12 - Lundi 18 Avril - 18h20
Un bon moment plus tard, alors que les juges délibéraient, Naëlle se présenta devant les parents Salvatore pendant qu'Angélina s'éloignait pour les laisser seuls. Elle s'inclina face aux deux, joignant ses mains devant elle.
- Je suis désolé d'avoir mis autant de temps à laver le nom de votre fils.
- Cela ne serait jamais arrivé sans vous. sourit tendrement Celia en prenant les mains de Naëlle entre les siennes. Nous vous en sommes reconnaissants.
- L'honneur de notre fils est lavé grâce à vous Madame. Et c'est pour nous le plus important. Souffla Vittorio.
- Il a rendu très heureuse Sofia, et avait une véritable adoration pour ses enfants ainsi que John et Carla. Ils furent le premier véritable exemple pour John de parents alors c'est à moi de vous remercier.
- Le petit John devait partir avec sa sœur, vous savez. Sourit la femme en essuyant ses larmes. Franco et Sofia voulaient les prendre avec eux pour leur déménagement.
- Excusez ma femme. Voir le petit devenu adulte lui provoque beaucoup d'émotion. Expliqua Vittorio en prenant sa femme dans ses bras.
- Je comprends. Laissez-lui un peu de temps. Sourit-elle. Mais si cela peut vous rassurer, la personne à qui il a été confié au Japon l'a pris aussi vite sous son aile avec sa femme et ils l'ont élevé en tant que fils adoptifs. Même encore aujourd'hui.
- Nous sommes heureux de l'apprendre. Leurs morts auront au moins servi à éloigner le petit de cet homme. C'est tout ce que voulait mon fils et Sofia. Et la petite est devenue une magnifique jeune femme. Elle mord comme Sofia savait le faire. sourit tendrement Vittorio. Nous sommes heureux pour eux.
- Je ne sais pas si cela peut aider, mais Angélina a des albums photos de Franco et Sofia, si vous en voulez des copies, vous pourrez toujours lui demander d'en avoir, nous vous ferons cela avec plaisir. Je sais que je dois emmener Angélina là-bas, mais je vais attendre un peu que tout cela retombe. C'était une maison vraiment remplie d'amour, malgré la tragédie qui s'y est déroulée, j'étais honorée d'avoir pu connaître davantage les deux à travers leurs nids. Je vais vous laisser souffler, c'était un moment très éprouvant pour vous aussi. Vous voulez que l'on vous conduise à une salle pour pouvoir vous poser et boire quelque chose ?
- Ma femme a besoin de se poser. Oui. C'est très aimable à vous. Merci. Sourit Vittorio en gardant sa femme dans ses bras.
- Ça va aller.
- Ce n'est pas négociable tête de mule. Ricana doucement Vittorio avant de relever les yeux vers Naëlle. Une salle et de l'eau seront parfait, madame.
Naëlle hocha la tête, cherchant du regard avant de se tourner vers Shal.
- Shal, il vous reste une salle de repos de disponible pour que le couple Salvatore puisse se poser avec de quoi boire ?
- Nous avons le petit salon. Sourit Shal en venant vers le couple. Je vous conduis Monsieur et madame Salvatore.
- Merci Shal. Sourit Naëlle.
Elle alla rejoindre John, se posant contre lui en l'enlaçant, caressant son dos et il enroula ses bras entoure d'elle en la serrant contre lui.
- Journée difficile. Soupira-t-il. C'est quoi la suite ?
- Je ne sais pas, les juges vont sûrement mettre des heures à revoir tout pour donner leurs jugements... Faut demander à Carla si on doit encore rester ou pas.
- S'ils doivent étudier les preuves et délibérer, elle va sûrement rester avec Elena pour attendre leurs décisions. Elle nous tiendra au courant. Et si cela ne me convient pas... Et bien... J'irai les voir moi-même.
- Tu veux qu'on rentre ? Souffla-t-elle en caressant son dos.
- Tu ne voulais pas visiter le bureau du chef de prod ? Ou marcher comme on l'a déjà fait ? Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Mangeons dehors tous les deux. Tu veux bien ?
- Avec plaisir. Sourit-elle. Ballade, restaurant et bureau du chef de prod ?
- Un planning parfait. Sourit-il en la serrant plus fort.
- Faut que tu me relâches pour qu'on puisse prévenir qu'on y va, tu sais ? L'informa-t-elle avec un sourire en coin.
