14 - Vendredi 5 Novembre - 5h35




Ce matin, Naëlle profita d'être levée la première, pour consulter ses messages, puis tira du lit John pour l'emmener avec elle avec l'une des voitures à faire réviser de la demeure. Elle l'amena à la société qu'il avait vue plus tôt avant de la conduire dans un entrepôt à part, observant les deux voitures bâchées en s'allumant une cigarette.

- Alors, il y en a une pour toi et le Démon, et l'autre est pour Jo. En cadeau de mariage. La livraison et la vérification m'ont fait prendre du retard pour celle de Jo. Et la vôtre, fallait le temps que je la bosse correctement, rien que les dispositifs de sécurité et tout ce genre de... On s'en fout. se coupa-t-elle finalement.


Elle s'avança vers les voitures, tirant sur les deux tissus pour les ôter, souriant à John.

- Je te présente la Dodge Demon SRT adaptée à vous deux, et la Henessey The Exorcist, pour Jo.


John leva aussi vite les sourcils alors que son sourire s'étirait, alternant son regard entre la voiture et Naëlle puis posa ses mains sur sa tête en s'avançant vers la voiture avant de tourner autour comme un fou.

- C'est... Oh bordel de .... S'exclama-t-il. C'est... Bordel, Izanami ! Elle est magnifique !


Il se précipita alors vers Naëlle, l'attrapant par la taille pour la soulever, tournant sur lui-même avant de la faire redescendre pour l'embrasser avec passion et elle l'enlaça en lui rendant son baiser, lui souriant en reculant son visage.

- Une voiture de collection qui s'appelle Démon, j'étais obligée de la prendre. Elle a été ajustée au niveau performance et sécurité pour que tu puisses sortir jouer avec sans problème. J'en déduis qu'elle vous plaît ?

- Je l'adore. Sourit John en la serrant plus fort. C'est une tuerie ! s'exclama le Démon juste après. Merci mon amour.

- Surtout que tu vas devoir la conduire pour l'amener à la Demeure. Sourit-elle.

- Sérieux ? sourit le Démon. Oh bordel ! On... On y va ?


Elle regarda l'heure avant de reposer son regard sur le Démon, haussant un sourcil.

- On peut même s'amuser avant de rentrer à la demeure pour le petit-déjeuner vu l'heure qu'il est. Un petit tour dans le désert pour tester ces deux-là ?

- Oh Bor... Je t'aime, je ... Oui... un petit tour ! sourit encore plus le Démon.

- Je t'aime mon amour. Sourit-elle avant de l'embrasser. Mais va falloir me poser, tu sais ? ricana-t-elle doucement.

- Oh oui. Grimaça-t-il en souriant.


Il la posa en l'embrassant à nouveau puis ramena son regard sur la voiture, le sourire toujours large, et Naëlle alla vers le coffre, le déverrouillant afin d'y récupérer les jeux de clés avant de lancer le sien au Démon en revenant vers la voiture de Jo. Elle termina ensuite sa cigarette en attendant qu'il démarre la sienne, et il poussa aussi vite un cri tout en faisant rugir le moteur. Il clippa ensuite sa ceinture avant de regarder Naëlle avec une expression de gosse sur le visage.

- Elle fait vraiment un bruit très sympa. Sourit-elle.


Elle termina sa cigarette puis monta à bord de celle de Jo, descendant ensuite les vitres en faisant ronfler le moteur avec un grand sourire.

- Et ça t'en dis quoi hein ? Lui lança-t-elle.

- Bordel, j'adore ce bruit. Sourit le Démon.

- Clairement. Sourit-elle. Allez, direction le désert.


Elle démarra pour les amener à la sortie de l'entreprise, accélérant aussi vite sur les quais. Ils restèrent relativement sages jusqu'à la sortie de la ville, puis accélérèrent réellement dans le désert où Naëlle poussa un cri en appuyant à fond sur l'accélérateur. Ils s'amusèrent un bon moment avant de daigner reprendre le chemin de retour de la demeure et arrivèrent vers 8h00, clairement pas doucement, se garant pas plus calmement puis Naëlle descendit de la voiture en poussant un cri d'excitation.

- Putain de merde ! S'écria Jo.


Elle se tourna vers lui avec un grand sourire, s'avançant en lui lançant le jeu de clé qu'il rattrapa en haussant un sourcil.

- Je te présente pas la voiture, je te ferais pas l'insulte. Je l'ai juste modifié pour qu'elle soit sécurisée et renforcée. C'est ton cadeau de mariage, grave en retard, désolé.

- Tu... Sérieux ? Pas une blague... Vraiment ? Vérifia Jo en alternant son regard entre la voiture et elle.

- Pas une blague. Confirma-t-elle en hochant la tête.

- Oh putain je t'aime ! S'écria Jo en l'attrapant avant de courir vers la voiture. Oh putain... Oh putain elle est trop belle ! Oh regarde ce moteur ! Oh putain.


Le Démon qui avait toujours les mains agrippées sur son volant, balayait son regard à l'intérieur de la voiture avant de sourire pleine dent en regardant Jo. Naëlle tourna le regard vers Carla, s'allumant une cigarette en ricanant.

- Pardon, je crois qu'on a perdu les deux. Ricana-t-elle.

