquoi est-ce que je t'en... Ooh.... Lança Aaron en arrivant.
- Ouais. Apparemment ça fait toujours mal.
- Bah disons que la cicatrisation est... légèrement ralentie vu qu'il fait tout péter à chaque fois. Ricana Carlos. Y en a où vous parlez. Ceux-là sont aussi superbe niveau réaction.
Carlos enclencha alors une nouvelle série de son où l'on pouvait reconnaître la voix de Naëlle dans des propos particuliers accompagnés de gémissement et ajouta des projections d'elle sur les murs, certainement sélectionnées aussi par Peter.
- Espèce d'enfoiré ! Hurla Vincent en posant ses mains sur ses oreilles tout en fermant les yeux.
- Hm... Elle est sexy... et cette longueur de jambes... oulala... souffla d'une voix suave Carlos en enclenchant le micro.
- Va te faire foutre !
- Oh, c'est gentil ça. Tu sais que j'adore ça. répondit Carlos dans la même voix. J'hésite encore pour toi... Sinon, il est 6h du matin si ça t'intéresse petit pervers.
- Il était 8h tout à l'heure connard. Hurla Vincent.
- Oups, je me suis trompé.
Naëlle sentit son visage chauffer tout le long, croisant le regard de Aaron qui ricana en se postant devant elle.
- T'es vraiment trop craquante quand tu rougis.
- Ta gueule abruti. Marmonna-t-elle. Je m'attendais pas à ça.
- Oh ! Dé... désolé madame Napoli. Je... putain de réflexes. Paniqua Carlos. L'habitude de jouer et... J'ai tendance à oublier tout le monde, quand... Vraiment désolé... C'était... C'était dans la console à mon retour.
- Ah non t'as bien fait ! Ça fait tellement longtemps que je l'avais pas vu avec cette tête si mignonne ! Sourit grandement Aaron.
Il se mit à rougir à son tour puis appuya rapidement sur la console, lançant un autre programme, très différent, mais tout aussi intéressant niveau réaction, montrant des vidéos surveillance de la famille de Vincent, le faisant hurler de colère cette fois.
- Ça c'était hier. Souffla Carlos en enclenchant le micro. A ton avis... Balle ou lames... Hm... Peut-être les deux.
- T'approche pas d'elle ! hurla Vincent en venant frapper sur les parois de la cage.
- Très bien. Donc balle de snip... ça me va aussi. Et puis c'est ta technique hein.
Carlos coupa à nouveau le micro puis se redressa en regardant l'heure.
- Je pense qu'il est réveillé maintenant. Sourit-il. On monte boire un verre ?
- Il va vraiment falloir préparer correctement l'avocate. Tu vas t'en charger Sweetie.
Il hocha la tête avec un air sérieux, reposant son regard sur elle.
- Très bien. J'irais la voir tout à l'heure.
Naëlle hocha la tête, s'approchant de la vitre pour observer le prisonnier tout en fumant.
- Voilà donc Amaro.
- Oui. Et j'ai enregistré encore beaucoup d'autres réactions. Je les teste toutes pour me faire l'idée la plus proche. Souffla Carlos en fumant sa cigarette. Peter a les copies.
Il pointa son doigt vers deux boutons de la console en regardant Naëlle.
- C'est deux-là, sont assez sympa aussi. On y voit une haine pure sur l'une et une honte magnifique sur l'autre.
- De quoi s'agit-il pour provoquer ça ?
- Et bien, j'ai profité de notre séjour sur l'île pour parfaire ma documentation et j'ai réussi à retrouver une photo de sa mère et une de son père, qui au passage est très ressemblante. Il déteste vraiment la deuxième. Sourit Carlos.
- Et sur une photo de Francesco ?
- J'ai la famille Salvatore aussi. Mais je ne les ai pas encore utilisées.
Il indiqua les boutons concernant ces photos à Naëlle.
- Vous voulez essayer ?
- Vas-y. Qu'on voit ce que ça donne. Passe-les juste après la photo de son père s'il te plaît.
Carlos hocha la tête puis appuya sur le premier bouton, gardant ses yeux sur Vincent qui tentait de se calmer en étant assis. À l'apparition de la photo Vincent se releva, le regard noir et attrapa sa gamelle pour la lancer sur la paroi, venant hurler de rage en frappant la vitre.
- J'vous préviens, il va partir en délire après. Souffla Carlos en fixant Vincent.
- Je t'ai tué ! Et je recommencerais ! hurla-t-il en frappant brutalement la vitre.
- Non, il l'a vraiment tué. Répondit Naëlle calmement. Le gamin à présent. Juste le gamin.