- Oh ! Oui. Pardon. Sourit-il en la relâchant avant de se pincer les lèvres.
Naëlle ricana avant de l'embrasser en caressant sa mâchoire, allant prévenir ses hommes qu'ils allaient y aller, passant voir Elena et Carla avant d'aller voir Silvio et Karel qui discutaient ensemble.
- Nous allons y aller, demain est encore une longue journée même si sa portée n'est pas la même. Ça va aller Winnie ?
- Je vais faire un tour pour souffler. Ça ira. Répondit Silvio en hochant la tête. Si vous êtes d'accord, j'aimerais passer demain matin pour voir les carnets avec monsieur Grey. Le procès des Castello ne m'intéresse pas.
- C'est la Cosa qui détient les carnets, il faut que tu voies avec McKinnon et Hakane pour la présence de Grey. Tu peux toujours embarquer Diego pour faire un tour, ça vous fera du bien.
- D'accord. Je vais voir avec McKinnon et monsieur Leon pour demain. Souffla Silvio. Et je vais demander à Monsieur Gomora si une ballade l'intéresse. Merci.
- Moi, je reste ici avec Shal. T'as les clés de la maison ?
- Oui. T'en fais pas. sourit Silvio en posant sa main sur la joue de son fils. J'appellerai ta mère pour lui dire qu'on va bien.
- Ça marche. Sourit Karel.
- Bon courage à toi et à Shal alors. Sourit Naëlle à Karel. Vous avez fait quoi de l'abruti d'avocate d'Amaro au fait ?
- Oh euh... sourit Karel en se grattant la nuque. Et bien... Elle est dans une salle... Carla nous a demandé de la mettre de côté. Aucune idée de ce qu'elle veut faire.
- Arf elle a déjà réservé le jouet. Marmonna-t-elle.
- Elle m'a dit de vous dire... souffla Karel en se penchant à l'oreille de Naëlle. Madame « Dominant hors norme » à encore baver sur votre mari et que vous comprendriez.
Naëlle regarda en coin Karel, tapotant sur son torse avant de se diriger vers la dame.
- Hé Sazonov.
- Madame ?
Naëlle lui offrit un sourire avant de lui foutre son poing, l'observant voler contre le mur avant de regarder son poing.
- Oh. L'énervement est pas passé tout à fait forcément. Bref.
Elle s'avança vers la fameuse dominante, l'attrapant par la gorge pour la relever, posant un regard glacial dans le sien.
- Bave encore une fois sur mon mari, et ce sera la dernière chose que tu le feras de ta vie. Je suis claire ?
- Je ne voulais pas... Je... Je suis désolé. Oui... oui, oui, c'est clair madame.
- Ce sera le seul avertissement. Gronda-t-elle en relâchant sa prise.
Elle retourna ensuite vers John, attrapant sa main pour se diriger vers la sortie.
- Tu sais que tu es... sourit-il en tournant sa tête vers elle. Vraiment très sexy quand tu fais ça...
- Je lui devais depuis un moment.
- Jalouse et possessive... Non vraiment j'adore. Sourit John.
- Je sens votre faim à tous les deux, sales gosses.
- Nous ? Sales gosses ? ricana John en continuant de marcher avec elle jusqu'à la voiture.
- Oui oui des sales gosses. Je confirme, fait pas ta tête d'innocent. Ricana-t-elle.
- Cette tête-là ? sourit John en faisant une légère moue en la regardant.
- Exactement. Ria-t-elle. Il faudrait qu'on rentre se doucher et se changer quand même avant d'aller en balade non ?
- Oui. Rentrons d'abord. Sourit John en l'embrassant dans le cou.
Ils rentrèrent à l'immeuble, se douchant et se changeant avant d'aller se promener dans la ville, se décidant au hasard pour un restaurant avant d'aller comme promis à l'immeuble où se trouvait le studio de prod.
- Il y a encore des gens qui bossent ou pas ?
- À part la sécurité à l'entrée, non. répondit John en regardant sa montre.
- D'accord. Sourit-elle avant de saluer les gardes. Et bien, guidez-moi alors Monsieur le Directeur.
- Avec grand plaisir. Sourit John. Bonsoir messieurs.
- Bonsoir monsieur Napoli. Répondirent les gardes.
John amena Naëlle jusqu'à l'ascenseur puis le fit monter au premier étage.
- Ici, se trouvent tous les bureaux administratifs et le self. Sourit-il en avançant dans le couloir en lui tenant la main. Nous allons prendre un ascenseur différent pour la suite.
