32 - Lundi 23 Août - 17h15



John monta sur sa moto et enfila son casque, retirant ensuite la béquille avant de mettre le contact et Naëlle s'installa derrière lui après avoir mis son casque, l'enlaçant. Il plaça une main sur les siennes, soupirant profondément puis démarra en direction de la grille, laissant les portes automatiques s'ouvrir puis accéléra. Il emprunta aussi vite les accès rapides puis pris de la vitesse, fonçant à toute allure vers la ruche d'Elena. Ils arrivèrent en très peu de temps devant la maison privée d'Elena puis descendirent de moto après avoir retiré leur casque, venant directement sonner à sa porte.

- Oh Bonjour ! s'exclama Elena du haut de sa terrasse. Entrez. Leur sourit-elle en déclenchant l'ouverture des portes.


Nino vint leur ouvrir la porte de la maison, les accueillant aussi vite. Son regard s'attarda sur Naëlle et il fronça les sourcils, refermant la porte.

- Y a un souci. Remarqua Nino.

- Oui. Répondit Naëlle en s'allumant une cigarette.


Elle alla saluer Elena, lui souriant avant de prendre place à la terrasse avec John et Nino. Elena apporta des boissons et s'installa à côté de Nino.

- Qu'est-ce qu'il se passe dites-moi ? demanda Elena en commençant à servir les boissons.

- En début d'après-midi, Vincent a reçu un appel de la part de Aaron, un avion venait d'atterrir à Castelvetrano. Il transportait Luciano Napoli et sa femme, inutile de préciser que ce n'était pas des invités. Ce problème-là est réglé, par contre il y en a un autre qui ne va pas te plaire. Comment les géniteurs Napoli ont-ils pu apprendre que le mariage se déroulait ici et cette semaine ? expliqua Naëlle d'un ton neutre à Elena.

- Ils n'auraient jamais dû l'apprendre. Répondit Elena en fronçant les sourcils.


Elle prit son téléphone aussi vite, appelant directement Carlos.

- Carlos. Envoie-moi la liste des hommes déjà en fonction du temps de Luciano Napoli. Ceux chargeaient de la sécurité à l'époque.

- C'est pour les invités surprises ?

- C'est surtout pour ce qu'il n'aurait jamais dû arriver. J'attends la liste.

- Je fais ça toute de suite.


Elena raccrocha puis posa son téléphone sur la table basse.

- John. Ton personnel a été changé ou tu as encore des hommes en place qui ont travaillé pour ton père à la villa ?

- Le seul personnel restant est celui de la maison et c'est Vincent qui s'en charge. Les autres sont des nouveaux qu'il a recrutés lui-même.

- Donc aucune faille possible. Réfléchis Elena.


Son téléphone sonna quelques minutes plus tard et elle décrocha rapidement, se dirigeant aussi vite vers son fax.

- C'est bon ? Tu l'as ?

- Oui. Ça vient d'arriver. Merci Carlos.

- Tu veux que je vienne ?

- Non. John et madame Gomora sont là. On va s'en occuper. Merci. Répondit Elena en revenant sur la terrasse.

- Par contre Elena, je ne veux pas que Carla l'apprenne avant que l'on rentre à la Demeure. Elle l'apprendra bien assez tôt et je n'ai pas envie qu'elle se pourrisse la tête avec les conneries de ses géniteurs. Elle court déjà partout avec Hakane, laissons-la profiter de tout ça. S'il te plaît.

- Si le problème est réglé, je ne vois pas l'intérêt de l'embêter avec ça. Répondit Elena en hochant la tête. Aucun problème.


Elle reprit place dans son siège et commença à regarder la liste des noms, reprenant aussi son téléphone et composa un numéro.

- Gianni. Envoie-moi les communications de... Pablo, Leandro et Rafaele. Je veux messages et appels à partir du vendredi 20. T'as 10 minutes.


Quelques minutes plus tard, elle reçut un message et retourna à son fax, revenant sur la terrasse et donnant les feuilles à Naëlle.

- Je n'ai pas le numéro des Napoli. Regardez si vous le voyez sur ces listes.