- On dirait des gosses devant un sapin de Noël bien garni. Ricana Carla en observant les deux.

- En même temps, j'avoue qu'elles sont putain de divine à conduire ! C'est un putain de pied !

- Ma chieuse ! Amène-toi ! On va faire un tour ! S'écria Jo.

- Oh ! J'arrive beau brun ! s'écria Carla en se précipitant dans la voiture.


Naëlle ricana en s'approchant de la voiture du Démon, s'appuyant sur sa porte en le regardant.

- Alors ?


Il coupa le moteur avant de sortir de la voiture et plaqua Naëlle contre, en agrippant sa nuque puis l'embrassa longuement alors que ses mains étaient à la limite de lui déchirer son haut, de toute évidence très heureux de son cadeau. Naëlle poussa un gémissement contre ses lèvres, agrippant sa nuque en lui rendant son baiser, se décidant à reculer le visage en plongeant son regard dans le sien.

- Très content donc... Vraiment très content. Souffla-t-elle.

- On ne m'avait jamais offert de cadeau comme celui-là. Souffla le Démon en souriant alors qu'il contrôlait sa respiration. Ça me... J'arrive pas à trouver les mots qu'on doit utiliser dans ces cas-là, mais j'adore ce que ça me procure.

- Je suis heureuse qu'elle te plaise. Sourit-elle en caressant ses cheveux. Elle est unique tout comme toi.

- C'est toi qui es unique mon amour. Sourit-il en posant son front contre le sien. Je t'aime.

- Je t'aime, plus que tout mon démon.


Il l'embrassa plus tendrement en posant sa main sur sa joue puis soupira de bien être en reculant sa tête alors que Silvio trépigner presque sur le perron.

- Puis je le laissais regarder ta voiture ? Faut le comprendre, la voiture en elle-même n'existe qu'à peu d'exemplaires déjà.


Il leva la tête pour regarder Silvio en levant un sourcil puis ramena son regard vers Naëlle.

- Oui. D'accord. Il peut. Souffla-t-il en haussant les épaules.


Naëlle se pencha pour ouvrir le capot, faisant signe à Silvio de venir voir alors qu'elle s'allumait une nouvelle cigarette en restant contre le Démon.

- Oh merci monsieur Napoli. sourit Silvio en se précipitant vers le capot.

- J'suis pas... euh ... Ouais, pas de quoi. Souffla le Démon, ses bras enroulés autour de Naëlle.

- Oh bordel ! Tout est... C'est un putain de bijou ! s'exclama Silvio la tête bougeant de partout sous le capot.

- Une très grande majorité est d'origine. Ricana Naëlle. C'est un vrai bijou, j'avoue.

- Majorité d'origine ? souffla Silvio en relevant la tête quelques secondes. Putain de merde ! s'exclama-t-il en replongeant sa tête aussi vite.

- Mais c'est quoi cette... ouah la belle bête. Sourit Angélina en descendant aussi vite vers la voiture. Euh bonjour vous deux.

- Bonjour le chaton. J'ai juste fait des ajustements, et j'avoue qu'elle a l'air de grave déchirer, de ce que j'en ai vu pendant notre essai !

- Tu m'étonnes ! sourit Angélina.

- Tu veux la démarrer ? proposa le Démon en lui tendant le jeu de clé.

- Sérieux ?

- Bah si je te le propose. Souffla le Démon en haussant les épaules.

- Oh bordel. Merci. Sourit-elle en attrapant les clés.

- Bon, j'ai le droit à mon café, je te laisse surveiller les deux gosses. Ricana Naëlle avant de l'embrasser. Faut que tu penses à la réunion aussi. Lui rappela-t-elle entre deux baisers.


Elle l'embrassa longuement avant de lever les mains, reculant en le regardant.

- Café.


Elle rentra dans la demeure, se versant un café en s'asseyant, s'étirant en soupirant puis attrapa son téléphone en l'entendant sonner, gémissant avant de répondre puis le rangea.

- Le travail ? ricana Laura en arrivant. Bonjour.

- Bonjour. Sourit Naëlle. On va dire ça, je vais devoir entraîner les filles demain et ça me torture rien que d'y penser. Je déteste bosser avec des femmes.

- J'avoue que les hommes sont plus faciles. Ricana Laura. Les entraîner pourquoi ?

- Le show au RedWolf de demain soir pour l'ouverture de la boîte en Sicile. Je déteste Hakane. Marmonna-t-elle.

- Oh, un évènement spécial. Sourit-elle. Ça me fait penser que je ne l'ai pas remercié pour la carte. Même si j'ai été surprise, l'attention est très appréciable.

- Il n'y a pas de quoi. Ça vous permettra d'avoir accès aux différentes boîtes à travers le monde.

- Et bien, ce sera parfait quand on rentrera sur l'île. Sourit Laura. Bon, je vais profiter d'avoir été abandonnée pour prendre des nouvelles du boulot.


Naëlle ricana en hochant la tête, finissant son café avant de monter sur le toit de la demeure, s'asseyant sur Vincent qui tirait.

- Petit planqué. Ricana-t-elle.

- Je me planque pas, je fais mon entraînement. Ricana Vincent en rechargeant son fusil. T'as l'air de bonne humeur.