- D'accord. Sourit-elle.
Ils montèrent ensuite dans l'ascenseur réservé aux personnels et arrivèrent au troisième étage.
- Le deuxième est réservé aux journalistes et enquêteurs. Ici se trouve, la salle de réunion, mon bureau et le plateau de tournage que tu as déjà vus avec mon autre bureau.
- Oui, je m'en rappelle pour l'interview. L'équipe était sympa d'ailleurs, ils avaient l'air de beaucoup te respecter, Monsieur Moore.
- C'est une bonne équipe et John Moore n'était pas un tyran. Ricana-t-il. Je m'intéressais à eux et chacun faisait son taf. Bon y avait Angie qui faisait un peu ce qu'elle voulait, mais elle faisait surtout du très bon boulot. Tout le monde l'appréciait aussi. Je suis différent dans le domaine des affaires.
- Tu as beaucoup aimé travailler ici, ça se voit.
- C'était plus que du journalisme. On aidait des familles, retrouvait des enfants... Chaque affaire nous donnait un sentiment de... victoire ou quelque chose comme ça. Un métier qui fait bouger les choses quand il est bien fait.
- C'est sûr. Sourit-elle. Et si tu me faisais visiter ton bureau ?
- C'est parti. C'est le bureau en face. Sourit John en sortant sa clé.
Il déverrouilla la porte avant de l'ouvrir puis la laissa entrer avant de refermer derrière eux, posant la clé sur un meuble. Naëlle regarda les photos en souriant, se tournant vers lui.
- T'as dû en avoir des visites de Miller pour essayer de te pécho dis donc. Ricana-t-elle.
- Non. Elle n'est venue ici qu'une seule fois et c'était quand Angie venait de partir en Sicile pour la première fois. Miller ne venait jamais sinon. Il aurait fallu qu'elle trouve une bonne excuse. Je n'avais aucun réel contact avec en vérité. Et je préfère qu'on ne parle pas d'elle. Finit-il en grimaçant.
Naëlle ricana doucement face à sa grimace, s'approchant de lui pour l'attraper par son sweat.
- Pauvre petit samurai. Souffla-t-elle avant de l'embrasser.
- De toute façon, je t'ai toujours appartenu. Souffla-t-il doucement en glissant ses mains dans ses cheveux avant de l'embrasser à son tour.
- Inaugurons ce bureau alors...
Il lui retira son haut en plongeant ses lèvres dans son cou puis la souleva jusqu'à son bureau où il la déposa doucement, venant couvrir son corps de baisers tout en glissant une main dans son pantalon.
Le lendemain matin, après une nuit à profiter du bureau de Monsieur Moore et être passé se doucher et changer à l'appartement, Naëlle et John arrivèrent une vingtaine de minutes avant le rendez-vous au tribunal, buvant leur café en même temps.
- Bonjour.
- Bonjour Madame et monsieur Napoli. sourit Carlos. Vous avez pu vous reposer ?
- Disons que nous nous sommes détendus plutôt. Sourit Naëlle en haussant un sourcil. Du tourisme, tout ça tout ça.
- Je vois. Ricana doucement Carlos. Inutile d'en dire plus. Carla et Elena ne devraient plus tarder.
- Sweetie, Santana, vous n'oubliez pas que vous serez de sécurité derrière moi pour le deuxième procès. Nino, tu resteras derrière Elena au cas où, tu restes en contact avec Jarod pour la surveillance de ceux qui vont arriver pour le deuxième procès.
Les trois hochèrent la tête et Naëlle s'alluma une cigarette après avoir terminé son café.
- Bonjour tout le monde. Sourit Carla en entrant dans la pièce avec Elena.
- Bonjour. Sourit Elena.
- Bonjour vous deux, vous vous êtes reposé ou pas du tout ?
- On a fait quelques pauses. Sourit Elena.
- Ohh ! Du café ! sourit Carla en attrapant le thermos. Euh oui. On a fait des pauses.
Naëlle observa les deux, perplexe, avant de secouer la tête.
- Il y aura deux heures avant le début du prochain procès, vous irez vous reposer un peu pendant ce temps-là. Et ce n'est pas négociable, Mademoiselle Castello, ça va être éprouvant pour toi aujourd'hui alors tu as besoin de dormir au moins une heure.
- Je viendrais te réveiller. Ricana Carlos devant la tête d'Elena. Où alors je laisse cette mission à ton dragon.