Naëlle attrapa les feuilles, les parcourant du regard avant de tendre une feuille à Elena.

- Celle-là. Informa-t-elle à Elena.


Elena prit la feuille et regarda le nom aussi vite, appelant dans la foulée Carlos à nouveau.

- Carlos. Fais-moi envoyer Pablo à l'entrepôt de Triscina.


Elle raccrocha ensuite et rangea son téléphone.

- Je crois que nous allons faire une petite sortie.

- Parfait. J'adore les sorties. Sourit Naëlle.

- C'est à 5 minutes d'ici en moto. Allons-y.


Ils quittèrent la maison, rejoignant leur moto puis se mirent en route après avoir enfilé leur équipement. Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent devant un entrepôt où des hommes à Elena ouvrirent les grandes portes, laissant entrer les motos à l'intérieur. Ils se garèrent ensuite dans un coin réservé aux véhicules et descendirent des motos. Naëlle s'alluma un mélange en s'étirant, observant l'entrepôt l'air de rien.

- Carlos ne devrait pas tarder. Sourit Elena. Toutes les armoires que vous voyez sont... Rempli d'accessoires. Je vous laisse visiter, je dois aller enclencher les brouilleurs.


Naëlle hocha la tête, l'observant s'éloigner avant de poser son regard sur John.

- Tu t'en charges ou je m'en charge ?

- Vu mon état, il n'y aura pas de jeu. Amuse-toi mon amour. Moi j'adore te voir jouer. Répondit John en lui souriant.


Naëlle hocha la tête, s'approchant pour l'embrasser avant d'aller voir les armoires, remerciant Nino pour les gants tout en les enfilant. Elle observa les objets, attrapant finalement des lames pour les mettre dans son dos avant de revenir vers John tout en fumant. Quelques minutes plus tard, la porte du fond s'ouvrit et Elena accueillit Carlos et Aaron qui venait livrer Pablo.

- Madame ?

- Suivez-moi Pablo. Il y a des personnes qui aimeraient voir un détail avec vous. Lui sourit Elena.


Elle revint vers Naëlle et John, se faisant suivre par Carlos et Aaron qui restait derrière Pablo puis fit les présentations.

- Monsieur Napoli ?

- Pablo. Voici madame Gomora, future femme de monsieur Napoli, mais vous êtes déjà au courant. Je vous laisse voir avec eux le souci qu'ils ont.


Naëlle tendit son mélange à Nino, claquant des doigts devant le visage de l'homme en le dévisageant.

- J'ai une question à vous poser. Rapide et simple vous allez voir. Sourit-elle froidement. Luciano Napoli, ça vous parle ?

- Monsieur Napoli ? Oui. J'ai été affecté à leur protection.

- Tu ne l'es plus depuis plus d'un an en réalité. Rétorqua Naëlle. La Cosa n'a plus rien à faire avec eux. Je me trompe ?

- Non. Effectivement Madame. Mais nous avons continué à garder la villa pour monsieur John. J'ai donc repris mon poste à la villa.

- Chez moi, on apprend à fermer sa gueule vois-tu. C'est la base même de mes hommes. Fermer sa gueule. Ne rien dire de ce que l'on voit. À part à son chef. Question de respect, tout ça tout ça, vois-tu ? Tu as une famille ?

- Non madame. Je suis divorcé. Mais je ne vois pas ce que vous me reprochez. Si c'est pour monsieur Napoli, il m'a appelé pour me demander si j'avais vu ses enfants.

- Que lui as-tu répondu ?

- Je lui ai répondu que tout le monde était arrivé. Je pensais qu'il me parlait pour le mariage. Je ne voyais pas le souci.

- Qu'un invité du mariage dont tu n'es pas l'invité passe par un garde plutôt que par son fils, tu ne vois pas le souci ? répéta Naëlle en hallucinant.

- Sur le coup j'ai répondu sans réfléchir. L'appel a été bref et il a raccroché presque aussi vite.


Naëlle se tourna vers Elena, hallucinant royalement par la bêtise du garde.