- Oui et quand tu ne fais pas ton entraînement tu restes dans ton bureau parce que tu as pleiiiin de boulot. Hmhm. T'as d'autres excuses vaseuses en stock ? rétorqua-t-elle en se penchant vers son visage.

- Je suis un homme très occupé que veux-tu. ricana Vincent.

- Même cette pauvre boulangère est délaissée par ton excédent de boulot dis donc. La pauvre. Alors, plus sérieusement... Que se passe-t-il dans la tête de Monsieur Amaro ?

- Difficile de répondre précisément à cette question. Faudrait que je sache le sujet en question. Cette tête n'est jamais au repos. Sinon, on peut parler des prochains réglages que je compte faire sur mon fusil, de la gestion des hommes à Phenix... Beaucoup de sujet varié comme dans ta jolie tête. Ricana-t-il en tournant la tête vers elle.


Elle attrapa le fusil de Vincent, posant son œil dans la lunette avant de chercher les cibles, un sourire en coin s'étirant sur ses lèvres avant qu'elle ne tire et observe le résultat avant de lui rendre.

- Un peu de réglages en effet. Sourit-elle. Mais il est très bien ce fusil. Gestion des hommes de phénix, te connaissant ça doit être des problèmes tout à fait gérables. Rien qui ne t'amènerait à t'isoler de façon aussi prononcée. C'est le souci avec la Cosa ou autre chose ? Demanda-t-elle plus sérieusement.


Il soupira en s'asseyant puis regarda dans son viseur.

- Jolie tir. Souffla-t-il avant de rabaisser son fusil.


Il le posa ensuite à côté de lui en la regardant.

- Ce n'est pas juste le problème Cosa. C'est aussi tout ce que ça englobe... Mais elle m'a demandé de faire un choix alors je lui donnerai. Il est peut-être temps de passer à autre chose.

- C'est sûr que c'est un monde que tu connais et maîtrises sur le bout des doigts, mais je ne pense pas que tu sois quelqu'un qui aime être commandé. Ce serait nocif pour vos relations à terme. Ce n'est pas parce que tu quittes la Cosa que ta réputation s'efface, ton parcours et tes faits d'armes restent, même en dehors de la Cosa. Ce n'est pas un tout ça pour rien. La liberté a beaucoup d'avantages aussi à mon sens.

- J'ai consacré beaucoup d'années pour ce clan et j'ai choisi d'atteindre ce poste pour n'avoir personne au-dessus, mis à part le parrain lui-même. Ce n'est pas vraiment un choix qu'elle me donne et c'est cette façon de partir qui me dérange. Je n'ai pas peur pour ma réputation, je peux encore mettre quelques balles dans les quelques têtes qui en douteraient, mais concernant ma relation avec Elena, il faudra un peu de temps, je pense.

- Toute la difficulté d'être dirigeante est de savoir être neutre quand on parle en tant que dirigeante justement... Séparer ce que l'on pense et ressent, et ce qui est juste pour le reste de notre clan. Si ça n'avait pas été vous, quelle aurait été la sanction au sein de la Cosa ?

- Désavoué, exclu et dans le pire des cas, la liberté à celui qui a été trompé de se faire justice. Ce sont les règles. Mais dans ce cas précis, le mari était consentant. Je reste persuadé que ce n'est pas un choix si neutre. Ça concerne ses parents. Alors elle n'a pas pris en compte le consentement de son père. Mais c'est un sujet qui ne reviendra pas sur la table, vu qu'il y a interdiction de reprendre contact avec.

- J'ai tué la femme de Salomon et son amant devant Salomon parce que la tromperie était prouvée. Je me suis arrangée pour obtenir la mort d'Arno et de son amant parce que la tromperie était prouvée. Dans les deux cas, le libertinage n'était pas inclus dans les règles de base du couple. Chez certains, le mariage est sacré et la tromperie n'est autorisée pour aucun des deux partenaires, qu'il y ait accord ou non. C'est de mémoire le cas pour la Cosa Nostra, Vincent. Le représentant de la famille se doit d'être encore plus irréprochable. Imagine les retombées si cela s'était su... Même sur toi et ta réputation ! À mes yeux, c'était vos affaires et vos histoires de cul, mais c'est aussi parce que vous n'apparteniez pas à mon clan. Le comportement de Paola aurait pu avoir des retombées bien plus graves et je ne pense pas qu'elle retienne une quelconque leçon de tout ça. Si le couple a des soucis qu'ils les règlent sans toi et divorcent. Mais tu dois penser à te protéger aussi. Tu n'as pas fait tout ça pour risquer d'être sali pour une banale histoire de baise à ton âge ! Moi, c'est inclus dans mon cv, mais pas le tien Monsieur Amaro. Tu es réputé pour être irréprochable et le couple est la preuve même que tu ne l'es pas. Quinze jours sans lui donner de nouvelles et elle ressemblait à une chienne en chaleur qui ne sait plus se tenir !

- Réputé irréprochable ? C'est bien pratique. Ricana nerveusement Vincent. Autant se servir de mon histoire avec Sofia dans ce cas, vu que le mari n'était pas consentant. Autant dire que mon Cv était déjà sali. Non ? Alors c'est bien parce que ce sont ses parents que la sanction est tombée. Je n'aurais pas cette discussion avec elle de toute façon, ça ne sert à rien et ne mènerais de toute façon à rien non plus. Ce sera régler ce soir et je passerais à autre chose.