- Deuxième option ! répondit Elena avant d'attraper Carla.
- Hey ! J'ai pas négocié mon réveil moi !
- Comme si tou savait pas qui va vénir. Ricana Elena en la traînant avec elle jusqu'aux salles de repos.
- Pour le verdict, il sera annoncé dans 10 minutes. Souffla Carlos. Les juges finissent de se changer.
- D'accord, allons-y alors. Souffla Naëlle en versant deux cafés.
Elle tendit un café à John, prenant le sien avant de se diriger vers le tribunal pour y prendre place et les juges vinrent s'asseoir quelques minutes plus tard, saluant l'ensemble des personnes présentes.
- Monsieur McKinnon.
Carlos hocha la tête avant de donner un ordre à l'oreillette et deux gardes arrivèrent avant de placer Vincent face aux juges.
- Bien. Avant que nous rendions le verdict. Quelqu'un désire-t-il ajouter quelque chose ? demanda l'un des juges.
- Très bien. souffla le juge japonais en ne voyant personne se lever. Commençons alors.
- Après études des pièces et preuves fournies ainsi que tous les témoignages entendus lors du procès. Monsieur Amaro ou devrais-je plutôt dire monsieur Rocci. Vous êtes reconnu coupable de tous les chefs d'accusation. Complot en vue de perpétrer un crime, manipulations, meurtre et torture à des fins personnelles... la liste est bien longue, monsieur Rocci, et celle des réparations pour chacun des plaignants l'est tout autant.
Naëlle caressa doucement la main de John, s'appuyant contre lui.
- Après délibération et longues discussions avec la représentante de la Cosa et Maître Gomora, représentante des autres plaignants, nous sommes parvenus à une décision. La Cosa cède tout droit aux Napoli et aux Salvatore, ce qui leur donne toute liberté dans le choix des représailles et sentence. Annonça le juge russe. Monsieur et madame Salvatore. Que souhaitez-vous faire ?
Vittorio se leva en posant sa main sur l'épaule de sa femme puis regarda les juges.
- Nous souhaitons donner tout pouvoir à Monsieur et Madame Napoli vos honneurs. L'honneur de notre fils est lavé et nous voulons tirer un trait sur tout ça.
- Nous notifions votre décision, monsieur Salvatore. Lui sourit le juge. Madame et monsieur Napoli ?
Naëlle regarda John, se levant à son tour.
- Monsieur John Napoli accepte de prendre tous les droits sur l'accusé afin de lui faire payer ses fautes. Aux vues des événements, l'organisation se fera en privé.
- Très bien. Nous notifions aussi cela. Répondit le juge russe. À compter de... et bien, maintenant. Monsieur Rocci appartient totalement aux Napoli. Le verdict est irrévocable. Annonça le juge en frappant du marteau. Monsieur Rocci, j'espère qu'ils vous laisseront tout le temps nécessaire d'apprécier leurs sentences. Personnellement, j'aurais du mal à me décider. Vous êtes une honte pour notre monde et nos règles.
- Nous reprenons le procès suivant à 10h. finit le juge japonais. Disposez du détenu.
Naëlle fit un geste de la main, laissant Ritchi et les démons embarquer le jouet de John alors que Ritchi lui avait passé la laisse.
- On y touche pas, les mecs, je vous rappelle. Prévint-elle sans se retourner.
John se redressa en regardant les hommes passer avec Vincent puis se leva pour aller voir les Salvatore en prenant la main de Naëlle qui serrait tendrement sa main en le suivant, saluant le couple Salvatore en souriant.
- Monsieur et madame Salvatore. Je tenais à vous remercier de nous le laisser. Souffla John après avoir inspiré en caressant du pouce la main de Naëlle.
- C'est nous qui vous remercions. Sourit Vittorio.
- Tu es devenu un homme bien, petit diable. Sofia et Franco seraient fiers de toi. sourit Celia en posant sa main sur la joue de John.
- Je... souffla John en reculant sa tête par réflexe. Désolé, je... Merci.
Il regarda Naëlle avant de ramener son regard vers eux.
- Excusez-moi. Je... Je ne me souviens pas de vous...
- Nous n'en sommes qu'au début du travail pour lui faire se rappeler de sa vie avant ce jour-là, on prendra le temps de le faire à son rythme. Sourit Naëlle.
- Nous comprenons. Sourit tendrement Vittorio. Vous devriez aller voir au sous-sol. Ça devrait vous aider.