- Non, mais... C'est une blague en fait. Rassurez-moi.

- Pablo. Vous avez été retiré de la garde de la villa par mon père, nous sommes bien d'accord sur ce point ?

- Oui Patronne.

- Donc monsieur Napoli n'avait plus la protection de la Cosa. On est toujours d'accord ?

- Euh... Oui.

- Donc à quel moment vous auriez pu comprendre que ceci avait changé ? Quelqu'un vous a donné un ordre, une information stipulant qu'il était à nouveau sous notre protection ?

- Non. Aucun. J'ai juste pensé que comme il était le père des futurs mariés...

- Vous avez pensé ? Depuis quand on vous paye pour penser ? Vous avez failli créer un véritable problème Pablo et pour ça, vous allez devoir répondre de vos actes vis-à-vis de Madame Gomora et de monsieur Napoli qui ne sera pas mieux que si je vous confiais à monsieur Amaro.


Naëlle se recula, se penchant vers Aaron.

- Dis-lui de venir. Il doit connaître l'endroit. Après tout, c'est un garde qui protégeait la villa et donc sous les ordres de monsieur Amaro justement. Il va adorer. Parce que là... Non, mais j'espère pour vous qu'ils sont pas tous aussi cons à la Cosa, Mademoiselle Castello, parce que putain, vous avez du courage là.


Naëlle se ralluma une cigarette, claquant des doigts avant de faire partir violemment son poing dans le visage de l'homme. Carlos attrapa l'homme au sol et le tira jusqu'à une chaise, l'attachant aussi vite en attendant l'arrivée de Vincent. Elena vint ensuite se pencher à l'oreille de Naëlle.

- Je profite de vous voir pour vous passer un message de la part de Carla. Elle est très occupée, ce qui est normal, mais du coup elle m'a demandé de m'occuper d'un... Cadeau de mariage pour vous. Elle m'a dit que ça devait rester entre vous.

- Oh ! Ça, ça me dit grave par contre ! s'exclama Naëlle avec un grand sourire.

- Il est disponible dans l'entrepôt numéro 3. Les gardes sont prévenus. Vous pouvez en disposer quand vous voulez. Lui murmura Elena.

- Je vais y aller juste après du coup. Ricana Naëlle. Merci beaucoup.

- Je n'ai fait que la livraison. Ricana Elena. Mais Carla m'a dit que ça vous ferait plaisir.

- Qu'est ce que vous manigançait toutes les deux ? demanda John en s'approchant, le sourcil levé.

- Rien du tout voyons. Rétorqua Naëlle avec un grand sourire.

- Je connais cette tête. Ricana John en venant tenir le menton de Naëlle tout en approchant son visage du sien.

- Et c'est la tête de quoi à ton avis Monsieur Napoli ? souffla-t-elle en le fixant.

- La tête que tu fais quand tu as trouvé un jouet. Sourit John en la fixant.

- En effet. Un jouet avec lequel je vais beaucoup m'amuser. Confirma Naëlle.

- J'en étais sûr. Ricana John avant de l'embrasser. J'adore cette tête.


Vincent arriva peu de temps après, se dirigeant directement vers John et Naëlle qui s'alluma une cigarette, souriant à Vincent.

- Monsieur Amaro. Je vous présente pas... Pablo. C'est Pablo qui a eu Luciano au téléphone et qui lui a confirmé que nous étions bien tous présents. A priori, ce monsieur été chargé depuis quelques années de surveiller la villa, je me suis dit que tout ce qui avait attrait à la sécurité de la villa du coup... Ça te concernait. Sourit-elle.


Vincent leva un sourcil puis tourna la tête vers l'homme, sortant son paquet de cigarettes avant de s'en prendre une et l'alluma dans la foulée. Il prit quelques taffes en l'observant puis commença à s'avancer vers lui.

- Euh... Vincent ? s'étonna John.


Naëlle plaqua sa main sur la bouche de John, lui faisant signe de se taire avant de se pencher à son oreille.