- Tu vas lui reprocher de ne pas avoir sanctionné un événement s'étant passé avant elle, sous un règne qui n'était pas le sien ? Sérieusement Vincent ! grogna-t-elle en se levant. Parce que t'es vraiment persuadé qu'en disant à Paola que vous arrêtez de baiser et restez juste ami, elle va s'en contenter ?

- Elena me l'aurait demandé, je l'aurais fait et Paola n'aurait pas eu d'autres choix que d'accepter. Du jour au lendemain je dois ne plus avoir aucun contact avec des gens que je connais depuis mon adolescence et toi ça te paraît juste ? répondit Vincent en se relevant. Très bien, de toute évidence je suis le seul à avoir un point de vue différent. Je préfère ne plus aborder ce sujet.

- On parle bien de la nana qui sait que je suis la patronne du clan du dragon, marié, et ta belle fille, et qui donc, m'a proposé de me baiser lors d'une soirée surprise pour son Vinni ? Rétorqua-t-elle en se retenant de grincer des dents tout en le fixant. La même qui est venue sous mon toit en bavant sur mon mari devant tout le monde dont moi ? C'est bien celle-là dont tu me dis qu'elle aurait su se tenir ? C'est tes amis, je le conçois oui. Alors ouais, je suis désolé que tu perdes des amis que tu as depuis l'adolescence, mais mon sens de la compassion est assez bas quand l'une des parties m'a pris pour un steak à se taper pour le plaisir de son amant et qu'elle est venue en voulant ouvertement se taper mon mari !

- Je ne cherche pas ta compassion. Je te donne mon point de vue. Ça ne m'a pas plu non plus. Je te rappelle que je n'étais même pas au courant de cette soirée et pour celle d'Halloween, je ne suis pas plus heureux. Alors toutes mes excuses pour ce qu'il sait passé dans l'une ou l'autre. Voilà, je ne vois pas ce que je peux faire de plus. N'hésite pas si tu as une idée surtout, c'est la semaine de toute façon...

- Mais c'est ça le problème ! s'énerva-t-elle. Ce n'est pas ton couple, pas ta femme ! Et c'est toi qui dois jouer le sauveur de ton « ami » depuis tout ce temps ? Et qu'as-tu gagné dans tout ça hein ! À part régler encore et encore les problèmes de ton ami, toi tu as eu quoi en retour ?! Tu es le soutien bien utile pour gérer quand il y arrive pas, c'est pas un ami, c'est ton éternel rôle de bras droit de Dino ça ! Toi, tu me parles de la perte d'amis, quand elle, elle doit pleurer la perte de sa queue favorite et lui le fait qu'il va devoir se démerder avec sa nympho ! Mais tu t'excuses de quoi au juste là hein ?

- C'est mon lien avec eux qui a fait que tu les as laissé approcher de la demeure alors j'en suis en partie responsable. C'est de ça que je m'excuse Naëlle. répondit Vincent en fronçant les sourcils. Bon, laisse tomber tu veux. J'ai vraiment pas envie qu'on s'étale plus sur ce sujet. Ça m'a déjà pas mal pris la tête cette semaine.


Naëlle souffla avant de se frotter le visage, s'allumant un mélange avant de s'approcher de lui, tirant une bouffée qu'elle recracha sur le côté puis posa ses mains sur son visage en plongeant son regard dans le sien.

- Je ne t'en veux pas et je te tiens rigueur d'absolument rien de tout ça, Vincent. Ce sont des adultes et ils sont responsables de leurs actes. Si elle avait su respecter vos arrangements, rien ne serait arrivé. Maintenant ce qui est fait est fait. Alors que vas-tu faire de ce nouveau départ ? Aller charmer les boulangères de L.A et de ce pays ?

- Tu veux pas arrêter avec les boulangères sérieux ? souffla-t-il. Et pour ce nouveau départ comme tu dis, je n'y ai pas encore réfléchi. Déjà bien occupé pour prendre ma décision. Ça me donnera une nouvelle excuse pour m'isoler. Sourit-il finalement. Et t'avais pas une réunion toi ?

- C'est parce que ta boulangère... s'est trompée de numéro hier soir. Sourit-elle. J'ai donc reçu son message, pour toi... vu que je pense pas être son... Sauvageon. Ne jamais donner son numéro en cas de problème avec des vieux à une boulangère nympho. Soupira-t-elle en lui montrant le message. J'ai manqué une cible de sa faute cette nuit. Allez en réunion.

- Oh bordel. Souffla Vincent en regardant le message. C'est... Je n'y vais plus de toute façon. Il devrait plus y avoir de messages... Pour la réunion, j'ai déposé un dossier sur ton bureau. Vois si mes propositions t'intéressent et on en parlera, je serais dans mon bureau... Isolé hein. Ricana-t-il.


Elle soupira en se frottant le visage, rangeant son portable en hochant la tête.

- Ok je vais regarder ça. Toute façon ça devrait être plus calme, j'ai fait du nettoyage cette nuit. À plus tard alors. Sourit-elle.