Carlos hocha la tête et coupa la projection de la photo avant d'enclencher celle de Francesco, faisant stopper le poing de Vincent qui recula lentement en fixant la photo. Il finit par atteindre la paroi du fond et glissa dessus jusqu'au sol avant d'enfouir sa tête entre ses bras tout en pliant les jambes.
- Intéressant. Je te présente le remords.
- Oh ? souffla Carlos en levant un sourcil tout en gardant le regard sur Vincent. Le remords... Intéressant effectivement.
- Faire tuer le couple et récupérer son fils ? Devina Aaron en tournant autour de la cage.
- Probable. Ça explique pourquoi il a tué aussi vite les assassins. Le gamin ne devait pas être prévu. Efface ces photos-là s'il te plaît. Ils ont assez été salis par cet homme.
- D'accord. souffla Carlos en supprimant les dossiers Salvatore de la console. Voilà. C'est fait.
- Merci.
Elle reposa son regard sur Amaro, observant sa position avant de secouer la tête.
- Pauvre loque. Bref, je suis pas venu pour jouer avec lui. Allons boire ce verre.
- Avec plaisir. Sourit Carlos.
Ils remontèrent jusqu'au niveau logement et Carlos alla préparer les verres après avoir invité Naëlle à s'asseoir.
- Toi, tu fais comme d'habitude. Ricana Carlos en voyant Fantôme venir se frotter à Aaron.
Il revint ensuite avec les verres et les posa sur la table basse avant de s'installer dans son fauteuil.
- Je vous écoute.
- Sweetie, va câliner le gros chat dehors s'il te plaît.
Aaron soupira en se levant, appelant le gros chat pour l'amener dehors avec lui, refermant la porte-fenêtre.
- Il va falloir que ce soit Fantôme qui soit présent ce jour-là. Pas juste Carlos. Le monde de la mafia s'agite à l'annonce d'un procès de la Cosa. Il ne faut pas leur laisser croire que la Cosa est affaiblie, sinon une guerre suivra.
Carlos se redressa en posant son verre puis fronça les sourcils en inspirant.
- Vous avez eu des informations sur les personnes qui pourraient vouloir cela ?
- Chéri, c'est la mafia. On bouffe les plus faibles. Rétorqua-t-elle en haussant un sourcil. Ta patronne en a clairement conscience, je n'en doute pas. Mais juger un ancien parrain face aux autres mafias, c'est une première. Surtout quand on parle du monde aussi fermé que la Cosa Nostra. Certains peuvent avoir les dents trop longues à la suite de ce procès, c'est pour ça que le Fantôme devra être là. Pour faire comprendre que non, la Cosa n'a pas faibli, bien au contraire.
- Très bien. souffla Carlos. Ce que j'apprécie dans la Cosa, c'est justement le côté fermé et non conquérante, et Elena à enclenché beaucoup de très bons changements. Pour ma part... Et bien le Fantôme sera présent et fera une petite démonstration de force en étant accompagné de ses dernières recrues. Je vais prévoir un vol de Principe pour les faire venir et Karel et Shal seront aussi présents. Et si cela ne suffit pas, alors nous entrerons en guerre et ils regretteront d'avoir essayé.
- La démonstration de force devrait suffire. N'oublie pas que ce sont des représentants des grandes puissances qui seront là. Entre toi et la patronne, ça suffira à montrer que la Cosa fait juste du ménage dans ses rangs et ils auront les raisons ce jour-là. C'est un ménage justifié et les fautes du prédécesseur sont impardonnables.
- Le message d'Elena se veut fort. Membre ou pas, nous sommes intransigeants sur les manquements aux règles et les rumeurs ou les ragots n'ont pas de place chez nous. Ce sera son message et moi, je laisserais le mien. Merci de me prévenir. J'apprécie votre démarche.
- C'est ses débuts. C'est normal qu'elle soit sous-estimée. Et toi, tu es un inconnu aussi. Tu peux le rester, il suffit juste de faire comprendre que les hauts rangs ne sont plus les abrutis d'autrefois.
- Je resterais inconnu. C'est un avantage que j'affectionne. Mais oui. Nous ferons passer aussi ce message, et ce, dès l'entrée dans la salle de tribunal. Je vais travailler sur l'organisation.
- Ne te plante pas. Il ne faut pas qu'ils se sentent agressés non plus. La présence de mon clan est officielle aussi, ça évitera les problèmes ce jour-là normalement. Tu marches aussi sur des œufs sur ce coup-là.
- Je ne serais pas menaçant, ne vous inquiétez pas. Je ferais simplement en sorte qu'ils n'aient pas envie de savoir qui je suis vraiment. J'ai toujours respecté la hiérarchie et je sais tenir ma place, ce sera à eux de tenir la leur. C'est un visage que je ne montre pas en général, mais la situation ne me laisse pas d'autres choix. Je préviendrais Elena.