- John Napoli a le Démon Blanc. Le Vincent que tu connais n'est qu'une facette. Une facette que très peu de monde connaît. En vérité, tout le monde ne connaît Vincent que comme cela. Je te présente Vincent Amaro. Celui qui été là avant toi, qui a continué de l'être dans l'ombre pour toi et Carla, et qui continuera de le rester pour vous protéger. Murmura-t-elle.


John leva alors les sourcils, observant attentivement Vincent alors qu'il arrivait près de l'homme toujours attaché sur la chaise. Vincent s'arrêta puis plaça une main dans sa poche de pantalon et continua de fumer sa cigarette tout en fixant l'homme durement.

- Monsieur Amaro... Je ne... Je ne savais pas... Je suis désolé... Lança l'homme totalement paniqué.


John tourna la tête vers Naëlle, les sourcils toujours levés puis ramena son regard sur Vincent.

- Le mec est en train de se pisser dessus. Souffla John surprit.


Naëlle s'appuya contre John, caressant sa nuque tout en observant Vincent, continuant de fumer. Vincent tira une grande taffe de sa cigarette puis vint l'écraser sur la joue de l'homme qui hurla aussi vite de douleur.

- Pablo. Commença Vincent. Quelles sont les trois principales règles de la Cosa ?

- Je... Je... Les trois règles... C'est... Je ne vois rien, je n'entends rien et je ne dis rien. Mais... Je...


Vincent sortit sa main de sa poche, tenant alors une lame et commença à trancher les oreilles de l'homme sous les yeux toujours surprit de John qui découvrait la facette Amaro. Vincent jeta ensuite les oreilles au sol, puis attrapa violemment la langue de l'homme, la tranchant aussi vite avant la jeter à son tour.

- Putain de merde... Souffla John, ne pouvant détacher son regard de Vincent.

- Ce que j'aime cet homme décidément. Soupira Naëlle en continuant de caresser la nuque de John.


Vincent agrippa ensuite violemment les cheveux de l'homme, basculant sa tête en arrière et se pencha vers lui puis enfonça sa lame dans son œil, contournant l'orbite avec sa lame avant de le faire sortir. Il refit le même geste avec le deuxième œil, finissant cette fois par lui arracher à main nue, le broyant dans sa main avant de le jeter au sol puis se ralluma une cigarette. Naëlle se décolla ensuite de John, s'approchant de Vincent tout en fumant, penchant la tête pour observer son visage.

- Je ne t'ai pas percé les tympans, tu peux donc m'entendre. Souffla Vincent en tirant sur sa cigarette. L'information ne te servira pas vraiment, mais sache que tu vas servir. En temps normal, je me serais contenté de tirer une balle dans la tête, mais il est temps de faire passer un message. Non seulement tu es marqué par les trois règles de la Cosa, mais je vais aussi mettre ma marque. Tu serais exposé sur le mur des traites et tout le monde pourra comprendre qu'Amaro est réellement de retour. Donc... Je vais au moins te remercier pour ça.


Vincent tendit sa lame à Naëlle puis sortie son arme de sa veste et tira une balle dans la cuisse de l'homme, puis une dans l'épaule finissant par lui loger une balle dans la tête. Il rangea ensuite son arme puis s'alluma une nouvelle cigarette tout en regardant l'homme devant lui.

- Carlos !

- Vincent ? Répondit Carlos en venant vers lui.

- Mur des traites. Je veux qu'il soit vu de tous.

- Je m'en occupe. Répondit Carlos en hochant la tête.


Vincent se tourna vers Naëlle puis récupéra sa lame.

- Merci. Souffla Vincent en rangeant sa lame dans sa poche.

- De rien. Toujours un grand plaisir de te voir à l'action. Je suis toute frétillante. Je vais aller jouer du coup. Sourit Naëlle en le gratouillant.


Vincent ricana, secouant lentement la tête puis repartie de l'entrepôt, suivant Carlos qui emmenait le corps de l'homme. Naëlle se tourna vers John, haussant les épaules tout en lui souriant.

- Entrepôt trois donc ! Allons-y.


Elle passa à côté de John, l'embrassant avant de se diriger vers la sortie, s'allumant une cigarette. John la suivit, le sourcil levé et les mains dans les poches.