- À plus tard Naëlle. sourit Vincent en allant ranger son fusil dans sa mallette.


Elle rejoignit son bureau, attrapant le dossier de Vincent puis alla au bureau de John, s'installant en ouvrant le dossier pour le lire. Elle releva ensuite sa tête à la fin de sa lecture, posant le regard sur John.

- Pardon, je suis à toi. Sourit-elle.

- Aucun problème. Sourit John. Des choses intéressantes ?


- Un renforcement des hommes présents avec des hommes de la Cosa, et une immobilisation des personnes convoquées par un système d'aiguille quand ils prendront place. Une proposition de remplacer les voitures de nos invités par nos voitures à nous pour les conduire sur le lieu de rendez-vous aussi.

- Ça me paraît bien. répondit John en s'adossant contre son siège. Vincent ne voulait pas venir à la réunion ?

- Je ne sais pas, il m'a dit qu'il avait laissé le dossier sur mon bureau. L'intervention du Démon lui a peut-être fait penser qu'il n'était pas le bienvenu, j'en sais rien. Soupira-t-elle.

- Ils ne se connaissent pas et le Démon est plus sauvage que moi. Ricana John. J'irai voir Vincent pour en parler.


Il prit un papier avant de le tendre à Naëlle.

- J'ai trouvé un compromis avec Soke concernant l'école. Ce point menant au fait que j'ai maintenant une faction plus spécifique, les Yokaï. En place depuis trois jours aux domiciles de tes partenaires et au lieu de la réunion. Présents, mais resteront invisibles tant que je ne leur dirai pas d'intervenir. Je t'ai envoyé avant de venir le lien qui te donne accès direct à tout ce qu'ils voient, et ce, en temps réel. Ils sont au nombre de 150. Pour mes hommes de bases, ils se caleront sur les Dragons et resteront en soutien.

- D'accord, c'est Aaron et Nino qui auront accès à ça pour l'intérieur du bâtiment. Pour l'extérieur c'est Jo et Luc. Toutes les positions sont déjà répertoriées et active pour Peter. Il sera en surveillance des lieux avec Cole et leurs équipes. En soi, pour la réunion, tous les chefs du clan seront présents et disposés à des endroits stratégiques. Pour le cas de la Cosa, nous avons autorisé la présence de McKinnon. En sujet abordé, il y aura évidemment mes propres opérations, ainsi que le cas Napoli et Amaro. D'autres sujets à aborder ?

- Je pense que tu as largement fait le tour de ce qui devait être abordé. Donc non. Pour ma part rien à ajouter pour ce point. Répondit John. Mais je ferais le bon élève en portant un gilet et j'aimerais que sur ce point, tu en fasses autant.


Elle haussa un sourcil avant de se rallumer une cigarette, réfléchissant en l'observant.

- C'est le mari qui le demande, je présume.

- C'est l'homme et le mari qui adore savoir que sa femme réduit les risques à zéro. Sourit John. Mais juste le temps que tu accèdes à la salle. En gros, trajet et sortie de la voiture jusqu'à la salle. Ça te paraît honnête ?

- Je mettrais les bandages en dessous de mes vêtements. Souffla-t-elle finalement. Est-ce que ça te convient ?

- Bandage ? sourit John. Euh oui... Oui, c'est bien les bandages.

- Tu n'étais pas obligée d'imager ça. Ricana-t-elle.

- Désolé. C'est automatique. Ricana John. D'ailleurs en parlant de bandage... Me donnerais-tu l'autorisation pour que tous soient en caleçon à la table.

- Un fantasme particulier ça... Répondit Naëlle en haussant un sourcil.

- À part toi, je connais peu de personnes capables de planquer une arme dans ses sous-vêtements. Ricana John. De cette façon, je serais encore plus tranquille. Et j'en ai parlé à Elena, elle est d'accord.

- Tu serais surpris des talents d'Aaron alors. Répondit-elle en gardant le sourcil haussé. Mais d'accord.

- Une chance qu'il soit avec nous. Après je pense que Carlos s'en plaindrait pas si on mettait Aaron dans la même tenue que les autres. Ria John. Bien, c'est parfait. Sourit-t-il. Je suis impatient de te voir au travail. Ricana John. D'ailleurs, on m'a demandé un rapport après.

- Qui ça ?

- Soke. Ricana John. Tu vois à quoi ressemble une groupie qui va louper le concert de son groupe préféré ? Ça devrait te donner une idée de son état.

- Oh merde. Ricana Naëlle. Dis-lui qu'il pourra voir la retransmission, s'il est sage. Je dois juste prévenir Peter.

- Ok. Il va sauter de joie. Ricana-t-il.


Naëlle ricana en posant le dossier sur le siège à côté, écrasant son mégot dans le cendrier avant de se lever pour aller fermer la porte à clé. Elle revint ensuite vers John, s'asseyant sur le bord de son bureau en le regardant.

- Alors en sachant que ton rendez-vous russe nous attend sagement dans le sous-sol, et que les sujets de cette réunion ont été abordés. Peut-on passer à la phase où nous nous étions arrêtés devant la demeure en revenant de ce tour en voiture Monsieur ?

- Ce serait avec un grand plaisir. Sourit John en se levant pour se placer face à elle. Tu peux me rappeler où nous en étions exactement ?