- Et si vous pouviez nous faire aussi des copies, ça nous ferait vraiment plaisir. Sourit Celia.
- Le sous-sol de la maison ? s'étonna Naëlle.
- Oui. L'accès se trouve derrière l'escalier. Répondit Vittorio. À part la salle de tir, il y a des cartons de photos et vidéos.
- D'accord. s'étonna Naëlle. On ira avec Angélina alors, la prochaine fois.
- Merci. Elle pourra les voir et les entendre. Franco adorait filmer Sofia et les enfants.
- Merci pour l'information. Sourit-elle en serrant tendrement la main de John. On regardera ça alors.
- En espérant que cela vous aidera à vous rappeler. Sourit Vittorio.
Naëlle vérifia l'heure avant de se pincer les lèvres, reposant son regard sur les deux.
- Je suis désolé, je vais devoir vous laisser pour me préparer. Je fais partie des juges pour l'affaire suivante. Ce fut un honneur de vous rencontrer. Sourit-elle.
- Nous sommes heureux d'avoir pu vous rencontrer aussi. Sourit Vittorio. Bon courage à vous madame Napoli.
- Il va en falloir. Ricana-t-elle. Les prochains à juger sont le couple qui dirigeait la Cosa avant la patronne actuelle.
- Oh. Les grands absents. Oui, il va en falloir effectivement.
- Surtout que je ne supporte pas le couple, vu les lamentables pantins que c'est. Sourit-elle. Bonne journée à vous.
Naëlle alla se poser dans une des salles, prenant le temps de se changer avant de s'asseoir en fermant les yeux, méditant pour laisser le temps à son esprit de se préparer. John lui déposa un café et un mélange sur la table puis alla s'asseoir dans un fauteuil, la laissant se concentrer. Elle finit par rouvrir les yeux au bout d'un moment, souriant en découvrant le café et le mélange.
- Merci mon amour. Je me demandais, si on retourne à la maison des Salvatore, tu veux qu'on essaye de couvrir d'un tissu le couloir ?
- On peut essayer. Souffla-t-il en se grattant la nuque. Au pire Shiro prendra le relais.
- Tu voudras essayer... De regarder les vidéos ?
- J'aimerais beaucoup. Mais je sais pas si... J'essayerais.
- Je comprends... On essayera et on verra... Il y a encore un an tu n'imaginais pas remettre un pied dans cette maison, pourtant tu as réussi.
Elle se leva pour s'approcher de lui, l'enlaçant en embrassant son crâne.
- On doit bien pouvoir réussir à passer au-dessus d'un jour maudit, non... Murmura-t-elle.
- À nous deux, il n'y a rien que nous ne puissions faire... murmura-t-il.
- C'est vrai. Sourit-elle contre son crâne.
- Tu penses que ça va aller pour le procès, madame la juge ?
- J'essayerais de pas faire voler le marteau dans la gueule de Paola ouais. Ricana-t-elle doucement.
- Pourquoi j'ai le sentiment qu'il volera inévitablement. Ricana John.
- Hmhm. Y a moyen.
- Oh, mais j'y pense. Je connais un chef de prod qui n'a jamais couché avec une juge...
- Faudra me le présenter alors. Ricana-t-elle.
- Comment ça faudra te le présenter ! Attends un peu toi. ricana John en l'agrippant avant de l'embrasser dans le cou.
- Hé ! Ça veut dire que le PDG oui ?
- Non. Lui aussi sera très tenté. Mais le Chef de Prod d'abord. Le PDG a déjà goûté à la secrétaire.
- Pas faux. Mais tu vas devoir attendre ce soir. Ricana-t-elle. Je dois aller rejoindre les autres juges dans pas longtemps.
- Je serais être patient. Sourit-il. Sachant qu'il y aura aussi notre marathon... Oui. Je peux tenir le temps d'un procès.
- Marathon donjon et Secret's.
- Hmhm. Sourit John.
Elle s'alluma son mélange en s'asseyant sur John, surveillant l'heure du coin de l'œil.
- Nino et Jo ont dû aller réveiller les deux. J'espère que ça suffira en temps pour se reposer.
- Carla est une pile électrique quand elle est sur un procès. Elle tombera sûrement de fatigue ce soir, mais elle tiendra jusque-là.
- Je me doute qu'elle va avoir besoin de pas mal de repos quand tout ça va retomber, tout comme Elena. Elle va être sous la loupe de la Cosa alors qu'elle n'y est pour rien dans les erreurs de ses parents...