- Deuxième bâtiment à gauche. Souffla-t-il en continuant d'avancer.


Naëlle se stoppa, se tournant vers lui en arquant un sourcil, croisant les bras.

- Comment connais-tu ?

- Je connais tous les endroits de jeu de l'île. Surtout ceux où pouvait traîner ma sœur.

- La déformation Amaro... Soupira Naëlle en reprenant la route.


Elle entra dans le bâtiment, tapant des mains en apercevant son cadeau.

- Eh bah elle est toujours aussi moche putain.

- Silvia Flores ? Sérieux ? Izanami ? Je croyais que c'était réglé. Ricana John.

- C'est mon cadeau de mariage. Répondit Naëlle avec un grand sourire.


John éclata de rire, posant ses mains sur ses genoux en secouant la tête, se redressant ensuite en s'essuyant ses larmes.

- Ton cadeau de mariage ? Et un cadeau de qui ? Ria John.

- Secret défense. Sourit Naëlle en se dirigeant vers son cadeau.


Elle attrapa ses lames, découpant ses vêtements avant d'ôter son bandeau avec ses lames puis pencha la tête en l'observant.

- Pas baisable, vraiment. hm. Décidément.


John s'adossa contre un mur puis croisa les bras en l'observant, un sourire en coin sur les lèvres. Naëlle tourna autour d'elle, faisant la moue avant de se mettre au travail, prenant son temps pour jouer avec. Elle se fit même des pauses cigarette avant de reprendre son jeu, puis s'étira finalement pour observer son état en se reculant.

- Je suis curieux. Souffla John en l'observant. Ça fait plus d'un an. Qu'est-ce qui a fait qu'elle atterrisse en cadeau de mariage ? sourit John.


Naëlle tourna son regard vers John, haussant les épaules tout en reportant son regard sur son cadeau dans un état pas fameux.

- Pendant la séance photo te concernant, Peter a mis les photos de ta période sur New York. Et elle apparaissait dessus. Et c'était plus ton cul qu'elle regardait que l'objectif. Alors j'ai fait un pacte avec ta sœur. Cette chose en cadeau de mariage, et je lui offre une des groupies de Jo. Mais ça reste entre nous hein. Ça l'attend à la demeure.

- Elle me matait le cul... Ria John se reprenant ensuite en levant un sourcil. Tu ne verras donc pas d'inconvénient à ce que je demande Baker pour le mien ?

- Baker... Baker... De chez Angley Corp ? s'étonna Naëlle en se tournant vers lui.

- Angley Corp... Baker... Matage de cul... Tout ça, tout ça... Sourit John.

- Il m'a pas maté le cul... Il m'a fait du gringue complètement merdique... Mais mater le cul ? réfléchit-elle. Il avait vraiment faim alors parce que vraiment j'étais habillée comme un sac. Fin... À part de rare fois par erreur...

- Hm... À part de rare fois par erreur... Du gringue... Ouais... Je crois qu'on va aller visiter les bureaux d'Angley Corp. J'ai bien envie de voir ça. Voir où tu as travaillé, où travaille Caleb... Tu vois ?

- Ah ? Vraiment ? T'es sûr de vouloir visiter... C'est pas...

- Bah tu as vu mon ancien travail. C'est normal que je m'intéresse au tien. Non ? Sourit John en levant un sourcil.

- Oh... Je crois qu'elle est morte. On peut le faire amener plutôt non ? Non parce qu'une visite... C'est pas...

- Tu vois là... maintenant que je te vois autant hésiter, j'ai encore plus envie d'y aller. Répondit John un sourire carnassier sur les lèvres. Je frétille presque d'avance.


Naëlle se frotta le visage en espérant que ça n'allait pas être un carnage, se rapprochant finalement de John.

- Tu frétilles carrément ?


Il l'attrapa par la taille, la plaquant contre lui en penchant sa tête vers elle puis l'embrassa, prenant le temps de savourer ses lèvres puis recula lentement son visage en lui souriant.

- Là, je frétille.