Naëlle l'attrapa sauvagement pour l'embrasser longuement, plantant ses ongles dans sa nuque avant de reculer le visage.

- Là, je crois.


Il n'en fallut pas plus pour que le Démon lui arrache son haut et ne plonge ses lèvres dans son cou, descendant aussi vite avec gourmandise le long de son corps en l'allongeant sur le bureau, reprenant alors leur dernière « conversation ». Leur réunion se termina finalement en milieu d'après-midi et après que John ait laissé sa chemise à Naëlle, moment qui lui rappela la Sicile, ils rejoignirent leur appartement pour se doucher et se changer. Ils descendirent ensuite au sous-sol, prenant le temps d'interroger ces messieurs et la dame avant que Naëlle ne laisse John et le Démon jouer avec eux, donnant juste la consigne de prévenir Ali quand il aurait fini pour que les restes soient transmis à l'Artiste tout comme ça avait été le cas pour leurs chers tueurs à gages. En fin d'après-midi, Naëlle alla voir Vincent afin de parler de son dossier, tapant à sa porte.

- Oui ?


Naëlle entra avec son dossier en main, refermant la porte avant de s'asseoir.

- Bien, j'ai consulté le dossier que tu m'as donné comme promis, et tes propositions me semblent tout à fait applicables pour la réunion.

- J'en suis heureux. Ce n'est pas grand-chose, mais ça limite les possibilités d'actions. Sourit Vincent en refermant un dossier. Je vais mettre ça en place. Ça a été votre réunion ?

- Oui, je me retrouve avec tout le monde en caleçon et paralysé, mais je sens qu'elle va être sympa cette réunion ! ricana-t-elle. Et clairement le moindre oiseau suspect qui se fera abattre.

- En caleçon ? s'étonna Vincent avant de ricaner. Je vois. Ce n'est pas très habituel, mais ça a l'avantage de limiter les cachettes. Il ne reste qu'à mettre tout ça en place et d'accueillir ces messieurs comme il se doit. Je sens que ça t'amuse déjà.

- Oui, j'ai hâte de voir ceux qui veulent me tuer. J'espère qu'ils ont pas que de la gueule. Sourit-elle en s'allumant une cigarette.

- Toi comme moi savons que c'est rarement le cas. Sourit Vincent en allant leur servir un verre. C'est pour ça que les tueurs à gages existent. Rares sont les dirigeants capables de faire le boulot eux-mêmes.

- Et c'est tout autant facile de faire croire qu'on est pas capable de faire le boulot pour ne pas éveiller les soupçons. Il existe bien encore des personnes ayant assez de couilles pour venir essayer de me tuer alors bon, on verra bien.

- Plus de couilles que de cerveau de toute évidence. Sourit Vincent en lui tendant son verre. Mais j'imagine que c'est plus amusant comme ça. Une petite mise au point de ne leur fera pas de mal.

- Merci. Sourit-elle en prenant le verre. Plus de couilles... Pas sûr qu'on puisse dire ça. Avoir des couilles ce serait m'avoir défié ouvertement, ce qui n'est pas le cas. Enfin, je peux pas leur en vouloir, vu comment ont fini les derniers à l'avoir fait.

- Le face-à-face n'est pas très tentant depuis ? Étonnant. Ricana-t-il en retournant s'asseoir.

- Apparemment, écraser ses adversaires fait peur aux autres. Répondit-elle en haussant les épaules.

- C'est pourtant la base de notre monde. Il n'y a que comme ça que l'on se maintient à nos places. Répondit-il en s'allumant une cigarette. La seule différence se trouve entre ceux qui profitent et pérennisent leur place et ceux qui veulent plus et visent les plus hauts pour prendre leur place.

- Tu peux toujours viser plus haut, mais il faut en avoir la capacité surtout, ou tout du moins s'en donner les moyens.

- C'est surtout que viser plus haut doit avoir un intérêt. L'argent, le pouvoir, le besoin de conquérir... Tous n'ont pas les mêmes motivations et c'est la première chose à connaître... Trouver ce qui les fait agir... souffla Vincent. Mais bon, parler analyse et stratégie est inutile avec toi. ricana-t-il. Tu sais déjà tout ça.

- Clairement, le but d'un homme n'est jamais une très grande surprise. Répondit-elle en recrachant sa fumée de cigarette. Une femme peut avoir les mêmes buts, mais sera toujours plus sournoise. Mais certains peuvent attaquer en premier par peur de se faire attaquer justement ou par vengeance. Après, qui dirige le clan réellement... C'est une légende à travers le monde. Je suis le bigfoot ou une autre connerie ultime pour beaucoup de monde il paraît.

- Ton anonymat est un point fort, effectivement. Mais cela ne suffit pas pour être à la place que tu es. S'il suffisait d'être « une légende », les démonstrations de forces n'auraient aucun intérêt...


Il tira sur sa cigarette en la regardant puis souffla lentement sa fumée.

- Qu'est-ce qui motive la Femme au Dragon ? A-t-elle des ambitions ?