- Et elle a encore énormément de boulot. Nettoyage et restructuration... On aura tous besoin de repos. On a bien fait de partir au Japon. Nous n'aurions pas tenu sinon.
- Allez, je vais aller rejoindre les juges. Soit sage. Souffla-t-elle avant de l'embrasser.
Elle embarqua ses mélanges et ses cigarettes, rejoignant les juges, s'étonnant du changement de certains juges même si elle n'aurait pas dû, vu que l'on parlait d'ancien parrain de la Cosa.
- Bonjour Mogi ! Sourit-elle avant de se tourner vers l'autre nouvel arrivant. Bonjour Monsieur Mac Uspaid, c'est un plaisir de vous revoir malgré les circonstances. Continua-t-elle en gaélique.
Il lui sourit en la saluant à son tour et elle alla se verser un café, discutant un peu avec eux tout en fumant avant qu'il ne soit l'heure, et ils rejoignirent le tribunal pour aller prendre place alors que la Russie présidait au vu de son ancienneté. L'Écosse venant juste derrière en terme de règne, puis Naëlle.
Naëlle posa son café sur le côté, prenant place entre l'Écosse et la Russie du côté de Carlos alors que l'autre femme avait pris place à l'opposé. Carla entra ensuite dans la salle d'audience avec Elena et elles s'installèrent toutes deux à leur table pendant que les hommes de Carlos amenaient les Castello à la leur. Naëlle garda un visage de marbre en attrapant son stylo, jouant avec avant de se pencher vers Mac Uspaid.
- Vous aurez besoin d'une traduction ? Souffla-t-elle en gaélique.
- Si je ne comprends pas certaines choses je vous demanderais ne vous en faites pas. Répondit-il en souriant.
Carlos vint s'approcher des juges, donnant à chacun la copie du dossier que Carla avait préparée pour eux, incluant les documents officiels fournit par Elena pour le procès.
- Nous vous fournirons la suite au fur et à mesure. Souffla Carlos.
- Merci. Sourit Mogi.
- Tout a été traduit dans vos langues respectives. Sourit Carlos en russe le répétant ensuite aux autres dans leur langue.
- Ah ça c'est gentil ! Sourit encore plus Mogi.
- Comme quoi, faut pas grand-chose pour rendre un homme heureux. Ricana-t-elle.
- Euh c'est juste par respect hein. Souffla Carlos en repartant aussi vite se mettre à sa place.
- Froussard. Ricana Naëlle en Gaélique.
- Savoir partir à temps peut éviter des situations gênantes hein. Sourit Carlos en gaélique.
- Oui oui. L'art de la fuite version l'Écossaise. Ricana Aaron l'air de rien.
- J'attendais plus de soutien de votre part, monsieur Powell. Ricana Carlos.
- Je suis aussi neutre que ma patronne. Rétorqua Aaron.
Naëlle tapa la cuisse d'Aaron, secouant doucement la tête.
- Bien, tout le monde est-il présent ? Demanda-t-elle en se redressant sur son siège.
- La partie plaignante est prête madame la juge. Répondit Carla.
- Nous sommes prêt aussi. Répondit l'avocate des Castello.
Naëlle vérifia que les autres juges étaient prêts, tapant du marteau.
- La séance est ouverte.
- Pour commencer vos honneurs, mes clients souhaiteraient ne pas être mis en porte à faux concernant les activités de monsieur Amaro après la date effective de leur retraite officielle. Demanda l'avocate.
- Excusez-moi, mais même après leur retraite, cela ne change pas le fait que c'est votre client qui a donné à monsieur Amaro le poste qu'il a occupé. Son erreur et sa négligence concernant son recrutement, ne le décharge pas des actions qu'il a menées par la suite. Rétorqua Carla.
Mogi pris le temps de discuter avec les quatre juges qui étaient présent la veille, se penchant ensuite vers Naëlle qui mit sa main devant sa bouche.
- Les autres Juges pensent que le couple a joué un rôle dans la liberté dont a joui Amaro. Souffla Mogi en russe.
- Clairement. Confirma Naëlle. Ce serait un mensonge de dire qu'ils n'y sont pour rien.
Mogi hocha la tête, le juge écossais se rangeant à leur avis et il se redressa pour observer les deux parties.