Elle attrapa sa nuque aussi vite, reprenant ses lèvres en enfonçant ses ongles, lui rendant un baiser passionné avant de reculer doucement son visage.

- Tu frétilles toujours là ? souffla-t-elle.


John la souleva d'un coup, plaquant aussi vite ses lèvres sur les siennes et se dirigea dans le bureau de l'entrepôt, plongeant ses lèvres dans le cou de Naëlle, la mordant par endroit tout en calant son bassin contre le sien.

Bien plus tard, Naëlle alla terminer de jouer avec son cadeau, s'assurant de façon radicale qu'elle était morte avant de poser son regard sur John.

- Tu avais l'air choqué de voir ce visage-là de Vincent. Mais tu sais pour la majorité des personnes de cette île, c'est ce visage-là qui est normal.

- Choqué non. Mais surpris. Ce n'est pas un visage qu'il m'a montré. Je savais qu'il avait travaillé pour la Cosa, qu'il était réputé très bon sniper, mais pas qu'il avait ce côté-là.

- Il a bossé pendant très longtemps pour la famille Castello. Il a pris sa prétendue retraite il y a des années, pourtant la simple évocation de son nom suffit à faire peur à tous les hommes de la Cosa, qu'ils connaissent l'homme ou pas. C'est un homme très différent de celui que tu connais, mais c'est aussi la personne la plus fiable de tout ton empire John. C'est une ombre redoutable que tu as.

- Le plus fiable ça c'est une évidence pour moi, et ce, depuis des années, mais le voir aussi froid, sombre, et sans émotion c'est très nouveau. Il est impressionnant. Moi qui ai toujours eu peur de lui montrer ce côté de moi, je me rends compte aujourd'hui que ce n'est pas quelque chose qui le gênerait... Ça fait longtemps que tu connais Vincent de cette façon ?

- Longtemps non. Je sais qui il est alors quand Elena a eu des soucis cela m'a servi pour l'aider sans que les Dragons n'interviennent officiellement. Le voir en action... La première fois c'était pour la visite à Karel. J'ai dû le voir la fameuse nuit où je suis partie en nettoyage et que tu as fait le tien avec Jo et Luc. Moi, j'étais accompagné par lui sur le terrain avec Aaron et Nino en couverture... C'est quelqu'un de très complexe c'est certain, un mélange assez étrange à mes yeux qui explique qu'il a une place à part pour moi. Tu lui ressembles vraiment plus que tu ne le crois, tu sais ? Dire que tu es son fils est bien plus vrai quand on vous connaît tous les deux. Vous êtes bien plus similaire que tu ne peux l'imaginer, et je ne doute pas que le Démon aimerait se balader avec Amaro. Sourit Naëlle.

- Je ne sais pas si nous sommes similaires, mais j'aime imaginer que je lui ressemble à lui plutôt qu'un autre... Le Démon et Amaro... Père et fils. Sourit John. L'idée est agréable.


Naëlle s'approcha de John, caressant ses joues en lui souriant.

- Dans deux jours, à cette heure, ta sœur sera mariée à Jo... Lui qui détestait les Siciliens à la base... Elle a l'art de réussir les coups de maître. Ricana-t-elle. Et nous ce sera à la fin de cette même semaine... Sourit Naëlle.


Il posa sous front contre le sien, fermant les yeux, un sourire tendre sur les lèvres.

- Elle est heureuse tout comme je le suis. Un premier vœu s'est déjà réalisé et depuis je ne compte plus tous ceux qui se sont ajoutés. Souffla John.

- Tu as d'autres vœux ?

- D'abord, te retrouver pour ne plus jamais te quitter... Être à toi... Me réveiller chaque matin auprès de toi... Et il y a eu Hakan et maintenant notre mariage...

- Tu me cherchais ? s'étonna Naëlle en écarquillant les yeux. Avec tout ce que tu avais à faire, je n'aurais jamais pensé. Enfin... Je me disais que tu étais passé à autre chose surtout.