- Les démonstrations de force permettent à mon clan d'être craint et qu'on réfléchisse avant de venir les emmerder. Mais ils adorent les démonstrations de forces tout court, ceci dit. Ricana-t-elle. Mais toute la beauté d'être une légende c'est que je n'ai pas besoin d'être anonyme justement. Ai-je vraiment l'air de me planquer de qui que ce soit ? Les ambitions de la femme au dragon ?


Elle prit le temps de réfléchir, ricanant finalement alors qu'elle reposait son regard sur Vincent.

- Faire ce que je veux et comme je le veux en continuant de m'amuser.

- Et que veux-tu alors ? À part le fait de vouloir les tiens en sécurité.

- Continuer d'apprendre encore et encore, m'amuser et profiter sans aucune limite. Le reste, ce n'est que pour protéger les miens. Moi, où que je sois et quelques soit les endroits où j'ai pu aller et vivre... Je me suis toujours amusée et j'ai toujours appris. Même dans la pire des noirceurs, il y a des choses à apprendre et à retenir. Je peux détruire ce monde juste parce que ça m'amuse. Ni plus ni moins.

- Hm... Apprendre et jouer... D'accord. Sourit Vincent. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Pas aussi simple en tout cas. Ricana-t-il. Très différent des autres ou même de John, au final.


Il prit le dossier sur son bureau après avoir écrasé sa cigarette.

- Bon. Je vais aller voir Elena. Il est temps de lui donner ma réponse. On se voit au Dîner ou... plus tard en tout cas. Ricana-t-il.


Naëlle se leva après avoir terminé son verre, le reposant sur son bureau avant de s'allumer un mélange.

- Pourquoi diriger un clan mafieux si je veux juste m'amuser alors ? C'est ça la question que tu te poses à présent, non ?

- Il me semble que tu n'en as pas besoin si ce sont tes seules motivations, oui. Elena a pris les rênes pour redorer le blason du clan, le faire oublier des médias à cause des comportements du passé. C'est une femme d'affaires avant tout et n'est en aucun cas conquérante. Carla est motivée par le combat, que son nom soit craint dans son métier, prouver qu'une femme peut être bien plus redoutable qu'un homme. Sa motivation était de réussir par elle-même et elle a atteint son but. Elle ne dirige pas un clan, mais... Elle dirige son entreprise comme telle. C'est pour ça que ta réponse est étonnante, mais plutôt fidèle à la femme enfant que tu peux être.


Un sourire en coin s'étira sur les lèvres de Naëlle et elle se pencha sur son bureau en haussant un sourcil.

- Un monde fade et ennuyeux qui ne nous correspond en rien. Et si notre place n'est pas dans ce monde, autant se créer son monde avec ses lois pour y trouver sa place. Je devrais prendre au sérieux ce monde que vous chérissez ? Les pauvres crèvent, les riches restent toujours plus riches. Les puissants magouillent et trompent tout le monde. Cette « civilisation » qui n'évolue pas réellement, qui refait encore et encore toujours les mêmes erreurs ? Ce monde n'est qu'une vaste blague où les personnes se laissent dicter leurs façons de penser par d'autres personnes depuis toujours. Je ne suis pas Carla, je ne suis pas Elena, et je ne suis aucune des personnes que tu peux connaître. Si tu demandais au diable pourquoi il fait tout ça, que te répondrait-il, tu penses ? Toute une vie à observer et étudier ce monde, beaucoup trop de savoir sûrement pour une seule personne dans ce cerveau, et le résultat est que non, je ne prendrais jamais ce monde au sérieux. Parce que ça ne reste que des gosses qui se battent dans leurs bacs à sable pour une question de pouvoir, tapant des pieds et chouinant quand ça ne va pas comme ils le veulent. De plus gros moyens, de plus gros dégâts, mais les mêmes conneries que des gosses avec d'autres gosses qui réparent. Je peux détruire, construire, je fais se chier dessus les grands de ce monde qu'ils soient dans la lumière ou dans le monde mafieux. Je suis le diable de ce monde, et oui, nous n'avons fait tout ça, que parce que ça nous amuse.

- Tu as pourtant fait des choses qui montrent que tu as d'autres motivations. Tu as créé HOPE et ce n'est pas pour le clan. Tu aides certains à se reconstruire, à évoluer. Pourquoi le faire si tu ne crois pas en ce monde ? Pourquoi aider les gens à vivre mieux si tu ne crois pas en ce monde ? Ta réponse à un côté très fataliste pourtant, certains de tes actes prouvent le contraire. Sourit Vincent. Mais ça laisse une part de mystère que j'aime beaucoup. Ce serait bien trop simple si tu me donnais toutes les réponses. Les puissants, les pauvres... c'est très simpliste comme analyse... Le rapport est le même entre un patron et ses employés, c'est une base qui s'étend au monde en général, pas que le nôtre... Je comprends ta réponse, elle n'est pas complète, mais l'amusement peut-être ton principal moteur.