- La tentative est louable, et je ne suis pas surpris qu'elle fût tentée par vos clients. Mais tous les juges sont d'accord pour refuser la demande de vos clients. Ils ont joui pendant des années des faveurs de ce monsieur, à eux de porter les fautes de leurs péchés à présent. Décida Mogi. Cela s'appelle assumer ses fautes.
- Aux vues des charges, nous demandons juste un peu de souplesse votre honneur. Le dossier comporte suffisamment de charges.
- La souplesse je la garde pour mon mari Maître Grassini. Moi, je mords et j'irai jusqu'à vous ronger les os s'il le faut. Répondit Carla alors qu'Elena étirait un sourire.
Naëlle leva la main pour faire taire la salle, posant son regard sur l'avocate des Castello en haussant un sourcil alors que son visage restait de marbre.
- Maître Grassini, juste pour information. Vos clients vous ont-ils informé des modalités de la formation de leur couple et comment cette dame a accédé à sa place ?
- Je n'ai pas interrogé mes clients sur ce point non. Les modalités de leur union ont-elles un lien avec notre affaire ?
- De toute évidence Monsieur Castello a un réel talent pour le recrutement. Encore la preuve avec le vôtre Maître. Lança Carla. Vous ne passeriez pas une minute en entretien d'embauche dans ma firme.
- Et si tu rangeais tes dents. Ricana doucement Elena à l'oreille de Carla. Le procès n'a même pas commencé.
- Je déteste les incompétentes de son genre. Râla doucement Carla.
- On comprend pourquoi Monsieur Gomora l'a épousé. Ricana Mogi en russe.
- Eh bien, je ne sais pas Maitre, mais je présume que ce procès va vous l'apprendre du coup. Sourit Naëlle. Je ne peux que vous suggérer, avec tout mon sérieux de vous pencher plus sérieusement sur les non-dits de vos deux clients et vous informer qu'ils sont tout autant responsables que Monsieur Amaro Rocci dans tout ce qu'il a pu faire. Ceci n'est pas négociable. Maintenant si vous pouviez arrêter de nous faire perdre notre temps Maître.
- Super sexy la juge. Souffla doucement John en souriant.
- Chut. Ricana Angelo. T'es pas possible comme gosse, sérieux.
John se pinça les lèvres en ricanant doucement tout en regardant Angelo puis ramena son regard devant lui.
- Euh oui. Pardon. S'excusa l'avocate.
- Bien. Je vais donc ouvrir le bal, si vous permettez. Souffla Carla en se levant. Mesdames et Messieurs les Juges. Nous nous trouvons ici aujourd'hui pour juger un ancien parrain. Outre son ancien poste qui pousserait aux respects, je vais pointer du doigt l'incompétence, et je choisis volontairement ce terme, les erreurs et manquements à son devoir. Le premier dossier qui vous a été donné plus tôt met en lumière les conditions de recrutement de monsieur Amaro Rocci ainsi que les écarts commis des deux parties. Souffla Carla en les regardant un par un. Comme vous pouvez le voir sur le premier document auquel j'ai joint les règles de recrutement de la Cosa, vous constaterez que de par sa naissance monsieur Amaro Rocci n'était pas en droit de rentrer dans le clan.
- Il me semble que monsieur Amaro Rocci est entré sous le règne de l'ancien parrain. Vous ne pouvez pas incomber cette erreur à mon client.
- Et bien encore une fois Maître Grassini, vous n'avez pas étudié correctement votre dossier. Don Sergio Castello n'a jamais recruté monsieur Amaro Rocci. Il l'a fait travailler pour la Cosa à un poste lambda. Ce n'est qu'au début du règne de votre client qu'il a obtenu le poste premier de bras de droit du parrain.
Naëlle tapota sur le dossier en soupirant, s'allumant une cigarette tout en notant les premières choses.
- Continuez Maître Gomora. Maître Grassini, attendez votre tour ou je vais faire lever la main aux personnes de ce tribunal comme pour les enfants.
- Merci votre honneur. Souffla Carla. Je vais donc continuer en appelant monsieur Dino Castello à la barre afin qu'il réponde sur ce premier point.
Naëlle observa le couple avec un visage neutre, s'appuyant sur son doigt en suivant Dino Castello du regard et il prit place à la barre, Carla le rejoignant tranquillement.
- Monsieur Castello. Nous allons passer le point présentation et commencer par votre rencontre avec monsieur Amaro. Quand et comment vous êtes-vous connu ?
- Et bien, nous avions... 15 ans. Mon père venait de le recevoir et lui donnait une première mission pour le tester. Nous avons rapidement sympathisé et avons par la suite commencé à... sortir.