- Passer à autre chose quand la plus incroyable des femmes entre dans ta vie. Quel homme stupide ferait ça ? sourit John. Après ma vengeance, tu aurais été mon seul projet, le seul objectif que j'aurais eu. Mais je me suis accroché à cette promesse en rêvant que tu la tiendrais et qu'avec elle je te reverrais et... Tu es venu. Tu n'as pas idée de tout ce que tu représentes pour moi.

- Bien sûr que j'allais tenir cette promesse. Je m'étais arrangée depuis suffisamment longtemps pour que ton père fasse appel à nous, pensant que c'était son idée. Mais je pensais que tu l'avais oublié cette promesse.


Naëlle s'alluma une cigarette, posant son regard sur le corps en charpie.

- J'aurais pu marquer ta vie, mais que tu rencontres quelqu'un. Et je ne t'en aurais pas tenu rigueur comme je te l'avais dit. Tant que tu étais heureux, ça aurait été l'essentiel pour moi. Peter t'avait sûrement gardé à l'œil tout ce temps, mais on n'en parlait pas et on n'en a jamais parlé d'ailleurs. Ma vision des personnes ayant pu croiser ma vie était très claire, alors je n'avais même pas prévu de te croiser cette fois-là. J'avais prévu de rester spectatrice, en retrait comme je l'avais fait dès mon arrivée. Je ne pensais pas que tu arriverais à faire sauter aussi facilement tout ce qui s'était érigé en moi juste en te revoyant. En constatant que tu étais toujours ce démon qui m'avait fait craquer au Japon.

- Entre protéger Angélina, préparer ma vengeance, je n'avais vraiment pas la tête à rencontrer quelqu'un. ricana John. Après toi, j'avais quoi ? Silvia, Stana ? Et qui d'autres ? Toutes ces femmes qui me tournaient autour sans que je ne me rappelle, ne serait-ce que leur prénom ? Pourquoi trouver quelqu'un d'autre quand on est sûr d'avoir rencontré celle qui nous convient, celle qui nous pousse à devenir meilleur. En te cherchant, je prenais le risque de découvrir qu'un autre avait saisi la chance de t'avoir près de lui. Mais il me fallait le savoir.

- Et comment aurais-tu fait pour me trouver ?

- Et bien, j'avais... J'aurais étalé la carte des États-Unis. Écumés, les combats clandestins, lancé mes recherches sur une femme portant un tatouage de Dragon dans le dos... Faire courir le bruit que je cherchais à la défier par exemple.

- Et tu te serais fait buter par l'un de mes chefs... Vraiment... Ria-t-elle.

- Une chance sur deux de gagner. Et puis, que quelqu'un vienne m'aurait encouragé à continuer et rien que pour ça, pas sûr que je perde le combat. Sourit John. Ça aurait été le Démon blanc et pas John Napoli, même si au final, les deux t'auraient cherchée.

- Et j'aurais probablement fini par me déplacer en effet. Confirma Naëlle.

- Ça aurait été drôle de voir ta tête à ce moment. Ricana John.

- Je ne pense que la méthode aurait été la bonne. Souffla-t-elle. Alors tant mieux que tu n'aies pas eu à faire cela. Sourit Naëlle.

- J'aurais continuai d'essayer. Ça, tu peux en être sûr. C'est plus que têtu un Sicilien. Ricana John. Mais ne pas eut à avoir faire tout ça, m'a fait gagner un temps précieux.

- En même temps avec Carla... On aurait fini par se croiser quand même. Ricana-t-elle. Chieuse comme elle est. Y avait la copine de Angélina aussi d'ailleurs. Tu en aurais chié mon pauvre. J'imagine le plan qu'elle t'aurait fait. Ria Naëlle.

- Aucun effet. Elle se serait épuisée pour rien. Je ne vois pas ce qu'elle aurait pu faire. Ricana John. Mais oui, avec Carla... Tu as capté son attention tellement vite qu'elle serait venue te voir.

- Bah... Tu aurais vite perdu patience, je pense. Ricana-t-elle. Mais j'aurais bien ri. Et si nous rentrions ?

- Oui. Sourit John avant de l'embrasser dans le cou. Rentrons.

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