- Parce que si je ne le fais pas, qui le feras ? Rétorqua-t-il en haussant un sourcil. Si ces personnes ne trouvent pas leurs places dans ce monde, ils peuvent toujours la trouver dans le nôtre. Je ne suis pas fataliste, je suis au contraire très réaliste sur ce monde. Il y a du beau et du laid, et c'est toujours l'homme qui fait le plus moche. Sur ce monde, sur les autres. Certains font, d'autres le subissent. Notre monde, nos lois, notre code de conduite que l'on fait respecter de gré ou de force. Tu peux choisir d'être une pute, que l'on a pas à te traiter comme un déchet. C'est ton choix, ta vie, et on protège ceux qui n'arrivent pas à se défendre. Nous sommes des gosses parmi d'autres gosses. La différence, c'est que nous sommes des monstres sans limites, qui nous sommes unis. Qu'est-ce que je veux ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi cette place ?


Elle se redressa, attrapant son dossier avant de reposer son regard sur lui.

- Je suis la patronne parce qu'ils ont décidé que je serais celle qu'ils suivraient. Parce qu'ils ont décidé qu'ils suivraient chacun de mes caprices et délires. Je n'ai pas pris la place, on m'y a mis, et j'ai accepté de veiller sur cette famille qui existait déjà. Ce n'est pas moi qui me suis battue pour être cette « légende », c'est ce clan, ces hommes, qui ont fait de la patronne de ce clan, cela. Moi, depuis mes dix-huit ans, je ne fais que suivre ma ligne de conduite et mes promesses envers eux. Ils ont décidé que je serais leur reine, alors je suis devenue leur reine. On me jure allégeance par volonté, pas par force. Je choisis qui m'entoure, qui est à moi. Je suis la pire de toutes en ce monde et je suis capable de tout, depuis toujours. Et c'est pour ça que je suis la patronne de ce clan. Parce que le pire, ils l'ont déjà dans leurs rangs.


Elle ressortit de son bureau en le saluant, regagnant son bureau tout en fumant. Il fixa la porte un court moment en levant un sourcil puis attrapa son dossier et sortit pour se mettre en route pour la ruche d'Elena. En arrivant devant les bureaux, il s'alluma une cigarette avant de sortir de la voiture puis se dirigea vers le portillon, se faisant saluer par Karel et Shal qui le laissèrent entrer.

- Bonjour Vincent.

- Carlos.

- Elena est dans son bureau. Tu peux monter, elle t'attend.


Vincent se dirigea alors vers l'escalier et monta tranquillement à l'étage avant de s'avancer jusqu'au bureau où elle se trouvait. Elena leva alors la tête pour le regarder.

- Bonjour Vincent. J'imagine que tu viens me donner ta réponse.

- C'est ce que tu m'as demandé. Répondit-il en lui tendant son dossier.


Elle le prit avant de le poser sur son bureau et l'ouvrit aussi vite pour le lire.

- Ce sont mes propositions pour la réunion de Naëlle. Je lui ai soumis et elle les a validés.

- Très bien. Si madame Napoli est d'accord avec, je les transmettrai à Carlos pour qu'il mette ça en place. Ça me paraît être très bien... répondit Elena en continuant de lire.


Elle referma ensuite le dossier puis joignit ses mains en s'accoudant à son bureau.

- Pour ce qui nous concerne ? Je t'écoute.

- J'ai choisi de partir. La situation si je restais ne me conviendrait pas.

- Je t'ai laissé le choix. Tu n'as pas à le justifier. Répondit Elena sans marquer la moindre expression de surprise. J'imagine que tu y as bien réfléchi, donc je prends ça pour une réponse définitive.

- Elle l'est. Mais je tiens à préciser une chose.

- Laquelle ?

- Cela implique que je n'interviendrais plus que ce soit en conseils ou en actes pour aider le clan.

- Mais je ne t'ai jamais proposé un poste de conseiller rassure-toi. sourit Elena. Tu sembles sous-entendre des choses qui... Disons que je préfère les prendre avec légèreté plutôt que comme une critique ou une attaque.

- Je te dis simplement ce que mon départ implique.

- Alors je te rassure, c'est ainsi que je le concevais. Sourit-elle en le fixant.

- Très bien. Je n'ai plus qu'à te souhaiter une bonne continuation et rentrer. Répondit Vincent en se dirigeant vers les escaliers.

- Je t'ai suffisamment côtoyée pour savoir qui tu es. Ne fais pas l'erreur d'oublier qui moi je suis.

- Je ne comprends pas. souffla Vincent en se retournant. Que veux-tu dire ?

- Je te rappelle juste que j'ai fait en sorte que quelques soit ton choix, et je reprécise que c'est le tien, cela se passe au mieux.

- Et bien, je viens de te donner ma réponse non ?

- Oui. Mais je sais aussi lire les gens. Sourit-elle. Tu quittes le clan, mais évite de te le mettre à dos.

- Me menacer est ce que tu appelles se passer au mieux ? rétorqua Vincent.

- Je ne menace personne. Je... précise les choses comme tu viens de le faire. Bonne fin de journée Vincent.

- Hm... Bonne fin de journée.


Il repartit ensuite vers sa voiture et se mit en route pour la demeure sous le regard de Carlos qui avait suivi son départ jusqu'au portillon.

- À partir d'aujourd'hui, Vincent Amaro devra être annoncé s'il revenait à la ruche ou souhaiterait voir Mademoiselle Castello. Et je souhaite en être informé dans la seconde. Souffla Carlos en regardant la voiture partir.


Karel et Shal se regardèrent puis hochèrent leur tête, laissant ensuite Carlos repartir à l'intérieur pour voir Elena.


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