- C'est l'option la plus prudente en effet. Répondit-elle en s'allumant un mélange.
Elle se leva pour rouvrir la porte-fenêtre, secouant doucement la tête en trouvant Aaron endormi sur le gros chat.
- Sérieux ce mec. Soupira-t-elle.
- Ça arrive souvent. Sourit Carlos. J'le trouve trop craquant quand je le retrouve comme ça.
- Cite-moi un moment où tu le trouves pas craquant ?
- Oh euh... réfléchit Carlos en se grattant la nuque. Y a... non là il est craquant... sinon... non là il est trop sexy... Euh... Faut que je réfléchisse. J'ai pas d'exemple en tête là tout de suite. Grimaça-t-il.
- Bien ce que je pensais. T'es pas mieux pas que mon mari. Ricana-t-elle doucement.
Elle s'avança doucement vers les deux, s'accroupissant pour caresser les cheveux d'Aaron avant de se relever, rejoignant Carlos.
- Je te le laisse. Mais rappelle-lui que je lui ai demandé un truc.
- D'accord. sourit Carlos. Vous voulez que Karel vous escorte jusqu'à chez vous ?
- Je suis venu en moto, et je ne dois pas être la mieux vu pour l'instant dans sa famille. Laisse-le se reposer. Bonne nuit avec ton batteur fou.
- Comme vous voulez. Mais pour info, Karel pense Cosa et il est toujours aussi fan de vous. sourit Carlos. Bonne nuit madame Napoli. Bon retour.
- Ça ne change rien au fait même que c'est un brave gamin.
Elle ressortit de chez lui, rejoignant tranquillement à pied le bâtiment où était garée sa moto, terminant son mélange en s'appuyant dessus alors que les gardes de la Cosa faisaient leur ronde, la saluant poliment de la tête en continuant leur marche.
- Eh bah, y a eu du boulot de fait.
Naëlle démarra quand elle eut terminé son mélange, parvenant à la Demeure peu de temps après puis monta à l'appartement directement, ôtant son blouson en s'allumant une cigarette pendant que John se trouvait dans leur chambre. Un sourire s'étira sur ses lèvres lorsqu'une douce odeur vint caresser ses narines et il posa sa tablette avant de diriger vers le salon.
- Bonsoir madame Napoli. souffla-t-il en s'avançant vers elle.
- Monsieur Napoli. Sourit-elle.
- Votre rendez-vous s'est bien passé. Sourit-il en venant enrouler un bras autour de sa taille.
- Instructif. J'ai été voir Carlos pour parler de l'impact de ce procès sur le monde de la mafia. Il s'adaptera donc au mieux.
- Oh. Tu crains des envies de conquêtes ? Ça peut amener à une guerre ce genre de chose.
- C'est la mafia. Tout est possible. Mais bien fait, le message passera comme la patronne de la Cosa le désire pour ce procès.
- Très bien. souffla-t-il en venant l'embrasser dans le cou. Il se peut que nous ayons besoin de ton aide ce soir. Murmura-t-il en promenant ses lèvres le long de son cou.
- Ah, et en quoi puis-je vous aider ?
- Et bien. Ayako nous a très sérieusement conseillée, je tiens à le préciser. Sourit-il en continuant de l'embrasser dans le cou. De nous entraîner fréquemment à la fusion si nous voulons la maîtriser de mieux en mieux et on se disait que tu étais... parfaite pour ça.
- Ooh... Si c'est une question de maîtrise alors. Souffla-t-elle en laissant ses ongles courir sur sa peau.
- Oh bordel. Souffla John avant d'inspirer en relevant sa tête. J'adore sentir tes ongles...
- Dans ma peau... et tes dents aussi... continua le Démon en l'agrippant par la taille.
- Bordel, j'suis d'accord. souffla John en l'agrippant à son tour de l'autre main.
- Griffer et mordre donc ? murmura-t-elle en le griffant avant de le mordre.
John grogna aussi vite en resserrant sa prise alors que Shiro relâchait sa taille pour venir agripper sa nuque.
- Dévore-nous mon Dragon. Grogna Shiro avant de planter ses dents dans son cou.
Naëlle lâcha un gémissement en plantant plus durement ses ongles dans sa peau, venant s'emparer de ses lèvres aussi vite. Elle vint ensuite parcourir sa peau, alternant entre baiser et morsures, parvenant rapidement à son envie dont elle s'occupa avec soin et après le premier orgasme, la fusion fut totale leur permettant de déchaîner encore plus intensément leur envie, savourant avec passion leur Dragon.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top