- Vous ne sortiez qu'à deux ?
- Et bien... non. Il y avait ma femme. Monsieur Amaro nous a présentés à notre première sortie.
- Comment vous a-t-il présenté ? Qui était mademoiselle Paola Ferretti à l'époque ?
- Elle... Il me l'a présentée comme... une amie.
- Une amie ou une petite amie ? Pardonnez-moi le fait d'insister, mais le terme me paraît important.
- Non. Une... Une amie.
- Une amie avec qui il couchait alors. Pardon encore, mais pour votre époque je pense que ce détail est important. Vous ne croyez pas ?
- Tu n'as pas été la petite amie de tous les hommes avec qui tu as couché. C'est quoi ces questions ! râla Paola en sicilien.
- Mais personne ne m'a demandé d'écarter les cuisses pour un autre, moi, madame Castello. Rétorqua Carla. Ne soyez pas impatiente. Je compte bien vous interroger aussi. Le meilleur pour la fin.
- Peut-on rappeler que mentir dans ce tribunal n'est pas une option envisageable. Gronda Mogirovitch. Doit-on vous passer sous le sérum des dragons pour que vos paroles aient un poids ? Et je prierais à Maître Grassini de rappeler à sa cliente de la fermer, on n'est pas dans un bordel ici !
L'avocate se pencha aussi vite vers Paola lui soufflant de se calmer et de se taire puis Carla reprit son interrogatoire.
- Donc, Monsieur Castello ?
- Petite amie dans ce cas. Oui. Selon vos termes, il avait des relations proches.
- Intime. Disons intime. Je trouve le terme plus parlant. Sourit Carla. Donc... Il vous a présenté et vous avez ensuite...
- Et bien. Nous avons pris l'habitude de sortir ensemble... Tous les trois.
- Tous les trois... Et vous portiez donc la chandelle.
- Non. Vin... Monsieur Amaro ne... Il...
- Il pouvait vous laisser avec mademoiselle Ferretti pendant qu'il allait... quel est le terme déjà... Chasser ? Tirer son coup ?
- Il pouvait partir séduire d'autres femmes oui. C'est pour ça que le terme petite amie ne convient pas.
- Je vois. Effectivement... Votre femme au final servait de bouche-trou en cas de retour de chasse non concluante.
- Je ne dirai pas ça...
- Vous ne le diriez pas, mais c'est un fait. Rétorqua Carla. Continuons. Donc ce magnifique trio sortait et ensuite ?
- Ensuite, Vin... Monsieur Amaro a... Un soir, il a aperçu une jeune femme qui l'attira immédiatement.
- Vous parlez de Sofia Napoli n'est-ce pas ?
- Oui. Jeune femme très belle, que beaucoup pouvez désirer.
- Que beaucoup possédaient ?
- Oh non. Sofia Napoli ne cèdait à personne. Elle sortait juste avec des amies, buvait tranquillement et rentrait chez elle. Les hommes qui tentaient une approche se faisaient rapidement remettre à leur place.
- Et pour monsieur Amaro ?
- Oh, il a eu le droit au même accueil. Mais il a persévéré.
- Persévéré, insisté, harcelé... beaucoup de terme possible pour un homme qui refuse qu'une femme lui dise non. souffla Carla. Et mademoiselle Ferretti.
- Oui ?
- Que s'est-il passé pour elle ?
- Nous continuons de sortir et après presque un an...
- Cette partie devient compliquée hm. Je vais vous aider. Sourit Carla. Monsieur Amaro a, dans un terme que tout le monde va comprendre... largué mademoiselle Ferretti. Et histoire de ne pas laisser ses amies pour des laissés pour compte, il vous a... Suggéré ? D'épouser Paola Ferretti.
- Je...
- Dites-moi si je me trompe surtout.
- Mademoiselle Castello dispose de la version sous sérum si vous voulez Maître Gomora. Lança Naëlle en notant.
- Oui, votre honneur. Cela fait partie des pièces fournies. Je voulais juste voir si Monsieur Castello pouvait nous refaire le même récit sans le sérum. Sourit Carla. Mais il est clair que la vérité est bien plus compliquée sans sérum.
Elle se tourna vers Paola qui lui lançait un regard noir et étira un large sourire en repartant près d'Elena.
- Je n'ai plus de question pour l'instant. Je laisse Maître Grassini prendre la suite.
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